Chapitre 1 : Les clochettes sanglantes

Chaque jour de son existence était sans goût ni surprise, l'école, la maison, les potes, les affaires familiales. Sa vie tournait autour de ça et essentiellement de ça. Son père est le président de la plus grosse entreprise de la ville. Son frère, lui, en est le vice-président. Quant à sa mère, bien qu'elle ne soit pas impliquée dedans et soit mère au foyer, elle s'occupait de tous les repas d'affaires, soirées de galas et autres de l'entreprise.

C'était vraiment lassant pour lui d'être le fils du président d'Uchiwa Corporation. Depuis tout petit on lui apprend à être droit, avoir un langage correct, une attitude froide et supérieure. Il avait de la chance dans la famille ils sont tous très intelligent.

Bref autant de journée où il faut sans arrêt qu'il fasse attention à ce qu'il dit. Mais au final tout ceci est devenu une habitude réflexe dont il ne se débarrasse même plus. Pour couronner le tout sa classe au lycée est celle de l'élite comme on dit. Même ses camarades de classe sont tous eux aussi le fils ou la fille d'un président d'entreprise.

Et la comme tous les matins il se rend au lycée à pied malgré son statut car il n'est pas loin, et franchement la limousine il s'en passe très bien. Le trajet jusqu'à l'école était le seul moment où il s'échappait de cette ambiance pesante, lourde de responsabilité.

Et comme chaque matin depuis une semaine il voyait sans surprise, un clochard, à mi-chemin.

Un garçon de seize ans tout au plus, l'air triste et abandonné de tous. Crasseux, vêtu de haillons et empestant à des kilomètres à la ronde. Des cheveux longs, emmêlés et marron de crasse leurs couleurs d'origine ? Impossible à déterminer. D'à peu près la même taille que notre fils cadet Uchiwa. C'est-à-dire un mètre soixante-dix.

Comme chaque matin il passait devant lui sans lui adresser la moindre parole ni lui donner le moindre billet et pourtant dieu sait qu'il était riche à en crever. Mais à quoi bon donner de l'argent à un mendiant, si c'est pour qu'il aille le dépenser dans du saké, en se disant que sa vie est abominable et qu'il préfèrerait mourir plutôt que de continuer à vivre comme ça ?

Mais la petite routine fut bouleversée le jour ou le clochard releva les yeux vers lui et lui adressa un sourire franc. Il ne parla pas mais ses yeux le firent pour lui. Bleu d'océan.

Notre Uchiwa fut chamboulé et passa son chemin à vive allure sous le rire du clochard. Je vous laisse imaginer la journée qu'il passa dans les nuages au grand étonnement de ses amis.

Le soir venu, à table, Sasuke ne descendit pas de son petit nuage ce qui surprit son père

- Qu'y a-t-il Sasuke ?

- Hein ?

- Cela ne va pas mon petit chat ? S'enquit Mikoto

- Si je pensais à des trucs

- Cela on avait remarqué tu es dans la lune depuis un bon moment. Fit Itachi

- Dis-nous ce qui te préoccupe, un problème au lycée ? demanda Fugaku

- Non, il m'est arrivé un truc ce matin sur le trajet. Un clochard que je vois tous les jours m'a fixé et sourit pour la première fois.

- Ouh ! C'est le début d'une longue histoire d'amour. Ricana Itachi

- Tais-toi !

- Quel est le problème ? demanda son père

- D'habitude il me parle pas et ne me regarde pas et puis il s'est mis à rire. Expliqua Sasuke qui ne comprenait toujours pas ce qu'il s'était passé le matin.

- Si c'est un homme qui te cherche des embrouilles dis le moi, je dirais à mes hommes de s'en occuper. Fit son père

- Ce n'est pas un homme, on dirait qu'il a mon âge.

- Oh le pauvre chéri ! Se lamenta sa mère. En débarrassant la table

- Dans tous les cas, ne t'approche pas de lui, on ne sait jamais. Conseilla son père à Sasuke qui quittait la table.

- Il n'est pas dangereux, j'aimerais juste l'aider.

Le lendemain il se rendit comme à son habitude au lycée et comme à son habitude il verrait ce garçon qui peut-être rirait de lui comme la veille. Il s'y attendait déjà aussi il avait changé de trottoir, il vit le garçon mais celui-ci ne le remarqua pas, il dormait apparemment. Soupirant de soulagement qu'il ne le trouble comme la dernière fois pendant toute la journée. Mais un autre dilemme pointa le bout de son nez. Cette fois-ci il fut préoccupé malgré tout car le garçon ne l'avait pas regardé comment savoir s'il dormait ? Peut-être était-il mort de déshydratation ? C'était le plein mois de juin et la température était déjà haute dès le matin.

Cette sombre hypothèse le préoccupa toute la journée. Mais il se résolut à aller voir le garçon le soir même s'il était déjà mort le matin même il ne pouvait rien y faire, il serait encore mort ce soir…normalement…mais s'il était déshydraté, il y avait de fortes chances qu'il soit en ce moment à l'ombre avec l'orientation du soleil sur le parc derrière lui.

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Vers deux heures de l'après-midi une femme de haut rang social s'avança vers un garçon allongé près d'un petit muret. Elle le regarda attentivement puis se mit à sourire. Ainsi donc voici le garçon qui avait réussi à mettre dans tous ses émoies son fils glacial. Elle caressa sa joue de son gant blanc, et deux paupières s'ouvrirent.

- Bonjour toi.

- Qui êtes-vous ? Se redressa le garçon

- Quelqu'un qui peut t'aider.

- C'est-à-dire ? Fut-il suspicieux

- Je peux te donner un endroit où vivre.

- C'est quoi l'entourloupe ?

- Aucune tu as ma parole, je cherche quelqu'un pour effectuer divers tâches dans ma grande demeure.

Le garçon ne semblait pas confiant, elle lui adressa juste un sourire et l'invita à la suivre s'il le désirait. Il ne se fit pas prier bien entendu. Arrivés à la dite demeure qui ressemblait soi-disant passant plus à une maison d'époque japonaise plus qu'à une maison moderne. Elle lui pria d'enlever ce qui lui servait de chaussures pendant qu'elle faisait coulisser l'un des panneaux. Une maison d'une grande richesse à sa première impression. Elle ouvrit un panneau et le poussa au centre d'une pièce dans laquelle se tenaient deux hommes. Ceux-ci relevèrent le regard vers lui, ces gens ressemblaient étrangement au gamin qui passait devant lui chaque jour.

- Je te présente mon mari Fugaku Uchiwa président de « Uchiwa corporation » et mon fils Itachi Uchiwa le vice-président.

- Enchanté. M'inclinais-je

- Alors c'est lui ? Me fixa le président.

- Il n'a rien d'exceptionnel en plus il sent mauvais. Se boucha le nez Itachi

C'est la première fois qu'il les voyait et cet homme se permettait de l'insulter impunément.

- Que vas-tu en faire Mikoto ?

- Pourquoi ne pas l'engager à notre service ? Proposa-t-elle

- Un homme ? Tu n'y pense pas ! Aucun homme n'effectuera de tâches domestiques ! C'est contraire à la tradition.

- Papa a raison tous les hommes engagés ici sont des gardes du corps et il n'en a pas la stature. Non mais tu l'as bien regardé ? Continua le fils

- Fu-chan, Chi-chan ! Comment pouvez-vous condamner d'avance ce garçon qui vient à peine d'arriver !

- Ne nous appelle pas comme ça devant les gens c'est gênant ! Rouspétèrent les deux hommes.

- Je vous appelle toujours comme ça à la maison il n'y a pas de raison que ça change ! Cria-t-elle

Les deux hommes, aussi froids qu'ils pouvaient être, tremblèrent à la hausse du ton de celle-ci

- Mais Mikoto que vas-tu lui faire faire ?

Mikoto réfléchit un instant puis déclara avec un sourire

- Une servante pour su-chan.

- Tu plaisantes il n'en a pas du tout l'air ! Riposta Itachi

- Pas du tout ! su-chan a été troublé par lui alors je suis sûre qu'il sera parfait !

Elle n'attendit pas leur réponse et le tira à sa suite, l'emmenant dans la salle de bain.

- Bien déshabille-toi et met tes affaires dans un coin, je reviens.

Elle quitta la pièce et il se dévêtit, laissant ses vêtements troués dans un coin comme elle le lui avait ordonné. Elle revint à peine quelques minutes plus tard vêtu d'un kimono très sobre et classique pour une femme de sa richesse et de son statut.

Mais ce n'est pas ce qui le choqua, elle s'était mit à rire devant sa nudité qu'il s'en retourna rapidement. Elle les avait vu mais n'avais rien dit. Les horreurs de son enfance

- Tu n'as pas à être gêné, tu n'es pas le premier garçon que je vois nu. Allez assied-toi sur le tabouret.

Elle lui indiqua les divers gels douche qu'il pouvait utiliser pendant qu'elle savonnait le sac de nœud marron qui lui servait de cheveux.

C'était agréable que quelqu'un s'occupe de lui. Depuis le temps qu'il était dans la rue il ne savait même plus depuis combien de temps il ne s'était pas lavé. À vrai dire, même avant, il n'y avait qu'une seule personne qui s'occupait de lui, et elle n'était pas très douce parfois.

Au bout de quelques shampoings la couleur d'origine de ses cheveux fut mise à jour et elle s'en émerveilla devant.

- Tu peux te rincer ? J'ai fait couler de l'eau dans la baignoire

Baignoire ? Non jacuzzi ou mini-piscine conviendrait mieux comme terme. Il s'est exécuté tandis qu'elle sortait de la pièce encore une fois.

L'eau était chaude et agréable et l'essence qui se dégageait de l'eau avait agréablement bien été choisi. Le panneau de la salle de bain coulissa à nouveau. Elle revenait avec les bras chargés de serviettes, et de vêtements.

- Je t'ai ramené un caleçon de su-chan, il devrait t'aller, utilise cette serviette pour t'essuyer. Quand tu auras fini appelle moi, il ne faudrait pas que tu te perdes.

- D'accord.

Quand il eut appliqué ses ordres, il l'appela comme elle l'avait dit. Elle vint le chercher et le conduisit dans une autre pièce où siégeait divers mannequin servant à la couture.

Elle s'assit sur ses genoux en position traditionnelle tandis qu'il optait pour les jambes en tailleur.

- Bien je vais t'expliquer ce à quoi j'ai pensé et tu me diras si tu veux rester ici ou pas.

- Oui

- Bien, comme tu as entendu mon mari si bien le dire, aucun homme n'a le droit d'effectuer les travaux ménagers d'une femme aussi je pensais faire de toi une servante.

- Mais vous venez de dire que

- Je sais, c'est là que je veux en venir. Tu n'as pas le droit de faire les travaux d'une femme en tant qu'homme mais en tant que femme rien ne tant empêche. Tu saisis ?

- Vous voulez que je me fasse passer pour une femme ?

- Bien entendu cela restera le secret de notre famille et tu seras nourri et logé même payé si tu le désires.

- La proposition est tentante mais avec tout ce que vous me proposez-vous demandez de me payer en plus serait présomptueux de ma part. Sourit-il

- Tu es d'accord ? S'étonna-t-elle

- Là d'où je viens j'ai déjà eu à faire à ce genre de chose et à certains hommes…détourna-t-il le regard

- Tu n'es pas obligé d'en parler si tu ne le souhaites pas. Posa-t-elle sa main sur ma joue

- Donc tu es sûr ? Lui redemanda-t-elle

- Oui, c'est mille fois mieux que la rue ou cet endroit

- Bien, déshabille-toi.

- Complètement ? Se mit-il à rougir

- Non ! Tu peux garder ton caleçon. Je veux juste prendre tes mesures pour un kimono. Se mit-elle à rire

Comme elle l'avait dit, elle le mesura de toute part.

- au fait comment t'appelles-tu ?

- Naruto Uzumaki

- Eh bien Naruto pour un garçon tu es très fin et impubère. Sourit-elle

- Je sais, c'est un avantage pour jouer le rôle d'une fille n'est-ce pas ?

- Mon pauvre chéri tu as dû en baver.

Elle semblait lire en lui comme dans un livre ouvert lorsqu'elle le fixait de ses yeux noir.

- Tu peux te rhabiller et lire ce manuel s'il te plait ?

- Qu'est-ce ?

- Ce sont toutes les valeurs de la famille Uchiwa et les consignes à suivre en tant que fille ou servante.

Il s'est rhabillé et a commencé à lire l'énorme livre tandis qu'elle se mettait à découper du tissu

- Vous allez le faire vous-même ?

- Bien sur chacun de mes kimonos sont fait à la main, ainsi ils sont uniques et très bien fini, toi aussi tu devras apprendre à en faire si tu restes ici.

Il acquiesça mais il doutait de ses capacités de couture. Bien entendu d'où il venait il savait coudre mais pas au point de faire des chefs d'œuvre même aussi simple et classique que celui que madame Uchiwa portait à l'instant même.

Vers six heures trente elle se leva très fière d'elle.

- J'ai terminé !

En plus d'être douée elle était rapide ! Incroyable en trois heures elle venait de lui faire un kimono d'une richesse qu'il n'osait le toucher, la broderie semblait faite de fils d'or tellement il étincelait. Des larmes se mirent à couler, même si c'était pour son statut de servante jamais on ne lui avait donné aussi beau vêtement.

- Oh, ça ne va pas ? S'enquit-elle

- Si, c'est juste qu'il est très beau.

- J'ai pensé que le bleu tirait bien.

- Et pourquoi les deux renards rouge-orangé ?

- Pour montrer ton coté sauvage et la multitude de queues qui parcourt le kimono symbolise les difficultés que tu as rencontrées.

Comment avait-elle pu savoir que le renard lui ressemblait tant. Un si lointain souvenir.

Elle lui montra comment mettre le kimono pour qu'à l'avenir il puisse le faire lui-même. Elle avait même cousu les petites chaussettes à sa taille. Il s'admira devant la glace et s'en est trouvé très beau. Un petit symbole était cousu entre les épaules. Ce qui l'intrigua

- Qu'est-ce ?

- Le symbole de notre famille tout personnel doit l'avoir sur lui. Ah !

- Quoi ? Sursauta-t-il

- Il faut changer ton nom, Naruto ne fait pas très féminin….nous pourrions l'abréger en Naru cela conviendrait. Cela ne te dérange pas ?

- Non ! Vous êtes si gentille avec moi.

Elle semblait beaucoup s'amuser et en même temps si triste.

- Ce n'est rien et puis je dois dire que je m'amuse énormément, je n'ai pas le loisir d'avoir de fille ni de servante je faisais toutes les tâches seule

- Toute la maison ?!

- Bien sûr c'est mon rôle. Mais je dois dire que la compagnie d'une fille même d'apparence apportera un peu de complicité féminine.

Elle ne cessait de sourire, tellement elle était heureuse.

- Ah oui il reste un détail la coiffure.

Elle prit une boite ébène noir décorée de fleur de cerisier et le traina à sa suite

- Ou allons-nous ?

Il craignait de revoir les deux hommes, que ferait-il s'il ne l'acceptait pas ?

- Nous allons dans un petit salon,

Arrivé elle ouvrit les panneaux laissant voir le jardin et l'air doux entrer. Mikoto ouvrit la boite qu'elle avait emportée et en sortit le nécessaire à pour faire de ses longs cheveux, la coiffure digne d'une teneuse de maison de thé. Elle y apporta la touche finale en implantant un superbe peigne et deux baguettes où étaient attachées à chacune deux clochettes.

Les clochettes, un son si familier. Et pourtant si noir de sang

Elle lui tendit un petit miroir et il vit le magnifique résultat.

- Vous êtes très doué.

- Ce n'est rien voyons

- Je me demandais madame, pourquoi m'avoir emmené chez vous ?

- Oh ça tu le dois à su-chan.

- Qui est-ce ?

- Mon fils cadet

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Le soir venu Sasuke nota limite ses devoirs et sortit en trombe du bahut, pour rejoindre le garçon, sous l'œil ahuri de ses amis. Mais une chose pire que la mort lui empoigna le cœur.

Le garçon qui pour la première fois avait laissé entendre son rire et entrevoir ses yeux, avait disparu, il n'était plus là.

Il rentra chez lui complètement pensif et absent de la réalité. Se déchaussant longeant la maison pour gagner sa chambre par l'extérieur. C'est à peine s'il entendit sa mère l'appeler.

- Su-chan ! Regarde qui est-là !

Sasuke fit quelque pas en arrière et quel ne fut pas sa surprise de voir le clochard dans le petit salon. Certes il n'avait plus rien du clochard mais il l'avait reconnu à son sourire et ses yeux.

- Bonjour.

Sasuke ne répondit pas complètement perturbé et gagna précipitamment mais avec classe sa chambre

- J'ai dit quelque chose de mal ?

- Bien sûr que non Naru ! su-chan est quelqu'un de très gentil et timide sous son air froid.

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Impossible !Comment ce clochard pouvait-il devenir une bombe pareille habillé en fille ?! Ou bien était-ce en réalité une fille ? Il n'avait jamais rien vu qui laissait penser à une fille ou un garçon, il l'avait juste déduit de lui-même. Aucune affirmation. Mais quand bien même cela était très étrange.

Il se changea, laissant de côté son uniforme scolaire pour opter d'une tenue plus décontracte. Pantalon de lin bleu marine et tee-shirt blanc sans manche. On a la classe ou on ne l'a pas.

La première chose qu'il fit ensuite fut d'allumer son ordinateur. Maison traditionnel ne veut pas dire qu'il n'a pas internet. Et comme chaque jeudi il ouvrit une fenêtre MSN

« Sasu : chi-chan t'es toujours au boulot ?

Ita : oui pourquoi ? -_^

Sasu : t'as pas de réunion là je peux parler avec toi et papa ?

Ita : c'est bon on est dans le bureau il n'y a rien que nous, c'est quoi le problème demande papa ?

Sasu : le problème est qu'il y a une femme dans la maison

Ita : maman ?

Sasu : non une qui a mon âge, maman lui a même fait un kimono et là elle la coiffe.

Ita : c'est pas le clochard qu'elle a ramené, demande papa ?

Sasu : tu te fous de moi ? C'est une bombe ! Vous êtes à Konoha ? x_x

Ita : non on est à Iwa, on rentre samedi matin avec un des responsables d'Akatsuki corporation, ils veulent fusionner avec nous pour avoir une ouverture sur Konoha, il pense que c'est une bonne occasion d'apporter un appui à leur entreprise vu que nous nous sommes déjà implanté à Iwa.

Sasu : vous êtes parti quand ?

Ita : cette après-midi. On a pris le jet. ^_^

Ita : on a juste vu une personne cradingue c'est tout on est parti juste après.

Sasu : maman le sait ?

Ita : ouais papa lui a dit l'autre jour.

Sasu : attend je reviens maman m'a appelé

Ita : ok… »

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- Tu as des questions Naru ?

- Non, je ne pense pas, vous m'avais déjà tout expliqué….Ah si ! Comment dois-je vous appeler ?

- Tu travailles pour nous alors appelle nous maitre et maitresse ou madame et monsieur. Cela ne te dérange pas?

- Non j'avais l'habitude avant.

- Très bien, je vais m'absenter quelques jours je dois aller voir une cousine, elle m'a dit qu'elle avait déniché de superbes rouleaux de tissu.

- Vous partez quand ?

- Ce soir, je serais de retour samedi après-midi. Ça ira ?

- Oui, ne vous en faîtes pas.

- Si tu as un problème demande à su-chan, il te dira quoi faire, ne fais pas attention à son comportement il est toujours comme ça mais c'est une façade. SU-CHAN !

Il fut étonné de voir madame Uchiwa, si calme et si posé se mettre soudain à hurler puis sourire.

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Il arriva rapidement dans le petit salon, d'où provenait le hurlement bestiale de sa mère signe qu'il avait intérêt à ramener ses fesses illico. Ne croyez pas que son père est le plus effrayant, c'est de loin sa mère, sous ses airs d'ange c'est une véritable diablesse.

- M'man, tu m'as appelé ?

Il entra décontracte et sans son éternelle façade quand il vit cette fille assise près de sa mère. Il l'avait déjà oublié. Et hop le masque froid à automatiquement refait surface et il fronçait les sourcils. C'est plus fort que lui, il n'y avait que devant sa mère qu'il était naturel.

- Su-chan je veux te présenter Naru, il enfin elle va travailler ici à partir de maintenant, je compte sur toi pour garder le secret.

Le dit Naru posa ses mains au sol, devant ses genoux, et se pencha en avant jusqu'à ce que son front touche le sol.

- Enchanté maitre Sasuke, je serais votre servante prenez soin de moi s'il vous plait.

Nul doute qu'il fut troublé par ses mots, prononcés de telles choses !

- Je me fiche que tu sois un garçon, pour moi tu seras une fille, car ma mère a décidé de faire de toi une servante, alors mes mots seront toujours destinés à une fille en dehors de la maison, compris ?

- Oui maitre Sasuke.

Il lui répondait si formellement comme s'il disposait de nombreuses années d'expérience au service d'une famille riche.

- Bien les présentations sont faites, Naru tu vas venir avec moi, je vais te montrer les divers endroits de la ville où tu iras. Se leva Mikoto

- Oui madame.

Sa mère enfila son manteau et lui filait dans sa chambre.

« Sasu : chi-chan t'es toujours là ?

Ita : oui, tu m'as demandé d'attendre. -_-

Sasu : maman m'a présenté officiellement « Naru »

Ita : c'est qui ? O_O' Un mariage arrangé ?! Elle m'a rien dit !

Sasu : c'est la servante idiot -_-'

Ita : Aaaah ! C'est comme ça qu'il s'appelle ?

Sasu : oui ELLE s'appelle Naru eh bien tu vas avoir un choc avec papa samedi.

Ita : pourquoi ? O_O'

Sasu : surprise ^_^ j'te laisse, je vais dans la douche.

Ita : dit tu peux mettre la cam ? ^_^

Sasu : dans tes rêves ! è/é

Ita : vilain, je vais te punir en rentrant !

Sasu : essaie toujours

Ita : attend qu'on prenne notre bain ensemble tu vas voir !

Sasu : è/_/é bye

Ita : bye »

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Plus loin dans un magasin au produit raffiné, madame Uchiwa et Naru faisaient les courses

- Tu vois Naru, ce magasin est très bien pour l'alimentation, tu n'as pas besoin d'argent sur toi passe juste cette petit carte à la fin de tes achats. Le montant sera directement prélevé du compte. Je vais aussi te donner un sac avec un téléphone portable si tu as besoin d'une voiture pour ramener le nécessaire ou te déplacer.

Compréhensive, chaleureuse, douce, forte voilà les qualités qui représenté le plus madame Uchiwa

Comme l'avait dit madame Uchiwa, elle s'en est allé le soir même juste après les courses, il était déjà 20h. Il était dans la chambre, que madame Uchiwa lui avait indiqué, en train de ranger quelques vêtements qu'elle lui avait acheté quand soudain le panneau de sa chambre coulissa sur son maitre.

- Eh ! Qu'est-ce qu'on mange ?

Ton froid condescendant, visage fermé, avec un air mécontent sur celui-ci et un ventre qui gargouillait, le sien.

- Vous n'avez pas de cuisinier maitre ?

- Non, c'est maman qui fait les repas et le ménage elle dit que c'est son rôle, nous avons juste des garde du corps à l'entrée et le chauffeur de la limousine, les jardinier etc.

- Bien je m'en occupe maitre

Naruto s'inclina en passant devant Sasuke et se rendit à la cuisine et commença à préparer

- Tu sais cuisiner ? demanda Sasuke appuyé contre le chambranle

- Oui, je sais faire beaucoup de chose maitre

- Son livre de cuisine est dans le tiroir de droite

- …..Euh….je n'en aurais pas besoin merci quand même

- Appelle-moi quand c'est prêt

- Oui maitre

Quelque instant plus tard se fut un homme brun qui entra dans la pièce

- Madame n'est pas là ?

Naruto se retourna précipitamment et pointa son couteau vers lui

- Qui êtes-vous ?!

- Du calme je suis Iruka, le chauffeur.

- Oh

Naruto reprit sa tâche tandis que l'homme s'approchait

- Nous allons bientôt diner ?

- Vous aussi ?!

- Oui, madame nous apporte le repas dans l'aile ouest, là où sont nos appartements

- Oh vous dormez sur place vous aussi ?

- Oui, mais qui est-tu ?

- Je suis Naru la nouvelle servante, madame Uchiwa est parti rendre visite à sa cousine, je m'occupe de la maison.

- Enchanté, dis-moi qu'est-ce qu'on mange ?

- Du riz avec des morceaux de beauf grillé.

- Un conseil maitre Sasuke est très difficile.

- Il n'aime pas ça ?

- Si je pense. Quand ce sera près tu l'apporteras dans l'aile ouest la quatrième porte est la salle où l'on mange tous ensemble, toi tu apportes son repas à maitre Sasuke dans la salle à manger et puis tu

- Je sais tout ça, madame me l'a enseigné.

- Très bien à toute à l'heure. Fut étonné Iruka

Une petite demi-heure plus tard, le repas fut près et déposé joliment et soigneusement sur la table.

- Maitre Sasuke, le diner est prêt. Murmura de l'autre côté de la porte Naruto

- J'arrive

Naruto regagna la salle à manger et s'assit sur ses genoux près de la table, en même temps il n'avait pas le choix porter un kimono oblige une certaine posture à tenir pour ne pas l'abîmer. Toute la maison était dans le style ancien, aussi bien les chambres que la cuisine ou encore le salon et la salle à manger. Il était riche mais adopter un mode de vie traditionnel.

Sasuke le rejoignit peu après et prit place sur un coussin au sol. Il regardait d'un œil suspicieux le repas et puis se décida à goûter. À sa bonne surprise se fut excellent.

- Qu'est-ce que tu attends ?

- J'attends que le maître me congédie.

- Non je te demandais pourquoi tu ne manges pas.

- Une servante ne mange pas à la même table que ses maitres.

- Tu as l'air de t'y connaître dans ce système

- Les expériences passées peuvent servir. Sourit Naruto

- Quels genres d'expériences ? Où as-tu travaillé ?

Le sourire de Naruto disparut laissant place à un regard voilé

- Le maître n'a pas besoin de s'encombrer l'esprit avec cela, si le maître n'a plus besoin de moi je vais apporter le diner au reste de la maisonnée. Se leva-t-il

- ASSIS ! Je t'ai demandé où tu avais travaillé !

- Je suis désolée mais même si je suis votre servante vous n'avez aucun droit sur mon passé, bon appétit maître.

Naruto s'inclina et sortit de la pièce pendant que Sasuke rageait intérieurement de cette servante bien trop arrogante à son goût.

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Le blond se sentit soulagé il avait esquivé la question avec politesse et respect, parfois il se disait que les expériences passées, bien que malheureuses, lui servait aujourd'hui. Il était heureux de les avoir eu car cela lui permettait de servir son maître qui, bien que froid, distant et autoritaire, pouvait être quelqu'un de généreux et gentil. C'est grâce à lui qu'il était dans cette maison, grâce à lui qu'il pouvait manger, se laver et dormir dans un futon. Alors pour tout cela il le respectait et le respecterai toujours. Pour tout cela il ne voulait pas perdre sa confiance ou rendre malheureux son maître.

Naruto posa l'autocuiseur et le plat de viande grillé sur un chariot qu'il supposa prévu à cet effet et se rendit dans l'aile ouest. Il y trouva Iruka le chauffeur qu'il avait rencontré plutôt ainsi que Gai comme le présenta Iruka.

- Vous n'êtes que deux ?

- Oui, Asuma et Kakashi ont accompagné Fugaku-sama et Itachi-sama à Iwa. Fit Gai

- Il y a aussi Anko qui est parti accompagner Madame. Fit Iruka

- Il y a d'autres femmes ici ? S'étonna Naruto

- Vous êtes trois, toi, madame et Anko.

- Que fait Anko ?

- Elles est garde du corps. Expliqua Gai

- Elle se déguise ?

- Oui, mais madame n'aime pas qu'elle l'accompagne. Continua Iruka

- Pourquoi ?

- Elle est du genre guerrière et ne jure que par le combat, pauvre madame elle qui souhaitait tant avoir une fille.

- Mais bon maintenant tu es là. Sourit Gai. Enfin une vraie fille comme madame. Soupira Iruka

Mon dieu s'il savait la vérité. Apparemment seul la famille est au courant. Il faut faire attention.

- Alors Sasuke-sama a apprécié ? demanda Gai

- Je me suis disputé avec lui. Il m'a posé une question mais je n'ai pas voulu répondre.

- Tu es folle ?! Contredire Sasuke-sama ! S'épouvanta Gai

- Ce n'est pas si grave

- Si ! Même si c'est madame Uchiwa ou monsieur Uchiwa qui t'ont choisi il suffit d'un mot de Sasuke-sama pour te renvoyer !

Les deux hommes restèrent là à la regarder incompréhensible

- C'est….c'est maitre Sasuke qui m'a choisi !

- Impossible ! S'étrangla avec son rire Gai

- En effet c'est inconcevable. Se frotta le menton Iruka

- Pourquoi cela ?

- Sasuke-sama ne se préoccupe de personne hormis sa famille, alors pensé qu'il ait choisi lui-même une domestique, tu dois avoir quelque chose de particulier. L'examina minutieusement Iruka

- Qu'est-ce que vous faites ? C'est gênant arrêtez ! Se recula Naruto

- Désolé, je ne voulais te mettre mal à l'aise. J'essaie de savoir ce que tu as d'exceptionnel.

- Je n'ai rien d'exceptionnel, bonne nuit.

Naruto se leva et quitta précipitamment la pièce. Une fois le battant refermé il s'immobilisa le cœur battant la chamade, avait-il vu qu'il n'était pas une fille ?

- Franchement Iruka, tu lui as foutu la trouille à cette petite !

- Je ne voulais pourtant pas. Elle a l'air d'avoir souffert, tu ne trouves pas Gaï ?

- Franchement arrête de faire ton rat de bibliothèque, pourquoi crois-tu que Kakashi te traite si durement ?

- Tait-toi quelqu'un pourrait entendre !

- Bah ce n'est pas un secret, toute la famille est au courant.

- Mais pas la petite !

Naruto partit le cœur soulagé, apparemment il ne l'avait pas reconnu. Il gagna sa chambre sans faire de bruit et commença à défaire la ceinture de son kimono. Il la laissa rapidement tomber au sol et entama l'ouverture du kimono.

Le bâtant s'ouvrit furieusement, Naruto se figea en voyant son maître. Pourquoi fallait-il que sa chambre soit à côté de la sienne ? Et pas dans le quartier des domestiques ?

- Demain je me lève tôt, tache d'avoir fait le petit déjeuner.

Naruto ne répondit pas. Perdu de voir son maître si furieux contre lui, est-ce à cause de ce qu'il lui avait répondu ?

Contre toutes attentes il vit son maître rougir et refermer le bâtant. Et regagner rapidement sa chambre. Naruto finit de se dévêtir correctement et accrocha soigneusement son kimono à la penderie.

Il se coucha heureux, d'avoir une maison, une famille mais surtout un employé ou plutôt maître si canon. En plus cela n'était pas si dégradant d'être une servante ici. C'était cent fois mieux que dans le passé.

Le lendemain il se réveilla pour sept heures et enfila soigneusement son kimono avant de descendre dans la cuisine. Il trouva cependant le jeune maître en train de mettre ses chaussures dans l'entrée.

- Maître ?

Sasuke se releva, le regarda froidement et furieux

- Tu es inutile. Avant de fermer la porte derrière lui

Naruto resta des nus. Qu'avait-il fait ? Le maître semblait mécontent, il s'était pourtant levé à sept heures. Un sentiment de douleur lui empoigna la poitrine alors qu'il gagnait la cuisine. Ce n'est qu'à ce moment là qu'il vit sur la porte du frigo.

« su-chan commence à sept-heures-quinze le vendredi. Mikoto »

Quel idiot, il avait pourtant vu madame le mettre sur le frigo. Ce n'était qu'une erreur de débutant. Mais une erreur si douloureuse et porteuse de mauvais souvenir. On lui avait pourtant appris que le maître est roi. Que tant que le maitre…paye….il peut faire ce qu'il veut. Et autant la récompense d'un bon travail est légère que celle de la mauvaise est lourde.

Alors le maître est fâché, maître Sasuke le punirai-t-il ? Non il ne voulait pas y penser. Maitre Sasuke est gentil, il ne lui ferait pas de mal. Il…

- Naru ?!

- AAAAAAAAAAAAAH ! Sursauta le blond en sentant une main se poser sur son épaule

- AAAAAAAAAAAH ! La vache tu m'as foutu la trouille qu'est-ce qui te prend d'hurler comme ça ? S'étonna Gaï.

- Euh...désolé, j'étais perdu dans mes pensées.

- Quelque chose ne va pas ?

- Non, ça va, ce n'est rien.

Gai laissa tomber, la jeune fille n'avait pas l'air de vouloir se confier. Aussi il quitta la pièce. Quant à Naruto, il se mit à faire la cuisine avec envie et l'eau à la bouche.

Chaque met succulent furent disposé royalement dans une somptueuse boîte couleur charbon aux reliures dorées. Le tout enveloppé dans un magnifique foulard à l'effigie de la maison de son maître.

Il laissa la boîte sur la table et s'attela à divers tâches domestiques. Le petit temple privé, installé dans la propriété annonça de sa cloche treize heures. Naruto paniqua et fila dans la salle de bain. Se rhabillant correctement, ajustant sa coiffure et sa ceinture, il retourna dans sa chambre ouvrir pour la première fois une superbe boîte rouge sang. Mikoto le lui avait laissé avec instruction de ne pas l'ouvrir avant sa première sortit seul en ville.

En ouvrant la boîte il vit une lettre roulé sur un drapé noir.

« Naru, si tu lis ceci, cela signifie que tu vas effectuer ta première sortie en ville. Tu n'as pas la protection d'un garde du corps aussi je tiens qu'à chacune de tes sorties tu gardes le contenu de ce coffret sur toi. Il pourrait être utile et se dissimule parfaitement dans l'habit du kimono. Je m'en suis souvent servi contre mon mari à l'époque où il me courait après ^^. Mikoto »

Naruto émit un sourire, puis tira sur l'étoffe. À sa surprise, il contenait un objet tout à fait banal. Un éventail. Comment un éventail pourrait le protéger ? Il remarqua deux grelots qui y pendaient à l'aide d'un fil de soie rouge, l'objet en lui-même était d'un blanc immaculé. Il ne voyait décidément pas comment cela allait le protéger. Il le déplia brusquement avec habileté mais une chose à laquelle il ne s'attendait pas se produisit. L'éventail n'était pas fait de bois et de tissus, seul les montants blancs étaient en bois l'intérieur quant à lui, n'était que métal. Pointu, tranchant une véritable arme. Il le replia doucement mais se coupa malgré tout. En fait les montants blancs n'étaient pas de bois mais eux aussi des lames. À la fois trompeur et redoutable.

Il passa délicatement l'éventail sous la ceinture dans son dos. Pris la boîte dans la cuisine et sortit de la demeure. À chacun de ses pas les clochettes produisaient d'agréables sons apaisants.

Le soleil brillait à son point culminant, inondant l'air de sa douce chaleur. Les hommes, sur son passage, s'arrêtaient pour observer la jeune fille à la beauté inégalée pour eux. Les femmes s'arrêtèrent, stupéfaites de voir plus belle qu'elles, la haïssant. Sa posture, son élégance, sa démarche, tout n'était que grâce à leur yeux. Une grâce envoutante. Certains croyaient à un rêve d'autres à un cauchemar. Depuis quand y avait-il telle beauté dans le quartier ?

Sourire charmeur, yeux cajoleurs, peau bronzée, cheveux d'or. Elle ne pouvait être qu'une princesse ainsi richement vêtue et tant gâtée de beauté. Sous un sourire amusée, il continua sa route jusqu'au lycée. Qu'on le prenne pour une femme l'amusait beaucoup.

Arrivé dans l'entrée, il se sentit perdu. Ou devait-il aller ? Par où était le maître ?

- Et bien jolie poupée on est perdu ? fit un garçon en passant son bras autour d'elle

- Euh, je…

- Tu cherches ton petit ami ? Laisse tomber je dois être beaucoup mieux non ? fit un deuxième

- Non, c'est que

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Comme à leur habitude, notre petite classe de privilégié, attendait patiemment que la corvée de sandwichs de la semaine, revienne en classe. Cette fois-ci, c'était le tour de Kiba. Ils ne s'étonnèrent pas de le voir entrer avec brusquerie, ils en avaient tellement l'habitude. Il faut dire que ça changeait des autres. Quand c'était le tour de Sasuke, il revenait généralement avec plus de filles que de sandwichs achetés. Neji semblait en oublier la moitié à chaque fois, quand à Choji, ils avaient abandonné l'idée qu'il y aille, les sandwichs n'ayant même pas le temps de traverser le hall.

- Les mecs vous ne savez pas la nouvelle dans le bahut ?! fit tout excité Kiba en déposant les sandwichs « de luxe » sur la table.

- Tu pourrais faire un peu attention à ton langage Kiba, tu oublies qui nous sommes ? Remonta ses lunettes sur son nez Neji. Un peu de tenue ne serait pas de trop même pour le fils de la prodigieuse Maitresse de compagnon Canin.

- Ouais c'est ça. Soupira Kiba.

- Bref, quelle est cette grande nouvelle ? demanda Neji appuyé à la fenêtre.

- Y a une nana et

- Hum ! Se racla la gorge Neji.

- Euh, il y a une demoiselle en bas, très ravissante, qui semble complètement perdue, tous les garçons du lycée lui tournent autour.

- Une fille ? Qu'a-t-elle de si spécial ? Il y en a plein dans le lycée

- Pas des comme ça, Sasuke ! Celle-là porte un kimono !sourit Kiba en repensant à la beauté fatale

- La section servante porte des kimonos. Indiqua Neji.

- Kimono. Réfléchit tout haut Sasuke. Cela ne peut pas être…

- Tu la connais ? demanda Neji.

- Mmm, je ne sais pas, de quel couleur est le kimono ? demanda Sasuke à Kiba.

- Bleu ciel, avec un animal orange on aurait dit. Fit mine de réfléchir Kiba.

- Eh merde ! Tapa du point sur la table Sasuke.

Il se leva et sortit

- On devrait le suivre ? proposa Kiba

- Ce ne sont pas nos affaires. Répondit Neji

Ils le regardèrent en soupirant et suivirent le brun en l'entrainant avec eux.

Ils le trouvèrent appuyé contre un mur à regarder un attroupement d'élèves avec en son centre une superbe blonde.

- Alors tu veux bien sortir avec moi ?

- Non, je

- Et moi ? Je suis plus mignon que lui !

- Mais, ce n'est pas ça, vous vous méprenez.

Sasuke le regardait s'évertuer à se faire entendre. Que faisait-il ici ? N'était-il pas conscient de l'attirance qu'il provoquait ? Ce n'est pas vrai décidément il faut toujours qu'on lui pourrisse la vie.

- Tu la connais non ? Tu ne vas pas l'aider ? Questionna Sakura

- Ouais.

Sasuke se décolla du mur, sur lequel il s'appuyait. Il était temps de montrer qui commandait ici, à ces lycéens indisciplinés. D'une marche assurée il s'avança. L'air froid et meurtrier.

- Qu'est-ce que vous faite là ? Allez-vous-en ! Tonna Sasuke en arrivant près de Naruto

Naruto s'inclina automatiquement en voyant son maître arriver.

- Ce n'est pas juste, dès qu'il y a une fille bien c'est toujours pour cette classe d'élite ! Râla un élève.

Ils se dispersèrent, sous l'œil noir de Sasuke, qui fixait maintenant le blond qui d'ailleurs ne s'était toujours pas redressé.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? fit froidement l'Uchiwa

- Pardon de vous déranger maître. Je vous apporte votre bento. Lui tendit Naruto sans oser le fixer

- Bento ? S'étonna Sasuke.

S'il s'attendait à ça. Pourquoi lui avait-il fait un bento ? Il ne lui avait rien demandé.

- Je ne mange pas de bento, je prends mes repas au lycée.

- Bien maître.

- Maître ?! S'étonna plus fort qu'il ne l'aurait voulu Neji.

Sasuke lui jeta un regard noir avant de reporter son attention sur Naru.

- Dehors

- Pardon ?

- On va dehors. Passa devant lui Sasuke.

- Ah, oui.

Ils sortirent du bâtiment et Sasuke soupira.

- Aaah, tous ces curieux.

- Maître vous vouliez me parler ?

- Mh, qui t'as dit de m'apporter un bento ?

- Personne, j'ai pris l'initiative et

- Tu ne la prendras plus compris ?

- …Oui…excusez-moi….

- Non mais tu te rends compte de l'effet que tu produis autour de toi ?! S'emporta Sasuke

- Pardon, je

- Tu ne les as pas vus, tous à baver comme des chiens ! Répugnant ! Ne viens plus à l'école !

- Oui maître. Sourit Naruto

- Je suis en train de te réprimander et toi tu souris, tu cherches à me mettre en rogne ?!

- Non maître.

Il n'y avait pas de quoi rire mais cela était drôle quand même, son maître agissait comme un petit garçon qui ne veux pas partager ses jouets. Et cela le faisait rire, lui qui était un garçon se faisant passer pour une fille, rendait jaloux son maître.

- Arrête de sourire !

- Oui maître. Se reprit Naruto. À quelle heure terminez-vous ce soir ?

- Pas avant dix-neuf heures.

- Très bien, je vais y aller.

- Naru, nous aurons une discussion à la maison.

Finalement il ne s'en tirerait pas à si bon compte, rien que le fait d'être venu avait dû l'énerver, mais qu'en plus il est ri de lui, cela n'avait pas dû lui plaire. Le blond s'inclina et quitta l'enceinte du lycée avec des bruits de clochettes.

- Nh ? Clochettes ? Ah ! L'éventail de maman ! que fait-il en sa possession ?

- Oh Sasuke ? Tu viens les cours vont bientôt reprendre. L'appela Kiba

- Eh bien, elle avait l'air abattu, ta petite amie, qu'est-ce que tu lui as dis ? Questionna Sakura

- Servante

- Nh ?

- C'est une servante, pas ma petite amie. Partit Sasuke

- Eh bien, toujours aussi froid. Soupira-t-elle.

&o&o&o&o&o&o&o&o&o&o&o&o&o&

Naruto rentra à la résidence Uchiwa. Il se changea et se mit rapidement au ménage. Quand son maître allait rentrer, c'était sur ça allait barder pour lui.

« Mais le maître est roi, le maître a le droit de punir car on appartient au maître »

Il se stoppa en plein milieu du cirage du parquet. Non, c'est faux, ce n'est plus vrai, il ne devait pas repenser au passé. Il n'appartenait pas au maître, la maîtresse de maison voulait le payer, il ne devait pas y penser. Non il ne devait pas. Était les mots qu'il ressassa tout l'après-midi.

Le carillon du petit temple sonna dix-huit-heures trente. Le soleil commençait à se coucher très doucement au dehors.

- Zut !

Il rangea le nécessaire au nettoyage, sortit en trombe de la résidence. Il allait être en retard, il ne devait pas l'être. Après une course effrénée et difficile, il faut dire que le kimono ne l'aidait pas, il arriva finalement devant l'entrée du lycée. Il s'appuya contre le mur reprenant son souffle. L'horloge de l'école indiquait presque dix-neuf heures. Heureux oui, d'être arrivé à temps. Mais pourquoi. Pourquoi était-il venu au juste ? Personne ne le lui avait demandé. Allait-il se faire punir pour cela ?

- Ohé ! Naru ! Ohé ?!

Naruto réalisa que devant lui quelqu'un l'appelait, perdu dans ses pensées, il ne l'avait pas vu, lui qui le préoccupait tant.

- Sasuke-sama…

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- …je…suis venu vous chercher

- Qui te l'a demandé ? Soupira Sasuke en prenant le chemin du retour.

Colère, distance, mépris, indignation. Ces mots résumaient bien l'état d'esprit de Sasuke. Il courut à peine de façon à le rattraper.

- Alors ?

- Personne, je ne savais pas si je devais venir.

- Eh bien maintenant tu le sauras. Je n'ai pas besoin d'une baby-sitter.

- Oui. N'osa-t-il le regarder.

- Qu'est-ce qu'on mange ?

- Que voulez-vous manger ?

- Tu ne l'as pas encore préparé ?!

- C'est que, j'ai fait le ménage et quand la cloche du temple a sonné j'ai accouru à votre école.

- Accouru ? Pff, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi.

- J'aimerai savoir ce que vous n'aimez pas, si ce n'est pas indiscret.

- Ramen.

- Pardon ?

- Les ramens. Tu es sourd ?

- Non, c'est tout ?

- Pourquoi tu insinues que je suis difficile ?!

- Non, je m'étonnais juste que vous n'aimez pas que cela.

- Chocolat.

Naruto se mit à sourire, il semblait gêné d'avouer tout cela.

- Arrête de sourire comme ça.

- Bien maître.

Sasuke s'autorisa un sourire, voir ce garçon sourire, le faisait se calmer.

- Tu as l'air heureux Uchiwa.

Ils avaient tourné dans une ruelle comme à leur habitude, sauf que d'habitude il n'y avait pas de sbires.

- Les toutous d'Orochimaru, que me vaut le plaisir que vous vous soyez déplacés pour moi ? S'arrêta les mains dans les poches Sasuke.

- Ta gueule le morveux, on est là pour te faire une tête au carré, le patron n'a pas apprécié ce que ton salopard de père lui a fait, alors une petite leçon est mérité.

- Eh, bien, quinze contre un, vous allez vous en sortir ?

Sasuke vit les sbires, dégainer leur katana. Encore une chance pour lui qu'ils respectent les vieilles coutumes de règlement de compte.

- Tss, vers de terre. Sasuke cracha au sol et balança son sac de cours à Naru

- Reste derrière.

Naruto ne dit rien et observa juste son maître filer à la vitesse de l'éclair, enchainant coup sur coup. Cherchait-il à l'impressionner ? Non, il semblait même ennuyer de cela. Il le regarda en mettre K.O sept, il n'avait pas une seule égratignure et s'en sortait d'ailleurs très bien. L'art du combat. On voyait qu'il avait était formé à pouvoir se défendre et attaquer. Kung-fu, Karaté, taijutsu tout y passait et tous les styles de techniques étaient réalisés avec une souplesse et une beauté époustouflante. Malheureusement il ne vit pas le révolver d'un des Huit sbires restants.

Aux yeux de Naruto la balle sembla sortir du canon au ralenti, elle fendit l'air jusqu'à la chair, touchant l'épaule droite. Il le vit tituber mais se relever correctement, il en assomma deux de plus, jusqu'à ce que d'autres balles le touche. Il le vit s'écrouler au sol, au ralenti, le sang avait giclé des différents impacts. Et tout ce dont il avait pensé en s'écroulant au sol.

- FUIS !

Fuir ? Est-ce un ordre ? Ou une suggestion ?

« Mourir pour mieux protéger »

Protéger, quoi qu'il en coûte le maître, et l'enseignement reçu, jamais nous n'avons le droit de le trahir, car le trahir c'est aussi déclarer notre propre mort, alors nous ne mourrons pas avant d'avoir sauvé le maître.

Des mots du passé, sans sens ni vérité mais qui aujourd'hui semblait enfin s'éclairer.

Lorsque Naruto réalisa enfin cela il était encerclé par les six sbires restants.

- Eh, bien, elle est mignonne celle-là.

- Le patron serait certainement ravi, non ? fit un autre

- Il a dit, pas de survivant, alors il n'y en aura pas. Enfonça son poing dans l'estomac de Naruto un troisième.

Il s'écroula à genoux, ne jamais frapper le premier, car tu as pitié, et celle-ci t'amènera à la liberté. Tant de choses apprises sans queue ni tête et pourtant il les comprenait enfin. Il attrapa l'éventail dans son dos et le déplia brusquement. Tranchant le ligament d'une des jambes d'un sbire.

- La salope butez là ! Cria-t-il au sol

Un coup de feu retentit frôla sa cuisse tandis qu'il sautait sur les deux autres et leur tranchait la gorge. Le sang gicla sur son kimono. Il se dirigea à vive allure vers deux autres et leur planta sans pitié l'éventail dans le cœur.

Frappe le premier si tu veux vivre et ne te soucie pas de la souffrance infligée car ton maître tu auras sauvé.

- Sasuke-sama. Murmura Naruto en sautant avec agilité pour éviter les balles, il tua le dernier qui avait osé tirer sur son maître. Il se retourna vers celui-ci

Sasuke à moitié évanoui, vis le sourire de Naru, le visage ensanglanté. Son sourire semblait fou et doux à la fois. C'est là qu'il le vit s'écrouler au sol. Une balle avait pénétré sa cuisse. Il le vit se relever et lancer son éventail. Ce fut la dernière chose qu'il vit avant de s'évanouir.

Naruto arracha un pan de son kimono et l'attacha fermement à sa cuisse pour stopper l'afflux de sang. Il se dirigea ensuite vers Sasuke. Il gisait dans une mare de sang mais respirait toujours. Il arracha plusieurs bouts de tissus et fit de multiples garrots. Il récupéra le sac à dos de Sasuke et mit son éventail taché de sang à la ceinture qui tenait les lambeaux de son kimono, après avoir achevé tous les hommes assommés. Ainsi ils avaient payés pour la douleur infligée à son maître.

Il attrapa Sasuke et le mit sur son dos et gagna la demeure Uchiwa.

À l'entrée le garde la regarda en trois fois mais Naruto lui intima du regard de faire silence. Il était tâché de sang. Appeler une ambulance serait risquée, la police aurait vite fait de découvrir l'origine du massacre.

- Vous avez besoin d'aide ?

- Ce n'est pas la peine je m'en occupe.

- Je vais prévenir Monsieur et Madame.

- Non, les inquiéter ne servirait à rien. Je m'occupe de Maître Sasuke

- Quand bien même je dois les prévenir.

- C'est un ordre de maître Sasuke !

Il avait menti, mais prévenir les parents n'aurait servi à rien, il avait besoin de calme pour le soigner.

Le personnel de la maison la regarda passer. Il emmena Sasuke dans la cuisine et le disposa sur la table

- Naru ? Les gardes disent que….maître Sasuke ? Que s'est-il passé ?! Fut horrifié Iruka.

Naruto ne répondit pas et déchira les vêtements du garçon. Il ouvrit divers tiroirs de cuisine et trouva enfin ce qu'il cherchait, une pince en métal.

- Qu'est-ce que tu fais ? Tu es folle il faut l'emmener à l'hôpital !

- La ferme ! hurla Naruto, Je sais ce que je fais !

- Comment peux-tu dire ça ?

- Aide-moi au lieu de parler inutilement.

- Que ?

- De l'eau chaude, des bandages et une couverture et de l'alcool très fort.

Iruka partit en trombe chercher le nécessaire et revint avec Gai et plusieurs gardes.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant,

- Gai prend un torchon derrière toi et verse y de l'alcool et applique le sur le nez et la bouche.

- Mais

- C'est pour qu'il se réveille, il doit être éveillé ! Vous deux ! Appela-t-il les gardes, vous allez tenir ses bras et ses jambes.

- Bien !

- Iruka, vous auriez un médecin privé en qui vous avez confiance ?

- Oui, le médecin de famille Tsu

- Je me fiche de qui c'est, aller la chercher tout de suite !

Le corps de Sasuke se mit à remuer doucement

- Il se réveille ! Indiqua Gai

- Sasuke ? Lui donna une claque Naruto, Sasuke ? Ouvrez les yeux ! OUVREZ LES YEUX !

Sasuke ouvrit péniblement les yeux

- Naru ? Murmura-t-il faiblement.

Naruto passa la pince en métal sous la flamme de la gazinière, et s'approcha de lui

- Je vais retirer les balles.

Il grimpa sur la table au-dessus de son maître et posa une main ferme sur le torse.

- Tiens fortement son bras droit !

Le garde réaffirma sa prise pendant que Naruto insérait la pince dans l'épaule.

- Arg…arg…..AAAAAARRRGGGGHHHHH ! hurla Sasuke

Naru ressortit doucement la pince accompagnée de la première balle, il attrapa la bouteille d'alcool et versa un peu de son contenu sur la plaie

- ARRRRRRRRRRRRGGGHHHH ! Ça….brûle….

Il plongea ses mains dans la bassine d'eau chaude qu'un garde tenait, et attrapa les bandages et compresses chez un autre. Et fit un bandage très serré afin d'arrêter un maximum l'afflux de sang.

Il fit la même chose avec la balle située dans le flanc gauche et sur la légère blessure sur la cuisse droite. Une éraflure légèrement profonde.

- Sasuke ? Sasuke ?

- Naru

- Ne vous endormez pas tout de suite.

Ils maintinrent éveillé le jeune homme jusqu'à l'arrivée dix minutes plus tard de Iruka.

- Par ici Docteur Tsunade.

Naruto vit une femme entrer le regard ébahi

- Dieu du ciel. Que s'est-il passé ? Laissa-t-elle tomber ses sacs en voyant la cuisine pleine de sang.

- Deux balles dans le corps et une éraflure due à une troisième.

Tsunade le reconnut immédiatement à sa voix mais ne dit rien et se mit à la tâche. Durant deux heures entières, elle ausculta, nettoya et recousu complètement chaque plaie. Avec l'aide de gardes ils le transportèrent dans sa chambre. Tsunade ferma le battant et soupira en posant la bouteille d'alcool au sol. Naruto entamait déjà la toilette du jeune homme qui avait ressombré dans l'inconscience.

- Une si bonne bouteille de scotch, quel gaspillage. Soupira-t-elle. Bien peut-être vas-tu me dire ce que tu fais ici, Naruto

- Naru

- Nh ?

- Mon nom est Naru, c'est ainsi que m'a nommée Madame Uchiwa.

- Et bien Naru, raconte et ne mouille pas les bandages sinon je devrais les refaire.

- Mm

- Alors, comment t'es-tu retrouvé là ? Comment t'es-tu enfui de cet endroit ?

- Je ne l'ai plus supporté, tout simplement, la plupart de mes compagnons sont mort pour le maître mais quand se fut mon tour, je me suis retourné contre lui

- Tu veux dire que tu l'as tué ? Toi ?

- Oui, je n'avais jamais compris l'enseignement qu'il m'avait dispensé mais ce que je savais c'est que ce n'était pas ce maître-là. Je l'ai tué et j'ai libéré les autres puis je me suis enfui.

- Pourquoi es-tu ici ?

- Le maître m'a choisi

- Mm…l'autre aussi t'avait choisi

- Non, il m'avait acheté, Sasuke-sama, peut me payer si je le désire.

- Qu'est-ce qui t'as décidé à travailler pour lui ?

- Sa timidité

- Ah ? Timide, lui ?

- Oui. Sourit Naruto en recouvrant le brun d'une couverture une fois la toilette terminée.

- Déshabille-toi.

- Pourquoi.

- Tu as tué des gens ce soir non ? Alors tu dois être blessé.

Naruto défit sa ceinture et prit l'éventail, il le posa soigneusement sur une petite tablette.

Il s'apprêta à enlever le reste de son vêtement mais se stoppa.

- Sois pas timide, vu le nombre de fois où je t'ai dénudé.

Il se mit en boxer et laissa Tsunade l'ausculter.

- Les enseignements que tu détestais tant, sont gravés en toi ?

- Oui mais je les applique à ma manière.

- Cela je l'avais remarqué.

- Il va s'en sortir ?

- Qui, le gamin ?

- Oui, maître Sasuke a sûrement voulu me protéger.

- Ne t'inquiète pas, il a déjà survécu à de très fortes fièvres, alors ce n'est pas deux balles qui le tueront, enfin j'espère

- Ah…

- Je vais m'installer ici, pour le surveiller, il a peut-être perdu beaucoup de sang mais tu as bien agi.

Elle l'ausculta de part en part avant de déclarer qu'il n'avait rien de grave, de simples bandages suffiraient. Elle avait vu l'impact de balle de la cuisse, aussi elle prit une pince dans son sac.

- Assis

Naruto s'exécuta, habitué à ce ton supérieur qu'elle se donnait.

Tsunade retira la balle sans que Naruto ne bronche.

- Va prendre une douche nous ferons les bandages une fois que tu auras fini.

- D'accord.

Il revint peu après et Tsunade s'occupa de lui.

- Naruto

- Tu guéris toujours aussi vite ? Depuis ce jour ? demanda-t-elle en observant sa cuisse

- Oui. Détourna-t-il le regard.

Tsunade connaissait toute l'histoire mais apparemment pour Naruto c'était toujours dur d'en parler. Quand arriverai le jour où il se confierait librement elle ne le savait pas. Elle délaissa la cuisse, il n'aurait pas besoin de points de suture, demain ce ne serait plus qu'un mauvais souvenir.

- Naruto à quand remonte ta dernière blessure?

- Deux semaines.

- Où était-elle ? Et de quelle nature?

- Une balle dans le bras et une dans le poumon.

Tsunade abaissa les pans du kimono de bain qu'il portait et passa ses mains sur son torse. Elle ne s'y ferait jamais. Aucune trace, comme s'il n'avait jamais était blessé

- Dis-moi Naruto, ces symboles sur ton abdomen, ne te font plus mal ?

- Non

Tsunade passa ses mains sur ceux-ci, comment avait-on put marquer un enfant au fer ainsi?

- Dis, Naruto à quand remonte ces marques déjà ?

- Ah mon arrivée, au centre.

- Je me souviens, de cet horrible endroit. J'en avais eu la nausée. Un centre de recherche, la première fois que j'y avais mis les pieds, je venais d'y être engagée en tant que médecin. Malgré toutes les horreurs que j'avais vu dans ma vie, ce que je vis m'avait choquée. De nombreux enfants étaient retenus depuis leur naissance, ils y subissent un entrainement physique et psychique mais aussi médical. Le jour de mon arrivée on me confia le sujet expérimental, 168-N-95-U. un nourrisson, je le vit se faire marquer au fer, comme du bétail. Une marque qui désignait qu'il recevrait un certain traitement médical. Ce nourrisson c'était toi, je me souviendrais toujours de tes cheveux bouclés à cette époque. Cela me révolta et je tentai de dénoncer ses ignominies par la suite, malheureusement, je ne pouvais rien, chaque dossier de patient que je devais soigner, comportait le symbole de secret défense militaire. J'ai compris dès lors et par les « entrainements » auxquels j'assistais que ce centre avait pour but de former des agents entrainés à tuer, à obéir à un maître, mais qu'en plus de cela il servait de cobaye à des injections de solutions médicinales… et parfois de jouet. Leur but, créer ni plus ni moins qu'un combattant hors pair. Je les vis tomber les uns après les autres soit dû à l'entraînement soit aux injections. Je ne pouvais partir, alors je restais là et soignai ces pauvres enfants, leur apportant un peu d'amour dans des moments de solitude. C'est comme cela que je t'ai connu Naruto, depuis ta naissance j'ai veillé sur toi. Jusqu'au jour où tu m'as dit « tu peux partir, je prendrais soin d'eux, ne reste pas ici, où tu finiras folle ».

- Je t'ai regardé, tu avais à peine quatorze ans, tu étais mûr et avait le regard lointain. Je connaissais tout ton dossier. Naruto tu étais devenu un assassin hors pair pour survivre, et ton corps avait survécu aux multiples injections d'un traitement expérimental. Ses qualités t'avaient dispensé d'être un jouet auprès de certains militaires. Une chance que d'autres n'avaient pas eu. Il ne fallait pas se leurrer, des atrocités semblables parcourent différents pays. Mais il y avait toujours ce regard, malgré ta soumission aux ordres et à ton maître, jamais, tu ne l'avais considéré comme tel, et ne cessait de chercher un sens à tout ceci.

- Dès lors j'ai quitté l'établissement et devint un médecin pour des familles de haut rang. Plus particulièrement celui de la famille Uchiwa, alors qu'elle ne fut pas sa surprise de revoir le garçon, l'unique, qui avait survécu à cette injection. Tu sais, tu m'as toujours étonné, en tant que médecin, Tu guéris si vite, je ne sais pas ce qu'ils t'ont injectés.

- Tais-toi, je ne veux plus entendre de choses concernant cet endroit, ils sont morts

- Mm ?

- Je les ai tous tué, au centre de recherche. La fixa-t-il

- Si tu cherches le pardon ce n'est pas moi qui vais te le donner, tu n'as qu'à aller au temple. Se releva Tsunade

- Les militaires, des chercheurs, ceux qui nous ont fait toutes ses atrocités, je les ai tous tué.

- Alors pourquoi ne pas en sauver définitivement une ? Murmura-t-elle

Elle examina Sasuke de nouveau, son pouls était faible, il avait perdu trop de sang. Elle soupira en voyant les plaies continuer de saigner abondamment.

- C'est du sang qu'il te faudrait. Mais même avec ça, je ne suis pas sûre que tu survives. Comment peux-tu attendre la mort alors qu'il t'a sauvé de son plein gré. Qu'as-tu donc à lui offrir, petit-fils de riche ?

- Mon sang.

Tsunade releva la tête

- Il pourrait le soigner.

- Je n'en sais rien, je ne sais même pas ce qui parcourt tes veines, pourquoi l'as-tu sauvé, que représente-t-il à tes yeux ?

Elle le vit se mettre à sourire inconsciemment

- Il y a longtemps j'ai fait une promesse à une femme, elle était venue au centre, pour engager des combattants, mais il s'est passé quelque chose, après avoir vu le centre elle est partit écœurée, elle était si gentille, je l'ai croisé dans un couloir une seule fois je devais avoir trois ou quatre ans et elle m'a dit ceci.

- « les clochettes annonce une nuit sanglante, je suis comme toi, reste dans ton lit ce soir, tu me promets de ne rien dire et de tout faire pour survivre ?» « Oui »

- Le soir même le centre fut attaqué, elle a tué beaucoup de monde et je l'ai entendu

« Je croyais avoir tout détruit »

- En écoutant les conversations, j'ai appris que cette femme était une ancienne combattante comme nous, et qu'elle avait fait fermé bon nombre de centres, la totalité, officiellement mais officieusement il en restait un, le nôtre. Mais apparemment elle avait dû fuir, un garde s'était vanté d'avoir réussi à la toucher avec son arme. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens bien ici.

- Ce n'est pas bon de vivre parmi les souvenirs, Naruto, tu devrais adopter une nouvelle vie, ici, si tu le désires.

- C'est ce que je veux.

- Alors une dernière fois, utilisons ton passé

- Tu es d'accord ?

- Je n'ai pas le choix, si je le laisse dans cet état, il ne passera pas la nuit. Alors autant tenter le coup.

- Tsunade, merci.

Elle le fixa sans comprendre puis sourit à son tour en sortant une perfusion.

Naruto s'asseyait près de Sasuke, puis Tsunade le piqua, elle vit le sang descendre lentement dans le tube, quand quelques gouttes sortirent par l'autre aiguille, elle piqua Sasuke dans le creux du coude.

- Il ne reste plus qu'à attendre.

Ils restèrent là, jusqu'à ce que Tsunade voie Naruto sombrer peu à peu dans l'inconscience. Elle retira la perfusion et conduisit le jeune homme dans sa chambre.

Des paupières s'ouvrir dans la pénombre de la chambre et un regard de nuit fut révélé.

- Maman c'était donc ça, tout ce sang qu'il y avait sur toi il y a quatorze ans.

À suivre….

Chapitre 2 : A fleur de peau

Je vous fais à tous de gros bisous

N'oubliez pas ! Votre avis compte !