Disclaimer : Je ne possède pas Harry Potter. L'ensemble des personnages et lieux est la propriété de J. .

Chapitre 15 : Projet de Censure

Finalement, Harry arriva dans la Grande Salle rapidement, la respiration haletante, des gouttes de sueur perlant de son front et s'écrasant sur le sol marbré de l'établissement. Aucune trace de Dumbledore, ou du professeur McGonagall, seul les trois autres champions s'y trouvaient.

" Que se passe-t-il? " demanda avec inquiétude la française, voyant la présence d'un Harry alarmé.

" Ne me dis pas que certains t'ont agressé ? " s'offusqua Diggory, voyant le manque de réponse du Gryffondor.

" Qui? " grogna de mécontentement Krum.

Reprenant son souffle difficilement, Harry se contenta de secouer négativement la tête, sous le regard soulagé des autres champions. Les mains sur les genoux, il se redressa, cherchant du regard la présence d'adultes dans la salle. Mais aucun ne semblait présent.

" Écoute Harry... " tenta de dire Cédric.

" Où est Dumbledore? " coupa-t-il, son ton ne laissant aucune place à la discussion, inquiétant une nouvelle fois les champions présents.

" Dans son bureau avec les professeurs et autres directeur.. " répondit Cédric.

Sans le laisser le temps de finir, il fit finalement demi-tour, courant aussi vite que possible en direction de la gargouille qui gardait l'entrée du bureau directorial. Sans prêter attention à son impolitesse ni même au fait que désormais les trois autres étudiants le suivait dans sa folle course, il repensa aux événements de la soirée. Dans un coin de son esprit il ne put que se dire qu'il n'était visiblement pas au bout de ses surprises. Une fois devant la gargouille, il se mit à se maudire en pensant ne pas posséder le mot de passe, et sous le regard de plus en plus inquiet des autres commença une série de mot tout aussi débile les uns que les autres.

" Chocogrenouille. Sorbet au Citrons... "

" Que fais-tu? " demanda Krum de sa voix gutturale.

" Je danse ça ne se voit pas. " ironisa avec agacement Harry. " Bulles Baveuses? "

" Pourquoi des confiseries? " rétorqua Diggory.

" Il faut un mot de passe pour ouvrir cette saleté de gargouille et Dumbledore semble ne rien avoir de mieux à faire qu'apprendre les confiseries sorcière à cette fichue statut. " commença avec humeur Harry. " Ouvre toi ou je trouve un sort qui te forcera à me laisser entrer. "

Aucune réponse. Silence. Puis rire de Fleur.

" Tu crois qu'elle comprend tes menaces? " demanda-t-elle.

" Une autre solution? "

" Dragee surprise de Bertie Crochue? " tenta Cédric.

" Sucaide ? " fit Fleur.

" Quedver. " essaya Krum, faisant tressaillir Harry.

" Quedver? " demanda aussitôt Harry.

" Une saleté qui colle au dents. " grogna Krum, essayant de chasser ce mauvais souvenir de sa tête.

Et pendant ce qui sembla à Harry un temps interminable l'ensemble des quatre champions tentèrent désespérément de trouver le mot de passe qui permettrait à la gargouille de les laisser passer.

" Nids de cafard. " marmonna en désespoir de cause Krum.

Et la gargouille s'écarta à la surprise de tous, chacun maugréant désormais le stupide mot de passe dans un coin de sa tête, et prenant le grand Albus Dumbledore pour un simple fou. Les escaliers raides les menant au bureau du Directeur furent rapidement avalé par un Harry de nouveau déterminé. Tapant trois fois sèchement sur la porte, il pénétra dans me bureau rempli d'adulte plus ou moins surpris de le voir arrivé.

" Harry, que me faut le plaisir de ta visite? " demanda d'un ton paternel Dumbledore, ignorant les regards des autres adultes.

" Saloperie de gargouille. " marmonna Fleur, s'attirant les foudres de Madame Maxime, et un regard pétillant de la part de Dumbledore.

" La Grosse Dame refuse de me laisser entrer.. " débuta Harry.

" Et il n'est pas passé par la tête de Potter qu'il avait peut-être simplement perdu le mot de passe? " provoqua Rogue, faisant sourire Madame Maxime et Karkaroff.

Lançant un regard noir à son professeur de potion, il s'apprêtait à lui répondre d'une voix rempli de sarcasme mais fut interrompu dans son objectif par Dumbledore :

" Voyons Severus, je suis sur qu'Harry ne serait pas venu nous déranger sans un motif plus important que celui là. "

" Vous placez trop de confiance en ce garçon. " grogna le maitre des Potions.

Prenant soin d'ignorer la remarque du Serpentard, Harry se décida à croiser le regard de son directeur et déclara de bout en blanc :

" Elle a refusé de me laisser entrer si le professeur Rogue préfère, prétextant qu'il était question de ma sécurité. "

Aussitôt sans savoir pourquoi, le visage de Dumbledore et des autres professeurs devint des plus sérieux, l'encourageant clairement à continuer son explication. Même Rogue ne semblait pas vouloir lancer de sarcasme à ce moment précis.

" Elle a parlé d'une loi. La numéro 178 qu'est-ce ? " demanda-t-il.

La réaction qui suivit déstabilisa l'ensemble des champions et directeur des autres maisons. Ce ne fut pas la colère froide qui anima le regard du professeur Dumbledore, ni même le regard choqué et livide des directeurs de maison qui fut le plus surprenant, mais la réaction virulente du Professeur de Potion.

" Stupide Gryffondor à agir avant de réfléchir. Es-tu sur qu'il s'agit de la loi 178, Potter? "

" Oui, Monsieur c'est ce que la Grosse Dame m'a dit. " répondit avec lassitude Harry.

" Albus.. " supplia littéralement Minerva.

" Je sais. Monsieur Diggory regagnait votre dortoir, Madame Maxime, professeur Karkaroff nous reprendrons notre entretien le plus rapidement possible. Filius, Pomona, Severus, Minerva, Harry suivez moi immédiatement. "

La froideur soudaine dans la voix de Dumbledore fit comprendre à tout le monde que ce n'était réellement pas le bon moment pour s'opposer aux directives claires net et précises du Sorcier. Son regard ne brillant plus ni d'amusement ni de malice mais d'un calme et d'un sérieux olympien.

Le comité de professeur et Harry monta dans un silence tendu et quasiment religieux en direction de la Salle commune de Gryffondor. Les visages fermés, la tristesse visible néanmoins dans celui de Minerva McGonagall, le désarroi dans celui de Pomona Chourave. Regardant derrière lui, Harry ne fut guère surpris de voir que les trois champions avaient désobéi à Dumbledore et suivait aussi discrètement que possible la petite troupe.

" Albus. " salua le portrait de la Grosse Dame.

" Est-ce vrai? " demanda sans préambule le vieil homme.

" J'en ai bien peur.. " murmura-t-elle, fixant avec intensité le garçon qui se tenait derrière le cortège de professeur.

" Mais que se passe-t-il? Va-t-on m'expliquer? " s'énerva Harry.

" Patience, Potter. " répondit Rogue, sans une once de mépris dans la voix.

Harry avait beau apprendre à masquer sa colère et ses sentiments. La fatigue des événements de la soirée le poussait à bout. Quelque chose se tramait et il avait connaissance de rien du tout.

" Entrons. " ordonna Dumbledore.

Aussitôt le portrait pivota, laissant apparaître la chaleur de la salle commune, et la luminosité ambiante créé par le feu de la cheminée. A peine entré, une scène incroyable se déroulait, au centre de la pièce l'ensemble des Gryffondor était réuni en cercle, même si une minorité semblait s'en être volontairement éloigné.

" Que se passe-t-il ici? " ordonna sèchement Dumbledore.

" Professeur Dumbledore. " répondit avec surprise Angelina Johnson.

" Miss Johnson, veuillez nous expliquer ce qu'il se passe. " ordonna avec sévérité le professeur McGonagall.

Un silence gênant se fit dans la salle commune, les regards se tournant en direction d'un parchemin sur la table principale de la pièce.

" Après la nomination de Potter en tant que quatrième champions, une majorité d'entre nous avons appelé à un vote comme le prévoit la loi numéro 178 du règlement de Poudlard. " énonça-t-elle.

" Est-ce une blague? " s'emporta Rogue. " Avez vous seulement conscience de ce que vous faites? "

" Cela concerne la maison des Gryffondor, Professeur. " intervint un septième année. " La nomination de Potter et la vil tricherie dont il a fait preuve salissait l'image de Godric Gryffondor et de l'ensemble de sa maison. Il est de notre devoir d'intervenir en interne et de laver cet affront. " fit-il avec une fierté non dissimulé.

" Jamais je n'aurai cru cela possible.. Surtout de la part de mes élèves. " se contenta de dire Minerve, la déception cruellement visible sur son visage.

Le professeur Dumbledore ne disait plus rien, puis d'un simple mouvement de baguette appela le parchemin dans sa main. Le lisant de haut en bas, il soupira avant de le tendre aux autre directeurs de maison.

" Je ne peux que déplorer ma déception en lisant un tel parchemin. " souffla avec colère le professeur Dumbledore.

" Que se passe-t-il? " s'écria Harry, perdant définitivement toute trace de contrôle.

La main tremblante de Pomona Chourave lui tendit alors le parchemin que tous avaient lu avant lui.

" Lis, Harry. " déclara Dumbledore, d'un ton calme et où toute colère avait disparu.

" Je suis désolée. " souffla McGonagall, déposant sa main sur l'épaule du sorcier.

" Projet de Censure, Conformément à l'article numéro 178 de la chartre de Poudlard, co-redige par les Fondateurs de notre noble et ancien établissement, nous sommes en droit de demander le renvoi temporaire ou définitif de notre maison d' Harry James Potter. " commença à lire à voix haute Harry, s'étouffant en lisant la phrase. " L'article prévoyant que si un étudiant quelque soit l'âge salissait l'image entière de la maison, et qu'un quota de la moitié + 1 votait dans ce sens, il devrait renoncer à porter la crête de sa maison, quittant le dortoir, et ne pouvant ni ramener ni perdre de point pour cet dite maison. Dans les lois, il est également dit, que l'étudiant en question ne serait en droit de retourner dans sa maison uniquement dans les conditions pré établis lors du vote. Conditions suivante : Excuse public, résignation, ou choix des votants de voir l'étudiant rejoindre ses rangs. " énonça d'une voix monocorde Harry.

" La cause de ce renvoi? " demanda Cédric dans l'ouverture de la salle.

" Cela ne te concerne pas, Diggory. " lâcha avec frustration Ronald Weasley.

" J'ai bien peur de devoir poser la question également. " intervint la voix soudainement froide de Krum.

" Pour tricherie.. " murmura Harry, les yeux toujours rivés sur le parchemin. " Trois années en commun balayait d'un revers de la main par la jalousie de certain d'entre vous. " grogna avec amertume Harry.

" Potter.. " tenta de dissuader Severus Rogue.

" Voter sans rien savoir, sans me demander de plaidoyer ma cause. Sans me demander d'explication. " ricana sèchement Harry, ses yeux verts émeraudes dansant de fureur.

" Harry.. " soupira Dumbledore.

" Qui n'a serais-ce qu'un instant cru en mon innocence? " demanda-t-il. " Je vois seulement Neville, Katie, Ginny, les jumeaux Weasley. " fit-il en designant le groupe laissé à l'écart. " Même toi Hermione tu as signé. " lâche-t-il avec culpabilité.

Certains des élèves ayant voter eurent la décence de baisser les yeux et de regarder leurs pieds visiblement mal à l'aise, tandis que d'autre regarder avec défi les yeux d'Harry.

" Peut-être que le choixpeau avait raison et que ma place n'était pas à Gryffondor mais bel et bien à Serpentard. Désolé Professeur, mais même en me suppliant je ne reviendrai pas de sitôt dans cette maison. " ajouta-t-il à l'adresse du Porfesseur de métamorphose avant de tourner les talons et de quitter la salle commune.

Le silence régnant dans la salle était pesant, aucune personne n'osait parler. Rogue avait regarder l'étudiant sortir, étonné qu'il admette avoir eu sa place dans sa maison. Puis reporta son attention sur Dumbledore.

" Dire que je suis déçu est un euphémisme. " lâcha le vieil homme. " Mais puisque tel est votre décision, ayant invoqué une loi supérieur à mes décision je n'interférait pas même si j'en avais le pouvoir. Chacun d'entre vous devrait apprendre de ses erreurs. "

" Quelle erreur? " lança un courageux élève, oubliant un instant à qui il s'adressait.

" Harry a juré sur sa magie ne pas être entré de don plein gré dans le tournoi. " attaqua Fleur Delacour, faisant hoqueter de surprise les Gryffondor.

Puis elle tourna à son tour les talons suivit de Krum et des directeurs de maisons. Ne restant dans la pièce que Dumbledore, Rogue et McGonagall.

" En tant que chef de maison, je vous retire votre insigne de Préfète Miss Johnson. " décida Minerva, faisant rougir la jeune fille de colère et de déception. " En vous confiant de telle responsabilité je m'attendais à beaucoup mieux de votre part. A compter de ce jour, l'innocence de Monsieur Potter ayant été prouvé auprès de notre directeur, de moi même et de mes collègues, je vous serais gré de ne pas harceler et de laisser Monsieur Potter en paix. La décision de revenir à Gryffondor ou non, lui appartient désormais. "

" Demain, une annonce sera faite sur les événements de la soirée, et des points serons retirés à Gryffondor. " acheva Dumbledore, tournant les talons et laissant les étudiants de Gryffondor confronté à la magistrale erreur qu'il venait de faire.

Harry courait en direction de la foret Interdite, les yeux ruisselants de la déception et de la colère qui s'était emparé de lui en lisant ce simple parchemin qui scellait son destin au sein de la maison Gryffondor. Pourquoi Hermione avait-elle signée ce parchemin ? Pourquoi Ron semblait le jalouser autant? Tant de questions et si peu de réponse à la fois.

A l'entrée de la foret il s'arrêta fixant avec désintérêt l'horizon, espérant de tout coeur n'y trouver personne et être enfin en paix. S'adossant à l'arbre il fixa le bateau de Durmstrang, et le carrosse de Beauxbaton. Il semblait avoir plus de soutien auprès des étudiants étrangers qu'auprès de sa propre école.

" Harry Potter. " appela une voix dans son dos, mystérieuse et à la fois dur.

Se retournant lentement, et sachant d'ores et déjà qu'il ne s'adresserais pas à une personne humaine, mais à l'un des centaures de la forêt il marmonna dans sa barbe :

" Firenze, toujours un plaisir de te voir. "

" Tu te souviens de moi, humain? " demanda avec une certaine surprise le Centaure.

" Les étoiles m'ont prévenu de ta visite. " ricana Harry, faisant de larges mouvement du bras, une imitation quasi-parfaite du professeur Trealway.

" Rire de nos moeurs pourrait être considéré comme une offense par une majeur partie de mon peuple, Harry Potter. Mais je vois autre chose en toi. Les étoiles sont devenus illisible, cherchant à savoir quel chemin les Hommes vont choisir. "

" Comme vous riez de notre ignorance. Il s'agit juste d'un retour d'ascenseur comme aime à l'appeler les moldus. " rétorqua avec sérieux le Survivant.

" L'ignorance de ton peuple est considéré comme une offense au savoir que nous enseigne nos ancêtres. Combien d'entre vous sont capable de nous parler sans nous craindre? Combien d'entre vous pense que notre espèce devrait avoir le même traitement que les elfes de maison ? "

" A vrai dire rencontrer Bane en premier n'aide pas à obtenir une bonne opinion de votre race. Vous nous demander d'être conciliant et de revoir nos positions sur vous, sans que vous même revoyez votre position sur nous. Étrange concept. "

" En terme d'expérience, mon peuple est plus ancien que le votre. Nous existions avant même l'arrivée sur Terre du premier sorcier. Vous nous deviez le respect. Ton peuple, Harry Potter, est ingrat et imbue de lui même. Vous considerez les autres peuples, les personnes différentes de vous comme inférieur. Celui que vous appelez Lord Voldemort n'est pas si différent de cette mentalité. Sauf qu'en plus des créatures magiques et des moldus il considére les sorciers qui ne sont pas des Sangs-Purs comme inférieur. Vois-tu où j'en viens Harry Potter? "

Un silence s'installa entre les deux être magique, Harry fixant le château de Poudlard et Firenze à ses côtés attendant la réponse du sorcier.

" Et que disent les étoiles de tout cela? "

" Rien. Les étoiles ne parlent plus en ce jour, Harry Potter. Il semble que le destin de nos espèces soient en suspens. Attendant un signe propice à un changement radical. Mais Mars brille de tout son éclat.. "

" Signifiant l'approche d'une guerre iminante. " acheva Harry.

" Exact, cette guerre aura-t-elle lieu demain, dans un an ou dans dix ans? Je n'en sais rien mais une chose est sûre mon peuple est sur le quai vive pendant que le tien s'enracine dans son illusion de Paix. Et pourtant cette paix que vous vivez est précaire depuis ton arrivée à Poudlard. "

" Lord Voldemort? " demanda simplement Harry.

" Cela va au-delà de ce mage noire. La conjoncture actuelle est délicate. Certaines créatures magiques attendent avec impatience le retour de votre mage noir pour se lever contre vous. Nous, opprimés depuis des générations, des siècles par des lois que votre ministère instaure d'année en année, nous enlevant un peu plus nos liberté. Que devons-nous faire? Rester spectateur de la destruction qui s'approche? Rejoindre un camp? Ou former le notre? "

" Je vois.. " fit dans un simple murmure à peine audible Harry. " Et si tu m'en parles c'est qu'il y a une raison dans vos intérêts ? "

" Tu as changé l'espace d'un geste la vision de mon peuple sur la race humaine. L'épisode de l'elfe de maison que tu as libéré et que tu considère désormais comme un ami et non comme un subordonné divise mon peuple. Certains pense que tu n'es qu'un cas isolé qui ne pourra malheureusement rien changer, d'autres pensent comme moi que tu es capable de changer la vision de bon nombre de sorcier et de créer une dynamique qui ferrait des créatures magiques doté d'intelligence vos égaux. "

" Pourquoi? " demanda avec perplexité Harry.

" Je possède des réponses mais je ne peux te les dévoiler. Notre coutume nous interdit d'intervenir dans les histoires humaines. Mais tu es le Survivant, l'idole et le messager d'une génération susceptible de devenir bien meilleur que les précédentes. "

" Pour changer le monde et les mentalités encore faudrait-il être capable de remporter une guerre. Crois-tu qu'un adolescent de quatorze ans peux venir à bout d'un sorcier comme Lord Voldemort et ses cinquante-six années d'expérience en cas de retour de celui-ci? "

" L'expérience est une chose, la raison, la cause pour laquelle tu te battra pourra faire balancer l'issue d'un probable conflit de ton côté. Mais assez parler, je sens quelqu'un approcher, Harry Potter. "

" Hm ce parfum. Daphné Greengrass. Par Merlin, comment fait-elle pour sans cesse savoir où je me trouve? "

" Le destin. " répondit avec fatalité Firenze. " Il ne peut être combattu, Harry Potter. Ne l'oublie pas. Figure de proue du monde sorcier, notre discussion nous la finirons dans quelques temps. "

Puis sans laisser le temps à Harry de répondre, il partit dans la forêt, l'impact de ses sabots sur le sol audible aux oreilles du sorcier. Toujours son regard sur l'immense château, il sentit la Serpentard s'installer à ses côtés dans prononcer le moindre mot. Son visage toujours aussi vide d'émotion.

" Alors? " demanda-t-elle finalement au bout d'un instant.

" Hm? " grincha Harry.

" Tu ne me demandes pas si je crois que tu as déposé ton nom dans la coupe, Potter? "

" Devrais-je? Après tout que tu me crois ou non cela changerais-je quelque chose? "

" Absolument rien. Les Poufsouffle t'accuse de voler leur moment de gloire. Les Serpentard te haïssent majoritairement. Les Gryffondor, visiblement ne te crois pas. Et les Serdaigle ont choisis de soutenir la maison de Diggory. Il semble bel et bien que tu sois seul. " énonça-t-elle platement. " Mais je pensais quand même que tu serais curieux de savoir mon avis. Je suis déçue. " rajouta-t-elle.

" Ton opinion personnelle? " demanda le Survivant, visiblement agacé par la conversation.

" Il y a un an, à vrai dire j'aurai pensé que tu serai capable de placer ton nom dans la coupe. Par gloire ou pour que personne n'oublie que tu existais. Aujourd'hui ? L'hypothèse me semble peu probable. Tu es différent et certainement pas la personne en quête d'attention que tous croit voir. Sans oublier ce pressentiment que quelque chose de bien plus grand se prépare. " énuméra la Greengrass avec calme.

" Donc tu penses que quelqu'un a mis mon nom dans la coupe ? "

" Exactement. Les mangemorts lors de la coupe du monde. Lucius Malfoy qui harcèle ma famille pour des alliances politique. Et désormais le Survivant qui sort de la coupe de feu. J'ai du mal à croire en de simples coïncidence. "

" Dommage que ce soit une Serpentard qui pense ça et pas ma propre maison. "

" Que s'est-il passé ? " rétorqua l'héritière, ignorant le sarcasme dans la voix de son camarade de discussion.

" Disons que le courage et la stupidité des Gryffondor d'agir avant de réfléchir à encore faire parler d'elle. Je suis désormais censuré de la salle commune de Gryffondor, ne peux plus porter leurs couleurs jusqu'au jour où ils décideront de me réintégrer ou que je présente des excuses publics pour quelque chose que je n'ai pas fait. "

" J'aurai pensé que seul les Serpentard aurait été capable d'invoquer le Projet de Censure. Un moyen retord d'obtenir ce que l'on veux. " expliqua Daphné. " Que comptes-tu faire? "

" Me faire discret? " répondit dans un rire nerveux Harry. " Hors de question que je rampe en direction de mes anciens amis et collègue de chambre. Ils regretterons bien assez tôt ce qu'ils viennent de faire. "

Daphné fixa un instant la silhouette du Potter. Décidément il avait bien changé, elle ne doutait pas un seul instant qu'un an plus tôt il aurait remué ciel et terre pour voir sa réintégration chez les rouges et or avoir lieu le plus rapidement possible.

" Des nouvelles de Sirius Black? " questionna-t-elle.

" Pourquoi cela t'intéresse ? " rétorqua Harry sur la défensive.

" Au cas où tu l'aurais oublié j'étais là le soir où tu l'as aidé à s'échapper. Je suis donc en droit de savoir si mes efforts n'ont pas été vain. "

Les souvenirs de la fin de troisième année repassa dans la mémoire d'Harry. Il devait admettre que malgré le manque d'envie de la verte et argent, si Sirius était aujourd'hui libre elle en était en grande partie responsable. Beaucoup plus responsable que Weasley qui était resté cloîtrer dans son lit d'infirmerie.

" Nous échangeons peu de lettre vu qu'il est en cavale et qu'on ne sait pas si notre courrier peut-etre intercepté. Au dernière nouvelle il se prélasse sur une plage dans l'hémisphère Sud. "

" Aucune nouvelle du rat? Après tout, il est la seule preuve qui pourra innocenter Black. "

" Aucune. Dumbledore m'assure dans l'une de ses lettres qu'il fait le maximum pour le retrouver. Mais bon, personne ne savait qu'il était encore vivant il y a peu. Il s'est terré pendant treize ans, il peux bien se terrer encore un an ou deux. " grommela Harry.

" L'année scolaire s'annonce longue. " marmonna Daphné.

" Je ne te le fais pas dire. " répondit Harry, continuant de fixer les étoiles et le château à tour de rôle.

Puis le silence se réinstalla entre les deux sorciers, seule la brise du vent d'automne venant caresser leurs visages et les faisant frissonner par moment. Rien ne troubla ce qui se déroulait. Puis finalement Harry se leva et se dirigea en direction du château, espérant que Dumbledore lui ait trouvé un endroit où dormir pour la nuit.

Après-Chapitre : Pour me pardonner de ma longue absence j'ai choisi de poster la suite dans la foulée. Pour les questions style pourquoi Hermione a voté egalement pour la Censure, sachez que la réponse sera dans les prochains chapitres. Le chapitre suivant sera intitulé : " Sans maison fixe "