Titre: Permis de conduite

Disclaimer : les personnages ici ne m'appartiennent pas mais bel et bien à la génialissime Stephenie Meyer.

Résumé : La lenteur n'est pas sécurisante, juste exaspérante. La vitesse est plus ludique, moins douloureuse. Tout devrait aller plus vite alors accélère, veux tu ?

Genre: Rating M, Romance/Humour/Drama, Edward/Bella, All Human

Note de l'auteur : Salut. Voici ma toute première histoire sur ce fandom. Alors je crois qu'il n'y a pas besoin de blabla auteurial, je vous laisse juste apprécier (ou pas) ce premier chapitre.

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Chapitre 1

« Combien pour faire sortir ma voiture ? »

Edward

J'aimais beaucoup Forks. Pour ce que cela en était. Une petite ville calme et charmante avec une circulation fluide. Un temps nuageux, humide, souvent pluvieux. Peu venteux. Je détestais le vent.

Oui, j'aimais trop Forks.

Ou alors, je me morigénai pour aimer Forks et son climat froid atypique…

Emmett Masen disait que le froid permettait de brulait nos graisses qui nous tenaient au chaud. Cela ravivait nos cellules et il existait plusieurs moyens amusants et foutrement jouissifs de se réchauffer au cas où l'on n'aurait plus de graisses. C'était d'après ses dires… Comme si le footballer qu'il était en savait quelque chose.

Alice Masen, de son côté, adorait me voir en hiver. C'était une autre excuse en béton pour m'emmener faire un tour au centre commercial et m'habiller. J'étais son Ken grandeur nature et j'avais plus de manteaux et de pulls en cashmere que les mecs normaux, soit disant parce qu'on avait besoin de plus de fringues en hiver. Mais c'était toujours pour la même foutue raison : avoir chaud. Et comme un lavage répété d'un vêtement de marque les abimait considérablement, il ne fallait pas porter les mêmes habits plus de deux fois. Une logique implacable.

Oui. Mon frère et ma sœur se concertaient souvent pour me faire adorer le froid…

Je me remémorai de la liste qu'Emmett et Alice avaient fait sur ce je pouvais faire en hiver… Je pouvais mettre la clim' à fond, utiliser le hammam de notre spa, « serrer » une fille sans la faire transpirer dans la seconde, m'emmitoufler dans les douces couettes à plumes qui étaient restées trop de temps dans le placard, mettre une veste haute couture et ne pas paraitre gay (Alice et ses idées !), me battre contre Emmett et lui faire vraiment mal rien qu'en lui marchant sur le petit doigt de pied…

Bizarrement, je préférais surtout mettre la clim' à fond. Avec ma voiture. Fermer toutes les fenêtres en roulant renforçait indubitablement l'aérodynamisme d'un coupé. Et qui dit aérodynamisme disait forcément vitesse.

« Edward Cullen, vous pouvez sortir ! » Appela la gardienne de ma cellule avec une certaine lassitude.

Je soupirai, me levai tout en récupérant ma veste. Il n'aura pas fallu plus de vingt quatre heure finalement… Pas d'uniforme orange alors. Dommage. J'aurais adoré.

Je rejoignis rapidement le comptoir, complètement blasé, et vis en périphérique le Chef Swan derrière son petit bureau, me fixant d'un air mauvais.

Depuis mon arrivée à Forks, j'étais –j'imagine bien- devenu son Enfer Personnel sur terre… Autant d'arrestations pour rien : quatre ans que j'habite ici, quatre ans que je conduis comme un « malade » et quatre ans je n'avais pas fait d'accident. Je n'avais jamais fait d'accident. Charlie Swan, Chef de la Police à Forks, détestait perdre contre l'injustice, la délinquance, le pouvoir de l'argent. Contre la fatalité, en somme. Mais surtout contre moi.

Il me détestait et je le lui rendais bien.

Pour moi, c'était un looser. Sinon comment expliquer le vide qui l'entourait ? Pas de femme, pas d'enfants et même pas de chats pour la compagnie. Il n'avait rien fait de sa vie.

Bien sûr, moi non plus, je n'en avais rien fait de la mienne mais au moins, je me détestais pour ça. Je ne me supportais pas. Est-ce qu'il se supportait, lui ? Bien sûr. C'est sûrement ce pourquoi je le déteste, non ?

Derrière le comptoir, un agent grassouillet sans cou me regardait avec indignation. Je dus me racler la gorge pour qu'il consente à me rendre mes affaires. Réticent, il glissa vers moi un carton à peine plus grand qu'une boite à chaussures et je récupérai aisément mes biens. Porte feuille. Lecteur mp3. Téléphones portables. Montre… Il manquait le plus important.

«Où sont mes clés ? » Demandai je sèchement.

« Confisqués. » Sourit l'agent, sardonique.

Je tiquai. Un autre looser. J'imagine qu'ils ont mis ma Volvo à la fourrière. Cela ne me plaisait pas beaucoup.

« Combien pour faire sortir ma voiture ? » Repris je, sortant ma carte de crédit.

Il lorgna un instant sur ma carte platine et eut un rictus encore plus narquois.

« J'ai bien peur que cela ne soit possible avant quelques jours, Monsieur Cullen. »

Connard.

« Edward ? »

Je soupirai à nouveau, fermai les yeux. Carlisle, bien sûr. Je m'attendais plus à Jasper, pour changer. Lui aurait pu facilement me faire sortir, moi et ma voiture.

« Carlisle… »

« Tu vas bien ? »

« Pas mal. Merci de me sortir d'ici. C'est le Chef Swan qui t'a prévenu ?»

Il acquiesçât et me fit signe de rejoindre la sortie avec lui, ce que je fis, un peu perplexe. Il avait l'air en proie à l'hésitation mais je me taisais. Carlisle détestait devoir me sortir d'ici à chaque fois…

« Il faut que l'on ait une discussion à propos de tout ça, Edward. » Dit-il alors que l'on descendait les marches verglacées qui descendaient au parking.

J'hochai vaguement la tête et montai dans à bord de sa CLK.

Son air grave indiquait clairement qu'il était las de mes problèmes, de mes excès et de mes détentions provisoires devenues trop régulières pour n'être que temporaires.

Une fois derrière son volant, il soupira et se perdit dans la contemplation de la brume. C'était la tête que Carlisle avait lorsqu'il se retenait de me gronder.

Mais qu'il se lance donc ! J'étais plus que prêt pour la morale à triple couches… De toute façon, je trouvais que Carlisle était parfois trop laxiste avec moi. Pas que je l'en blâme, loin de là, mais cela me changerait drôlement s'il commençait à me parler comme à un adolescent turbulent. Normal.

En le voyant démarrer sans un mot, je compris qu'il voulait attendre que l'on soit à la maison pour en discuter… Plus précisément, il attendrait le diner. En famille.

Je fronçai les sourcils un instant puis, soudain, je réalisai la gravité de la situation. C'était mon onzième arrestation en six mois. Cela dépassait largement les limites -en admettant que Carlisle en ait posé une, un jour. Il voulait prendre une décision, une décision qui n'allait pas me plaire. Une décision qui était d'une telle… Evidence.

Ils allaient me jeter dehors.

Et ni Emmett ni Alice n'étaient là pour m'empêcher de détester le froid. La pluie. La solitude. La responsabilité. Forks.

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Voilà, voilà. C'était le premier chapitre. Ne vous inquiétez pas pour le côté sombre. C'est bien un Humour/Romance… J'ai juste besoin d'un peu de drame pour démarrer. ^^

J'accueillerai bien sûr vos avis à bras ouverts.

Prochain chapitre : « Je suis privé de sortie, c'est ça ? »

A toute.

Areka.

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