Les livres de Harry Potter sont l'œuvre de J.K. Rowling.

La saga Twilight est une création de Stephenie Meyer.

Cullens go to Hogwarts sort tout droit de l'imagination de la formidable Erica. K. Bailey et met en scène les personnages tirés des livres de ces deux fantastiques auteures mentionnées plus haut.

La traductrice de la version française Les Cullens vont à Poudlard est Milk40.

Merci de me suivre à travers ce crossover et de me faire part de vos commentaires, et bonne lecture.

Chapitre 63 : Bonus

L'action se déroule durant la journée où Edward et Bella ont 'enfreint' quelques règles…

Deux jours avaient passé depuis la troisième tâche – le labyrinthe, le cimetière, ma mort et mon retour – et j'avais retrouvé le plein usage de mon corps. À dire vrai, j'avais retrouvé toutes mes fonctions motrices à 2h38 le jour précédent, moins de vingt-quatre heures après l'incident, mais une légère brûlure était demeurée alors que certaines parties internes de mon organisme, moins utilisées, continuaient à guérir. Cette ultime brûlure avait pris fin à 11h58 ce matin. Peu après, Esme avait décidé qu'il était temps d'aller vérifier les progrès accomplis à Venlaw.

« Je ne veux pas que tu y ailles seule, » déclara Carlisle d'un ton protecteur.

« Elle n'y va pas toute seule, j'y vais avec elle, » répliqua Alice.

« Pas sans moi ! » Lança Jasper en apparaissant soudainement à ses côtés.

« Il ne va rien arriver… » Insista-t-elle, mais l'expression sur le visage de Jasper montrait de façon éloquente que ce n'était pas négociable. Il allait les accompagner. Alice soupira.

Carlisle rejoignit Esme et lui prit la main. « Il semblerait que vous, mesdames, soyez coincées avec nous. » Il sourit. Esme le connaissait assez bien pour savoir que ça ne servait à rien d'argumenter.

« Rose, est-ce que tu veux venir toi aussi ? » Appela Alice sans élever la voix.

« Emmett et moi allons dire au revoir aux Sombrals, et à Hagrid… Et Sirius dit qu'il se pourrait que Buck soit prêt pour un tour. » Elle sourit.

Désolée de vous laisser coincés à l'intérieur. Esme me regarda avec sympathie. Mais peut-être que vous allez apprécier un peu de temps seul à seul ?

Je hochai subtilement la tête… Je réalisai que Bella et moi n'avions jamais été entièrement seuls de toute l'année. Même lorsque nous partagions une chambre, la maison était remplie des oreilles ultra-sensibles de tous les membres de ma famille. À Forks, nous avions au moins eu les nuits dans sa chambre, alors que son père dormait beaucoup trop profondément pour le bien de sa fille. Non pas que j'essayais de cacher quoi que ce soit à ma famille, mais il y avait plus de liberté dans nos conversations quand je savais que personne ne nous écoutait.

Et c'est ainsi que, très bientôt, nous nous retrouvâmes seuls. Cela constituait un dilemme intéressant, être seuls dans le salon de Dumbledore – dans un château dépourvu des distractions habituelles comme la télévision, les DVD ou les jeux vidéo… Alors que Bella se recroquevillait à côté de moi, j'eus la certitude que nous allions trouver une quelconque manière d'occuper notre après-midi.

« Edward ? » Entendis-je sa voix douce à mes côtés – cette voix qui faisait chanter mon cœur. Je me retournai et me régalai de ses yeux.

« Oui, mon amour, » dis-je, percevant le ton rauque déjà présent dans ma voix… Les circonstances extrêmes de ma pseudo mort et de ma paralysie temporaire m'avaient laissé avec un besoin de me refamiliariser avec elle, comme elle l'avait fait avec moi la première nuit. Je savais que ce temps en tête-à-tête était un cadeau, mais c'était aussi une tentation. Il serait difficile de garder le contrôle… Il fallait que je trouve un certain soulagement. J'aperçus le vieux tourne-disque dans un coin.

« Que devrions-nous faire de notre après-midi ? » Elle me regarda pudiquement… Oui, une distraction serait sans l'ombre d'un doute au programme.

« Eh bien, puisque l'année a passé, et que notre mariage est imminent… » Son visage s'illumina, dans l'expectative. Qu'est-ce qu'elle pensait que j'allais dire ? Cela me parut soudain très clair quand ses bras serpentèrent autour de mon cou et qu'elle se pressa contre moi. Je faillis la prendre sur-le-champ.

« Oui. » Son ton rauque s'harmonisait au mien.

« … Je songeais que nous avions besoin de pratiquer en vue de notre première danse, » dis-je d'une voix étranglée en me libérant de son emprise pour me diriger vers le tourne-disque. Il me fallut une seconde pour me rappeler le fonctionnement d'un tel appareil. Je me souvenais en avoir possédé un plus tôt dans mon existence. Je jetai un coup d'œil à Bella et notai sa lèvre retroussée en une moue boudeuse, ce qui me fit sourire. Mon chaton en colère était de retour. Et, pour une fois, nous n'étions pas au cœur d'une situation grave et potentiellement mortelle. En parcourant la collection de Dumbledore, je fus surpris de trouver le choix parfait, Clair de Lune… Ses yeux orageux et sa moue mécontente perdirent leur puissance quand elle entendit la musique éraillée sur l'antique gramophone remplir la pièce. « Puis-je avoir cette danse ? » Demandai-je poliment en me penchant vers elle.

Elle hésita seulement un moment avant de se lever du canapé et de prendre ma main. Dans mon esprit, elle bougeait avec la grâce d'un félin, même si en réalité elle avait légèrement trébuché en s'extirpant du sofa. En un instant, mes bras furent autour d'elle alors que je la tirais vers le haut et sur mes pieds.

« Je devrais me sentir ridicule de danser comme ça – comme une enfant, » admit-elle, « mais d'une certaine façon je préfère ça. »

« Je suis tout à fait d'accord. » Je souris en l'attirant plus près, sentant son corps chaud et souple chauffer celui de pierre froide auquel elle avait choisi de se lier. Je ne pouvais pas imaginer pourquoi ni comment elle était dans ma vie, mais c'était le cadet de mes soucis. Je savais seulement qu'elle était mienne, et qu'elle le serait pour toujours. À un certain moment, je ne sais trop quand, ma posture de danseur parfaitement formé devint plus désinvolte. Mes deux bras entourèrent son corps dans un geste qui ressemblait davantage à une étreinte lascive qu'à une danse à proprement parler.

Je sentis une légère pression sur mes orteils et mes épaules alors qu'elle s'étirait pour me donner un baiser. Je l'aidai très volontiers, la tirant à mon niveau et capturant ses lèvres avec les miennes. Le temps semblait se figer quand j'embrassais Bella. Je devais me concentrer très fort pour modérer la pression et la ferveur avec lesquelles je capturais ses lèvres – un exploit qui devint de plus en plus difficile lorsqu'elle enroula ses jambes autour de ma taille pour se soutenir.

Le bref répit que j'avais eu quand j'avais traversé la pièce pour mettre le disque – ce court moment où j'avais été en mesure de calmer les désirs qui montaient en moi, c'était tout ce qui m'avait empêché d'agir selon la volonté de mon corps. Nous allions nous marier dans un mois, raisonnai-je… Peut-être plus tôt, si Bella tenait à se marier le jour de notre retour, tel que discuté avec Alice… Ça semblait une très bonne idée, en fait. Dans moins d'une semaine, nous serions mari et femme…

J'approfondis le baiser, osant goûter sa bouche. Elle était délicieuse. Mais elle était aussi à bout de souffle, réalisai-je alors que son cœur se mettait à battre à un rythme inquiétant. Je me désengageai et embrassai le tracé de sa joue et de sa gorge à la place. Au lieu d'emmêler ses mains dans mes cheveux et d'inhaler leur odeur comme elle le faisait habituellement, elle cambra le dos, me suppliant de continuer mon chemin plus bas. Je ravalai le venin en envisageant le trajet que je pourrais prendre… La vision de son corps nu traversa mon esprit à la vitesse de l'éclair. Je m'empressai de l'écarter. Cela n'allait pas m'aider à maintenir le contrôle dont j'avais besoin…

J'entendis son doux gémissement alors que je m'éloignais de cette pente glissante et retournais en terrain plus sûr – son cou. Oh combien il était risible que je considère cette zone moins risquée maintenant, alors qu'elle avait failli être la source de ma destruction. Je me délectai de son odeur, de son contact, de son goût tandis qu'elle déboutonnait rapidement ma chemise. Seulement une partie de mon esprit nota ses actions, et la plus grande partie les accueillit avec joie. J'étais émerveillé qu'un morceau de tissu si mince et fragile puisse faire une telle différence dans la quantité de chaleur qui imprégnait désormais mon être. J'aurais voulu sentir sa peau contre la mienne… Je me demandais si je pourrais le faire en gardant le contrôle.

Mes mains sur sa taille semblèrent considérer cette pensée comme une permission tacite, et commencèrent à s'affairer sur la blouse qui était fâcheusement bien rentrée dans son pantalon. Toutefois, je réussis à la desserrer en quelques secondes, et sans la déchirer, songeai-je fièrement, et mes mains purent explorer la chaleur alléchante de son dos. Sa peau était comme le plus doux des satins. Chaque effleurement flambait à travers mes doigts, enflammant davantage la chaleur qui brûlait déjà en mon centre. Un coin de l'étoffe sortit du pantalon, et mon corps brûla encore plus alors que la peau de son ventre touchait la mienne. Je savais, maintenant, que j'approchais dangereusement du moment où j'allais perdre le contrôle. Je me souvins de cette fameuse nuit où nous avions développé ces stupides règles. Combien elles semblaient dérisoires à présent – avec Bella dans mes bras. C'était tellement bon de l'avoir ainsi contre moi… Il suffirait de quelques secondes, et je pourrais sentir son corps en entier contre le mien… Juste quelques boutons…

« Hum, » entendis-je derrière moi. Je sus tout de suite que c'était Dumbledore… J'entendis son petit rire. « Joli choix de musique… J'ai toujours trouvé que les moldus s'exprimaient beaucoup plus passionnément par l'intermédiaire de l'art… Quelque chose que certains des sorciers qui sont mes contemporains n'admettront jamais… » Médita-t-il, la voix teintée d'humour.

Les jambes de Bella relâchèrent leur emprise sur ma taille, ses pieds retrouvant leur chemin vers le sol tandis qu'elle laissait échapper un soupir. Je me dépêchai de rentrer l'arrière de sa blouse dans son pantalon. C'était un travail moins que parfait, mais cela suffisait à préserver sa dignité. Alors qu'elle s'éloignait de moi, j'en profitai pour reboutonner ma chemise, bien que je sois certain que Dumbledore n'était pas du tout dupe.

« Bonjour Professeur, » dit Bella, le rouge que j'affectionnais tant lui montant aux joues.

« Ah, Bella… Je suis si heureux que vous soyez ici tous les deux. » Il nous adressa un sourire chaleureux, avec une pointe d'humour dans les yeux. « Nous n'avons guère eu l'occasion de parler, mais quand j'ai entendu que la famille se rendait à Venlaw, je me suis demandé si tu avais décidé que tu en avais assez d'être confinée dans mes appartements… Apparemment je me trompais. »

« C'est agréable de juste être laissés à l'écart de tout ça, » commentai-je, me forçant à garder une voix neutre.

« Oui, eh bien, je crains que vous n'en ayez pas fini avec cette situation, Edward. Nous ne pouvons pas nous permettre de courir le risque que tu sois vu par des élèves, des professeurs, ou qui que ce soit d'autre… Donc j'ai bien peur d'être obligé de te demander de rester ici jusqu'après le Festin de fin d'année. »

« Bien sûr, Dumbledore. C'est ce que j'avais présumé, » acquiesçai-je.

« Nous vous remercions de nous laisser habiter dans vos quartiers, » ajouta gentiment Bella.

« Bon, je vois que vous avez trouvé quelque chose pour occuper votre temps… Le phonographe n'a pas beaucoup servi récemment. » Il sourit à son commentaire qui avait un double sens involontaire. « Je sais que nous ne sommes pas équipés avec les moyens traditionnels de se divertir des moldus, mais j'ai également une visionneuse qui permet de regarder d'anciens matchs de Coupe du Monde de Quidditch alors qu'ils sont rejoués. » Il pointa vers une version miniature d'un terrain de Quidditch, avec plusieurs équipes de joueurs miniatures. Il gloussa. « Parfois, ils arrivent même à obtenir un résultat identique à celui du match d'origine… » Il traversa le salon. « Bien sûr, tous les livres de la bibliothèque sont à votre disposition. J'ai pris soin d'enlever tout ce qui pourrait être dangereux… Et ensuite, eh bien, vous avez la compagnie l'un de l'autre. » Son sourire s'élargit, et ses yeux pétillèrent avec un peu plus d'humour en prononçant ces mots. « J'ai informé les professeurs de Bella et la Maison Gryffondor qu'elle est simplement trop accablée de chagrin… Hermione s'est portée volontaire pour venir vérifier de temps en temps comment elle va, bien sûr… »

Bella sourit à mes côtés. C'était une amitié qu'elle serait triste de laisser derrière elle.

« Eh bien, c'est tout… Vous pouvez retourner à… ce que vous aviez l'intention de faire cet après-midi. » Il rit de nouveau et quitta le salon.

Voilà, cette fois-ci c'est vraiment la fin...

À bientôt peut-être

Milk