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Merci également à ceux qui m'ont lu en silence ^^

Note : ceci est le dernier cap de cette aventure, j'espère qu'il vous plaira :-)

XXXX

La situation, déjà bien complexe, venait de prendre un tournant encore plus difficile.

Depuis qu'il avait appris que tout n'était que supercherie de la part de Lucius, Severus n'avait eu de cesse de suivre Miss Granger du regard.

Pourquoi ? Pour être sûr de sa condition à chaque heure de la journée.

Il ne pouvait pas se permettre de tomber sur elle à un moment inopportun. Il ne le voulait pas, pas avant d'avoir décidé de comment il allait lui annoncer la nouvelle.

Curieusement il ne voulait pas clore l'affaire par un «Tout n'était que simple farce Miss Granger. Désolé. Au revoir.»

Il avait couché avec cette fille. Cette jeune femme et même s'il n'en possédait pas beaucoup, Severus Snape avait des principes.

Et puis…

Il avait couché et il avait aimé ça.

De tous ces actes infernaux c'est bien celui-là qui lui posait le plus de problèmes.

Une nouvelle série de remords, colère et aversion s'abattit sur lui, ce qui le décida à confronter Granger au plus vite.

Ça ne servait plus à rien de l'éviter, et le plus tôt serait le mieux.

/

Il n'était *jamais* essoufflé de ces escapades dans les longs couloirs du château et pourtant…. Ayant dût faire trois fois le tour de l'enceinte et ne la trouvant toujours pas, il s'avoua vaincu, par sa respiration saccadée et par son agacement.

**Où était-elle ?**

Sur le point de tourner les talons et de rentrer au chaud, il l'aperçu, parlant comme si de rien n'était, avec Hagrid.

Jamais il n'avait maudit le demi-géant autant qu'en cette seconde.

Allant à leur rencontre, il se planta à quelques mètres d'eux, leur bloquant ainsi le passage.

-Bonsoir Professeur !

Il leva rapidement les yeux sur Hagrid mais ne répondit pas.

-Miss Granger suivez-moi.

Elle regarda ses deux professeurs l'un après l'autre, ne comprenant pas.

Severus, lui, eût un petit rictus satisfait de voir sa mine déconfite. Il n'avait pas besoin de trop jouer, son agacement était des plus réels.

-Mais…

-Maintenant !

Hagrid, remarquant l'agitation du professeur jugea préférable de les laisser seuls.

-Hermione tu devrais y aller. Bonsoir Professeur.

Snape regarda un instant l'homme repartir vers sa hutte avant de se diriger, à grands pas, en direction du château.

La pauvre Hermione avait clairement du mal à le suivre.

Elle constata qu'il se dirigeait vers les cachots et prit soudainement peur.

-Est-ce que j'ai des ennuis ?

Le regard de Snape se durcit.

-Taisez-vous et avancez !

Cette phrase eût le contraire de l'effet escompté. Elle s'arrêta.

-Mais….

S'étant également arrêté au beau milieu du couloir, il soupira lentement avant de la rassurer.

-Non, Miss Granger, vous n'avez pas de problèmes. Pas plus que d'ordinaire.

Et avec ça il se remit en route, sachant qu'elle allait le suivre sans difficultés maintenant.

/

Ils étaient entrés dans les quartiers privés du professeur depuis plus de cinq minutes et le silence régnait encore.

Silence lourd qui rendait la situation inconfortable.

Hermione ne savait pas si elle devait demander des éclaircissements sur sa présence ici, et Severus ne savait pas bien par où commencer.

C'était comme s'ils étaient revenus des jours en arrière, où il lui avait parlé la première fois de cette *situation*.

Il souffla et décida de commencer par la rassurer.

-Détendez-vous Granger.

-C'est facile à dire pour vous….

Il leva sur elle des yeux réprobateurs, l'obligeant à corriger.

- … Monsieur.

Il se pinça alors l'arête du nez. Ce n'était pas ce qu'il voulait d'elle, la peur et le respect. Frustré de ses propres contradictions, il prit le parti de se lancer dans le vif du sujet.

-Il y a une semaine nous avons dût faire face à une situation problématique vous et moi.

-Oui… ?

-Et bien je tenais à vous avertir que tout a fini par rentrer dans l'ordre.

Grimaçant légèrement, il se réprimanda en découvrant l'air perplexe d'Hermione.

-Que voulez-vous dire ?

Sans tact, il répliqua.

-Que tout ça n'était qu'une blague idiote !

Hermione recula, les yeux arrondis de surprise.

-Pardon !? Vous…

-Non pas *moi* petite idiote ! Malfoy !

Elle serra les poings refusant de céder place à la panique.

-Quelle est cette blague exactement ? Mr Malfoy n'a rien vu ? Pansy n'a…

-Oh si. Miss Parkinson a vraiment cru que vous et moi faisions le tango à l'horizontal, par contre Lucius, homme prudent qu'il est, ne l'a pas de suite cru. D'où le test qu'il a mis en place.

Elle prit alors plusieurs grandes inspirations, cherchant à calmer les battements de son cœur.

-D'accord. Et il se passe quoi maintenant ?

Le professeur la dévisagea.

-De quoi parlez-vous ?! Il ne se passe rien. Strictement rien ! Lucius s'est bien amusé à nos dépends et maintenant c'est fini !

Elle le regarda longuement, essayant d'assimiler ce qu'il lui avait dit.

Ils avaient couchés ensemble. Pour rien. Pour une farce.

Tous ces… contacts. Ces émotions. Tout ça pour rien.

Subitement son regard changea ainsi que sa volonté.

-Non !

Il haussa son légendaire sourcil.

-Je vous demande pardon Miss ?!

-Non.

-Je viens de vous dire qu'on s'est joué de vous et vous…

-Pas «on» Professeur. Lucius Malfoy.

Il balaya la correction.

-C'est pareil. C'était inutile et on en reste là. Au revoir Miss Granger.

Elle ne bougeait toujours pas de sa place et il ne comprenait pas pourquoi. Qu'est-ce qu'elle attendait de lui maintenant ?

-Qu'est-ce que vous voulez de plus Granger ?

Elle planta son regard bien déterminé dans le sien.

-Une dernière fois.

-Pardon !?

Il était sans voix.

-Ce n'est pas acceptable.

-Parce que me prendre ma virginité l'était peut-être !?

Sa langue claqua mais il ne répondit pas.

Elle avait raison.

-Si c'était acceptable la semaine dernière ça le sera tout autant maintenant.

-Je ne comprends pas ce que vous pensez retirer de tout ça.

Elle haussa nonchalamment les épaules.

-Rien de particulier si ce n'est que cette fois ci c'est *ma* décision.

Reprendre le contrôle d'une situation incontrôlable. Vouloir à nouveau tenir les rênes. Oui, ça il pouvait le comprendre, l'ayant lui-même souhaité à plusieurs reprises au cours de sa vie.

Mais là, ce qu'elle demandait, ce n'était pas raisonnable, ça allait même à l'encontre de tout ce en quoi il croyait.

Mais….

… Il savait qu'il allait dire *oui*.

-D'accord.

Il se figea lorsqu'elle lui envoya un sourire ravi. Sourire qu'il se devait de tempérer.

-Mais… j'y pose des conditions.

Elle se rembrunie bien vite.

-Votre décision. Mes conditions.

Sachant pertinemment qu'il ne reviendrait pas la dessus, elle acquiesça et attendit qu'il continu.

-Ça ne se fera pas ce soir.

-Pourquoi !?

-Parce que je veux que vous réfléchissiez bien à ce que vous allez faire.

C'était logique et en toute honnêteté sans doute plus prudent.

-Quand alors ?

Il la contempla puis finit par dire.

-Demain soir. 21h.

Elle hocha la tête, signe qu'elle approuvait.

-Maintenant, veuillez sortir de mon espace privé.

Elle sourit devant la demande.

-Avec plaisir Professeur.

Ce soir-là, lorsqu'elle posa la tête sur l'oreiller, elle fût reconnaissante à son professeur. Non seulement il avait accepté l'impensable mais il lui avait donné la possibilité de revenir sur sa demande. Il lui laissait le choix.

/

21h02.

Elle était en retard mais maintenant qu'elle était en face de lui ça n'avait plus grande importance.

Il la détailla de près, cherchant un signe, n'importe lequel.

-Vous n'avez pas changé d'avis ?

-Non.

-Dans ce cas suivez-moi.

Elle dégluti péniblement. C'était maintenant qu'elle se demandait si elle avait fait le bon choix.

Ils se retrouvèrent une nouvelle fois à se faire face dans un silence complet. Seules leurs respirations respectives s'entendaient, rendant le tout encore plus tendu.

Dans un rictus dépréciateur, Snape finit par lancer.

-Je pensais que nous étions là dans un but précis Granger. A votre convenance.

Elle répliqua sèchement.

-Je sais bien. Laissez-moi une seconde.

-Comme vous voudrez.

Elle ne sût pas vraiment pourquoi, peut-être pour gagner du temps, mais elle laissa son regard errer dans la pièce, détaillant le moindre petit détail de cette chambre.

Prenant enfin une grande inspiration, elle se lança.

-Est-ce que… Est-ce que vous pouvez enlever votre veste, s'il vous plait.

Elle avait le regard déterminé mais légèrement timide maintenant que les tables avaient tournés et que c'était à elle de lui faire part de ses souhaits.

Il haussa un sourcil devant sa demande mais obéit tout de même.

-Et après ?!

Elle n'aimait pas du tout ce qu'il faisait, le ton qu'il prenait, comme s'il subissait la situation. *Elle* avait dût subir la même situation des jours plus tôt et elle avait été beaucoup moins… capricieuse à ce sujet.

Soupirant, elle lui demanda de s'asseoir, ce qu'il fit rapidement.

L'espace d'une seconde elle fût déstabilisée quant à la marche à suivre, puis se disant qu'il fallait commencer quelque part, se mit en tête de lui retirer ses chaussures.

Elle rit devant la tête qu'il lui proposait.

Haussant les épaules et lui offrant un sourire, elle s'expliqua.

-J'ai pensé que vu qu'il fallait bien commencer quelque part, vos bottes me semblaient être un endroit comme un autre.

Un demi-sourire aux bords des lèvres, il rétorqua.

-Evidemment. Et puis c'est un endroit des plus neutres.

Leurs regards s'entrechoquèrent et ne se quittèrent plus. Hermione commençait à ne plus supporter cette espèce d'ascendant qu'il avait encore.

D'un mouvement brusque elle se releva, appuya doucement sur son genoux, et se plaça entre ses jambes.

Posant ses mains sur le col de sa chemise, elle releva à son tour un sourcil vainqueur.

-Je pense qu'à partir d'ici nous ne sommes plus en terrain neutre.

Elle contempla, avec une certaine satisfaction, son professeur déglutir péniblement.

Il ne répliqua rien, la laissant le déboutonner.

Les mains, à plat, sur ce buste qu'elle n'avait pas eu vraiment le temps de caresser, Hermione se laissa aller.

Fermant les yeux, sans doute plus pour son confort que pour celui de l'homme en face, elle laissa ses doigts l'effleurer, se complaisant dans les sursauts et autres réactions qu'elle arrivait à lui soutirer.

Ses doigts arrivèrent bien vite à la boucle de ceinture et une main ferme la fit revenir à elle.

-Qu'est… Qu'est-ce que vous faites !?

Il accrocha son regard et parla clairement.

-Je veux m'assurer que vous êtes consciente de ce que vous faites. Parce que…

Elle soupira, impatiente, mais laissa échapper un léger cri quand il appuya leurs mains jointes sur son érection déjà bien proéminente.

-… A partir de cet instant je ne reviendrai pas en arrière et je ne vous laisserai pas revenir non plus.

Plissant les yeux elle jugea sa position et seulement une fois qu'elle fût satisfaite de la réponse trouvée, elle se pencha vers lui pour l'embrasser, continuant, avec toujours une pointe de timidité, les caresses apportées à son sexe.

-J'ai bien compris.

Ce baiser là était sans doute le plus étrange de tous car il n'était pas là pour la «galerie» et il ne lui était pas imposé par Snape.

D'ailleurs celui-ci essayait, sans trop y arriver, de prendre le dessus mais Hermione était clair, cette fois c'était pour elle.

Elle se sépara de lui et dégrafa ce qui faisait office de tenue mais décida tout de même de garder sa culotte comme seul rempart.

Elle sentit alors ses joues s'enflammer devant le regard qu'il lui lança. Il n'avait peut-être que momentanément baissé les armes mais il avait bien l'air décidé de profiter du spectacle qu'elle lui offrait gracieusement.

Sa timidité revenant devant leur inaction à tous les deux, elle prit la main de Severus pour la poser juste en dessous de son sein gauche.

Dans un demi-sourire elle tenta une blague.

-Je ne mords pas vous savez.

La seule preuve qu'elle avait qu'il ait écouté fût une pression sur sa poitrine.

Il varia les flatteries alors entre pressions et caresses avant d'abaisser ses lèvres sur le téton fièrement dressé qui n'attendait que cela.

Hermione, embrasée par ces câlineries, ne remarqua que bien plus tard le retrait de sa culotte, une fois seulement que les doigts du Maître des Potions vinrent taquiner son humidité.

Elle grogna quand elle sentit ces doigts partir, quitter son corps.

-Viens…

Son regard s'alterna alors entre le visage de Severus et son sexe dur et dressé qui n'attendait qu'elle.

Montant à califourchon sur lui, elle planta ses yeux dans les siens.

Respirant fortement, elle tâtonna pour prendre la verge et la placer à l'endroit désiré. Elle sentit à ce moment-là qu'il voulait fuir son regard maintenant qu'il ne pouvait plus esquiver son corps mais elle ne lâcha rien.

La pénétration n'en était pas vraiment une, du moins elle ne le ressentait pas de la sorte puisque c'était elle qui venait s'empaler volontairement sur lui.

La jouissance qu'elle ressentait avait un petit goût de victoire. *Il* lui faisait du bien avec son corps mais *elle* avait l'impression de reprendre enfin les rênes de sa vie.

Elle gémit ouvertement lorsqu'il rajouta des baisers à leurs ébats et quelques secondes plus tard ses doigts s'insinuèrent encore près de leurs sexes, sur son clitoris.

Rien qu'à leurs respirations saccadées elle devina que la fin n'était plus très loin, voulant atteindre cette jouissance à tout prix mais l'espérant encore lointaine.

Leur rythme complètement disjoint lui fit prendre conscience que la fin était maintenant.

Elle avait basculé la tête sur son épaule, reprenant son souffle, mais trouvait à présent qu'il lui était difficile de quitter la position.

-Granger !?

Elle souffla la réponse dans son cou.

-Encore une seconde.

Lui, préféra ne rien dire et la laisser faire.

Elle se déplaça quelques minutes plus tard, laissant échapper la verge de son sexe avec une pointe de nostalgie.

Ils se rhabillèrent en silence, l'une ne sachant quoi dire et l'autre ne voulant rien dire.

Finalement elle se retourna vers lui, lui fit un signe de la tête avant de partir d'elle-même.

Il n'y avait rien de plus à ajouter.

/

Toute cette situation de fou était terminée depuis des semaines mais elle sentait encore des regards sur elle.

Du Professeur. Parfois.

Et de Malfoy et Parkinson. Souvent.

Ils n'avaient pas l'air d'avoir digéré le fait qu'elle se soit immiscée dans leurs affaires mais gardaient toutefois cette insolence envers elle.

Un vendredi soir, celui d'avant les vacances, elle en eût assez.

Le couple de Slytherin était retiré dans une alcôve et la regarda passer dans le couloir avec cet air supérieur. Celui qui lui faisait parfaitement comprendre qu'ils *savaient* ce qu'il s'était passé.

Tant mieux. Elle aussi était au courant de quelque chose.

La tête haute, elle soutint leurs regards puis leur lança un sourire narquois dont la signification était loin d'être perdue.

Les deux Slytherins venaient, enfin, de perdre leur sourire.

XXXXX