Bonjour ! Voici enfin la fin ! Merci pour tous vos commentaires, cela m'a permis de me motiver à terminer. Si j'avais un peu plus d'inspiration, j'aurais fait un peu plus de chapitres avec la libération de la France ainsi que sur la suite des évènements avec la guerre froide. Je ne me sens pas de le faire parce que je devrais faire plein de recherches (encore, encore...) et je préfère me concentrer sur Au fil de l'eau pour celles-ci. Et j'aime bien la fin comme ça.

Voilà, je finis mon blabla en vous demandant de mettre un commentaire pour me dire ce que vous pensez de cette fanfiction pour me permettre de m'améliorer sur les suivantes.

Alfred était en mission officielle en Chine pour leur remettre de l'armement afin que le pays puisse se défendre face à l'invasion japonaise.

Il avait passé toute la journée en pour parler avec les dirigeants de Yao sans pouvoir s'entretenir un seul moment seul à seule avec elle. Il avait comme d'habitude joué les imbéciles quand on en demandait trop à son pays. Malheureusement cette tactique ne prenait plus avec sa douce et tendre et il avait dû céder pas mal de terrain dans les négociations.

Ivan lui avait dit de se méfier d'elle, Alfred aurait dû prendre cet avertissement plus au sérieux.

Et maintenant qu'il pouvait disposer d'un petit moment de calme dans sa suite, il fut dérangé par son téléphone des urgences.

Il décrocha derechef pour entendre un anglais paniqué à l'autre bout de l'appareil. Bien qu'il confonde généralement la voix d'Arthur et de son père, il reconnut aisément son paternel à son affolement.

« Qu'est-ce qui se passe, demanda Alfred.

- C'est la guerre. WW2. Les allemands ont envahis la France ! Il faut que tu fasses quelque chose !

- Je vais en parler avec mes dirigeants. Est-ce que Francis a été capturé ?

- Non, il s'est enfui comme un lâche avec Arthur quand nos ennemis ont envahis Paris. Et ta mère est restée sur le continent. Je te jure qu'ils vont craindre le Captain Kirkland !

- Tout le monde croit que c'est Arthur le Captain Kirkland. Et pas toi ! Tu as autant d'autorité qu'un nouveau-né dans ton pays, tenta de le calmer Alfred.

- C'est parce que Mister England ne veut pas que je sois poursuivi pour mes crimes en tant que pirate. On ne me pardonnerait pas autant. Si je n'avais pas été le Captain Kirkland, il ne serait pas autant craint.

- En fait, Arthur n'est pas aussi craint maintenant que c'est lui à la barre.

- Imagine la honte que ce serait pour lui si on apprenait que j'ai échappé à son contrôle pendant plus d'un siècle, s'enorgueilli Jack.

- J'imagine… Ah, c'est pour cela qu'il te cache en fait. Je croyais que c'était simplement pour te protéger.

- Le Captain Kirkland n'a pas besoin d'être protégé. Et je vais de ce pas impliquer tout le Common Wealth dans la guerre en disant toute la vérité. Les allemands ne me prendront pas ma femme. Je compte sur ton soutien, mon fils…

- Oui, bien sûr… De toute façon, ma mère est sûrement bien protégée avec tout ce que vous faîtes pour la cacher.

- Non mais tu crois que je me serais accoquiné avec autre chose qu'une capitale ! Paris est aux mains ennemis alors tu bouges ton cul de héros pour sauver ta mère ! »

Et là, sur cette vérité soudaine, Jack Kirkland raccrocha. Alors ce serait Paris, la demoiselle en rose chez Francis, elle avait pourtant tout de distingué. Alfred eut un petit sourire idiot à la découverte de l'identité de sa mère vite rattrapé par la réalité. Il connaissait ses dirigeants, il ne pourrait voler au secours de Lucie Bonnefoy avant un bon moment. Il le ferait pourtant, il en était convaincu. Sans qu'il ne s'en rende compte, un voile de tristesse se posa sur son cœur malgré sa détermination. S'il avait su plus tôt ce qu'il en était, il aurait réagi différemment lors de la précédente guerre en rejoignant les Alliés beaucoup plus tôt. On lui avait sûrement caché l'identité de ses parents pour cette raison. Il devait garder la tête froide en tant que puissance mondiale.

C'était une journée de merde avec cette déclaration de guerre. Il sentait peser sur lui tout le poids de sa nation, et c'était un fardeau qui ne lui avait jamais semblé aussi lourd. Franchement, que pouvait-t-il lui arriver de pire ? Il sursauta quand on tapa à sa porte. De mauvaise humeur à cause de sa dure journée, il râla avant d'aller ouvrir.

Il tomba sur Yao qui rayonnait de bonheur.

« Merci, Alfred pour ton aide.

- Avec tout ce que tu m'as extorqué, tu dois bien être contente. »

Son visage s'illumina quand elle empêcha un être vivant quel qu'il fut de la dépasser. Piqué par la curiosité, Alfred pencha la tête vers l'intrus qui se cacha derechef derrière Yao.

« J'ai quelqu'un à te présenter, il est un peu timide, à vrai dire. Viens par-là, Zao. N'aie pas peur, tu n'as rien à craindre. »

Accroché à la tunique de China, un enfant en bas-âge s'approcha avec maladresse d'Alfred. Il ressemblait beaucoup à Yao, il ne pouvait le nier à ses iris sombres et à son visage rond. Ses cheveux bruns dénotaient quelque peu, et il comprit qu'il avait du sang occidental à ses grands yeux. C'était une nation, il en aurait mis sa main à couper.

Alfred adressa un regard incertain à Yao qui lui fit juste un signe encourageant de la tête.

« Hi, Mister, tenta le petit Zao. Nice to meet you.

- Oh, you speak English very well."

L'enfant rougit puis il cacha sa frimousse dans le pantalon de sa mère.

« Il est la nation de Hong Kong, lui indiqua Yao. Il est encore un peu jeune pour une guerre. J'aimerais que tu l'emmènes. Et puis, ce serait bien qu'il passe un peu de temps avec toi. »

Le visage d'Alfred s'éclaira d'un sourire doux alors qu'il s'approchait de son fils.

« Et toi, cela te dirait d'entendre des histoires sur mon pays. »

Son enfant hocha la tête puis il la tourna vers sa mère comme pour avoir son approbation.

« Vas-y … Je vous laisse tous les deux, j'ai tout un tas de choses à régler.

- A vrai dire, moi aussi. C'est assez urgent.

- Que se passe-t-il ?

- La France est occupée.

- C'est ce qui arrive quand on laisse les choses s'envenimer, répliqua-t-elle un peu froidement. Tes dirigeants sont certainement déjà au courant. Et comme d'habitude, ce que tu penses n'y changera rien.

- Merci de m'encourager. »

Yao soupira avant de prendre leur fils pour le lui confier entre ses bras. Le poids de Zao le surprit parce qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il soit aussi grand aussi vite. Tel père, tel fils.

« Je ne t'en veux pas, je sais que tu as fait énormément pour moi. Je m'en souviendrais ce soir.

- Oh, j'aime bien ce genre de proposition.

- Passe un peu de temps avec Zao. A plus tard.

- Yao, j'ai à te parler.

- Je reviens dès que tout est réglé, c'est promis. Tu peux t'en occuper un peu pour me permettre de souffler une demi-journée.

- Oh, pardon, excuse-moi.

- A tout à l'heure. »

Alfred passa la fin de l'après-midi à s'amuser avec son fils dont la timidité s'effaça bien vite. Il était heureux d'avoir un autre enfant dans ses bras qui plus est une nation. Et bien qu'il soit très occupé à poursuivre son fils en jouant à trap-trap, il ne put s'empêcher de réfléchir à ce qu'il pourrait bien lui dire. Il était bien tenté de lui dévoiler qu'il était son père biologique mais il n'était pas sûr que sa mère approuve.

A sa grande surprise, Yao approuva plus tard dans la soirée cette décision. Comme tous les enfants, elle lui avait raconté des histoires sur la façon de faire des bébés mais elle préférait que tout soit clair pour lui sur ses parents. Yao était bien décidé à défendre les territoires de Zao tandis qu'Alfred lui promettait de faire tout son possible pour convaincre ses dirigeants d'entrer en guerre.

Ils assumeraient totalement leur parentalité vis-à-vis de Zao parce qu'ils ne voulaient pas que les erreurs du passé se répètent indéfiniment. Un enfant avait droit à connaître ses origines ainsi que de vivre sous l'amour et l'attention de ses deux parents. Alfred et Yao espéraient ainsi montrer l'exemple aux autres nations.

Alfred n'aurait jamais pensé que ce serait la défaite de Pearl Harbor suivi du bombardement d'Hong Kong qui motiverait enfin son président à déclarer la guerre au Japon et donc aux membres de l'Axe. Il n'aurait jamais cru que la haine qu'il éprouvait pour Kiku à cause de ces deux évènements le pousserait à accepter les bombes nucléaires lancées sur Hiroshima et Nagasaki.

Quand il croisait à présent le regard de Yao, il pouvait y voir une énorme culpabilité semblable à la sienne.

Il comprenait mieux maintenant pourquoi les anciens cachaient leurs liens familiaux avec des métaphores comme la cigogne.