Fantasmes portés à l'écrit.

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Sommaire : En sortant précipitamment de son cours de Potions, Hermione y laisse quelque chose qu'elle n'aurait jamais du laisser derrière elle : son journal. Ca promet d'intéressantes lectures pour le Professeur Snape tout ça !

Pairing : Snape/Hermione.

Note : Se situe à peu près où vous voulez entre Le Prisonnier d'Azkaban et Le Prince de Sang Mêlé, enfin quand vous voulez du moment qu'Hermione ne ressemble plus à une gamine quoi lol

Note 2 : Slytherin = Serpentard.

Disclaimer : Les persos ne m'appartiennent pas.

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Ca commençait toujours de la même façon….

Les lieux, les paroles échangées, le décor, tout cela pouvait changer, seule la sensation tourbillonnante de sa présence restait irrémédiablement la même.

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Un subtil frisson me parcourt et m'averti de sa présence derrière moi, m'obligeant à fermer les yeux pour ne pas laisser échapper une complainte de plaisir.

Son souffle dépose une légère caresse, impatiente et cette fois-ci toute la volonté du monde ne peut réussir à me faire taire.

Cette pensée, seule, suffirait à me faire rougir de honte si elle ne me faisait pas, déjà, rougir de plaisir.

Honte de ne pouvoir retenir mes plus bas instincts, ceux qu'Il réussi si bien à faire naitre, et Plaisir Coupable d'en retirer autant de satisfaction.

Je sais par définition que Gryffondor et Slytherin ne sont pas censés développer ce genre… d'affections mais….

Il revient, nuit après nuit, et je ne peux lui refuser ce qu'il me demande.

Sa délivrance.

Je la lui offre et il me possède alors….

Complètement.

/

Le Professeur Snape retint difficilement un sourire sardonique. C'était peine perdue au regard de ce qu'il avait sous les yeux.

Il avait ramassé ce cahier en jurant punir l'imbécile qui l'avait «oublié» en classe, dans *sa* classe plus précisément.

Il comprit rapidement que le dit-cahier n'en était finalement pas un et se mit à rechercher son malheureux propriétaire.

Se faisant, lorsqu'il arrêta son regard sur le contenu il fut surprit. Désagréablement surpris.

Ce «cahier» n'était en fait qu'un ramassis de pensées, rêves et fantasmes d'une jeune élève de Gryffondor qui n'avait rien trouvé de mieux que de s'enticher d'un de ses élèves !

**Petite idiote !**

Relisant les quelques lignes qu'il avait déjà lues il ne put s'empêcher de froncer les sourcils, se demandant un instant si une liaison illicite avait pu voir le jour entre deux élèves de deux maisons pourtant réputées pour leur haine respective.

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Ses mains s'aventurent sur mon corps, toujours légères mais avec juste ce qu'il faut d'autoritarisme pour faire plier mon cœur orgueilleux.

Il m'apprivoise au gré de ses caresses, plus pressantes maintenant, ses doigts restent plus longtemps sur ma peau déjà enflammée, ils se jouent de moi, passant partout sur mon corps mais ne s'arrêtant jamais aux endroits tant désirés.

Nos yeux semblent entretenir une conversation qui leur est propre.

Les miens demandent, presque suppliants. Les siens jouissent d'une jubilation presque enfantine, celle qui me fait comprendre que mon supplice est loin d'être fini.

Il dépose deux doigts sur mes lèvres entrouvertes, m'intimant de me taire, et…

Et c'est reparti….

Ils descendent le long de mon cou, s'arrêtant un instant sur ma jugulaire et ne repartant qu'après avoir eu confirmation de l'emballement de mon cœur.

Ils arrivent enfin sur le haut de ma poitrine mais Il semble vouloir faire une halte. Je ne comprends pas, bien entendu mon corps non plus. J'arque mon dos, lui offrant ainsi mes seins qui ne demandent qu'à être pris, touchés et goûtés.

Comme toujours je suis nue et Il ne l'est pas, préférant garder la carapace de sa longue robe austère de sorcier, m'obligeant ainsi à bien me rappeler nos places respectives dans notre école.

Puis il semble, finalement, avoir prit une décision. Celle de les effleurer, toujours avec cette patience qui frise l'adoration.

Mes seins sont lourds de désir et mes tétons rouges de plaisir et je veux… Je veux, je veux, je veux… mais je n'aurai pas, pas tout de suite.

Mordant fiévreusement ma lèvre inférieure, je le regarde et ne peux m'empêcher de souffler ce que j'imagine être un pathétique et quémandeur :

-Monsieur…

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«Monsieur»… mais qu'est-ce que….

Il resta un instant sans voix puis relu toute l'entrée depuis le début, essayant de trouver le moindre indice qui pourrait lui indiquer de qui il était réellement question ici.

«Slytherin». «Autoritarisme.» «Grande robe de sorcier.» «Austère

C'était…. Non, ça n'était *pas* possible.

Décidant alors qu'il était plus préférable de trouver qui avait bien pu écrire ce genre de … d'inepties, il se remémora la classe qu'il avait regroupant ses Slytherins et les Gryffondors. Sa dernière classe justement, avant qu'il ne trouve ce journal.

Le problème était, précisément, qu'il avait une bonne idée sur la propriétaire du journal.

L'écriture soignée, le vocabulaire… ça ne pouvait qu'être la Miss-Know-It-All de Gryffondor.

Hermione Granger.

Elève Parfaite.

Amie Modèle.

Et surtout Parfaitement Agaçante.

Il devait tout de même lui concéder une chose, elle savait y faire.

Ecrire ces mots… jamais il ne l'aurait cru capable d'éprouver ce genre d'émotions passionnées.

Il décida alors de reprendre sa lecture, ne serait-ce que pour découvrir de qui la Miss pouvait bien *secrètement* rêver.

Parce qu'il en était sur maintenant, ce qui était décrit dans ces lignes ne pouvaient qu'être de l'ordre du fantasme.

Chassant rapidement l'espoir insensé qui voudrait que ce soit lui, il se concentra de nouveau sur les mots qu'il avait en face de lui.

/

Il se redresse alors et me toise de toute sa hauteur. Ce qu'il fait d'ordinaire en classe avec tout ce que ça comporte de paralysant sauf que maintenant… dans ces conditions… la peur qu'il devrait normalement m'inspirer ne rivalise en rien avec l'impétueuse envie que j'ai de lui.

Comme toujours.

J'arrive néanmoins à sourire. Il a décidé d'abréger quelques unes de mes souffrances et ses lèvres goutent voluptueusement ma poitrine offerte.

Je redécouvre avec plaisir que sa langue ne sert pas seulement à lancer des piques acérées à ses élèves les plus malchanceux, elle sait également attiser les flammes qui semblent me dévaster.

Soudain, ses lèvres qui s'amusaient négligemment de mes formes rebondies, décidèrent d'un commun accord de voguer vers le sud.

Ma respiration se bloque brusquement et je me bats tant que je peux pour me garder à flots.

Je sais ce qu'il m'arrive. Je m'en souviens parfaitement. C'est l'un de ses moments où je vais perdre pieds, grâce à Lui.

Grâce aux enchantements de sa langue, de ses lèvres et de sa bouche.

.

Après quelques baisers déposés ça et là, ses lèvres se referment sur moi et je connais, enfin, la première extase de la soirée….

/

S'il s'était senti comme un voyeur tout à l'heure, ça n'était rien en comparaison de ce qu'il ressentait maintenant.

L'émotion qui prédominait ? Le malaise.

Il réalisait maintenant que de lire les pensées intimes de Miss Granger n'était pas un fait des plus honorables, mais la plus grande partie de lui-même reconnaissait que le malaise venait avant tout de ses propres réactions à la lecture de ces mots.

Il réagissait, vivement, à ces quelques lignes.

Qu'il s'agisse ou non de lui n'avait, au final, plus grande importance.

Ce qui l'était devenu, en revanche, c'est que dans son esprit il avait clairement prit la place de ce *Il* auquel Miss Granger tenait tant.

Son pantalon tendu à un endroit opportun en était la preuve la plus indiscutable qui soit.

Et ce qui était le plus grave c'est qu'en cet instant, il aurait vraiment voulu prendre la place de cet inconnu sorti tout droit des pensées de la jeune femme.

/

Le feu aux joues, une lueur d'enchantement au fond des yeux et un sourire ornant mes lèvres rosées et gonflées de baisers.

Voilà à quoi je pouvais bien ressembler. Voilà comment je me voyais à travers ses yeux noirs.

La satisfaction et l'apaisement ont ce genre d'effet sur moi parait-il.

Après une œillade coquine je m'agenouille devant lui. De là où je suis je peux contempler à loisir l'impact que nos petits jeux ont eu sur lui.

Il a aimé m'avoir à sa merci comme je sais qu'il aimera être à la mienne.

Du bout des doigts j'effleure le ronflement de son pantalon, puis d'une caresse plus accentuée je le libère de son confinement et…

Je l'observe.

J'admire la vue qui s'offre à moi.

Il est là, magnifique, tendu, n'attendant plus que ma bouche.

Et bien évidement je m'exécute avec joie.

J'inspire profondément l'odeur qui est sienne alors que mes lèvres s'approprient son sexe.

Mes vas-et-viens prennent un rythme douloureusement lent et j'apprécie avec une fierté à peine dissimulée ce que je suis capable de lui faire ressentir.

Soudain ses mains se portent à mes épaules, me faisant me relever.

A peine ai-je ouvert la bouche que la sienne fond sur moi.

Il rompt abruptement notre baiser et me retourne contre lui, démontrant une force qui ne m'excite qu'encore plus.

Je *sais* à sa respiration laborieuse que notre jeu n'a qu'assez duré et qu'il va y mettre un terme rapidement.

Ses mains se baladent une dernière fois sur mon corps, sans but précis mais avec une détermination non feinte, lorsque je le sens près de moi. Tout près de moi.

D'un geste rapide et précis il me fait sienne et j'aimerai pouvoir apprécier ce moment plus longtemps mais il commence alors à bouger et le fil cohérent de mes pensées est brisé.

Alors que sa cadence s'accélère, ses doigts cherchent mon clitoris.

Comme toujours, il ne me quittera pas sans un autre orgasme intoxiquant.

Je subodore qu'il doit être très fier de sa prestation.

A partir de ce moment plus rien d'autre n'existe à part le tourbillon de sensations qu'il fait naitre en moi et que je sais créer en lui.

Un râle. Un souffle. Un mot.

Mon nom.

S'il y a bien deux choses qui ne changent définitivement pas ce sont bien le début ET la fin.

Tout se termine par mon nom soufflé par ses lèvres.

/ /

C'est aussi souvent à ce moment là que je me réveille, en offrant généralement le même spectacle.

Je suis dévêtue. Habituellement en sueur. Quasiment toujours une main sur un de mes seins et l'autre entre mes cuisses.

Et j'ai toujours, *toujours* la satisfaction associée à un Orgasme. Celui avec un Grand «O».

/

Snape souffla lourdement. C'était…

Au cours de sa lecture, son corps en avait été éprouvé, et pour essayer de dissiper la gêne qu'éprouvait son entrejambe, il avait déplacé sa main.

Main qui était restée à cette place et s'était mue, apparemment, seule.

Se raclant la gorge, il retira vivement sa main de l'endroit brûlant où elle se trouvait et se passa nerveusement son autre main dans les cheveux.

Il constata qu'elle tremblait légèrement.

Il fut stoppé dans sa contemplation par la lourde porte qui s'ouvrait.

-Euh… Excusez-moi, Professeur, je me demandais si….

*Elle* se trouvait là. Miss Granger.

Avec son sourire timide et ses joues rougies, par la gêne sans nul doute.

Son sang ne fit qu'un tour.

-20 points en moins pour Gryffondor !

Elle se recula, surprise.

-Pardon ? Mais…

Ses yeux se rétrécirent.

-Vous voulez aggraver votre cas Miss ?

Elle baissa les yeux, mal à l'aise.

-Non.

Il lui offrit un rictus.

-Bien. C'est ce que je pensais.

Il lui tendit son journal, qu'elle prit aussi vite qu'elle le put.

-Vous savez, vous ne devriez jamais laissez ce genre de *lecture* à la portée de n'importe qui….

Les yeux d'Hermione s'agrandirent de stupeur.

-Vous… Vous l'avez lu ? ….

Il haussa un sourcil mécontent qui lui fit détourner le regard.

-…. Monsieur.

-J'y ai été obligé.

Elle releva vers lui des yeux interrogateurs.

-Pour savoir à qui il appartenait.

**Bien sur…**

-Vous…. Monsieur, vous….

Elle bafouilla et rougissait plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Essayant de reprendre tant bien que mal une contenance, elle reprit.

-Monsieur, ce que j'ai écrit sur les heures de retenues, c'était….

Ah. Il était passé à coté de cette histoire là.

-Je ne veux pas le savoir ! Miss Granger votre journal je vous prie.

-Quoi ?

Haussant de nouveau son sourcil, il attendit qu'elle le lui redonne, ce qu'elle ne tarda pas à faire quelques secondes plus tard.

-20h. Ici même. Demain.

Elle était perdue.

-Pardon ?

Il siffla, agacé.

-Votre heure de retenue Miss Granger !

-Mon heure de…

-C'est cela.

Elle acquiesça doucement, sans réellement comprendre.

-Et bien qu'attendez-vous pour repartir d'où vous venez ?

-Pardon. Je… Au revoir Professeur.

Il regarda un moment la grande porte se refermer sur elle avant de sortir de sa léthargie.

Une lueur d'indécision passa dans son regard quant à la marche à suivre. Lueur qui disparue quasi-instantanément.

Il se réappropria son masque, avant de sortir et de devoir aller affronter tous ces imbéciles dans la Grande Salle, pour le diner.

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