Voici une nouvelle fic…Elle devrait comporter 5 ou 6 chapitres, normalement !

Jasper PDV

La première fois ou je l'ai vue, elle dansait.

Je ne sais pas pourquoi je l'ai remarquée. Mais mon regard était attiré par elle en permanence. Comme si elle avait été un aimant, mon aimant.

Il y avait pourtant beaucoup de monde dans la boite et je n'étais pas seul.

Elle ne l'était pas non plus, apparemment.

Elle dansait face à un gars, un grand qui riait et la fixait avec tout le désir du monde dans les yeux.

Elle portait un jean et un débardeur noir. La sueur le plaquait contre son dos, contre son torse.

Ses seins pointaient, visiblement libres sous le fin tissu.

Elle fermait les yeux.

La danse n'appartenait qu'à elle.

Elle avait les cheveux assez courts, un carré plongeant, et emmêlés par la sueur ils rebiquaient dans tous les sens.

Je n'arrivais pas à la quitter des yeux.

Je n'avais jamais vu une fille danser comme ça. Aussi librement, avec autant d'énergie, de bonheur.

A mes côtés, Peter sirotait un whiskey, et Charlotte s'est aperçu la première que je fixais quelqu'un.

Elle m'a sourit :

« Elle te plait ? »

« Ouais »

« Qui ça ? »

A demandé Pete, se redressant brusquement.

« La petite brune au milieu là »

Il l'a cherchée du regard :

« Oh, ouais, je vois, elle est mignonne !»

C'était vrai. Elle était belle, même.

Peter s'est animé. Il était fatigué et n'était pas partant pour sortir, ce soir-là, mais Charlotte et moi l'avions convaincue. Il avait râlé, argumentant qu'il était le seul de nous trois à vraiment travailler et Charlotte et moi avions vivement protesté : j'étais écrivain, elle était artiste peintre et nous bossions de chez nous, certes, mais aussi durement que lui qui était cadre dans une banque.

« Vas-y Jazz ! »

M'a-t-il encouragé. Je me suis enfoncé dans mon fauteuil.

« Non, tu me connais »

J'étais timide, ce que mes amis savaient parfaitement. Charlotte s'est alors levée, m'a fait un clin d'œil et s'est penchée sur son mari, lui a déposé un baiser rapide sur les lèvres et elle s'est avancée vers la piste de danse. Peter et moi l'avons suivie du regard.

« Ma » petite brune tournait sur elle-même, les bras en l'air.

Un autre gars s'était approché d'elle mais elle l'ignorait, comme le premier, concentrée sur la musique.

Charlotte est allée se mettre juste à côté d'elle, son verre à la main, et a dansé aussi.

J'ai commencé à transpirer. Sous des airs de petite souris timide, Charlotte pouvait se révéler efficace et directe.

Peter me souriait, mais son sourire s'est fané quand un des gars qui regardait la petite brune est venu se coller sur Charlotte.

Il a croisé les bras, visiblement mécontent.

Mais Char' a ignoré le gars. Assez vite, elle a renversé son verre sur la brunette.

Nous ne pouvions rien entendre à cause de la musique, bien sur, mais la petite brune a sursauté et a ouvert de grands yeux. Charlotte l'a prise par les épaules et s'excusait sans doute.

Nous les avons vues partir vers les toilettes pour dames, mais la foule était compacte et nous les avons rapidement perdues de vue.

Peter était soulagé que Charlotte ne soit plus prêt du gars et je me suis concentré sur ma tequila.

J'ai sursauté, perdu dans mes pensées, quand la voix de Charlotte a retentit à mon oreille. Je ne l'avais pas entendue revenir.

J'ai relevé la tête.

Elle était là.

Ma petite brune.

Elle ne me regardait pas.

Elle affichait une moue boudeuse d'adolescente, bien qu'elle n'en soit plus une.

Elle avait les bras croisés sur la poitrine et Charlotte avait posé sa main sur son épaule.

J'ai noté qu'elle était légèrement plus petite que Char', qui ne mesurait qu'un mètre 55.

« Les gars, je vais offrir un verre à cette jeune fille, je lui ai renversé mon cocktail dessus par accident »

La fille a levé les épaules et a dit :

« Non mais t'es pas obligée, je survivrai ! »

« Si si, j'y tiens »

A dit avec gentillesse Charlotte, tout en fusillant Peter du regard. Celui-ci a comprit et s'est levé, offrant son siège à la fille, qui était en effet pas mal mouillée.

Elle a posé ses fesses dessus, d'assez mauvaise grâce et a avancé les lèvres en une moue boudeuse qui m'a fait durcir, m'obligeant à m'enfoncer dans mon siège.

Charlotte a prit place de l'autre côté de la fille et Peter prêt de moi.

Il m'a filé un coup de pied sous la table et je le lui ai rendu.

J'étais un grand garçon, j'avais 31 ans, j'étais capable d'emballer tout seul, non ?

Oui, bon, pas toujours…

« Tu veux boire quoi ? »

A demandé Charlotte a la brune.

« Sex on the beach »

A-t-elle répondu et j'ai déglutit.

Peter a hélé un serveur et Charlotte a fait les présentations :

« Au fait moi, c'est Charlotte, voici mon mari Peter et notre ami, Jasper »

La fille n'a pas levé les yeux et a grommelé :

« Alice »

Le serveur est arrivé et Charlotte a commandé :

« Deux sex on the beach, et deux desperado »

Alice empestait le Malibu que Charlotte avait renversé sur elle.

Charlotte m'a à son tour poussé du pied, mais c'est Peter qui a engagé la conversation :

« Tu aimes cette boite toi aussi ? »

Elle a haussé les épaules.

«J'aime danser, le reste je m'en fiche »

Notre commande est arrivée et elle a bu plusieurs gorgées, assez rapidement.

Sous la table, Peter et Charlotte me poussaient du pied et je me suis décidé avant d'avoir les jambes couvertes de bleus.

« Tu…Tu veux qu'on aille danser ? »

Pour la première fois, ses yeux ont rencontré les miens.

Elle avait de grands yeux verts, clairs et limpides.

Mais son regard était froid, dur. J'ai remarqué son piercing sous la lèvre inférieure.

Elle a joué avec, me jaugeant du regard avant de m'offrir un sourire en coin et de me dire, d'une voix nonchalante :

« Ouais si tu veux ! »

Elle s'est levée et je l'ai suivie, Peter m'a levé son verre et Charlotte m'a montré son pouce levé.

Mais Alice m'a prit par la main et m'a entrainé vers la piste de danse.

On s'est fondu dans la foule et elle reprit sa danse, sur « sexy and I know it » de MLFAO et j'ai suivi le rythme, en pensant que la chanson s'accordait parfaitement avec ma partenaire.

Comme avec les autres gars avant moi, elle ne m'accordait aucune attention, elle dansait, tout simplement. Mais ses mouvements étaient chauds, sensuels, explicites.

On a dansé un moment, plusieurs chansons, et l'attirance physique que je ressentais allait en grandissant.

J'avais envie d'elle, de ce petit lutin qui m'allumait tout en m'ignorant avec superbe.

Et puis « Blue jean » de Lana Del Rey a démarré.

Elle a ouvert les yeux et m'a fixé, provocante.

Je l'ai prise par la main et l'ai attirée vers moi, un peu hésitant.

Elle a sourit, et a collé son corps au mien.

La température est monté de plusieurs degrés et j'ai posé mes mains sur ses hanches, mais elle était vraiment plus petite que moi, trop pour qu'on danse ensemble.

Alors elle a passé ses bras autour de mon cou, se hissant sur la pointe de pieds et elle m'a sauté dessus, au sens propre du terme. Je l'ai réceptionnée, surpris mais content, tandis qu'elle passait ses jambes autour de ma taille.

J'ai tourné sur moi-même, et elle a rit, comme un enfant.

Elle était aussi légère qu'une plume mais mon désir me brulait les reins.

J'étais déstabilisé. Pourtant, vu ma timidité j'étais habitué à ce que ce soit les filles qui prennent les commandes avec moi, mais là, déjà, sans que je sache me l'avouer, je ne voulais pas qu'elle parte. J'anticipais déjà sur le après, alors qu'il ne s'était rien passé.

C'est elle qui est venu chercher mes lèvres et je l'ai embrassé avec une voracité qui m'a surpris. Elle a sourit, l'air contente.

Elle s'est tortillée et je l'ai lâchée, elle m'a prit la main et a commencé à m'entrainer vers les toilettes mais j'ai secoué la tête. Me penchant sur elle j'ai murmuré à son oreille :

« On va chez moi plutôt »

Elle a vivement fait non de la tête :

« Qu'est ce qui me dit que tu n'es pas un tueur en série ? »

«Ouais…Je comprends…Je ne suis pas un tueur en série, je m'appelle Jasper Hale et je suis écrivain »

Elle a relevé la tête, l'air effarée :

« Jasper Hale ? C'est toi qui a écrit « Sécession : mythes et réalité » ? »

« Euh ben oui ! »

J'étais très étonné qu'elle connaisse mon premier livre ! La guerre de sécession ne passionne habituellement pas les jeunes filles sexy !

J'ai alors reçu une baffe mémorable. J'ai chancelé et elle a éclaté de rire.

Me tenant la joue je l'ai dévisagé, surpris :

« Non mais c'est toi qui a peur que je sois dangereux et c'est moi qui reçois une baffe ! »

« C'est bien fait pour toi ! J'ai failli rater ma première année à l'université parce que lors de mon oral j'ai cité ton bouquin comme référence et le prof n'était pas d'accord avec toi ! »

J'ai rit, et elle s'est à nouveau dressé sur la pointe des pieds, et a cette fois déposé un baiser sur la joue qu'elle avait frappé.

« Alors je veux bien venir chez toi »

J'ai maitrisé un gémissement de bonheur et je l'ai prise par la main et entrainée vers les vestiaires.

J'y ai récupéré ma veste et mon portefeuille, et elle une veste de toile kaki et un sac à dos.

J'ai hélé un taxi et on s'est engouffrés dedans.

J'ai donné mon adresse, dans les Heights.(ndla: quartier de Houston, Texas)

Alice m'a sauté dessus.

Elle s'est emparé de ma bouche et je me suis rendu compte que j'allais devoir m'accrocher pour la suivre !

J'ai fourragé ma main dans ses cheveux et passé l'autre main sur sa cuisse.

Elle embrassait bien, m'enflammant littéralement, surtout quand sa petite menotte a frôlé doucement ma joue, puis ma nuque.

La nuit allait être brulante…

Je n'avais pas l'habitude de coucher aussi rapidement et encore moins de ramener une parfait einconnue chez moi, mais j'avais perdu tous mes codes: je la voulais, trop pour que le reste ne compte.

Quand le taxi s'est garé devant chez moi j'ai lancé un billet au chauffeur et nous sommes sortis, enlacés.

J'ai ouvert la porte à tâtons et elle est entré la première, presque en terrain conquis.

J'ai tout de suite su que ce serait elle qui mènerait la danse, dans tous les sens du terme.