Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints. Les autres personnages ne faisant pas partie de l'univers de GW sont ma propriété.

Genre : Hurt/confort/Amitié.

Lectrice 01 : Arlia Eien.

Acteurs : Duo, Hilde, Heero, Trowa, Relena, Pagan, Wufei, Quatre.

Début d'écriture juillet 2010


Tout n'est pas permis.

Chapitre 32


Duo a les yeux qui reflètent la peur. Rudy finit par regretter son intervention. Il oublie parfois qu'il n'y a pas si longtemps le châtain a subi un grave traumatisme.

-« Ne déménage pas maintenant tes affaires. Dans quinze jours, l'appartement de monsieur Dubrun est libre. »

Voyant le visage du natté s'éclairer, Rudy s'en veut de ne pas l'avoir formulé directement ainsi.

-« Monsieur Dubrun ? » Demande Hilde.

-« Le bungalow du centre, il y a trois chambres, un salon, une vraie cuisine et une salle de bain personnelle. » Explique en souriant le châtain. « Pourquoi on y aurait droit, nous n'avons qu'un enfant ? »

-« J'ai fait valoir qu'il y a Amory qui passe les vacances chez toi et votre envie d'agrandir la famille. Tu es un bon élément Duo, cela se soigne. » Rétorque Rudy.

-« Estéban a aussi deux enfants. Il a des vues sur ce bungalow depuis des années. » Rappelle Maxwell.

-« Je sais mais ses enfants sont grands maintenant. L'ainé part à l'université et en studio cette année. Je lui en ai parlé qu'il n'y ait pas de conflits, puisqu'il est prioritaire. » Informe le supérieur.

-« Alors j'accepte, je prendrai juste une valise avec quelques affaires demain. On fera le reste en regroupant les deux appartements dans le bungalow. »

µµµ

Dans le courant du mois d'octobre, la famille de Duo déménage, ils ont l'impression d'avoir un palace. Même quand Hilde travaillait pour Shéhérazade Winner, elle n'a eu qu'une chambre de soubrette à partager avec sa fille.

Mi-novembre, Hilde réalise qu'elle n'a pas été réglée depuis le départ de Quatre, fin septembre. Elle est sûrement enceinte. Seulement, elle veut en être certaine avant de prévenir son compagnon. Elle ne veut pas lui annoncer la bonne nouvelle si c'est pour le perdre par après. Elle ne veut pas lui faire de la peine pour tout ce qu'il a déjà subi. Elle lui annoncera en lui donnant son cadeau de Noël, si elle le porte toujours.

µµµ

Le temps s'égrène lentement. Vers le début du mois de décembre en allant chercher sa fille à la garderie avec la nouvelle voiture de Rudy qu'ils ont achetée ensemble, un tiers pour Duo et deux tiers pour Rudy. Le natté sent son Gsm vibrer sur sa cuisse.

Garé devant l'école, il le sort pour savoir ce que c'est. Tout en marchant, il regarde le message d'un numéro qu'il ne connait pas.

C'est Amory avec le Gsm de Paul.

Je t'ai envoyé un mail hier, va le lire s'il te plait,

c'est important pour moi, Merci.

Maxwell sait bien que Sophia ne lui laisse le Gsm que quand il n'est pas à Sank. Paul c'est le commis qui a été engagé pour aider Sophia. Ce qui l'intrigue le plus c'est qu'il insiste autant, il doit y avoir quelque chose qui se trame. Il est impatient d'être de retour dans son bungalow et d'ouvrir son portable.

C'est vrai que depuis qu'il s'est mis en ménage et qu'il participe activement à l'éducation de Camille, il y va moins. Il essaye d'y aller le week-end pour parler un peu avec l'adolescent seulement ce n'est pas évident de tout régler en si peu de temps.

Camille en voyant son père se précipite dans ses bras, le natté l'embrasse, remercie la gardienne pendant que l'enfant va chercher sa mallette et son gilet.

Arrivé au bungalow, l'enfant demande.

-« Tu joues avec moi ? »

-« Je dois d'abord m'occuper d'Amory. »

-« Il est là ? C'est pas dans trois semaines qu'il arrive ? » Dit-elle tout sourire en le cherchant des yeux.

-« Sur l'ordinateur. Je dois lire un truc qu'il m'a envoyé. » Précise-t-il en allant chercher son portable.

-« S'il y a un film, tu me montres ? »

-« Oui, allez va chercher ton puzzle de cent pièces, on le continuera ensemble. »

Le natté voit Amory connecté sur le tchat. Il écarquille les yeux, un jour d'école il devrait être au lit. Maxwell clique sur son nom.

« Tu ne devrais pas être couché » Tape-t-il frénétiquement

« Lis mon mail s'il te plait, je t'attendais. » Répond-t-il.

« Qu'est-ce qui te dit que je ne l'ai pas déjà lu. » Tape Maxwell.

« Ton ton, lis, j'ai besoin d'en parler. Je vais finir par me faire choper par maman. »

Le natté ouvre sa boite mail et voir le scan que lui a fait le jeune. Plus il le lit, plus il a les yeux qui lui sortent de la tête.

Bonjour Amory,

Je me doute que ma lettre va te perturber.

Je me rends compte que j'ai mal agi avec toi.

Je ne sais pas si Duo t'a raconté mon audition, je ne sais pas de ce que vous discutez.

En voyant la réaction des autres prisonniers et les brimades au quotidien que je subis ici, j'ai été amené à réfléchir aux paroles de Duo durant l'audience.

Il est certain que j'ai profité de mon autorité, mais je sais aussi maintenant qu'il y avait une autre raison derrière cet abus.

Au fond de moi, je savais que je ne pouvais pas. Mais une petite voix me disait : si tu as subi ça, que tu n'en es pas mort, Amory y survivra. Je me vengeais sur toi de l'enfant faible que j'ai été qui n'a pas su repousser mon instructeur.

Moi, je ne protégeais personne en me laissant faire.

J'espère que tu auras la force de me pardonner un jour.

Mille excuses

Heero Yuy

Duo retourne sur la fenêtre du tchat.

« Où te trouves-tu ? »

« Dans la cuisine. »

Maxwell sort son Gsm et fait le numéro du palais plus la dérivation vers le poste de la cuisine. Discuter par ordinateur ne rassure pas Amory. Cela ne l'aurait pas rassuré.

« Amory, le téléphone va bientôt sonner. » Ecrit-il

« Ok, merci Duo. »

Le jeune décroche à la première sonnerie.

-« Qu'est-ce que tu veux savoir Amory ? » Attaque le natté.

Il se sait pris par le temps. Il doit être presque 22 heures à Sank.

-« J'ai peur. » Avoue le jeune.

-« Peur mais de quoi ? » S'étonne le châtain.

Il se lève pour voir si toutes les pièces du puzzle sont bien mises.

-« De reproduire le comportement d'Heero. » Panique Amory.

Même si la voix n'est pas forte, Duo le ressent. Il se retient d'éclater de rire tellement il est soulagé.

-« Déjà de savoir que tu peux reproduire, tu es sauvé Amory. Tu as déjà commencé à combattre l'engrenage infernal de la violence. »

-« Tu es sûr ? »

-« Tu as conscience du danger, c'est le meilleur moyen de ne pas basculer dedans, crois-moi. »

-« Tu as reçu aussi une lettre ? » S'informe Amory.

Il surveille la porte pour être certain que sa mère n'arrive pas.

-« Non ! »

-« Tu es allé le voir en prison ? » Questionne le jeune.

-« Bien sûr que non ! » S'exclame le natté.

-« Qu'est-ce que je dois faire ? »

-« Ce n'est pas à moi de te le dire. La question c'est plus qu'est-ce que tu as ressenti en la lisant et ce que tu veux faire maintenant. » Dit Maxwell.

Il dépose un baiser sur les cheveux de sa fille qu'elle ne se croit pas ignorée.

-« De la colère parce que je voulais oublier. Déjà passer dans certains couloirs me fait peur. Je sais qu'il n'est plus là pourtant je ne peux empêcher une boule de se faire dans mon estomac et de surveiller mes arrières. Je ne crois pas avoir la force de lui pardonner. »

-« Alors ne fais rien, ne lui écrit rien et oublie la lettre. Tu peux même la brûler comme ça elle n'aura jamais existé. Efface le mail que tu m'as envoyé et oublie, Amory. Reconstruis-toi sans oublier l'engrenage maudit. »

-« Merci Duo d'être toujours là pour moi. »

-« C'est naturel mon grand. »

-« Papa, je peux lui dire bonjour ? » Demande Camille.

-« Elle t'appelle enfin papa ! » S'exclame de bonheur Amory.

-« Depuis quinze jours, ça lui a pris d'un coup. Je te la passe. » Répond Maxwell.

Il tend le téléphone à sa fille en lui disant.

-« Tu lui dis bonne nuit, il doit aller se coucher. »

-« Tu me manques, vivement que tu reviennes. »

-« Bientôt petite puce, dès que j'ai passé mes examens. » Rétorque l'adolescent.

-« Bonne nuit, Amory. » Dit la gamine.

-« Bonne soirée, Camille. » Répond-il.

-« Va vite te coucher, si tu as un problème, tu envoies un mail, je vais plus surveiller ma boite. » Promet le châtain.

-« Je vais mieux dormir. » Affirme l'adolescent avant de couper.

Par contre Duo n'est pas persuadé qu'il va mieux dormir. Est-ce qu'il va aussi recevoir une lettre ? C'est facile de donner des conseils quand on n'est pas impliqué. Seulement là ce serait son équilibre qui serait en jeu. Il avait toujours su Heero intelligent, cependant il est étonné de la rapidité à laquelle il a fait son analyse. Une autre chose le chiffonne, le fait que l'abus soit mis sur un autre point que la raison, Duo est persuadé que cela cache quelque chose.

Maxwell secoue la tête, il n'est pas le thérapeute d'Heero, ce n'est pas à lui à se creuser la cervelle pour l'aider, même si cela le tracasse. En tout cas, il est doué pour le perturber chaque fois qu'il n'y pense plus trop. A chaque fois il fait une action qui le ramène aux premières loges de ses pensées.

La nuit du natté est agitée, chaque fois qu'il glisse dans le sommeil c'est pour constater que son esprit est en train de le ramener sur l'analyse de la lettre que Heero a envoyée à Amory. Ne voulant pas laisser son esprit dessus, il s'oblige à sortir du sommeil vers trois heures du matin. Il se lève pour vérifier les sécurités du bungalow et se faire un lait chaud.

Hilde vient l'embrasser dans le cou et lui passer les bras autour du ventre.

-« Je suis désolé de t'avoir réveillée. » S'excuse le châtain.

-« C'est la lettre d'Amory qui te tracasse ? »

-« Oui, le message sous-jacent. J'en viens à souhaiter une lettre pour compléter mon analyse et ça m'ennuie. » Avoue le natté.

-« C'est un peu logique. Une fois qu'elle sera faite, tu seras tranquille. » Rassure la jeune femme.

-« J'espère. » Dit-il avant de repartir avec elle vers leur lit.

Une fois couchée, Hilde entreprend d'embrasser son amant et de lui faire oublier ses tracas. Maxwell ne peut s'empêcher de réaliser une nouvelle fois que la séparation aura ôté des inhibitions à sa compagne et qu'ils se complètent mieux même dans le domaine sexuel.

µµµ

Une grosse semaine passe avant que la secrétaire de la réception appelle Duo en le voyant passer pour aller chercher sa fille à l'école.

-« Duo, tu as reçu une lettre. »

-« Je viens la chercher en revenant. Je ne tiens pas à savoir ce que c'est maintenant. » Dit-il en continuant son chemin.

Il se doute de ce que cela peut être seulement il ne veut pas se miner le moral directement. Il attendra que Camille soit au lit pour ouvrir la lettre.

De retour au « Sauna Club », le natté hésite une fraction de seconde avant de se rendre à la réception avec sa fille.

-« Bonjour Mademoiselle Mitsy. » Dirent les deux Maxwell.

-« Bonjour Camille, Bonjour Duo. Tiens, voilà ton courrier, elle est déjà arrivée depuis deux jours. J'allais demander à Rudy de te prévenir. » Répond-elle.

-« Je suis désolé que tu doives chaque fois courir après moi pour ça. » S'excuse le châtain.

-« Il n'y a pas de soucis, bonne fin de journée. »

Duo regarde le nom à l'arrière et soupire légèrement, c'est bien une lettre d'Heero. En rentrant dans le bungalow, il la dépose sur le meuble à l'entrée.

-« Tu ne la lis pas ? » Demande la gamine.

-« Non, ça peut attendre. Va vite cherche ta boite de fromage qu'on colle encore des coquillages dessus pour finir sa boite à bijoux avant que maman ne rentre. » Dit-il.

Maxwell a l'intention de lui acheter un bracelet en or et des petites perles. Il lui aurait bien acheté une bague seulement avec son métier, elle ne peut pas en porter, c'est dangereux avec les calandreuses.

Quand Hilde rentre, ils sont occupés à faire un tableau avec les coquillages ramassé le long de la plage il y a un moment et des petits cailloux, le tout pour l'offrir à Rudy pour sa Noël.

La brune voit la lettre et vient embrasser tendrement Duo sur les lèvres ce qui fait glousser Camille. C'est la première fois qu'elle surprend un geste d'amour entre eux. A l'école, elle a vu des parents repartirent bras dessus, bras dessous, des parents attendre à la grille la main dans la main.

-« Tu l'as déjà lue ? » Demande-t-elle.

-« Non. » Répond le natté.

-« Je lui ai déjà demandé. » Précise Camille quand sa mère l'embrasse sur le front.

-« Tu veux le faire maintenant ? Camille me donnera un coup de main pour préparer le repas. » Propose la brune.

-« Je range tout et je viens te retrouver. » Dit la gamine.

Elle remet son matériel de bricolage dans des boites à chaussures qu'elle range dans la commode de l'entrée. Elle ramène la lettre en même temps.

-« Plus vite tu l'auras lue, plus vite tu en seras débarrassé. » Insiste Hilde en partant avec l'enfant.

La lettre en main, Duo hésite et s'il la brulait sans l'ouvrir ? Il secoue la tête, après il se demandera continuellement ce qu'il y avait à l'intérieur, comme en ce début de soirée. Avec un profond soupir, le natté l'ouvre, la déplie et voit l'écriture régulière du métis.

Il commence sa lecture.

Salut Duo,

Je n'aurais jamais cru que cette lettre serait aussi dure à écrire. Celle d'Amory est sortie bien plus facilement.

J'ai attendu ta venue. Je l'avais vraiment espérée puisque tu avais l'air de te tracasser un peu de moi.

Chaque fois qu'on m'appelle au parloir, je suis déçu de voir que c'est Trowa. La dernière fois, j'ai essayé d'esquiver la visite, mais seul le visiteur peut décider de la limiter.

Dans ma solitude, j'ai le temps de réfléchir. Personne ne veut se lier avec moi. Je suis obligé de me battre pour repousser les agressions et je finis toujours en cellule d'isolement comme si j'étais le responsable de l'attaque.

Tu me manques. Tu m'as toujours manqué dès la guerre. Amory n'a été qu'un ersatz de toi. C'est pour cela qu'il m'excitait tellement. Tu as dû ressembler à cela plus jeune. Vous avez la même force aussi.

Viens me rendre visite, s'il te plait. Je voudrais retrouver ton amitié.

Heero Yuy

Maxwell se lève et se rend au meuble où le papier à lettre du « Sauna Club » est rangé. Il sort un stylobille et s'assied au secrétaire.

Hilde fronce des sourcils, elle sait que son compagnon a dit à Amory de ne pas répondre. Qu'est-ce qu'il peut y avoir dedans pour qu'il transgresse ses conseils ?

Le jeune femme donne les pommes de terre à ranger à Camille et lui demande d'être gentille, de ne toucher à rien. Elle coupe les becs de la cuisinière et va retrouver son homme.

-« Je peux prendre la lettre d'Heero ? »

Maxwell affirme de la tête en continuant à rédiger la sienne.

Heero,

Je ne viendrai jamais te voir. J'essaie d'oublier ce que tu m'as fait subir. De savoir que je suis en plus responsable des tourments d'Amory n'est pas facile à gérer pour moi.

Rien de ce que j'essaie ne pourra jamais effacer les marques sur mon esprit et celui d'Amory.

Je ne veux plus jamais entendre parler de toi.

Alors ne me contacte plus, ni Amory. Tes prochaines lettres seront détruites sans les lire.

Si tu te repentais vraiment, tu comprendrais que tu dois nous laisser tranquille.

Tu es le seul responsable de ta situation actuelle, de ne plus avoir d'amis, de ne plus avoir des gens qui t'estiment.

Duo Maxwell.

Hilde après avoir lu la lettre d'Heero, lit la réponse au-dessus des épaules de son homme. Elle sait qu'il lui donne l'autorisation car le stylobille est déposé depuis un moment déjà.

-« Tu crois que ce sera suffisant ? » Demande-t-elle doucement.

-« J'espère. » Soupire le natté en pliant la lettre.

Il la glisse dans une enveloppe et inscrit l'adresse d'Heero qui se trouve au dos de l'enveloppe.

Le châtain repousse sa chaise.

-« Je vais la mettre dans l'urne de la réception avant de changer d'avis. » Dit-il en se dirigeant vers la porte.

Hilde court derrière lui et le prend dans ses bras.

-« Duo, je suis enceinte pour le mois de juin. »

Maxwell se retourne, son visage est radieux. La brune ne regrette pas du tout son initiative pour remonter le moral de son homme.

-« Camille ! » Dit-il « Viens, va porter ça à la poste de la réception. »

La gamine prend la lettre et s'en va en sautillant. Elle ne sait pas ce que sa maman a dit à son papa, seulement elle a réussi à le faire sourire et le rendre heureux.

Elle avait bien essayé de l'amuser en bricolant avec lui, sans succès.

Pendant ce temps-là, Duo embrasse passionnément sa compagne, puis il s'accroupit pour embrasser le ventre où dort pour l'instant son deuxième enfant.

-« Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? » Demande-t-il en se redressant.

-« Je viens de te donner un de tes cadeaux de Noël. Je voulais être sûre de le garder également. Je ne voulais pas te faire de fausses joies. » Sourit-elle.

-« On a réussi presque directement. » Réalise le natté.

-« Je crois aussi. »

Les deux adultes s'éloignent en entendant Camille revenir. Ils avaient décidé de lui annoncer également pour Noël. Cela lui fera plaisir, elle qui réclame un petit frère ou une petite sœur depuis qu'elle est dans ce bungalow.

µµµ

Duo n'arrive pas à masquer son bonheur, dès le lendemain, Rudy lui en demande la raison. Il est tout aussi heureux que le natté. Depuis le temps qu'il considère le jeune homme comme son fils, il a l'impression de devenir grand-père. Dans une grosse semaine Amory arrive, il aura sa nouvelle famille de cœur près de lui. Il aura dû attendre cinquante-cinq ans pour trouver sa stabilité. Et tout cela grâce à un petit gars des Colonies.

Il a presque honte de se l'avouer, seulement quand on lui avait confié l'apprentissage de Duo, il avait eu l'intention de le saquer pour tout le mal que les Colons avaient fait durant des années aux Terriens. Pour beaucoup de Terriens, les Colons restent une race à part. Et le jeune homme avait réussi à toucher son cœur par sa générosité, sa droiture d'esprit. Alors qu'il voyait qu'il était triste et malheureux, jamais il ne l'avait vu se plaindre ou rendre les coups.

µµµ

Quand Duo attend Amory avec Camille, il a la surprise de voir qu'il n'est pas seul. Alors que la gamine se précipite vers le jeune. Maxwell s'avance vers l'autre personne.

-« Sophia ! Comment allez-vous ? Vous venez profiter de la Thalasso ? Amory ne m'a rien dit. »

-« Non, je ne reste pas. Je suis venu parler avec toi. » Dit-elle.

-« Maman, pas ici, s'il te plait. » Supplie l'adolescent.

Voyant la gêne du jeune, Duo propose :

-« Venez prendre une part de gâteau à la buvette. »

Il sait aussi qu'elle aime bien les sucreries.

-« Je vais rater la navette du retour. » Refuse-t-elle en secouant la tête.

-« Je vous conduirais avec une voiture privée. » Suggère Maxwell.

-« D'accord. »

Sophia suit le natté, Amory marche encore derrière eux après avoir déposé deux énormes valises derrière la réception. Maxwell avait légèrement écarquillé les yeux en le constatant. Il n'allait pas poser la question maintenant, le jeune semble déjà suffisamment mal dans sa peau sans cela.

Arrivé à la buvette, Maxwell s'installe dans un coin. Il demande à tout le monde ce qu'ils veulent boire avant de passer commande au bar.

-« De quoi veux-tu parler Sophia ? » Questionne le natté.

Il revient justement avec le plateau des consommations.

-« Ta fille est mignonne, mais vu le père c'est normal. »

-« C'est gentil Sophia, mais tu n'as pas fait le trajet pour voir ma fille. Je sais qu'Amory t'a déjà montré des photos. » Dit-il calmement.

-« Tu es un bon père, bien meilleur que je ne pourrais jamais être maman. » Rétorque Sophia.

-« Maman ! » S'indigne l'adolescent.

-« Sophia, vous êtes une très bonne maman. J'ai pu le constater quand je vivais au château. Vous avez fait beaucoup de sacrifices pour son bonheur, son équilibre,… » Commence le natté.

-« Je veux que tu le gardes. C'est vers toi qu'il se tourne quand il a des tracas. » Coupe la dame.

Maxwell se tourne vers Amory pour savoir ce qu'il veut. Il sera adulte dans trois ans puisque la majorité a été reculée à vingt ans il y a des années en constatant que les études prenaient de plus en plus de temps.

-« J'ai tous mes amis à Sank. Je t'adore Duo mais je n'aurai jamais le respect que j'ai pour ma mère. » S'insurge l'adolescent.

-« C'est bien ce que je pensais. Ce n'est pas parce que parfois c'est dur d'être dans les meubles de Sank, que tu veux t'éloigner de ta mère, surtout que l'année prochaine tu vas en internat pour tes études. » Rassure le châtain.

-« Tu vois, toi tu le sais. Je ne le savais même pas. Je n'en ai même pas la garde réelle. » Rétorque Sophia.

-« Oui, maman, C'est Pagan qui l'a depuis six mois et on a fait les recherches ensemble. Quand tout est prêt, je t'en parle, c'était comme ça déjà avec Heero. » Rappelle Amory.

-« S'il veut venir ici pendant les vacances, je l'accueille les bras ouverts. » Expose Duo.

-« Je suis une mauvaise mère. J'ai encore pris une mauvaise décision. » Soupire la pauvre femme.

Camille descend de sa chaise et vient tout près de Sophia.

-« Amory, il me parle gentiment de vous. Il vous aime. Il m'a dit qu'il était heureux de revenir à Sank, il était impatient de vous revoir. Ma maman, elle aussi elle fait des bêtises qu'elle m'a dit, un jour. Elle n'a pas voulu venir retrouver mon papa. Tout le monde en fait, pas que les enfants. »

Sophia attrape la petite fille qu'elle dépose sur ses genoux avant de la serrer contre son cœur.

-« Merci d'être là pour nous Duo. » Finit-elle par dire.

-« Tu le mérites Maman. » Affirme Amory.

-« Je suis d'accord avec lui. » Approuve Maxwell.

Ils finissent leur pâtisserie et leur boisson. Après Duo reconduit Sophia à l'aéroport qu'elle puisse prendre le vol direct. Pagan l'attend à Sank.

Un bras autour des épaules de l'adolescent, ils regardent l'avion décoller. Camille tient la main d'Amory.

Les choses s'arrangeaient pour tout le monde et la vie prenait une tournure plus heureuse pour beaucoup.

Chacun espérait au fond de son cœur que rien ne viendrait plus entacher cet avenir plus serein, surtout pas Heero et qu'il resterait loin d'eux à sa sortie de prison dans quinze ans. Seulement ils avaient encore le temps pour se tracasser de cela et surtout le temps pour se reconstruire et être heureux.

Fin.


Fin d'écriture : 12 août 2011.

Note de l'auteur : Cette histoire a été écrite surtout parce que Heero voulait depuis 2007 et l'histoire « Que j'ai été bête » qu'il puisse violer Duo dans une fic et il me faisait la demande dans chaque nouvelle que j'écrivais. J'ai fini par lui céder. Maintenant au moins il sait les conséquences de me réclamer quelque chose que je ne veux pas autoriser.