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Chapitre 19.
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Proche du malaise Harry ne chercha pourtant pas à nier, le moment était venu de dire la vérité et c'était peut-être aussi bien comme ça, c'était trop lourd à porter.
« Oui! Murmura t-il...mon fils est aussi le tien, pardon Draco! Termina t-il dans un souffle en baissant la tête, prêt à subir sa colère.
« Laissez-nous! fit le blond en s'adressant aux autres...s'il vous plait.
Les trois autres s'entreregardèrent, hésitant à obéir, mais Harry releva la tête.
« Allez-y! Leur dit-il.
Un peu à contrecœur ils se dirigèrent vers la porte avec réticence, en particulier Blaise qui se demandait si il avait bien entendu, Dydy était le fils de Draco?
Mais Ron lui passa un bras autour de la taille et l'entraîna vers le couloir.
« Viens je vais tout te raconter! Lui dit-il.
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Harry et Draco se retrouvèrent seuls, face à face, et il y eut un instant de silence que le brun rompit.
« Je suis désolé, j'aurais dû te le dire mais...je...je vais tout t'expl...
« Non! Le coupa le blond...je t'en prie ne dis rien, c'est moi qui vais parler.
L'angoisse oppressa Harry qui se sentit faiblir sur ses jambes, il se raidit pour résister à cette faiblesse et déglutit, il avait peur de ce qu'il allait dire.
Draco qui le fixait perçut très bien son malaise.
« Je ne suis pas en colère Harry, ou si je le suis c'est contre moi, j'en ai assez je ne veux plus lutter contre l'évidence, Blaise et Severus ont raison je t'ai toujours aimé mais j'ai refusé de l'admettre, j'ai fait un déni complet parce que je ne pouvais pas accepter l'idée d'être amoureux d'un homme...tu sais Blaise avait raison sur autre chose aussi, je ne t'en ai pas voulut de ta transformation en femme parce que je me suis servie d'elle pour m'approcher de toi, ça me donnait une sorte de bonne conscience, c'était elle que j'aimais et pas toi, et en même temps je pouvais te le reprocher...tout était de ta faute encore et toujours, c'était si facile...
Jamais le cœur de Harry n'avait battu aussi fort et il écoutait avec tant d'attention que plus rien d'autre n'existait autour de lui, il était suspendu aux lèvres de Draco qui continuait.
« Hier soir Severus est venu me voir et m'a tout raconté pour Dydy...j'étais comme sonné en l'écoutant, c'était si...
Une brève pensée traversa l'esprit du brun, Neville avait donc tout dit au maître de potion.
« Si...je n'ai pas de mot pour décrire ce que j'ai ressentit, mais je dois t'avouer que j'ai eut du mal à assimiler, nous avons un fils tous les deux, c'est à peine croyable...je n'ai pas dormit de la nuit, se remettre en question n'est pas si simple parce qu'il faut faire face à tout ce qu'on voulait se cacher...s'avouer cette vérité que j'ai toujours cherché à taire...
Draco se tu, Doryan s'était endormit dans ses bras et il commençait à peser lourd.
Apercevant le parc le blond alla l'y déposer très doucement et se tourna de nouveau vers Harry, les bras maintenant libres il semblait ne plus très bien savoir quoi en faire et il enfonça les mains dans les poches de son pantalon, l'air un peu gêné mais décidé à aller jusqu'au bout.
« Si tu savais comme je m'en veux pour les mots ignobles que je t'ai jeté à la figure, j'étais simplement fou de jalousie et j'ai voulut te blesser parce que je souffrais, par ma faute...te voir avec un petit-ami me met en rage depuis le tout premier, je t'ai toujours voulut rien qu'à moi mais j'étais trop borné pour le reconnaître, maintenant je peux te l'avouer, j'aurais voulut être le seul, qu'il n'y en ai jamais d'autres que moi...Harry j'ai tellement de choses à me faire pardonner que je ne sais même plus, dis-moi juste qu'il n'est pas trop tard.
Draco se tu, attendant que le brun statufié dise quelque chose, mais ce dernier en était incapable tellement sa gorge était serrée, il ne pouvait que le fixer avec de grands yeux incrédules et il y eut un silence.
« Crois-moi Harry, je t'aime! Murmura le blond qui inquiet baissa la tête...et j'aime notre fils...pardon pour tout.
Sans un mot le brun s'approcha de lui, s'agrippa de ses deux mains fermées en poings sur le haut de son pull et y posa le front dessus.
Des larmes roulaient sur ses joues, silencieuses, et il était toujours incapable d'émettre le moindre son, Draco les aimait Dydy et lui...Draco les aimait!
Il en pleurait de joie et d'émotion, c'était si fort ce qu'il ressentait, il s'était persuadé que cela n'arriverait jamais, que ce bonheur n'était pas pour lui et qu'il devait se faire une raison, et là d'un coup...c'était trop fort.
Tout aussi ému le blond sortit des mains légèrement tremblantes de ses poches et glissa lentement les doigts dans la chevelure en bataille de Harry, lui relevant la tête.
« Maintenant je sais que je vous veux tous les deux et que rien d'autre n'a d'importance! Murmura t-il en plongeant son regard dans les yeux vert brouillés tandis que ses mains descendaient sur les joues de Harry qu'il caressa doucement, essuyant ses larmes de ses pouces...je t'aime mon ange et j'ai envie de te le répéter à l'infini même si je sais que je suis inexcusable, mais même si je ne le mérite pas tu veux bien essayer de me pardonner?
Le brun, bercé par ses paroles qui le guérissaient de tout, eut presque l'air surprit, inexcusable? Lui pardonner? Mais bien sûr qu'il lui pardonnait, comment pourrait-il ne pas le faire? Pour rajouter encore un peu plus de souffrance à toutes celles déjà endurées?
Vivre loin de lui parce que cette fois c'était lui qui l'aurait décidé?
Ce serait comme se torturer lui-même, se faire volontairement dépérir à petit feu.
Non,non,non,non,non, il n'y avait pas de vie loin de lui, que l'enfer de son absence.
Il se moquait de tout le reste, du passé, il ne s'en rappelait même plus, la seule chose qui comptait c'était cet instant béni qu'il était en train de vivre, c'était qu'il lui avouait ses sentiments, et ce qu'il désirait par dessus tout c'était d'être enfin heureux avec l'amour de sa vie, avec les deux amours de sa vie.
« Tout ce que je veux c'est toi, c'est nous! Parvint-il à souffler, son regard perdu dans le sien
Draco lui sourit tendrement puis doucement sa bouche s'empara de celle de Harry qui n'attendait que ça et se blottit fort contre lui en passant les bras autour de son cou, et ce fut enfin le baiser dont ce dernier avait toujours rêvé et auquel il s'abandonna totalement, un baiser où s'exprimait librement tout leur amour.
Ils restèrent longtemps enlacés, tendrement, échangeant baisers, aveux, confidences et remords, jusqu'à ce que la voix de Dydy les ramène sur terre.
« Ho, ho! Claironna ce dernier, debout dans son parc il regardait ses parents avec une expression qui les fit rire, il semblait vraiment dire « je vous y prend tous les deux!
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Dans le couloir Ron, Neville et Blaise s'étaient quand même arrêtés et planqués ils avaient écouté le début de la conversation, surtout pour être rassurés sur la façon dont elle allait tourner.
Mais à la phrase de Draco.
« Hier soir Severus est venu me voir et m'a tout raconté pour Dydy...
Neville les abandonna brusquement.
De leur côté Ron et Blaise maintenant rassurés, se rendirent dans la chambre du rouquin où ce dernier se mit à tout lui raconter.
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Poudlard était pratiquement désert en cette période, la plupart des élèves étant en vacances, et Neville chercha Severus partout, il finit par le trouver là où il n'avait pas pensé à le chercher, sa propre chambre.
Quand Neville ouvrit la porte il s'arrêta net sur le seuil en le voyant, la main sur la poignée de la porte, le maître de potion était allongé sur son lit et mains croisées sous la nuque il semblait l'attendre.
Aussi immobiles l'un que l'autre ils se fixèrent.
« Pourquoi? Finit par demander Neville sans bouger.
« C'était la seule solution! Répondit Severus qui comprit que Draco avait réagit...est-ce qu'il a eut la bonne réaction?
« Oui.
Le maître de potion se redressa en position assise.
« Alors tout va bien! Dit-il, puis une hésitation, rare chez lui, passa rapidement dans ses yeux noirs...tu m'en veux?
« Qu'est-ce qui t'as poussé à faire ça? Demanda Neville sans répondre à sa question et la main toujours sur la poignée.
« Toi.
« Moi?
« Ton absence.
« Ça veut dire que je t'ai manqué? S'enquit Neville en cachant le sourire qui lui était venu.
« Oui.
« Beaucoup?
« Oui.
« Si je ne t'avais pas manqué tu l'aurais fait quand même? Fit Neville qui cette fois lâcha la poignée et s'avança jusqu'à lui, amusé et heureux, à sa manière un peu froide et détournée Severus était en train de lui dire qu'il l'aimait, qu'il s'était sentit seul sans lui.
« Non, je n'aurais pas vu l'intérêt de me mêler de leur histoire, ils s'en seraient bien sortis tout seuls! Répondit tranquillement le maître de potion qui leva la tête vers lui, et là en apercevant son petit sourire tendre il sentit son cœur s'alléger, jusque là il n'avait pas vraiment eut conscience de l'inquiétude qu'il éprouvait dans l'attente de sa réaction.
« Je t'aime aussi! S'amusa Neville en posant les mains sur ses épaules, les caressant lentement...et tu m'as énormément manqué.
Severus le saisit brusquement pour le renverser sur le lit et vint se placer au-dessus de lui pour plonger son regard dans le sien, qu'est-ce qu'il aimait l'éclat qu'avaient les doux yeux bruns, ils étaient si francs, si sincères, il pouvait y lire tout l'amour qu'il avait pour lui.
Et pour la première fois il ressentit comme une nécessité le besoin de lui dire lui aussi.
« Je t'aime! Souffla t-il, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres en voyant ses yeux s'arrondir de surprise.
« Tu peux répé...
Mais Neville ne pu aller plus loin, Severus venait de s'emparer de sa bouche d'une manière très possessive et exigeante et il répondit avec ardeur, ils avaient une furieuse envie l'un de l'autre et leurs vêtements volèrent à travers la pièce.
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« Dydy est leur fils! Fit Blaise dans un sourire quand Ron se tu...je comprend mieux cette étrange ressemblance! Puis son regard sombre prit un éclat plus grave...et je comprend aussi tes inquiétudes à leur sujet, mais et maintenant?
Le rouquin sourit.
« Maintenant je pense que je n'ai plus de raison de rester, ils sont ensemble et je suis rassuré...alors heu...si tu veux toujours...
Ron n'eut pas le temps de finir que le Serpentard lui avait bondit dessus, le renversant en arrière sur le matelas sur lequel ils étaient assit.
« On fait tes valises?
Le rouquin se mit à rire.
« D'abord je vais nous faire le repas que j'ai promit de préparer, je crois que ça va être un beau noël...et après je te suivrais où tu voudras.
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Pour Harry ce fut le temps du bonheur qui commença, même si au début il eut quelques craintes.
Draco qui avait changé l'invitait souvent pour des sorties et, ayant peur de le gêner le brun n'osa pas montrer qu'ils étaient ensemble, en public il se comportait avec lui comme si ils n'étaient que des amis.
A son grand étonnement, et surtout à sa grande joie, ce fut le blond qui le prit par la main en public et se montra tendre et amoureux envers lui.
« Tu n'es pas obligé tu sais! lui avait murmuré Harry la première fois...c'est pas important.
« Je ne suis pas obligé c'est vrai mais pour moi si c'est important mon ange! Lui avait répondu Draco...je t'aime et je veux que tu saches que je n'ai plus aucune honte.
Le brun avait sourit, ému.
« Je le sais.
Le blond s'était penché sur la table de restaurant à laquelle ils étaient assit et avait recouvert sa main de la sienne, un petit sourire sur les lèvres.
« Je veux que tout le monde soit au courant et aussi qu'ils sachent que tu es à moi et rien qu'à moi.
Finalement c'était du Draco tout craché, quand il avait décidé quelque chose rien ne pouvait l'arrêter, quand ils entraient quelque part il tenait la main de Harry dans la sienne et son regard hautain ne se baissait devant aucun autre, son amour pour le brun et sa possessivité il ne voulait plus les cacher, au contraire il le montrait à la face de tous, que ça leur plaise ou non, au grand bonheur de ce dernier.
Harry adorait cette possessivité dont il faisait preuve, cette sensation de lui appartenir totalement le faisait frémir, cela pouvait paraître stupide et être même considéré comme un acte de soumission, mais pour lui c'était simplement un besoin parce que c'était exactement ce qu'il ressentait, il était à lui de toute son âme et rien ne changerait ça.
Mais en général ils préféraient plutôt les sorties en famille, Draco était fier comme un paon de son fils et explosait presque d'orgueil et de satisfaction quand les gens s'extasiaient sur lui et remarquaient leur ressemblance, ce qui faisait beaucoup rire Harry.
Draco l'emmenait même dans son bureau à l'usine, souvent après le déjeuner parce que Dydy ne voulait pas que son père s'en aille et se mettait à pleurer, ce que le blond ne pouvait supporter, il lui passait tout et le gâtait outrageusement, rien n'était assez beau pour lui et ils s'entendaient comme larrons en foire tous les deux.
C'était le brun qui faisait le plus preuve d'autorité et mettait le holà.
Blaise et Draco investirent aussi dans le restaurant que Ron et Harry rêvaient d'ouvrir.
Grâce aux deux Serpentard leur crédit fut remboursé et ils vendirent leur petit restaurant pour en acheter un à Douvres, près des falaises blanches, c'était très touristique et le rouquin pu enfin faire ce qu'il aimait, de la grande cuisine.
Les deux couples, très heureux, se fréquentaient donc très régulièrement, Blaise travaillant avec Draco et Ron avec Harry, et peu après vint s'adjoindre celui formé par Severus et Neville, que ce dernier parvint enfin à traîner jusqu'à leur nouveau restaurant.
Ce genre de réunion n'était pas du tout son genre mais il finit par faire l'effort pour son Gryffondor qui venait toujours seul.
Le maître de potion, bien accueillit et même remercié par Harry pour son intervention qui avait fait son bonheur, finit par se faire à ces visites et il fut adopté par Doryan qui lui obéissait au doigt et à l'œil, ce grand homme noir impressionnait le petit bonhomme de quatorze mois et jamais devant lui il ne faisait de caprice.
Neville disait en riant que c'était parce que Dydy qui était très intelligent avait déjà comprit que d'ici quelques années il l'aurait pour professeur et qu'il préférait s'en faire un ami.
Ce qui faisait sourire Harry et dire à un Draco tout fier, qu'en ce cas, avec un esprit aussi calculateur, Doryan serait sûrement un grand Serpentard.
Mais ça c'était un avenir encore lointain.
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Fin.
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Merci à vous d'avoir suivit cette histoire.
Bisous.