Ceci sera un recueil de one-shot et drabbles, sur Hawkeye et Mustang, principalement sur leur enfance et leur jeunesse (J'ai une fascination pour le Young!Royai en ce moment), à partir d'un thème donné, souvent un mot lâché totalement au hasard.
Ici, le mot est « Peluche », donné par Riza-Mustang-Chan, que je remercie encore une fois pour sa jolie liste de mots dont je ne saurais que faire… :)
Disclaimer : Fullmetal Alchemist appartient à une petite vachette possédant un slip rouge. Après vérification, je peux assurer qu'il ne s'agit pas de moi (ose affirmer, lecteur audacieux, que je suis une « petite vachette »). Et puis, j'ai pas de slip rouge.
1 180 mots.
Peluche
Le jardin parait terriblement paisible, les différentes nuances de vert accentuant sa douceur. Elle regarde le ciel, et sa jolie teinte bleue pastel l'apaise. Sa mère, là-bas, est en train de tailler les roses, à l'ombre du gros chêne. La façon dont elle arrange ces fleurs la fascine. Elle parvient à transformer les tiges acérées en brin souples, terriblement gracieux. La couleur éclatante des pétales participe à rendre le résultat resplendissant.
Soudain, elle sent que quelque chose ne va pas. Le doux jardin qu'elle a devant les yeux est gâté par une couleur un peu trop agressive à son goût, et l'air s'épaissit. Elle a de plus en plus de mal à respirer. Son beau tableau se voile devant ses yeux. Un crépitement lui fait tourner la tête. Une flammèche commence à ronger le petit bois derrière le manoir. Sa mère ne se rend pas compte. Elle est absorbée par ce qu'elle fait, et c'est de cet impressionnant état de concentration que naissent ses chefs d'œuvre.
La jeune fille commence à paniquer. Ce sont de désormais longues flammes qui se dirigent vers le centre du tableau. Elle hurle, mais sa mère ne semble pas l'entendre. Quand elle tente de s'avancer, elle est repoussée par une surface lisse, qui étrangement lui rappelle quelque chose.
C'est la même matière que dans les livres.
Elle tape des poings contre l'obstacle habituellement chéri, mais rien n'y fait. Elle a beau crier, pleurer toutes les larmes de son corps, les jolies étincelles continuent de lécher le papier, tellement gracieusement qu'elle ne peut s'empêcher de s'extasier devant le spectacle qui lui est offert.
Avec une fascination presque morbide, elle regarde le tableau partir en fumée. Le feu se rapproche de sa mère, toujours inconsciente du danger. Qu'on doit être bien, là-bas, si près de cette source de chaleur ! Néanmoins, elle pense que cette effervescence ne suffira pas à réchauffer le givre dans son cœur. Et elle a raison. C'est sans émotion apparente qu'elle regarde les cendres de son paradis se déposer à ses pieds. Maman…
Riza se réveilla en sursaut. Malgré que ce ne soit qu'un cauchemar, elle se sentait étrangement coupable de son détachement apparent. Les yeux grands ouverts dans le noir, elle cherchait l'échappatoire des limbes dans lesquelles elles se sentait piégée depuis son réveil. Mais elle ne voyait de lumière nulle part.
Toujours à bout de souffle, elle essaya tant bien que mal de se lever. Des gouttes de sueurs glissèrent le long de sa jugulaire pour s'écraser sur le tapis rugueux, mais elle n'y prêta pas attention. Elle franchit la porte de sa chambre.
Son regard se fixa sur la porte de la chambre de son père, un peu plus loin dans le couloir. Ah, il était loin, le temps où elle pouvait encore se glisser dans son lit afin que la simple chaleur de son corps chasse touts ses mauvais rêves ! Elle secoua la tête, tout en refoulant les relents de mélancolie qui montaient en flèche dans son cœur.
La seule source de lumière dans ce manoir glacial provenait de la chambre de l'apprenti de son père, Roy Mustang. Il veillait toujours aussi tard, malgré qu'elle lui ait conseillé d'étudier un peu moins. Elle avait peur qu'il ne devienne plus que l'ombre de lui, tout comme son père.
Elle s'avança vers la chambre illuminée. Comme elle l'avait deviné, le jeune homme était en plein travail, assis à son bureau, le visage étrangement près du gros livre posé devant lui. Il sursauta violement en entendant le parquet grincer sous les pas de Riza, et leva des yeux fatigués vers la silhouette dans l'entrebâillement de la porte.
« Qu'est-ce qu'il y a ?
- Vous savez qu'il est minuit passé ? »
L'apprenti passa une main dans ses cheveux tout en prenant un air fautif.
« Je ne veux pas être en retard dans mon apprentissage, il faut que je finisse, tout de même… »
Il contempla avec désespoir l'épaisseur de pages encore non lues du grimoire :
« …et j'en ai encore pour un moment, je crois… »
Il releva la tête :
« Mais tu n'est pas venue juste pour m'annoncer l'heure, non ?
- Je… J'ai fait un cauchemar. »
Elle avait déballé sa phrase dans un souffle.
Le jeune homme resta bouche bée. Pourquoi était-elle venue le voir, lui ? Il ne savait absolument pas comment s'y prendre pour consoler le chagrin d'une petite fille. Justement, cette dernière venait de frissonner. Elle était juste en chemise, et pied nus de surcroît, alors que le manoir était de plus sujet aux courants d'air.
« Viens là. »
Il la guida jusqu'à son lit et s'assit à ses côtés. Riza semblait avoir perdu son assurance, elle ressemblait maintenant à une petite fille, à trembler à côté de lui tout en essayant de cacher ses yeux à nouveau rougis. Soudain, il fut pris d'un réflexe protecteur et la serra contre lui, pour tenter de calmer ses tremblement. Elle eut un sanglot et s'agrippa de toutes se forces à sa taille, enfonçant ses ongles dans sa peau.
Après quelques instants, elle s'éloigna de lui. Ses yeux étaient encore rouges d'avoir pleuré –car elle avait pleuré, comme pouvait en attester son pull à présent humide-, mais un petit sourire éclairait désormais son visage.
« Merci…
- Tu trembles toujours, tu veux une couverture ?
- Elle ne me servirait à rien, c'est dans mon cœur que j'ai froid. »
Il ne s'attendait absolument pas à cette réponse, mais peu à peu une idée germa dans sa tête. Elle le vit avec surprise se lever et fouiller dans ses affaires, puis revenir avec un espèce de morceau de chiffon dans la main. Ce n'est qu'après qu'il l'ait déposé dans ses bras qu'elle comprit que c'était un chat en peluche.
« Il a l'air d'avoir beaucoup servi.
- En effet, il m'a été utile très souvent.
- Je ne vous imaginais pas avoir une peluche.
- Je ne pensais pas que tu viendrais un jour dans ma chambre, en larmes, à vrai dire… »
Elle leva la peluche à auteur de ses yeux :
« Comment s'appelle-t-il ?
- Il n'a pas vraiment de nom. C'est juste « Le Chat ».
- D'accord. Le Chat… »
Elle le serra contre sa poitrine et réprima un bâillement.
« Il se fait tard, vous devriez vous coucher.
- Tu radotes, ma vieille. »
Nouveau bâillement. Les yeux de la jeune fille se fermaient tous seuls, et Roy put la voir se rouler sur son lit, tout en serrant très fort le Chat dans sa petite main. Après s'être approché, il se rendit compte qu'elle dormait déjà.
Le jeune homme n'était jamais parvenu à donner un âge à la jeune fille, avec l'air impassible, et parfois sévère, qu'elle affichait constamment. C'est pourquoi il fut surpris de constater, quand elle était assoupie, à quel point elle rajeunissait. Il la contempla quelques secondes en souriant, puis, comme elle semblait profondément endormie, et dans son lit de surcroît, il se prépara mentalement à passer sa nuit sur le tapis.
Ceci est ma première fanfiction publiée, et je ne suis vraiment pas sûre de mon niveau. Je souhaite vraiment m'améliorer. Alors n'hésitez pas ! Vous trouvez mon style d'écriture… euh… on va dire « nul », que la façon dont je tourne mes phrases est bancale, que le scénario est bon à jeter ? Personne ne vous empêche de donner votre avis en laissant une rewiew. Je le répète, démolissez-moi s'il le faut !
En espérant que cela vous ait plu, tout de même…