Le soleil nocturne

Voici la fin de cette histoire! Merci de m'avoir suivie jusqu'au bout!

Epilogue

Deux ans plus tard

Mon premier roman, le soleil nocturne, avait remporté un succès que je n'aurais jamais pu imaginer. Ainsi, j'avais publié un deuxième tome, puis un troisième et enfin un quatrième. Les recettes avaient été telles que je pouvais vivre de mes écrits. Pour moi, c'était l'idéal. Je pouvais organiser mes journées comme je le souhaitais. Seul inconvénient, j'étais célèbre. J'étais heureuse de l'être pour cette raison mais toute cette agitation autour de moi me mettait mal à l'aise. Comble de l'incroyable, ma saga allait être adaptée en film. Tout le monde attendait avec impatience mon prochain roman. Je m'étais reposée pendant près d'un an, mais j'avais de nouveaux projets. Réécrire le premier tome du Soleil nocturne du point de vue de William et écrire une histoire sur les sirènes. Cela touchait Edward que je reprenne le projet qu'il avait lu lors de notre première rencontre.

Edward et moi étions toujours ensemble. Tania avait compris que c'était sérieux et avait décidé de nous laisser tranquilles. Je ne me lassais pas de lui, et lui non plus. Nous étions toujours aussi fascinés l'un par l'autre qu'au premier jour. C'était aussi le cas d'Emmett et Rosalie, ainsi que d'Alice et Jasper, les deux couples ayant annoncé leurs fiançailles.

Ce week end là, Edward devait m'emmener chez ses parents. Je ne les avais jamais rencontrés mais avais entendu beaucoup de bien d'eux. Edward les aimait énormément. Aussi, espérais je être à la hauteur.

Tandis que je me tordais les mains nerveusement dans la voiture d'Edward, celui-ci me la pressa doucement.

-Détends toi, Bella. Je suis sûr qu'ils vont t'adorer.

Sa voix aux intonations irrésistibles ne suffit pas à m'apaiser complètement.

-Tu n'es pas objectif, répliquai-je.

Edward parut presque offensé et je regrettai mes paroles.

-Rosalie t'adore, Jasper t'apprécie beaucoup. Je connais ma famille, je sais qu'ils vont t'apprécier. Si tu ne comprends pas à quel point il est impossible de ne pas t'aimer, c'est parce que tu ne te vois pas de façon très claire.

Je ne pus réprimer un sourire. C'était là une réplique de mon roman, adressée à Lila de la part de William.

-D'accord. Cela va bien se passer.

Edward m'adressa un signe de tête approbateur.

-Cela ne fait aucun doute.

Un peu rassérénée, je reportai mon attention sur la route.

Le trajet dura plusieurs heures. Edward voulant pouvoir disposer de sa voiture là bas, nous n'avions pas pris l'avion. Cela ne me dérangeait pas, du moment que j'étais avec Edward. Nous avions les mêmes goûts en matière de musique, ce qui contribuait à rendre le trajet plus agréable. Quand Edward m'avait annoncé que ses parents vivaient près de Forks, j'avais ri de la coïncidence. Toutefois, ils ne vivaient pas dans la ville, mais dans une maison à la lisière d'une forêt. Quand nous arrivâmes dans les bois, je dus reconnaître que si je n'aimais guère la ville de Forks, cet aspect de la région, sa verdure était des plus jolies.

Finalement, nous arrivâmes devant la maison, une vaste et charmante construction de murs bla,cs et de bois verni, avec de larges baies vitrées. L'endroit promettait d'être très lumineux, en débit des arbres tout autour.

Edward m'ouvrit la portière.

-Je vous en prie, mademoiselle.

Je sortis, habituée à sa galanterie. Le rythme de mes battements de cœur s'accéléra. Je ne pouvais plus faire marche arrière. Edward se dirigea vers la porte, sortit un trousseau de clefs et ouvrit la porte. Nous entrâmes.

L'intérieur était aussi lumineux que je l'avais supposé. Les pièces étaient immenses, avec des fauteuils et des canapés couleur crème, et de nombreuses plantes qui évoquaient la verdure de l'extérieur. Cependant, ce n'était pas la maison qui m'intéressait le plus en cet instant. Les parents d'Edward étaient arrivés.

Celui que je supposais être son père était une version plus âgée de Jasper. Il était blond, les yeux indigo avec un visage aux traits splendides. Je ne lui donnais pas plus de quarante ans. Quant à celle qui devait être la mère d'Edward, elle était petite, frêle et avait des cheveux couleur miel rappelant un peu ceux d'Edward, ainsi que de grands yeux verts pailletés d'or, à l'instar de son fils. Son regard était aimant et elle nous adressa un sourire chaleureux. Elle s'avança, les bras tendus vers moi.

-Tu es Bella, n'est ce pas ?

Je lui adressai un sourire timide.

-Oui. Enchantée, madame Cullen.

-Appelle moi Esmé, répliqua-t-elle.

Sur ces protestations, elle me serra dans ses bras. Je fus surprise d'une attitude aussi chaleureuse de la part d'une femme qui me connaissait à peine, mais cela me toucha et me fit plaisir. Edward se racla la gorge, visiblement amusé.

-Et moi, tu m'oublies, maman ?

Esmé se dégagea doucement de moi et fronça les sourcils dans sa direction.

-Un peu de patience. J'avais tellement envie de rencontrer Bella alors ne sois pas égoïste !

Sur ces mots, elle alla enlacer son fils dans ses bras. Le père d'Edward me tendit la main.

-Bonjour. Je suis Carlisle, le père d'Edward. Tu peux m'appeler par mon prénom, moi aussi.

Je serrai la main qu'il me tendit.

-Enchantée, Carlisle.

Il m'adressa un sourire bienveillant. Je les appréciais déjà. Ils étaient si beaux et si gentils.

-Installez vous dans le salon, nous invita Esmé. Je vais vous servir du thé et des gâteaux. Carlisle, tu viens m'aider ?

Ce dernier embrassa tendrement sa femme sur la joue.

-Bien sûr, ma chérie.

Je ne pus réprimer un sourire en songeant qu'ils semblaient aussi amoureux que mes parents. Ils semblaient même plus démonstratifs qu'eux.

Edward me pressa la main.

-Viens.

Il m'entraîna dans le salon et nous nous assîmes dans l'un des confortables fauteuils.

-Tes parents sont très beaux, dis-je. Je sais de qui tu tiens.

Edward sourit.

-Tu me reproches d'être flatteur, mais tu l'es aussi.

Son air moqueur m'amusa.

-Je t'assure que c'est vrai. Tu leur ressembles beaucoup.

Edward sourit de plus belle.

-Et encore, tu n'as pas vu ma grand-mère défunte. Il y a des photos d'elles, dans ma chambre. C'est Elizabeth Masen.

Je savais que son pseudonyme d'éditeur venait de là. Quand je lui avais posé la question, il m'avait dit que Masen était le nom de sa grand-mère maternelle et Anthony son deuxième prénom. J'étais curieuse de voir à quoi elle ressemblait. Elle devait être très belle.

Tandis qu'Edward me caressait le dos de la main, Esmé et Carlisle arrivèrent, ce dernier portant un plateau chargé, qu'il déposa sur la table basse devant nous. Esmé nous servit le thé.

-Goute, Bella. C'est à la menthe et à la verveine.

-Merci.

J'en bus une gorgée. La température était idéale et il était délicieux. Moi qui étais fatiguée par le voyage, le thé me revigora.

-Il est exquis, dis-je.

Esmé m'adressa un sourire ravi.

-Goûte aux gâteaux.

Elle poussa vers moi une assiette de cookies. J'en pris deux. Le premier était à la vanille et le deuxième au citron. Ils étaient très bons. Je manifestai mon approbation à Esmé.

-Ils sont fait maison, déclara-t-elle avec fierté.

-Bella cuisine très bien, elle aussi, dit Edward.

J'émis un sourire modeste.

-Disons que je suis dans la norme.

-Si Edward le dit, c'est que c'est vrai, répliqua Esmé. Cela dit, ce n'est pas une raison pour la laisser s'occuper de tous les repas à ta place. Ce n'est pas pour rien que je t'ai tout appris.

Pour avoir souvent été à l'appartement d'Edward, à New York, je savais en effet qu'il était un cordon bleu.

Esmé me pressa la main.

-Je suis si heureuse de te rencontrer enfin, Bella ! Pas seulement parce que Edward t'aime, mais aussi parce je fais partie de tes nombreuses fans.

J'écarquillai les yeux.

-Vous voulez dire…que vous avez lu mes romans ?

Edward leva les yeux au ciel.

-Ne me dis pas que cela te surprend, maugréa-t-il.

-Bien sûr que je les ai lus ! Vous avez bien mérité votre succès.

Je souris.

-Merci. Je suis heureuse que mes livres plaisent aussi à un public adulte. Je dois avouer qu'ils étaient surtout destinés à un public adolescent.

Edward s'esclaffa.

-Maman est une femme enfant, tu ne l'avais pas remarqué ?

Esmé lui donna une tape affectueuse sur la tête.

-Ne te moque pas de ta mère, toi ! Fit-elle, faussement sévère.

Je ne pus réprimer un sourire.

Nous discutâmes encore un peu, passant un moment agréable. J'appris que Carlisle était un médecin renommé et Esmé était sage femme. Ils s'étaient rencontrés pendant qu'ils faisaient leurs études et s'étaient mariés jeunes. Cela faisait encore un point commun avec mes parents. Je songeai d'ailleurs que ceux-ci les auraient appréciés. Renée et Esmée seraient sans doute les meilleures amies du monde.

Lorsque nous eûmes terminé le thé et les gâteaux, Esmé alla préparer le dîner et Carlisle alla l'aider. Je leur offris mon aide mais ils refusèrent catégoriquement, déclarant que j'étais leur invitée. Edward en profita pour me faire visiter la maison. Mon attention fut retenue par la bibliothèque, impressionnante, ainsi qu'une pièce où trônait majestueusement un piano. Je savais qu'Edward n'avait pas tout à fait menti en me disant qu'il voulait enseigner dans la musique. En effet, il prenait des cours dans un conservatoire et pensait obtenir son diplôme au cas où sa maison d'édition ferait faillite.

-Tu me joues un morceau ?

Edward hocha la tête.

-Si tu veux.

Il s'installa au piano et commença à jouer un morceau en me regardant avec un sourire malicieux. Je poussai un cri de surprise.

-Ce morceau ! C'est…

Le sourire d'Edward s'élargit.

-C'est la berceuse que je te chante, quand tu dors chez moi.

-Continue, dis-je.

Je l'écoutai, émerveillée. Entendre cette mélodie que je considérais comme la plus belle au monde au piano l'embellissait davantage, et lorsqu'Edward se mit à chanter en même temps qu'il jouait, je fus comblée. Finalement, il s'arrêta.

-Je l'ai appelée Bella Lullaby, déclara-t-il.

-J'ignorais qu'elle avait un nom.

-C'était indispensable.

Edward m'emmena dans la pièce que j'avais le plus envie de voir, à savoir sa chambre. J'en tombai immédiatement amoureuse. Il y avait de nombreuses étagères remplies de livres, ce qui ressemblait à un journal intime sur son bureau, et un vaste lit au couvre lit et aux baldaquins dorés. Y dormir ce soir n' était pas une perspective déplaisante. Il me montra une photo sur son bureau.

-C'est Elizabeth Masen, ma grand-mère.

La photo représentait une femme aux grands yeux verts pailletés d'or et aux cheveux d'un cuivré identique à ceux d'Edward.

-Elle est très belle, dis-je.

Edward sourit.

-Dans ce cas, je vais te donner quelque chose de très joli qui lui appartenait.

Avant même que j'ai pu protester, il ouvrit un écrin qui se trouvait sur son bureau et revint vers moi avec un bijou splendide. Il s'agissait d'une bague au montant oval serti de petits diamants ronds.

-Edward ! Tu veux dire que…

Il s'agenouilla devant moi en guise de réponse.

-Je veux t'épouser, Bella.

Sur ces mots, il me tendit la bague.

-Je veux vivre avec toi, veiller sur toi, t'aimer, te chanter une berceuse tous les soirs. Je veux que nous vivions ensemble. Mais toi, le veux tu ?

Je ne répondis pas tout de suite.

-Bien sûr que je le veux mais…

-Oui ?

-Je ne peux pas accepter cette bague. Elle est trop belle et précieuse.

Edward me toisa avec sévérité.

-En ce qui me concerne, je refuse de la donner à quelqu'un d'autre que toi.

Son entêtement et le désir d'avoir ce magnifique bijou à mon doigt eurent raison de moi.

-Hé bien soit. J'accepte d'être ta femme, Edward.

Mon émotion devait être égale à la sienne quand il me la passa au doigt.

-Quand allons nous l'annoncer ?

Edward sourit.

-Le plus tôt possible. Je te suggère de commencer par mes parents.

Sur ces mots, il me prit la main et nous quittâmes la chambre pour annoncer la nouvelle à ses parents. Je savais qu'ils réagiraient bien, ainsi que ma famille et mes amis. Auprès d'Edward, je n'avais rien à craindre.