Résumé : L'été après la cinquième année, les mangemorts trouvent Harry abandonné dans la maison des Dursley et le ramènent à Voldemort. Un mangemort en particulier reviendra-t-il sur ses positions et sa haine pour sauver le fils de son ennemi ? Snape mentor.

Attention ! Violence, abus sur mineur, viol.

Encore une fois, cette histoire n'est pas de moi, mais c'est la traduction de la fanfiction de JHARAD17. Je précise également que MEDUZZA avait commencé à publier la traduction de cette fanfiction jusqu'au septième chapitre mais n'avait pas été plus loin faute de temps. C'est avec son accord que je prends la suite, en espérant que vous apprécierez autant que moi cette fanfiction.

Bonne lecture )

Chapitre 1 :

La pièce était étouffante, la fenêtre barricadée ne permettait pas à l'air de pouvoir entrer. Harry était blotti, tremblant, sur le matelas fin de son lit, recouvert d'un drap sale, cependant une fine pellicule de sueur le recouvrait. Il dormait par à-coups, submergé par la fièvre, les rêves et les cauchemars. La douleur des coups que lui avait donné son oncle, peu après qu'il soit arrivé ici suintaient et étaient infectés.

La douleur dans ses entrailles, causée par la faim, avait depuis longtemps cessé, et quand il était assez conscient pour remarquer de telles choses, il pouvait sentir sa peau se tendre sur ses os, et même voir ses veines et ses tendons sur ses mains et avant-bras saillir, comme ses côtes.

Il était en train de mourir.

Après tout ce qu'il s'était passé, toutes les fois où il avait survécu aux attaques de Voldemort, d'un basilic, des strangulots et des dragons, des mangemorts et tout ce qu'il s'était passé au ministère de la magie, il trouvait incroyablement ironique d'être à deux doigts de mourir de faim et du manque de pénicilline.

Ou peut-être était-ce simplement pathétique.

Combien de temps s'était écoulé depuis que quelqu'un avait déverrouillé la porte, ou même fourré de la nourriture à travers la chatière ? A ce niveau-là, cela n'avait pas d'importance, puisque même si sa tante lui avait glissé un repas à sept services, il n'aurait pas pu l'atteindre. Il n'aurait pas pu ramper si loin.

Et cela n'avait plus d'importance de toute façon, pas vraiment, puisqu'il était évident qu'il était condamné. La seule chose qu'il regrettait vraiment était de ne pas avoir fait tomber Voldemort avec lui. La culpabilité et la honte de cela lui serrait la poitrine et – il devait l'admettre – était la seule chose qui le poussait à continuer à se battre pour sa vie. S'il pouvait simplement tenir jusqu'à ce que l'Ordre envoie quelqu'un – et ils le feraient, n'est-ce pas ? S'il n'envoyait pas les lettres comme il était supposé le faire, celles qu'ils lui avaient fait promettre d'envoyer – s'il pouvait juste tenir, tout se passerait bien. Il pourrait retourner à l'école, continuer l'entraînement, et tout redeviendrait normal.

Cette pensée le frappa comme un coup physique, et sa vision se noya dans de nouvelles larmes. Mais comme toutes les larmes qui étaient venues à ses yeux ces derniers jours, - ces dernières semaines ?- il les chassa en clignant des yeux avant qu'elles ne tombent. Il ne méritait pas de pleurer Sirius, pas alors qu'il était responsable de l'avoir tué. Il méritait seulement de mourir.

Mais Merlin, cela faisait tellement mal.

Et il était tellement fatigué.

Le fin rai de lumière sous les planches sur les fenêtres était en train de décliner, prolongeant les ténèbres dans la pièce, alors ce devait être le soir. Un autre jour écoulé. Un autre jour, avec chance, plus proche de la délivrance.

Même s'il ne la méritait pas.

Quand les secours arrivèrent, ce ne fut par personne qu'il avait envie de voir. La nuit était noire et calme, et Harry était quelque part entre le sommeil et l'éveil quand il entendit un bruit au dehors, un craquement brusque qui ne dura qu'une demi-seconde. Puis un autre, et un troisième transplanage. Ils arrivaient !

Se redressant, Harry reprit sa respiration et essaya de balancer les jambes par-dessus le bord de son lit, mais il était trop faible. Sa tête lui faisait mal, et il était pris de vertiges. Un élan de douleur atroce le traversa, centré dans ses entrailles et flottant dans son dos, et ce fut la seule chose qui l'empêchât de se vomir dessus. Mais s'il allait être emmené hors de cet endroit, il allait avoir besoin de sa baguette et de sa cape d'invisibilité, toutes deux cachées sous la latte de parquet branlante sous son lit. Il ne pouvait pas les laisser ici.

Prenant une grande inspiration, il glissa sur le bord du lit, puis hors de celui-ci, tombant dans un léger coup qui couvrit presque le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvrait en bas. Aucun autre bruit ne parvint des escaliers ou du couloir, pendant que Harry luttait avec la latte branlante. Il sortit enfin sa baguette et était à deux doigts de tendre le bras vers sa cape quand il entendit glisser les boulons du verrou de la porte. Un, deux, trois, quatre, cinq, avec une telle rapidité que ce devait être fait par un sort.

Harry ferma les yeux, submergé de gratitude, et se redressa, se laissant tomber contre le bord du lit. Tandis que la porte s'ouvrait avec facilité, Harry restreint la douleur dans sa tête et son corps assez longtemps pour qu'il puisse sourire à ses sauveurs, mais quand il regarda ceux qui venaient de passer la porte, il ne put retenir le halètement horrifié en voyant les capes noires et les masques blancs de tête de mort.

Mangemorts !

Sans réfléchir, il leva sa baguette vers le premier qui passa la porte et s'exclama « Expelliarmus !», cependant les mots sortirent de sa gorge jusque-là inutilisée sous la forme d'un murmure rauque. La baguette du mangemort vola tout de même, mais les réflexes de Harry l'ayant quitté, elle lui tomba sur le bras.

Un rire hystérique parvenant du couloir fit naître des frissons dans son échine. Il connaissait ce rire. Sa propriétaire éloigna le premier mangemort brutalement hors de son chemin, et bloqua facilement le sort suivant d'Harry.

- Ooh… le petit bébé Potter à l'air tout surpris, jubila Bellatrix. N'est-il pas mignon !

Elle bloqua son sort suivant avec un grognement, puis leva sa baguette vers lui.

- Endoloris !

Harry n'avait pas assez d'air dans les poumons pour hurler, mais son dos se voûta et ses membres se tordirent. Il sentit du sang dans sa bouche. Du feu courait sans fin dans chacun de ses nerfs, piquant comme des aiguilles. Des éclats de verre parcouraient ses veines. Des larmes coulèrent de ses yeux tandis qu'il grattait le sol de ses doigts et ses orteils. Arrêtez, s'il-vous-plaît, faites que ça s'arrête. Tout ce qu'il pouvait entendre était son rire et sa propre respiration râpeuse.

Des tremblements secouèrent son corps, mais heureusement, il pouvait enfin respirer. Les blessures sur son dos s'étaient ouvertes et le sol en dessous de lui était poisseux de sang et de pus. Il toussa sèchement et sa poitrine lui fit mal. Peut-être certaines côtes s'étaient-elles brisées.

- Tu as gâché tout mon plaisir, se plaignit Bellatrix.

- Le trophée du Seigneur des Ténèbres n'est pas là pour ton amusement, répondit quelqu'un.

Même dans sa douleur et avec les yeux fermement serrés, Harry aurait pu reconnaître cette voix n'importe où. Rogue. Son cœur tomba dans son estomac.

La main toujours tremblante, il leva sa baguette à nouveau et la pointa sur la porte.

- Stupé-

Bellatrix rit à nouveau et cracha « Protego » et le sort rebondit sur lui. Il était trop faible pour l'éviter et se retrouva à plat sur le dos. Sa baguette était toujours serrée dans sa main, non pas que cela fasse une quelconque différence, quand Rogue apparut dans son champ de vision et s'agenouilla à côté de lui pour l'arracher de ses doigts.

- Stupide Potter, murmura Rogue dans un souffle. Très stupide.

Ses doigts s'élevèrent vers la bouche d'Harry avec quelque chose en eux. Les yeux d'Harry s'écarquillèrent et il essaya de secouer la tête, mais il ne le pouvait pas ; il ne pouvait pas bouger du tout. Tout faisait mal. Il n'arrivait plus à produire que de courts halètements tout en essayant de s'empêcher de vomir.

- Restez tranquille, grogna Rogue et Harry sentit quelque chose de froid contre ses lèvres.

Une fiole. Une potion. Rogue essayait de l'empoisonner.

- Pour la douleur, murmura Rogue.

Mais Harry ne le crut pas avant que le liquide ne fut enfoncé dans sa gorge et que les tremblements dans ses membres ne se calment un peu. Enfin, il put prendre une pleine respiration.

- Une autre, dit Rogue.

Il tint une autre potion contre les lèvres d'Harry et cette fois celui-ci ne s'écarta pas. La main de Rogue glissa derrière son cou et tint sa tête droite quand la deuxième potion coula dans sa gorge à vif. Les bords de sa vision se teintèrent de noir et la voix presque inaudible de Rogue fit écho dans son esprit, pendant que les ténèbres l'envahissaient davantage.

- Dormez Harry.

Harry tenta de lutter ; comment aurait-il pu faire autrement ? Bellatrix était juste là. Elle le tuerait, ou le torturerait, ou ferait d'autre choses monstrueuses. Mais la potion était trop forte et il était trop fatigué. Avec un doux soupir étouffé, il dormit, au moment où il réalisa que Rogue l'avait appelé par son prénom pour la toute première fois.