Titre : De parfaits inconnus

Petite précision : Ne pas tenir compte des livres. Dumbledore est toujours directeur, Minerva est son adjointe. L'histoire se passe après touuuuut le ramdam de la bataille finale ; Hermione n'est donc plus du tout élève à Poudlard.

Alors...Bonne lecture youhouu !


CHAPITRE 1 : La potion d'invisibilité

- N'avez-vous jamais rêvé de faire l'amour à une parfaite inconnue ?

HEIN ?!

Severus leva subitement la tête de ses notes, scrutant sa salle de classe d'un œil aiguisé. Tous ses élèves de secondes années paraissaient absorbés par leur devoir sur table. Personne n'avait la tête levée. Personne n'osait lever ne serait-ce que les yeux vers lui. D'où venait donc cette voix qu'il avait subitement entendue ? Il avait d'ailleurs failli sursauter, manquant de raturer la copie qu'il était en train de corriger. Peut-être son imagination…

Quelque peu méfiant toute fois, le professeur de Défense Contre le Forces du Mal reposa son attention sur les quelques connaissances couchées sur le parchemin qu'il lisait. Pitoyable, comme d'accoutumé. A croire que les élèves se contentaient du minimum ; de vrais paresseux.

Le seul point positif était qu'il avait enfin eu son poste tant désiré, mais vu le savoir faire de ses élèves dans cette matière, il en venait presque à regretter ses potions. Enfin, avec les malheureux professeurs qui avaient défilé au poste qu'il occupait désormais, Severus ne pouvait que comprendre d'où provenaient les énormes lacunes des sorciers en herbe.

Une grimace tordit son visage en pensant à tout le travail qu'il allait devoir réaliser cette année pour rattraper le retard de ses prédécesseurs.

- Alors professeur, depuis quand ne répondez-vous plus aux questions que l'on vous pose ?

AHH ! Merlin. Cette fois-ci, il ne put retenir sa main qui ratura la moitié du parchemin. Agacé, Severus releva à nouveau les yeux, balayant la salle de son regard noir. Quel était l'élève qui jouait avec ses nerfs ?! Dans tous les cas, il allait payer. Oh que oui. On ne s'amusait pas à ça avec lui. Venir lui murmurer des paroles au creux de l'oreille, paroles très explicites qui plus est ! Non mais vraiment. Il allait attraper le sale petit bougre qui essayait de le rendre fou.

Severus était sûr de lui : il avait bel et bien entendu cette voix. Deux fois de suite. Toujours aussi suave, douce. Féminine peut-être…Et pourtant, personne dans sa salle de classe mis à part ses élèves terrorisés qui tentaient tant bien que mal à faire leur interrogation écrite.

Qui ? Hein, qui ?! QUI !

Un fantôme peut-être.

Non, c'était stupide. Aucun fantôme ne l'approchait d'aussi près, ils n'allaient donc pas venir lui susurrer des mots doux à l'oreille.

Et alors qu'il s'efforçait de trouver une réponse à ces voix mystérieuses qu'il entendait subitement, un autre phénomène se produisit. Une sensation lui transperça la nuque. Quelqu'un venait de lui effleurer le cou du bout des doigts, laissant son échine frissonner sous ce passage. Le professeur fit volte-face. Personne. Seul le tableau noir couvert de poussière de craie, se trouvait derrière lui. Aucune présence humaine.

Il devait y avoir quelqu'un ! Il n'était pas fou. Non, non et non !

La sensation d'effleurement glissa soudainement vers son torse. Severus eut l'impression qu'une main caressa avec habilité sa peau à travers ses vêtements, prenant soin de prendre son temps pour attiser les effets souhaités. Des frissons. Toute sa peau paraissait réceptive à cette caresse fantôme. D'autant plus que cette main invisible se rapprochait dangereusement de sa taille. Instinctivement, Severus tenta de stopper cette « chose », mais il n'empoigna que du vent. De l'air. Rien. La situation commençait à l'énerver très sérieusement !

- Allons, allons…Détendez-vous monsieur…

Severus écarquilla les yeux en entendant cette maudite voix. Une femme. Il en était sûr, il s'agissait d'une femme. S'agissait-il d'une de ses élèves ? Merlin. Non. Impossible. Toutes n'étaient que de stupides sorcières incapables de trouver l'intelligence nécessaire pour monter un stratagème pareil. Alors QUI ?! Peut-être une femme avec qui il avait des comptes à rendre. Râh ! Il y en avait tellement qu'il ne parviendrait pas à trouver rapidement de qui il pourrait s'agir.

Mais alors qu'il essayait d'ignorer cette onctueuse caresse qui traversait littéralement son torse, faisant frissonner chaque parcelle de sa peau ; Severus sentit quelque chose de lourd sur ses genoux.

Quelqu'un était à califourchon sur lui. La femme, quand bien même il s'agissait d'une femme et non de son imagination, était assise sur lui. Là, comme ça, en plein milieu de son cours et devant tout le monde. Enfin, elle avait apparemment usé du sortilège de Désillusion pour être ainsi invisible. Astucieux, ne put-il s'empêcher de penser.

- N'essayez même pas de bouger, d'attraper votre baguette ou de parler. Vous êtes en cours devant vos élèves…Il serait regrettable que vous leur fassiez peur en parlant tout seul ou en lançant des sorts dans tous les sens non ?

Par Merlin, il était piégé. Il ne pouvait pas bouger. Il ne pouvait pas parler, ni même lancer le contre sort pour faire apparaitre cette impertinente. Maudits élèves !

Severus tenta alors de paraitre normal, aussi impassible qu'il le pouvait. Il avait les yeux sur les élèves devant lui, les mains pendantes le long de son corps. Il luttait pour réprimander chacune de ses agréables sensations qui commençaient progressivement à alimenter son plaisir. Il ne devait pas se laisser aller aussi facilement ! Surtout pas à des caresses invisibles, au corps fantôme d'une femme assise sur lui et aux paroles si attrayantes qu'elle osait lui murmurer. Hors de question ! Severus n'allait pas lui accorder cette joie.

Oui, mais…Voilà longtemps qu'il n'avait pas été touché par une femme. Deux ans. Deux longues années de solitude ! Comment pouvait-il rester insensible alors que tout son corps en réclamait davantage à chaque seconde qui s'écoulait ?! Tssss ! Si jamais il attrapait celle qui était à l'origine de cette situation, il allait lui faire passer un sale quart d'heure ! Oh que oui. Non seulement elle subirait ses foudres, mais elle paierait également le prix fort de sa vengeance. Il lui attraper-

Nom d'une Licorne ! Par tous les sorciers d'Angleterre !

Elle lui embrassait le bas du cou, laissant sa bouche et sa langue dévorer sa peau. Et c'était…c'était…STIMULANT ! Elle devait cesser cela immédiatement, ou il aurait de plus en plus de mal à rester impassible.

D'autant plus qu'elle accompagnait désormais cette nouvelle torture par une autre en venant bouger ce qui devait être son bassin, sur le sien. Severus pouvait facilement imaginer cette femme se dandiner sur ses genoux, ondulant de ses hanches voluptueuses pour venir titiller sa masculinité. Il parvenait même à sentir ses seins frôler son torse sous ces mouvements rythmés et ses longues jambes ! Ah. Il pouvait si aisément les deviner qu'il faillit perdre le contrôle de lui-même.

Rester impassible. Il avait une classe entière juste devant lui. Il ne pouvait pas se permettre de pousser des soupirs de plaisir ou se donner pleinement à ses sensations.

Comment faire ?! Il sentait son désir naître sous cette bouche avide, gourmande. Son bas ventre commençait légèrement à se réveiller. Il n'était qu'un homme par Merlin !

Le malheureux professeur prisonnier de son plaisir, tenta alors vainement d'échapper aux délices que lui octroyait son gourou en penchant sa tête en arrière. Un peu plus à chaque nouveau baiser qui montait vers son visage. Il recula tellement qu'il sentit à un moment donné la chaise sur laquelle il était, osciller dangereusement. S'il reculait encore, il allait finir par terre, comme un sombre crétin. Mais ces caresses sensuelles, ces frottements contre son corps allaient le rendre fou ! Il parvenait tant bien que mal à contenir son souffle déjà haletant sous le plaisir et à conserver un visage impassible.

Comme si rien ne se passait. Comme si de rien n'était.

- Vous me rendez folle professeur…

Cette subite phrase susurrée au creux de son oreille fut l'élément de trop. Severus, surpris et dérouté à la fois, ne maîtrisa plus son équilibre et bascula littéralement en arrière. Il tomba lourdement sur le dos contre ces grosses dalles au sol, dans un bruit si assourdissant que tous ses élèves tressaillirent. Mais aucun ne bougea, de peur de subir la colère de leur professeur. Des murmures s'élevèrent toutefois dans la salle de classe, tandis que Severus était toujours au sol. Non seulement il avait mal au dos, mais également au torse. Cette maudite femme était tombée sur lui, lui écrasant par la même occasion son abdomen.

Peste soit-elle ! Fichue tentatrice ! Impudente !

Cela suffisait. Il en avait assez de plaisanter.

Et alors qu'il était résolu à mettre la main sur l'identité de l'inconnue, un léger rire retentit juste devant lui. Cette mélodie légère raisonna dans ses oreilles, venant perturber sa mémoire.

Il connaissait ce rire. Oui, il l'avait déjà entendu auparavant…Ah ! Qui était-ce ? Il avait la réponse juste là, devant lui. Mais Severus ne parvenait pas à mettre un nom sur cette femme et encore moins un visage. Le professeur attrapa alors sa baguette magique et prononça le contre sort de la formule de Désillusion.

Rien ne se produisit. Il formula à nouveau le sortilège, mais en vain. A croire qu'elle n'était plus là. Peut-être qu'elle n'avait jamais été présente dans sa salle de classe. Mmh, peut-être que son imagination lui jouait des tours et qu'il avait cru sentir et entendre ce qu'il désirait.

Non ! Impossible. Il ne perdait tout de même pas la tête au point d'imaginer une quelconque présence féminine en plein cours.

En plein cours ! Diantre. Voilà plus de dix minutes qu'il était au sol, alors que ses élèves en profitaient pour parler au lieu de poursuivre leur interrogation écrite. Severus se releva brusquement, posant immédiatement son regard sur ces jeunes sorciers.

- L'interrogation est terminée !

Aussitôt, toutes les copies s'envolèrent dans la salle, pour atterrir en tas sur son bureau.

- Vous pouvez sortir, commença-t-il avant de reprendre plus froidement : En silence !

Devant cette colère inattendue, aucun élève n'osa protester. Tous quittèrent la classe en un temps record, laissant Rogue seul, sa baguette à la main à la recherche du moindre indice qui lui indiquerait qu'il n'est pas fou. Qu'il y avait bien une femme ici. Que c'était bien à cause d'elle qu'il était tombé.

Et qu'il n'avait pas imaginé tout ceci.

Plusieurs sortilèges furent prononcés, mais aucun ne lui révéla la moindre présence humaine si ce n'était la sienne. Rien. Personne !

Il ne comprenait pas. Severus remit son fauteuil en place, avant de s'y vautrer. Sa baguette était toujours dans sa main droite, tandis que son regard fixait la porte de sa classe qui était restée grande ouverte.

Était-elle partie en même temps que ses élèves ? C'était possible.

Mais qui était-elle ? Cette voix…ce rire…Il les connaissait, c'était certain. Mais d'où ? Qui était-elle ?

ARGH !

Il allait devenir fou à essayer de trouver des réponses à ses questions. Severus jeta à coup d'œil à sa pendule. Il décida de laisser cet incident de côté, pour se rendre dans la Grande Salle pour dîner. Quand il entra, tous les élèves étaient déjà attablés tandis que les professeurs commençaient seulement à s'assoir.

Bande d'affamés.

Comme a son accoutumé, Severus se plaça aux côtés du Directeur et du professeur de sortilèges qui avait compris depuis longtemps qu'il ne fallait pas compter sur lui pour entamer une discussion amicale. Ce qui était tout le contraire de Dumbledore, qui se sentait constamment obligé de l'accabler de questions lors des repas.

Et celui-ci n'échappa en aucun cas à la règle.

- Vous paraissez soucieux Severus. Quelque chose vous tracasserait-il l'esprit ?

- Oui, se contenta-t-il simplement de répondre avant d'enfourcher son morceau de poulet.

Mais il aurait du se douter que cette réponse n'allait sûrement pas éteindre la curiosité du vieil homme.

- Et quelle est donc cette chose ? Vous savez que vous pouvez me parler très ouvertement…

Severus tourna la tête vers son voisin, arquant un sourcil, incrédule.

- Votre bienveillance est remarquable ce soir. Suis-je le seul à en bénéficier ou est-ce un prix de groupe ?

Albus ignora son sarcasme, ne voulant pas lâcher l'affaire.

- Je vous demande ceci parce voyez-vous, Mlle Pince passait par hasard devant votre salle de classe tout à l'heure et elle aurait vu vos élèves sortir en courant et-

- Qu'elle s'occupe de ses vieux grimoires celle-là…, le coupa-t-il toujours avec ce ton irrité.

Severus but une gorgée de vin rouge, pestant intérieurement contre cette vieille chouette qui ne pouvait s'empêcher de rapporter tout ce qu'elle voyait à tout le château. Ses élèves couraient en sortant de sa salle de classe. Et alors ? Ce n'était pas comme s'il les avait forcé à courir. Ils étaient pressés, voilà tout.

Albus commença alors à lui parler, mais il n'y prêta pas attention. Il n'en avait pas fini s'il devait écouter toutes les folles histoires qu'il lui racontait à chaque repas. Severus préférait manger tranquillement son poulet aux cèpes, malgré le brouhaha qui l'entourait.

Il portait un morceau d'haricot à sa bouche lorsque soudainement, il l'entendit. Elle. Ce rire…

Merlin ! Son sang ne fit qu'un tour. Il laissa tomber sa fourchette pour chercher l'origine de ce rire dans l'assemblée d'élèves qui se tenait devant lui. Ses prunelles fouillèrent chaque coin, se posèrent sur chaque tête, à une vitesse qui lui donnait presque mal au crâne, mais qu'importe. Il savait que ce rire allait se finir et il fallait qu'il trouve sa propriétaire. Où était-elle ?! Severus ne la trouvait pas, et pourtant il l'entendit rire de cette façon légère, joyeuse. Une mélodie qui allait le rendre dingue.

Fou. Peut-être l'était-il vraiment.

Le professeur se tourna alors brusquement vers son directeur.

- L'avez-vous entendu ? Demanda-t-il subitement en le coupant dans l'une de ses longues tirades.

Albus cligna un instant des yeux, cherchant de quoi pouvait-il bien lui parler.

- L'avez-vous entendu ?! Répéta-t-il avec plus d'impatience.

- Mais enfin, quoi donc ?

- Ce rire !

- Severus vous commencez sérieusement à m'inquié-

- Là ! Là ! Vous l'entendez ce rire là ? Le coupa-t-il à nouveau lorsque cette mélodie lui parvint à nouveau aux oreilles.

Albus plissa le front tout en observant son professeur, ne voyant pas de quoi il parlait. Jusqu'à ce qu'il entende également cette douce mélodie.

- Ahhh. Oui, je l'entends Severus. Mais je ne vois pas pourquoi vous vous mett-

- Qui est-elle ? Qui rit de la sorte ?

Coupé à nouveau dans sa phrase, Dumbledore ne prit pas la peine de lui demander ce qui se passait, voyant son impatience croître avec ses questions. Toutefois, il nota qu'il devrait lui accorder davantage de congés lors des prochaines vacances, il semblait réellement perdre la tête…

- Mais enfin Severus…Vous la connaissez ! Voilà plus d'un an qu'elle vient occasionnellement à Poudlard pour faire des recherches sur une potion qui-

- Qui ?! L'interrompit-il à nouveau, ne pouvant plus supporter ses récits dans un moment pareil.

Il était à deux doigts de connaitre l'identité de cette mystérieuse femme et lui, que faisait-il ? Il lui brodait une jolie histoire !

- Mlle Granger. Elle est assise au bout de la table à côté d'Hagrid. Vous la voyez ? Ce n'était pas la peine d'en faire tout une…

Albus repartait dans l'une de ses longues tirades, mais Severus n'écoutait plus. Un seul mot raisonnait dans son esprit : Granger. C'était elle. Elle qui était venue lui souffler ces choses à l'oreille. Elle qui l'avait caressé de cette façon si…Elle qui avait grimpé sur ses genoux en se trémoussant telle une…Rêvait-il ? Pourquoi cette ancienne élève aurait-elle agi de la sorte avec lui ? Il n'avait même pas remarqué qu'elle venait occasionnellement au château. Quelle était la potion qu'elle préparait et dont Albus avait parlé ?

Un an.

Une année qu'ils avaient du se croiser, partager la même pièce, manger à la même table et pas une seule fois Severus n'avait fait attention à elle. Seul son rire avait surpris sa mémoire. Tellement joyeux et mélodieux qu'il donnait presque envie de sourire en l'écoutant. D'ailleurs, à la voir ainsi s'amuser avec Hagrid, il ne l'aurait pas reconnue. Elle paraissait différente.

Remarque, la seule image qu'il gardait d'elle était celle d'une petite fille agaçante, timide et bornée, à la chevelure touffue. Mais tout de même. Pourquoi jouer les provocatrices avec lui ?

HAN !

Cela signifiait également qu'il avait failli s'abandonner à ses caresses ?

Fichue Gryffondor.

La surprise et l'étonnement laissèrent vite leurs places à la colère et la vengeance. Il était énervé de s'être fait manipulé de la sorte ! Agacé de constater qu'il avait presque craqué aux gestes d'une pareille Gryffondor.

Severus tourna la tête, reposant son attention sur son assiette. Elle avait voulu jouer avec lui. Bien. Qu'elle ne vienne pas se plaindre quand il allait lui rendre la monnaie de sa pièce ! Il allait lui montrer comment torturer réellement quelqu'un avec de simples gestes bien placés…


Et voilà pour commencer ! Alors, alors. Dites moi tout voyons. Cela vous plait-il ?
J'espère bien, parce que le prochain chapitre arrivera bientôt héhé. Mais cette histoire ne devrait pas dépasser les 4-5 chapitres.

Sinon, une petite idée de comment va faire Severus pour se venger d'Hermione ? Moi je sais. Vous voulez savoir ?
Hum, non...je ne dirai rieeennn. Je vous donne rendez-vous au chapitre 2 pour tout savoir sur ses idées Serpentardiennes. A très (très) bientôt ;)