Disclaimers : Kaamelott appartient à AA. Pour le reste, voir Chapitre 1

- « Franchement, j'ai du mal à comprendre »

- « Non mais y a rien à comprendre, elle le dégoute c'est tout. »

- « Non, mais ça d'accord, mais dans ce cas, pourquoi il ne la dégage pas pour se prendre une autre femme ? »

- « Une autre femme ? l'une d'entre vous, vous voulez dire ? »

Guenièvre plaqua son dos contre le pilier à l'entrée de la cour intérieure des jardins. Le cœur battant, elle entendit les rires des dames qui discutaient entre elles parmi les roses et les jonquilles, sans doute certaines qu'aucune de ces fleurs ne répéteraient au vent leur paroles pleines de poison.

D'un rapide coup d'œil, la reine aperçu Démétra, Azénor, les jumelles Tumet et Aziliz ainsi que Dame Mevanwi installées sur les bancs du jardin. Son cœur tomba dans sa poitrine. Dame Mevanwi n'était-elle pas son amie ? Comment pouvait-elle ainsi parler derrière son dos ?

Avant que Guenièvre ne puisse s'attarder sur cette nouvelle trahison, Démétra reprit :

« L'une d'entre nous ou une autre, de toute façon, ce sera toujours mieux que maintenant ! Croyez-moi, Arthur préfèrerait se couper une main plutôt que de toucher la reine ! »

« Mmh. Ça m'étonne qu'à moitié, elle a pas l'allure d'une reine, c'est sûr » approuva Mevanwi.

« Si y'avais que ça ! Elle est complétement gourde, elle sait même pas comment on fait les enfants et elle se prend pour une princesse, cette fille de pécore ! » Murmura dédaigneusement Tumet. Sa jumelle s'esclaffa avant de rire :

« Vous vous souvenez quand Arthur nous a raconté la fois où elle s'est aspergée d'essence de rose pour lui donner envie et qu'il a failli dégobiller ? »

Les cinq femmes éclatèrent de rire.

Dos au mur, Guenièvre ferma les yeux et serra les dents.

« Moi, j'ai demandée à Arthur si y'avait pas moyen de devenir reine » déclara Azénor. Les quatre autres femmes se tournèrent d'un seul mouvement vers elle mais c'est Mevanwi qui demanda d'un ton feignant la nonchalance :

« Vraiment ? Et il a dit quoi ? »

« Faut que la reine meurt »

Guenièvre porta une main à sa bouche, ses yeux s'ouvrant brusquement à l'entente de ces mots. La tête lui tournait et son cœur semblait vouloir sortir de sa poitrine. Jamais de sa vie elle ne s'était sentie si humiliée, si blessée. Cependant les mots suivants, sortant de la bouche de Démétra, la transpercèrent aussi brutalement qu'une flèche en pleine poitrine.

« Il parait que tout le monde pense qu'il lui faut un assassin pour la buter. Il parait même que Venec aurait tenté de lui en fournir un. C'est lui qui me l'a dit. »

Les jambes de la reine se dérobèrent sous elle.

Elle glissa le long du mur, ses yeux fixant le vide. Dans son esprit les mots « assassin » et « C'est lui qui me l'a dit » faisaient écho et s'entremêlèrent en un son épouvantable.

Epouvantable. Voilà ce qu'elle était selon son mari, si hideuse, si idiote qu'il préférait se couper la main ou la tuer plutôt que de la toucher.

Si ridicule, si pathétique qu'elle était le sujet des railleries et cruautés parmi le roi et ses maitresses.

Si peu digne de lui qu'elle ne porterait jamais l'héritier.

Oh Dieu.

Elle n'aurait jamais d'enfants.

La respiration de Guenièvre se coupa et sembla s'interdire de redémarrer. Panique, peur et chagrin, tellement de chagrin, lui envahirent l'âme et l'esprit, puis lentement tout devint noir jusqu'à ce qu'elle plonge dans un monde inconscient, sans peine et sans honte.

Oui. De retour. Et avec l'envie de poster à petite gouttes mais de poster quand même, spécialement pour les gens qui m'ont laissé des reviews et pour le nouvel Art de la fic. Chapitre 3, très vite.

Bises,

Lika.