Sommaire : Ciel a froid, il décide de se lever pour se changer les idées. Sebastian va s'occuper de lui comme toujours.

Petite note : C'est ma toute, toute première fanfiction, je ne sais pas encore trop comment m'y prendre mais j'espère quand même que ce ne sera pas trop mauvais. Juste un court one-shot sur un fantasme à moi.

Appartenance : Attention Black Butler/Kuroshitsuji appartient à Yana Toboso mais l'histoire à moi merci :3


Une nuit d'hiver, dans le manoir Phantomhive, dans la chambre du comte.

"Brr, il fait froid ici", pensa Ciel alors qu'il n'arrivait pas à dormir, même blotti sous les couvertures, et roulé en boule.

"Puisque c'est comme ça, autant me lever et faire un petit tour, ça me changera et j'aurais peut-être moins froid en bougeant", se dit-il.

Il enleva sa couverture et se mit à trembler légèrement, heureusement pour lui il ne portait pas son habituelle chemise mais son pyjama en coton spécial hiver. Il chercha à tâtons ses chaussons fourrés, les enfila rapidement avant de descendre du lit et d'attraper sa robe de chambre bleue marine. Il saisit le chandelier sur sa table de nuit et alluma les chandelles avec le feu dans sa cheminée. Il sortit sans un bruit et commença sa promenade nocturne.

Le manoir était tellement calme, cela contrastait avec l'habituel vacarme d'assiettes brisées, d'explosions, de craquements de bois, ou d'arbres plutôt, et de cris de panique. Ciel se sentait apaisé et à la fois intimidé : il ne lui arrivait pas souvent de tourner en rond chez lui, surtout de nuit. Les objets lui semblaient familiers, mais aussi inconnus : les ombres déforment bien les choses, elles nous vont les voir sous un autre œil.

Sans se rendre compte, il longeait le couloir qui menait à la bibliothèque, son endroit favori. Entouré de livres, pour la plupart des romans, des livres de science, d'école, d'art, de poésie, il se sentait à l'abri du monde extérieur et de sa cruauté. Caché derrière les mots sentis et pressentis par des hommes et femmes au sommet de leur art, c'était également une barrière à son triste passé.

Il s'arrêta juste devant la porte de la pièce en question qu'une question lui vint à l'esprit : "Pourquoi Sebastian n'est pas venu ? Il est toujours collé à moi, à cause du contrat, mais comme je reste dans le manoir. Si je l'avais appelé il serait venu, je ne l'ai pas fait, donc." De toute façon il n'avait pas envie de le voir se moquer de lui parce qu'il se baladait par ennui et parce qu'il n'arrivait pas à endormir. Il aurait sûrement dit : "Allons monsieur, vous n'aviez pas assez travaillé aujourd'hui ? Il me semblait pourtant que vous étiez épuisé après votre leçon de danse. Alors il faudra vous fatiguer demain pour que le sommeil puisse vous gagner la nuit suivante."

Oh oui, il dirait quelque chose dans ces tons-là.

Il se décida à abaisser la poignée, poussa la porte et fut quelque peu surpris de voir son majordome assis dans un fauteuil auprès du feu, en train de lire un recueil de poèmes, Lyrical Ballads de William Wordsworth. Il avait toujours pensé qu'il était insensible à l'art « humain », bien que lui-même ne prête pas vraiment attention à ce genre de chose. Un jour alors qu'ils visitaient une galerie d'arts sur invitation de Sa Majesté, Sebastian s'était émerveillé devant un tableau aux thèmes sombres et presque sordides alors que le tableau d'une plaine fleurie et ensoleillée, aux couleurs chaudes et rafraîchissantes ne lui faisaient rien.

Sebastian tourna la tête en entendant le cliquetis de la porte pour constater que son maître ne dormait pas et qu'il le fixait avec des yeux ronds. Il referma le livre d'une main et se leva pour le rejoindre.

« Monsieur ? Que faites-vous ici à une heure si tardive ? » Lui demanda-t-il, avec un regard concerné.

« Il fait froid dans ma chambre, et je n'arrivais pas à dormir. » Lui répondit le garçon avec un air qu'il voulait suffisant, mais un frisson parcourut son corps et lui fit faire la grimace.

« Bien, venez donc vous installer près du feu. Souhaiteriez-vous une tasse de thé, ou un chocolat chaud peut-être ? » Maintenant qu'il était debout, il n'allait pas refuser une boisson chaude, même s'il était plus de 2h du matin.

« Un chocolat chaud oui, apporte-moi ça, rapidement. » Lui ordonna-t-il, en s'enfonçant dans le même fauteuil où son serviteur était assis 5 minutes auparavant. Il était encore tiède, et étrangement réconfortant. "Finalement il n'a rien dit, ce qui est plutôt étonnant d'ailleurs. Il m'avait presque l'air inquiet." Se dit-il.

Cela ne prit que 2 minutes à Sebastian pour préparer le chocolat chaud. Il n'avait pas pris la peine de l'apporter sur un plateau : il connaissait suffisamment Ciel pour savoir exactement la dose de sucre qu'il voulait, après tout il lui cuisinait des pâtisseries à chaque repas et ce n'était pas une bonne idée d'apporter des biscuits.

Le jeune adolescent regardait le feu brûler dans la cheminée d'un air absent, s'entourant de ses bras : il essayait d'empêcher son esprit de se remémorer le jour de la mort de ses parents. C'est au moment où il commençait à lâcher prise que le diable apparut devant lui, une tasse en porcelaine blanche décorée de motifs à la main. De la fumée s'en dégageait, ainsi qu'un doux parfum sucré.

« Tenez, votre chocolat chaud monsieur. Attention, il est un peu… » Sebastian n'eut pas le temps de finir sa phrase que Ciel portait la tasse à ses lèvres et laissa échapper un « Ischh, trop chaud. »

« Vous auriez dû me laisser terminer ma phrase monsieur. » Il le regardait avec un petit sourire amusé, droit comme un I.

« Tu aurais dû le dire en entrant dans la pièce. Et je suis supposé attendre qu'il refroidisse ? » Rétorqua le garçon sur un ton condescendant, se léchant les lèvres. Les yeux de Sebastian se mirent à briller d'un éclat rougeoyant.

« Eh bien, j'ai un moyen plus rapide que cela. Si vous permettez. » Il tendit la main pour récupérer la tasse. Ciel la lui donna, curieux, et le regarda s'agenouiller juste devant lui.

Le majordome prit une gorgée et se rapprocha du visage de son maître, doucement, jusqu'à atteindre ses lèvres. Il posa sa main sur le visage pâle et lui fit ouvrir la bouche délicatement. Celui-ci se crispa sur son siège, ses mains agrippant fermement les repose-bras. Leurs bouches se collèrent l'une à l'autre et le liquide devenu tiède, se déversa dans la gorge du jeune homme en même temps que leurs langues se découvraient avec tendresse.

Le plus vieux recula avec un sourire presque doux. L'autre le fixait éberlué, encore un peu secoué par cette expérience nouvelle : il s'agissait tout de même de son premier baiser !

« Était-ce moins chaud monsieur ? » Murmura Sebastian d'une voix veloutée. "Sa voix m'est chantante à l'oreille, elle n'a rien d'autoritaire ou de moqueur. C'était plutôt agréable comme sensation."

« Oui, c'était meilleur comme ça. Recommence. » Il lui disait cela d'une manière froide et distante, mais il le faisait surtout pour la forme. Il sentait ses joues chauffer dangereusement, il essaya de ne pas y prêter attention cependant.

« À vos ordres monsieur. »

Et il recommença, cinq ou six fois jusqu'à finir la tasse. Leurs baisers devenaient plus profonds, plus sensuels. C'est comme si à chaque fois, ils se redécouvraient l'un l'autre.

« Vous apprenez vite monsieur. » Commenta Sebastian sur un ton amusé.

« Tais-toi. »

Même si Ciel se sentait beaucoup mieux à présent, il tremblotait encore.

« Sebastian, j'ai froid. » Se plaignit-il soudainement.

« Je sais monsieur. Attendez un instant. » Le grand homme se dirigea vers une commode au fond de la pièce et en sortit une couverture en velours rouge.

« Hm ? Qu'est-ce… ? Qu'est-ce que tu fais ? »

Sans crier gare, il souleva le poids plume délicatement, s'assit dans le fauteuil et le plaça sur ses jambes avant de déplier la couverture sur eux. Le comte, gêné d'être assis ainsi sur son serviteur, n'osa d'abord pas bouger mais il finit par se tortiller pour être plus confortable.

« Êtes-vous bien installé monsieur ? » Ciel ne put réprimer un soupir de contentement. Il était installé entre ses jambes, les bras autour du corps, sa tête reposant sur le torse de Sebastian, près de son cœur qui battait. "Les diables ont un cœur ? Je ne vais pas m'en plaindre, et étrangement ses battements de cœur sont rassurants." S'étonna-t-il.

« Ah, oui, je suis bien maintenant. Ne bouge plus, veux-tu ? »

« Yes, my Lord. »

Il se permit cependant une dernière chose : il ajusta la couverture et enroula ses bras autour du corps frêle, comme s'il portait un bébé fragile et innocent. Il arborait à présent un sourire apaisé, sincère, trop pour un diable de majordome.

« Monsieur ? »

Son maître venait de s'assoupir : "J'ai bien fait de me lever de mon lit."


Voilà, fini ! Ça me fait bizarre de publier ça, mais de toute façon toutes nos fanfictions viennent de nos fantasmes, pas vrai ? Je pense d'ailleurs que ce sera ma seule sur Kuroshitsuji.

Merci d'avoir lu ! Et pour les reviews, si c'est pour me dire que c'est juste à c**** sans me dire quoi améliorer, ne vous donnez pas cette peine.