Disclaimer : Rien ne m'appartient. L'univers et les personnages appartiennent à J.K. Rowling et l'histoire (de même que les lieux, personnages et créatures magiques originaux) à Snapegirlkmf et à ceux qui l'ont assisté dans sa création. Je ne tire aucun profit de cette traduction.

TN : Désolée pour le retard et merci de tous vos beaux commentaires, ils font chaud au cœur ! La suite (en principe les chapitres 6 et 7) arrivera vers le 1er février, et, après cela, un chapitre sera publié aux quinze jours. Merci à ma bêta pour son excellent travail.

Le lien vers la traduction de la première partie de la fic est ici : .net/s/5987193/1/Lheritier_du_Manoir_Prince

Embusquade

Le lendemain matin, Madame Pomfresh déclara qu'Harry était suffisamment remis pour pouvoir retourner en classe car ses poumons étaient remis et ses yeux ne le brûlaient plus, pas plus qu'ils n'étaient irrités. Harry aurait entammé une danse de la victoire tant il était heureux à l'idée d'être relâché. Mais Severus n'était pas si chanceux. L'infirmière désirait le garder en observation pour la journée, ce qui fit se renfrogner son collègue avant le faire pousser un grognement semblable à celui d'un dragon fulminant.

- Je me sens parfaitement bien, Poppy.

- Ne comprendrez-vous donc jamais, Severus Rogue … »gronda-t-elle en brandissant un doigt accusateur en direction du maître des potions, « … que se sentir bien et l'être sont deux choses différentes. Vous avez été blessé plus sérieusement que votre fils ici présent, c'est pourquoi vous avez besoin de plus de repos et d'une autre dose de Répar'Poumon. On ne dira pas que j'ai renvoyé un de mes patients au travail avant qu'il soit parfaitement soigné. »

Elle réinstalla donc le nébuliseur sur lui, faisant taire efficacement toute nouvelle protestation. Severus lui envoya un regard assassin dès qu'elle eût le dos tourné.

Harry rit tout bas et son père le foudroya lui aussi du regard.

- Estime-toi chanceux, papa. Enfin, je crois que je devrais aller en classe. Je vais t'apporter une Chocogrenouille, d'accord ? »

Severus enleva son masque et grommela.

- Va-t'en, morveux ! Et assure-toi de demander les devoirs que tu as manqués à tous les enseignants, même mon remplaçant.

- Oui, monsieur, » grogna Harry en espérant qu'il n'aurait pas trop de travail à reprendre, considérant que ce n'était que la première semaine de cours

Il se glissa donc dignement hors de l'infirmerie, n'allant pas jusqu'à courir, mais pressant le pas quand même, de crainte que Madame Pomfresh ne change d'avis et décide de le garder.

En se rendant à la tour de Griffondor pour aller chercher son sac, il croisa Ron et Hermione qui descendaient prendre leur petit-déjeuner.

- Harry, tu es sur pieds ! » s'exclama joyeusement Hermione. « Je suis si contente, on craignait que les fumées aient abîmé tes poumons et que tu aies besoin d'une chirurgie.

- Non, je vais bien maintenant, c'est mon père qui est le plus atteint, » dit Harry tout en remuant la main pour appeler son sac de son dortoir.

- Comment vas ton père, mon pote?

- Ah, il est presque remis lui aussi, mais Pomfresh voulait le garder en observation. Elle prétend que c'est juste par précaution. » Il attrapa son sac et le balança sur son épaule. « Il a été chanceux … ç'aurait pu être bien pire, comme l'a dit Hermione.

- Enfin … c'est bien qu'il se remette. Peut-être que ce n'est pas mon professeur préféré, mec, mais personne ne mérite un truc pareil, » dit Ron. « Je me demande qui a bien pu faire exploser sa potion cette fois.

- Ce n'est pas Neville, » déclara Hermione. « Il était à côté de nous et je l'aurais remarqué. C'est arrivé de l'autre côté de la salle. Merlin merci, personne d'autre n'a vraiment été blessé.

Harry acquiesça rapidement. Alors qu'il signifiait son accord à Hermione, il ne pouvait s'empêcher de penser que l'explosion les visait, son père, son frère et lui. Mais puisqu'il n'avait aucune preuve, il ne pouvait s'autoriser à le mentionner à voix haute.

- Qui que ce soit, il devrait prier pour que mon père ne le découvre jamais, sinon il sera en retenue jusqu'à l'an prochain, probablement.

- N'est-ce pas la vérité ?, » gloussa Ron. « Et Merlin, je suis content que ce ne soit pas de ma faute. » Il lança un regard oblique à Hermione. « Et je sais que ce n'est ni toi, ni Drago, considérant que vous êtes les deux potionnistes les plus doués de la classe.

- Eh, je ne suis plus si mauvais que ça depuis que papa m'a donné des cours cet été, » dit Harry à l'adresse de son ami. « En fait, je … j'aime bien faire des potions maintenant. »

Ron eut l'air d'avoir été frappé par la foudre.

- Aww … mais merde ! Il t'a converti !

- Converti ? Tu dis ça comme si j'avais rejoint une secte ou quelque chose de ce genre, » répondit Harry avec un petit rire.

- Tu l'as fait, mon pote. La secte des prodiges en potion de Rogue, » grogna le roux. « Maintenant, avec qui je vais pouvoir me plaindre en disant à quel point je hais les potions?

- Parles-en à Neville, » suggéra Harry, avait que son estomac ne gargouille bruyamment.

- On dirait quelqu'un qui a faim, » gloussa Hermione.

- Ouais, je le suis, alors, on va manger ? » Il rebroussa chemin, et Pincée apparut, voletant au-dessus de l'épaule de l'adolescent avant de s'y poser avec légèreté.

*Bonjour Harry ! Je suis ravie de te voir sur pieds ce matin ! Comment te sens-tu ?*

Bien, je crois. Par contre, papa est encore à l'infirmerie, il devra rester en observation pour le reste de la journée.

*Oui, bien sûr, il a absorbé plus de cette fumée putride que toi, cela a donc du sens qu'il ait besoin de plus de temps pour récupérer. Mais il se remettra, Harry,* le rassura Pincée, ronronnant doucement dans son esprit.

Je sais. Il me l'a promis, lui répondit Harry, qui leva ensuite un doigt pour caresser doucement le chatoyant sous le menton. Pincée se mit alors à ronronner plus fort, lui envoyant un sentiment de paix.

Après le petit-déjeuner, Harry se rendit à ses cours et tenta de se concentrer sur leur contenu, heureusement Hermione avait noté tous les devoirs qu'il avait manqué, et il projetait de retourner à l'infirmerie pour tenir compagnie à son père. Il demanda à Pincée de passer à Draco un message lui demandant de l'y rejoindre après le dîner, ainsi ils pourraient rester avec leur père jusq'à ce qu'il soit remis.

* Draco dit qu'il te rejoindra à côté de la statue du chevalier dans le Hall *, l'informa Pincée après avoir contacté l'autre adolescent grâce à son don de télépathie.

- Parfait. Maintenant, j'ai seulement besoin de mon plumier de rechange et je serai paré, » déclara Harry en retournant à la tour de Griffondor.

Juste avant qu'il n'atteigne les escaliers menant à la tour, Peeves apparut et commença à l'insulter d'une voix forte.

- Pauvre petit Roguinou, il a failli exploser ! Tu ferais mieux d'être prudent, bébé Rogue, tu ne peux jamais savoir qui peut t'observer et t'attendre dans l'ombre !

- Vas te faire voir, Peeves ! » grogna Harry, qui n'était pas d'humeur à supporter les plaisanteries de l'esprit frappeur.

La fourrure de Pincée s'hérissa. * Que veux-tu dire, fantôme ? Sais-tu qui est derrière la catastrophe dans la classe de potions ? Si c'est le cas, parle maintenant ! *

- Parler ? Comme un chien, tu veux dire, chatoyant ? Je ne suis pas un chien qui s'assoit et qui supplie.

* Je vais te faire supplier, esprit ! *, siffla furieusement Pincée, ses yeux violets scintillant de fureur contenue et sa courte queue fouettant l'air. * Dis-le moi si tu le sais, Monseigneur Moqueur, à moins que ce ne soit que de la frime ? *

- Moi ? Frimer ? Ah, Dame Tisseuse de Rêves, vous me blessez ! Vos griffes ont fait couler le sang de mon cœur, et maintenant je m'efface … je m'efface … ! » Peeves fit comme s'il disparaissait, et tournoya en caquettant.

* Oh non, tu ne t'effaces pas, fantôme ! Reviens ici, ennuyante chose ! * grogna la Tisseuse de Rêves, puis elle s'envola de l'épaule d'Harry pour poursuivre l'esprit frappeur le long du corridor.

- Bonne chance, Pincée, » dit le jeune homme, se disant que si quelqu'un pouvait attraper l'astucieux esprit frappeur, c'était Pincée. Il se retourna, monta les escaliers et entra par le portrait.

La salle commune était remplie d'élèves qui étudiaient. Katie Bell leva les yeux de ses notes de botanique et lui sourit.

- Hey, Hary. Tu à l'air de pouvoir te battre contre un géant. Tu te sens mieux ?

- Ouais, je vais bien, maintenant, » la rassura Harry. Il lui rendit son sourire, se sentant rougir un peu. Katie avait un an de plus que lui et elle était l'un des meilleurs Poursuiveurs à avoir déjà enfourché un balai. Elle était également, remarqua-t-il brusquement, très jolie, avec ses cheveux d'un châtain chaud, ses yeux bleus pétillants et sa silhouette longue et athlétique. « Je devrais pouvoir revenir à l'entraînement samedi.

- Bien. J'en suis heureuse, » répondit-elle simplement, et il put voir qu'elle le pensait réellement, qu'lle ne le disait pas juste par politesse. « Je te vois samedi, donc. Oh, et comment va le professeur Rogue ? Est-ce qu'il recommencera à enseigner demain ? »

Elle a un beau sourire, c'est étrange que je ne l'aie jamais remarqué avant, avec tout le temps que j'ai passé avec elle pour le Quidditch. Mais là encore, je ne regardais pas sa bouche, juste le Vif d'or. Il rougit puis lui dit :

- Oui, il devrait être sur pied demain, Pomfresh prend seulement ses précautions. Pourquoi ? Qui est le remplaçant en potions ? »

Katie fit la moue.

- Un sorcier qui semble être aussi vieux que Dumbledore, nommé Potaplante. Il a cent ans, ou quelque chose du genre, presque sourd, et il fait de longs discourts rasants au sujet des prorpiétés des figues ratatinées et des effets bénéfiques de leur jus, qui permettrait d'éviter les flatuences et la constipation. J'ai l'impression d'être enfermée dans une pièce avec mon arrière-grand-mère Emelia. Nous n'avons brassé aucune potion depuis que le professeur Rogue a été blessé, et j'avais vraiment hâte qu'il soit de retour, nous étions supposés apprendre à brasser des filtres de renforcement.

- Yark ! Apparement, il est bon pour la retraite, » compatit Harry. « Ne t'inquiètes pas, mon père sera de retour demain. Je ne savais pas que tu aimais les potions, Katie. »

La jeune fille acquiesça.

- Oui, j'aime ça. Je suis dans sa classe avancée, tu sais.

- Ouais, c'est elle l'experte des potions dans son année, » fit remarquer Lee Jordan. « Bell la Brasseuse. »

Katie leva les yeux au ciel.

- Jordan, à t'écouter, on dirait que je suis une fabricante de bière, pour l'amour de Merlin ! » Elle enleva ses cheveux, qui l'agaçaient, de ses yeux d'un brusque mouvement de la tête.

- Il n'y a rien de mal à ça, fillette, » répondit malicieusement Fred d'une table derrière elle. « J'en prendrais bien une froide maintenant, il fait chaud ici.

- Moi aussi, » ajouta George, essuyant la sueur qui coulait sur son front.

- Et bien, vous aurez à la faire vous-mêmes, messieurs, j'ai un un contrôle à réviser, » dit Katie, montrant ses notes du doigt.

- Ah, t'es plus marrante, Bell, » bouda Lee. « Depuis que tu as décidé de devenir maître des potions, tu es devenue Miss Super Sérieuse et Ennuyante.

- Tu veux devenir maître des potions ? » répéta Harry.

Katie acquiesça.

- Oui. J'ai demandé au professeur Rogue, et il a accepté de me laisser commencer mon internat bientôt, si je peux passer tous mes cours ce trimestre. »

Ses yeux brillaient.

- Pourquoi voudrais-tu passer tout ton temps enfermée dans un donjon à remuer le contenu d'un chaudron avec la chauve-souris des cachots ? »

Une lueur mauvaise traversa les yeux d'Harry.

- Fais attention quand tu parles de mon père, MacLaggen ! »

Cormac lui sourit sourit avec mépris.

- Oh, tu vas lancer des rumeurs sur moi … Rogue ?

- Ta gueule, mauvaise langue ! » dit sèchement Katie. « Pour ton information, Cormac, je suis honorée d'étudier avec notre maître des potions – il est le meilleur dans son domaine en Grande-Bretagne, peut-être de toute l'Europe. Et je préfère supporter ses sarcasmes qu'un vieux chauve sénile qui ne peut pas faire la différence entre un bézoard et une pierre de lune. » Elle se retourna vers Harry : « Ignore le, Harry. Il n'est rien d'autre qu'une petite raclure frustrée essayant de se prétendre mature. »

- Hey ! » se plaignit Cormac.

Harry sourit.

- Je lui dirai que tu as demandé de ses nouvelles, Katie. Il faut que j'y aille, j'ai des tonnnes de devoirs.

Il commença à monter les escaliers menant à son dortoir.

- Ouais, et s'il ne les fait pas, son cher vieux papa vas le priver de dessert ou le changer en veracrasse, » brailla MacLaggen.

Harry s'arrêta et serra les poings. MacLaggen, espèce de connard … !

Mais avant qu'il ne puisse revenir sur ses pas et confronter l'autre garçon, il entendit la voix de Katie claquer :

- J'espère qu'il te changera en veracrasse, MacLaggen, parce que c'est ainsi que tu te comportes ! Silencio !

Harry eut un sourire satisfait. Merci, Katie. Il alla chercher sa plume et son encrier, heureux qu'au moins certains de ses condisciples soient disposés à donner à son père le bénéfice du doute.

Il fourra son matériel dans son sac puis descendit dans la salle commune, où il vit Katie penchée au-dessus son texte, souriant avec satisfaction, et Cormac ouvrant et fermant sa bouche à la manière d'un poisson hors de l'eau, incapable de parler à cause du sort jeté par Katie. Elle le regarda quand il passa, et leva le pouce en signe de victoire, qu'il lui retourna avant de se glisser hors du trou du portrait.

Jolie et intelligente, peut-être que je devrais apprendre à mieux la connaître en dehors du Quidditch, pensa Harry, et il sifflait joyeusment alors qu'il faisait son chemin dans les escaliers. Il était si absorbé par ses pensées à propos de Katie et ses vœux de bon rétablissemnt pour son père qu'il fonça quasiment dans Percy, qui montait les escaliers.

- Oh, excuse-moi, Percy !

- Rogue. Justement la personne que j'espèrais rencontrer, » dit Percy d'une voix trainante. Sa voix était arrogante et pleine d'animosité.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je veux avoir une discussion avec toi, Rogue, » commença froidement Percy.

Harry fronça les sourcils.

- C'est bon. Je suis là. C'est à propos de quoi ?

- C'est à propos de toi corrompant mon petit frère avec tes relations avec des serpents, » dit Percy d'une voix semblable à de la glace. « Je veux que tu te tiennes loin de lui, Rogue.

- Quoi ? C'est mon ami ! » dit Harry avec colère.

- Les Weasley ne sont pas amis avec des Serpentards ! Ou avec des membres de leurs familles.

- Je ne suis pas un Serpentard, Percy, je suis un Griffondor, » déclara sèchement Harry. « Et même si je ne l'était pas, pour qui te prends-tu pour décider des relations de ton frère ? Je suis la même personne que lors de mon arrivée ici, même si maintenant je connais la vérité à propos de mon père et que j'utilise mon vrai nom. Qu'est-ce que tu dis, Weasley, que je ne suis pas assez bien pour être associé à ta famille parce que je suis un Rogue maintenant ?

- Oui, c'est exactement ce que je dis ! Mon petit frère n'a rien à faire avec les enfants de Mangemorts.

- Mon père n'est pas un Mangemort, iespèce de crétin ! » grogna Harry, enfonçant son doigt dans la poitrone de Percy. « Il n'a jamais été un Mangemort, il a été espion ! »

- Tu peux croire ce que tu veux, Rogue, » railla Percy. « Mais je connais la vérité ! Il aurait été à Azkaban si Dumbledore n'avait pas plaidé en sa faveur. Je me demande ce qu'il a promis au vieux : un élixir de jeunesse ? Peut-être un filtre de clairvoyance ? Ou peut-être qu'il a accepté de laisser le vieil homme prendre son pied une fois de temps en temps quand il était dur pour un cul ? Parce que nous savons tous que notre cher directeur apprécie beaucoup les espaces étroits – Oww ! »

Il ne termina jamais sa phrase, car le poing d'Harry s'écrasa contre sa lèvre.

- Ferme ta gueule crasseuse, Weasley ! » cracha Harry, ses yeux verts brûlant de fureur contenue. « Ne dis plus jamais ces immondes mensonges sur mon père, tu m'entends ? Mon père est un homme bon et honorable qui ne s'abaisserait jamais à faire de genre de marché, pas plus que le directeur ! Il a risqué se vie pour des gens comme toi, Weasley, ingrats, étroits d'esprit, stupides imbéciles ne pouvant pas trouver leur cul avec leurs deux mains et une carte ! Parce qu'il savait que des gens comme toi seraient des proies faciles pour Voldemort et il a fait son travail, protéger des trous de cul comme toi ! Parfois je me demande pourquoi il s'est donné tout ce mal !

Percy pressait un mouchoir contre sa bouche, marmonnant et gémissant à propos de ses dents cassées.

- Arrête de geindre, gros bébé ! Je ne t'ai pas frappé assez fort pour casser quoique ce soit. Mais je le ferai si tu continues de dire des saloperies sur mon père. Et si Ron veut être mon ami, c'est son choix, pas le tiens, donc ferme ta gueule et fait avec.

Sur ce, Harry se retourna et continua de descendre les escaliers pour rejoindre son frère à la statue du chevalier.

Il trouva Draco en train de l'attendre, tapant du pied sur le sol.

- Qu'est-ce que tu as fait, t'en as mis un temps?

- Un problème avec un nuisible à régler, » répondit succintement Harry, frictionnant furtivement ses mains.

Draco lui jeta un regard connaisseur.

- T'es complètement cinglé. Qu'est-ce que tu as fait, tu as mis un coup de poing à quelqu'un ?

- Comment le sais-tu ?

- Tu te frottes la main droite et tu ne fais ça que lorsque tu as frappé quelqu'un à la mâchoire. J'ai étudié le kin-sa-dor avec toi, tu te rappelles ? Donc, qui as-tu frappé ?

- Un trou de cul. Percy Weasley.

Draco ricana.

- Il a dû pleurer parce que tu as mis du sang sur sa robe, ce gros dandy. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait ?

- Il m'a dit d'arrêter de voir Ron parce que je suis souillé, du fait que je sois un Rogue et ton frère. Puis il a accusé papa d'être un Mangemort et un … une sorte de de catin se vendant à Dumbledore.

- Il a quoi ? » hurla Draco. « Où il est, ce maudit lâche ? Je vais lui casser la figure ! »

Harry attrapa son frère par l'arrière de sa robe avant qu'il ait pu se précipiter dans les escaliers.

- Hey, Draco, calme-toi. Je m'en suis occupé. S'il va trop loin à nouveau, je vais te laisser lui refaire le portrait, mais il est dans la tour de Griffondor maintenant et je ne veux pas que tu commences quelque chose que tu ne peux pas finir, Dragon.

Draco s'arrêta et y réfléchit un moment.

- T'as raison, et merde. Mais s'il recommence ... je m'occupe de ses fesses, petit frère. » Puis il fit une moue capricieuse à l'adresse de Harry. « Pourquoi m'as-tu appellé Dragon ?

- Papa le fait parfois, donc je me suis dit que … ça ne te gênerait pas.

- Ça ne me gêne pas, tant que tu ne m'appelles pas comme ça quand quelqu'un peut entendre, » déclara Draco.

- Je ne le ferai pas. Et tu peux m'appeler Phénix si tu veux, comme le fait papa.

- D'accord. Allez, allons voir papa, » dit le blond, puis ils se dirigèrent ensemble vers l'infirmerie.

Harry transmit à Severus les vœux de bon rétablisssement de la part de Katie, et à quel point elle avit hâte de le voir retrouver sa place dans sa classe. Bien que Severus ne l'eût pas dit textuellement, Harry et Draco pouvaient affirmer qu'il était heureux des paroles de la jeune fille, et ils passèrent ensemble une soirée paisible, les garçons faisant leurs devoirs puis discutant de kin-sa-dor avec leur père.

- J'envisage de reprendre vos leçons dans une semaine ou deux, après que j'aie rattrapé mon retard dans mes cours, » leur dit Severus. « Nous pouvons utiliser la Salle sur Demande pour s'entraîner, elle devrait nous servir aussi bien que ma salle d'entraînement au Manoir Prince.

- Où est-elle ? » demanda Draco, sa curiosité se reflettant dans ses yeux gris.

- Au septième étage. Elle apparaît à chaque fois qu'un professeur ou un élève en a besoin, » expliqua Severus. « Vous verrez quand nous nous y rendrons. » Il regarda sa montre. « C'est bientôt le couvre-feu, les garçons. Vous devriez retourner à vos dortoirs. »

Les deux adolescents se levèrent, l'enlacèrent, et lui souhaitèrent bonnne nuit.

- On te voit demain en classe, papa, » dit Harry par-dessus son épaule.

- J'y serai, Harry. Vas-y, dors un peu, fils, » ordonna Severus, le sourire aux lèvres. « Toi aussi, Dragon. »

- D'accord papa, » déclara Draco avant de suivre son frère hors de la pièce.

- Je suis prêt pour le passage du marchand de sable, » dit Harry en baillant.

Draco lui lança un regard intrigué.

- Le marchand de sable ?

- Une expression moldue, » rit le brun. « On raconte aux enfants que c'est le marchand de sable qui vient les endormir, le soir, en leur jetant une pincée de sable.

- Les moldues ont des expressions étranges, » dit son frère, lequel avait été élevé exclusivement par de sorciers.

- Les sorciers aussi, » lui répondit Harry.

Ils avaient presque atteint les escaliers menant aux cachots, et Draco était sur le point de souhaiter bonne nuit à son frère lorsqu'il sentit frisson lui parcourir l'échine, comme une sorte d'avertissement.

- Harry ... » siffla-t-il, dégainant sa baguette.

Un instant après, trois sorcier sortirent de l'ombre, ils étaient tapis dans la petite salle adjascente où les Premières Années attendaient d'être répartis. Harry sortit aussi sa baguette, puisqu'il n'entretenait de relation cordiale avec aucun des trois. Il y avait Nott, Avery et MacLaggen. Ils s'installèrent en demi-cercle, empêchant les deux frères d'aller ou vers la salle commune des Serpentards ou vers la tour des Griffondoes.

- Alors, les gars ? On fait une petite promenade nocturne ? » dit Nott d'une voix trainante, un éclat mauvais dans les yeux, rappelant à Harry le sanglier sauvage qu'il avait vu dans le Bois Pronfond.

- Qu'est-ce que toi, tu fais ici, Nott ? » demanda Draco, foudroyant du regard ses camarades. « Tire-toi et laisse-nous tranquilles.

- Oh ho, écoutez le petit cocatrix qui gazouille ! » se moqua Avery. « Tu penses vraiment que tu es quelqu'un, n'est-ce pas, Malfoy ? Tu penses parce que ton papa est enfermé à Azkaban et que lui a préféré ce traître de Rogue, tu es le coq du villagemaintenant. Bien, j'ai des nouvelles pour toi, joli coeur ! Tu n'es rien d'autre qu'un rapporteur et un enfoiré de lâche, et nous sommes ici pour te montrer ce qui arrive aux traîtres, Malfoy ! »

Tous les trois avaient leurs baguettes pointés sur Draco et Harry.

- Tu crois ? » railla Draco. « Je ne crois. » Il frappa l'autre garçon d'un classique et rapide coup de pied appris de Severus.

La passe de kin-sa-dor prit Avery totalement par surprise, puisque la majorité des sorciers combattaient avec leur magie, pas avec leurs pieds et leurs poings. Mais Draco n'était pas commme la majorité des sorciers.

Son pied claqua contre la main d'Avery, lui cassant les doigts tout en le désarmant.

Avery hurla, serrant sa main contre son lui.

- Enfoiré ! Tu m'as cassé les doigts !

Draco l'ignora, tournant sur lui-même pour se défendre du sort de MacLaggen, seulement pour constater que son frère l'avait pris de vitesse, envoyant rapidement un sort de désarmement.

- Expelliarmus!

MacLaggen s'envola et n'atterrit qu'à la moitié du corridor. Puis Harry lui lança un sort d'immobilisation.

- Petrificus Totalus !

- Bien joué, Harry, » le complimenta le blond, puis leva sa baguette pour combattre Nott.

Il n'en eut pas l'occasion, car Nott était suspendu dans les airs, haletant et se débattant, ses mains accrochées à son col, essayant de déserrer le morceau de tissu qui l'étranglait. Il pleurnichait faiblement.

Draco et Harry regardaient, stupéfaits. Qu'est-ce qui se passait ?

Un instant plus tard ils avaient leur réponse, en la personne d'un grand homme brun avec de brûlants yeux violets qui apparut derrière Nott, une main serrant sans effort les robes de l'adolescent.

- Draco ! » haleta Harry. « C'est lui ! C'est lui qui a sauvé papa dans la classe de potions ! Le … vampire ! » siffla-t-il.

Draco était sur le point de lui crier qu'aucun vampire ne pourrait jamais entrer dans le château, mais ses mots moururent dans sa gorge.

L'homme regardait Nott comme s'il était une punaise et le tenait à bout de bras, ses lèvres relevées révélant des crocs aiguisés et ses yeux passèrent étrangement d'un violet brillant à un pourpre sanglant.

- Toi ! Tu fait partie de ceux qui ont trafiqué le chaudron et l'ont fait exploser en tuant presque Severus, Draco, et Harry ! » cracha le vampire furieux.

Nott bégaya, essayant désespérément d'inspirer suffismenent d'air pour parler, mais Philip ne déserra pas sa prise. Nott hocha donc la tête, poussant des gémissements de protestation.

- Ne prends pas la peine de nier, garçon ! J'ai senti ton parfum sur le chaudron et je sais que cette combinaison ne peut pas avoir été causée par une quelconque … maladresse. Les ingrédients ont sciemment été mélangés pour causer une explosion nocive. Vous avez essayé de tuer des membres de ma famille ! » siffla Phil, secouant un Nott pétrifié comme un chien de chasse aurait secoué sa proie. «Et je vous trouve ici en train de réessayer, toi et ta bande de petits mercenaires ! Comment oses-tu ? »

Il relâcha légèrement sa prise, et Nott grinça :

- S'il-vous-plaît, s'il-vous-plaît … monsieur ! Ne me mangez pas ! Je suis désolé ! Je ne savais pas qu'ils avaient un lien avec vous … ! »

De grosses gouttes de sueur coulaient sur son visage, se mêlant aux larmes de terreur coulant de ses yeux.

Pas plus que moi, pensa Harry, stupéfait. Papa n'a jamais rien dit à propos d'un ancêtre vampire auparavant.

- Et si tu l'avais su ? Est-ce que ça t'aurait empêché d'agir comme tu l'as fait, stupide garçon ? Bien sûr que non ! » répondit Phil à sa propre question. « Tu aurais considéré qu'il était justifié d'attaquer le traître et sa famille, incluant le suceur de sang ! J'ai entendu chacun des mots de ta conversation avec mes … neveux, » dit le seigneur vampire. Techniquement, les garçons étaient des parents un peu plus éloignés que des neveux, mais la relation était trop complexe pour être expliquée à ce fumier. « Chaque parole insultante, sectaire ou cruelle ! Tu voulais leur donner une leçon pour avoir trahi ton soit disant Seigneur des Ténèbres, n'est-ce pas ? »

Nott demeura muet. Philip le secoua.

- Réponds-moi !

- Oui … oui … mais ils ont trahi les Seigneur des Ténèbres … ils méritent d'être punis … Rogue devrait mourir pour ce qu'il a fait ! » gémit Nott, provocant, malgré le vampire près de sa gorge.

- Pourquoi ? Parce qu'il a osé lutter pour établir la vérité ? Parce qu'il ne s'est pas abaissé à torturer des innoncents et à assassiner des enfants au nom d'un pathétique nécromancien ? » Ses yeux rouges trouaient presque le front de Nott. « Écoute-moi, jeune homme, et écoute bien. Je ne tolèrerai plus d'attaque envers n'importe lequel des membres de ma famille – ni maintenant, ni jamais ! Peut importe de qui elle vient ! Parce que tu n'es qu'un enfant, je ne te mordrai pas, pas plus que je ne te marquerai comme je l'aurais fait pour un adulte qui aurait commis une offense similaire, je ne te tuerai pas non plus. Cependant … tu ne t'en tireras pas indemne … Regarde- moi, » ordonna Philip d'une voix polaire, évoquant une nuit remplie de fer et de flammes. Nott tressaillit comme une marionnette, incapable de faire autre chose que d'obéir à l'Ordre dans la voix du vampire.

- Oui, monseigneur.

- Mieux. Tu vas promettre de ne jamais faire de mal à Harry Rogue, Draco Malfoy, ou Severus Rogue pour le reste de ta scolarité. Tu vas les laisser tranquille et t'excuser formellement à Severus devant tous les autres Serpentards ainsi que le directeur et te soumettre à toute punition ultérieure qu'ils te destineront, et ce inclut le renvoi pour tentative de meutre envers un professeur et des étudiants. Tu souffriras également pour un jour et une nuit de la douleur que mes descendants ont endurée quand ton explosion a endommagé leurs poumons. Aucun sort ni aucune potion ne t'en délivrera jusqu'à ce que tu aies subit la punition complète. Est-ce que tu comprends ?

- Oui, monseigneur. Mais ... je n'étais pas seul, » geignit Nott.

- Je sais. Je vais régler ça avec eux dans une minute.»

Phil se tourna et son regard enflammé figea les deux autres adolescents sur place. Tel était le pouvoir pur d'un seigneur vampire en colère.

- Personne parmi ceux qui ont attaqué ma famille ne s'en tirera impuni. » Il déposa le garçon sur le sol. «Vas, maintenant, Théodore Nott, et réfléchis à tes actes ! Et rappelle-toi, je te surveillerai ! » Il se pencha et ses crocs frolèrent brièvement le cou de l'adolescent. « Conduis-toi bien, sinon … ! »

Puis il relâcha le garçon et Nott s'enfuit, sanglotant de terreur, seulement pour revenir sur ses pas et se diriger vers l'infirmerie pour admettre sa culpabilité au maître des potions, conformément à l'Ordre du seigneur vampire.

Philip se pencha et Ordonna aux deux autres garçons la même chose qu'à Nott, après leur avoir fait faire dans leur pantalon, et une fois qu'il en eût terminé avec cette tâche, il se redressa et ébaucha un salut poli à l'adresse d'un Draco et d'un Harry bouches bés.

- Salutations, jeunes hommes. Laissez-moi me présenter. Je me nomme Philip Anthony Rogue, et je suis l'un de vos lointains ancêtres.

- Et vous êtes un vampire ! » laissa échapper Draco.

- Oui, je le suis. Un seigneur vampire, pour être exact, » dit Philip, et il sourit légèrement, d'un sourire plus amical que ceux qu'il avait l'habitude de faire. Ses yeux passèrent de cramoisi à leur teinte violette habituelle. « Je ne projettais pas de me dévoiler si tôt, mais les circonstances m'ont forcé la main.

- Euh … pardonnez ma question, monsieur, mais … comment êtes-vous entré ici et pourquoi ? » demanda Harry.

- Puisque je ne suis pas maléfique, vos protections me permettent de passer, » expliqua Philip. « Et pour ce qui est du pourquoi, j'aurais pensé que c'était évident, jeune Rogue. Je suis ici pour vous protéger. Vous tous. »

Draco toussa soudainement.

- Euh, pouvons-nous allez à un autre endroit pour parler de ça ? Il fait froid, tout-à-coup.

- Oui. Venez, allons dans cette salle de classe vide, » déclara Phil, indiquant la salle de classe vide numéro onze, qui était en face de la Grande Salle. « Nous devons discuter.

- Ça, vous pouvez le dire ! » marmonna Draco, suivant son ancêtre vampire dans la salle avant de fermer la porte derrière lui.