*entrouvre la porte et jette un oeil...*

- Bonjouuuuur ! Je suis de retour? Et plus que désolée pour ce long hiatus ?

oui, bon, je sais. Je suis HORRIBLE et j'en ai bien conscience... Excuse 1: J'ai enchainé les CDD de remplacements et moralement, ça va beaucoup mieux ^^ Excuse 2: J'ai ce que l'on appelle "l'Angoisse de la FIN". Parce que oui, la fin est terriblement proche et c'est extrêmement difficile de l'écrire... Alors, le taf a effectivement servi de très bonne excuse pour me défaire (partiellement) de ma culpabilité de vous laisser en plan. Excuse 3: Ce n'est pas une excuse mais pour me faire un minimum pardonner, ce chapitre fait 12 pages Word, soit plus de 6000 mots, donc le double du dernier... ça marche ou pas ?
Excuse 4: Avez-vous déjà essayé d'écrire avec un chien qui se comporte comme un chat et qui trouve que s'installer sur vos bras pendant que vous écrivez et le meilleur emplacement qui soit ?

Car oui, j'ai un CHIEN ! Youhou ! Il m'a fallu des mois de négociation auprès de mon chéri ! J'ai donc reçu dimanche dernier mon cadeau de Noël et d'anniv' en avance ^^ Et cet adorable bouille d'amour (bouledogue français couleur bringé) est le digne homonyme d'un certain Maraudeur: il maîtrise parfaitement les yeux de chiens battu, écoute quand il veut, fait conneries sur conneries et penche la tête sur le côté quand je lui dit de cesser de bouffer les chaussons de ma fille (fille qui l'entraine à faire n'importe quoi... A moins que ce ne soit l'inverse?!). Donc ce chiot s'appelle, comme vous vous en doutez, SIRUS ^^ J'ai un Sirius à ma maison ! Dommage que ce ne soit pas un Animagus...

Bref, vous vous fichez de ma vie et êtes certainement outragés à l'idée que je parle d'un chien (quand bien même il s'appelle Sirius) au lieu de vous donner ce chapitre ! Okay rangez les fourches, les torches enflammées et les pierres ^^


Disclaimer: JKR est notre déesse et la digne proprio du monde que j'exploite (quand la Muse le veut...)


Je réponds juste au Review ici au lieu d'en bas et vous pouvez lire !

Nad-Guest : Je suis de retour ! Ne m'en veux pas (je sais, je me répète) ! Espérons que ce long, long, long chapitre répondra à tes attentes ^^ Bises

Hime-Hakkai : « Ah oui qu'es que j'ai mangé je sais plus mais les meilleures nourritures sont celle de l'esprit non ? lol » ça valait la peine d'être répété (surtout que c'est bien trop gentil !) Et merci pour mes phrases codées, j'ai effectivement pris grand plaisir à les trouver ^^ Il y en a un tas dans le même genre, c'est juste excellent ! La prophétie s'expliquera d'elle-même, ne t'inquiète pas. Tu n'es pas la seule à ne pas l'avoir comprise et c'est voulu ;D

Gagaelle : Oh, ne t'inquiète pas, ffnet est connu pour ses bugs et tant mieux comme tu dis puisque tu as découvert Verum ^^ Et je prendrai en compte ton conseil concernant les scènes de batailles ! Bises et merci :D

Jennaaaa : Hello ! Et ravie de te voir parmi nous ^^ Oui, Cissy et Lulu sont des gentils ! Je vis dans un monde de Bisounours, que veux-tu ! Mais heureuse qu'ils te plaisent :D Tout comme Harvey ! Bisous


Bonne lecture à toutes et tous !


Lord Voldemort connaissait sa valeur.

Il n'était pas un homme, loin de là il était bien plus que ça. Il était un Sorcier. LE Sorcier même ; le seul digne d'en porter le titre. Les autres n'étaient que des magiciens de bas-étage. Certes, certains avaient le mérite de se hisser à son niveau mais aucun ne pouvait se comparer à sa Grandeur. Pas même ce vieux fou de Dumbledore. Oh non ! Lui seul était aussi puissant, sinon plus, que Merlin avait pu l'être. Lui seul avait exhumé les secrets de Poudlard, tout ce que la Magie avait à offrir.

Il avait su très tôt qu'il avait quelque chose de plus que tous ces rats qui survivaient à l'orphelinat et il avait su tout aussi tôt mettre à profit ses dons. Canaliser sa magie et faire ce qu'il en voulait avait été aussi facile pour lui que de respirer. Il sourit en repensant aux tours qu'il avait joués, à la terreur qu'il avait inspirée à ces imbéciles dans la caverne, au lapin qu'il avait pendu. Il avait su avant même que Dumbledore ne le lui dise que ses pouvoirs le mettaient au-dessus de tous les autres. En vérité, il avait même été déçu d'apprendre qu'il n'était pas le seul dans ce cas de figure…

Il avait lentement tissé sa toile dès son arrivée à Poudlard. Il avait vite appris ce que le pauvre cursus scolaire leur offrait et avait vite su qu'il y avait bien plus derrière ces absurdes tours de passe-passe qui leur étaient enseignés. Il avait tout aussi vite compris quelles étaient ses origines. Le soir-même de son arrivée d'ailleurs. Le Choixpeau n'avait fait qu'effleurer sa tête mais il avait tout de même eu le temps d'entendre son exclamation surprise. Il n'avait eu qu'à offrir son plus charmant sourire à une des imbéciles de sa Maison pour apprendre que ce vieux bout de tissu savait énormément de choses et qu'il avait une mémoire encyclopédique. Il en avait donc déduit que le Choixpeau avait croisé des membres de sa famille.

Il avait donc passé énormément de temps dans la bibliothèque, avait épluché tous les registres, les vieilles annonces de la Gazette, cherché si le nom Jedusor était mentionné quelque part. Après tout, sa mère devait être une de ces infâmes moldues, cela ne pouvait être autrement, nulle sorcière n'aurait pu mourir en accouchant. Et pourtant, malgré toute sa diligence, rien. Il était entré dans une colère noire, une rage intense, quand il avait compris que cette mère qui n'avait pas eu la force ou la volonté de survivre à un acte si anodin était en réalité celle qui lui avait donné sa magie, et que c'était son incapable de père qui n'avait aucun pouvoir.

Il avait dû cacher la fureur qui l'habitait, avait dû continuer à charmer ses professeurs et ses condisciples mais cela avait fini par payer. Il le devait à un serpent qui avait perdu son chemin dans le château et cette fortuite rencontre lui avait permis de comprendre qu'il parlait le Fourchelang (1). A partir de là, il ne lui avait fallu que peu de temps avant d'apprendre l'existence des Gaunt et ainsi sa filiation. Il avait soigneusement gardé cette information secrète mais s'était délecté de savoir qu'il était le dernier descendant du grand Salazar Serpentard.

Il lui avait été facile de faire en sorte qu'une des sottes de sa Maison questionne Binns à propos de la légende de la Chambre de son aïeul mais il lui avait fallu quelques années pour en trouver l'entrée. Poudlard restait vaste après tout. Cependant, après ces années passées à rêver de ce qu'il ferait une foi en son sein, il s'était étonné de rire en se retrouvant face au Basilic que Salazar avait mis à sa disposition. Un Basilic, une arme qui lui permettrait de débarrasser le monde sorcier de la gangrène qui le rongeait. Pourtant, il avait été déçu de devoir renvoyer son charmant animal de compagnie après seulement une seule victime. Ce béotien de Rubeus Hagrid et son amour pour les bêtes dangereuses avaient néanmoins été une bénédiction. Quand bien même il avait dû faire profil bas avec Dumbledore qui ne faisait que le suivre.

Cependant, la mort de cette sang-de-bourbe l'avait laissé sur sa faim. Il avait été incommensurablement satisfait d'avoir débarrassé le château de l'une de ces engeances mais il aurait voulu le faire lui-même et non par procuration. C'est ainsi qu'il avait décidé de finalement rendre une petite visite à sa famille. Il avait eu du mal à trouver le taudis dans lequel vivait Morfin et avait été dégoutté de voir que quelqu'un avec une si glorieuse ascendance soit un être aussi rustre et faible. Il lui avait été facile de récupérer sa baguette, de jouer avec sa mémoire, de lui faire chercher la bague qu'il venait de lui voler et de le laisser là, en attendant qu'il ne vienne redéposer ce qu'il lui avait emprunté et qu'il ne le fasse accuser. Il n'avait eu aucun mal à trouver son « père » ; le moldu vivait avec ses parents dans la demeure la plus ostentatoire du village. Leur faire peur avait été jubilatoire, un sentiment qu'il n'avait pas ressenti depuis des années, avant que le Ministère ne le surveille comme tant d'autres sorciers mineurs. Quand il pouvait utiliser la magie à sa guise… Il avait été étonné de voir comme il était facile de jouer avec les Impardonnables. Le Cruciatus et les délicieux cris qui s'étaient élevées et avait emplis la demeure.

Et le Sortilège de Mort.

Ces deux petits mots tous simples… Avada Kedavra.

Tout est question d'intention avait-il appris en charmant la vieille fille qui assistait leur professeur. Intention… Oh, oui ! Il avait mis toute sa volonté dans ces mots. Il avait torturé sa grand-mère et avait souri en la voyant se souiller, alors que son mari et son fils pleuraient. Il avait ri en voyant leurs expressions horrifiées quand cette si belle lumière verte l'avait touchée et qu'elle était devenue inerte. Il avait toujours su que c'était là son destin, démontrer à cette « famille » qu'il était bien plus puissant qu'eux, les entendre le supplier de leur laisser la vie sauve, pleurer et sangloter… Ah ! Leurs plaintes étaient une symphonie à ses oreilles !

Curieusement, tuer son géniteur s'était révélé bien moins satisfaisant que de le voir pleurer pour sa mère. Il en avait été étonné.

Retourner à la cabane des Gaunt n'avait été qu'une formalité. Il avait laissé la baguette posée sur un coin de table, tandis que Morfin cherchait frénétiquement la bague qui siégeait maintenant sur son auriculaire, là où était sa place. Il savait que l'attraper ne serait qu'une formalité pour les aurors.

La nouvelles du meurtre des Jedusor avait fait la une de nombreux journaux. La majorité moldus – et ces sous-êtres soupçonnaient le jardinier – tandis que la Gazette rapportait l' « horrible méfait perpétué par un sorcier quelque peu fou sur une pauvre famille moldue ». Bien évidemment, la Gazette n'avait pas mentionné le nom de ladite famille et il n'avait eu à répondre à aucune question ; quand bien même Dumbledore ne cessait de le fixer. Sa sixième année avait donc été consacrée tirer ses ficelles dans l'ombre, à s'intéresser de plus près à ses condisciples masculins, à voir qui pouvait lui être utile dans le futur, à rechercher si l'école renfermait d'autres secrets. C'est ainsi qu'il trouva l'étrange pièce où un nombre incalculable d'objets étaient entreposés et dont personne n'avait entendu parler. L'endroit lui servit surtout à s'isoler, à étudier, mais il avait de nouveau été satisfait de savoir que personne d'autre que lui n'en connaissait l'existence. Pas même Dumbledore, lui qui se targuait d'être omniscient !

Certains de ses condisciples devinrent ses laquais durant cette année et la suivante, surveillant les bruits de couloir et les lui rapportant, alors qu'il jouait le parfait préfet puis préfet-en-chef. L'accès à la Réserve apporta la dernière pièce à l'édifice qu'il avait si soigneusement construit depuis sa première année et le début d'une piste pour approcher l'immortalité. Après tout, Dumbledore ne pouvait lui interdire de s'y rendre et avait dû se résoudre à ne le surveiller que de loin. Chercher des informations à la nuit tombée et dans le plus grand secret était bien trop fatiguant et surtout inutile quand on savait que quelqu'un attendait la plus petite erreur de votre part afin de vous faire tomber. Ainsi, tout Lord qu'il était, il avait pu chercher ce qui l'intéressait au grand jour, sous couvert de préparer ses ASPICS, et avait croisé le chemin de cette merveilleuse création : l'Horcrux. Il avait dû user de tout son charme et du penchant pour la boisson de Slughorn – en plus de la stupidité qui le caractérisait – pour obtenir un semblant de réponse au sujet de cette Grande magie. Mais le peu qu'il avait appris avait été plus que suffisant pour savoir qu'il été possible d'en faire plus d'un et son intelligence avait assemblé toutes les pièces du puzzle quant à la façon d'en créer un.

Ainsi, cette imbécile de sang-de-bourbe avait finalement servi à quelque chose et son meurtre avait permis de faire de son journal un des instruments qui assureraient sa survivance. La bague avait suivi le même chemin peu après et là encore, quelqu'un d'inutile avait fait son office à savoir son géniteur.

Et pourtant, cela n'était pas assez. Il lui avait fallu plus. Comme de nouvelles informations afin de s'assurer de sa réussite, de son emprise sur le monde sorcier. Et il avait de nouveau connu un courroux sans nom quand ce pantin de Dippet lui avait refusé le poste de Professeur de Défense Contre les Forces de Mal. Oser lui nier ce qui lui revenait de droit parce qu'il était trop jeune ! Il savait que cette excuse minable avait été soufflée par Dumbledore.

Mais qu'importe, il avait choisi de laisser Barjow et Beurk penser qu'ils l'employaient, et ce, afin de dénicher les futurs récipients des morceaux d'âmes qu'il y déposerait.

La vieille Hepzibah Smith s'était laissée charmer par ses belles paroles aussi sûrement et simplement que les autres et il avait ainsi pu, grâce à elle, mettre la main sur non pas une, mais deux reliques des Fondateurs. Dont une qui lui revenait de droit ! Elle aussi, tout comme un quelconque vagabond moldu, avait servi à y ancrer un morceau de son âme.

Désormais propriétaire de quatre Horcruxes, il avait choisi de s'enfoncer dans les forêts d'Albanie afin de dénicher le diadème que la fille de Rowena Serdaigle avait dissimulé. Là encore, il avait mis du temps avant de trouver ce qu'il désirait. Pourtant, ce même temps lui avait permis d'étudier plus en profondeur ce que les moutons du Ministère appelaient le Magie Noire. Insensé ! Une idée totalement aberrante ! Il n'y avait pas plus pure et plus forte magie ! Quand il avait tenu le diadème de Serdaigle pour la première fois entre les mains, il n'avait pu résister et l'avait posé sur sa tête. Et par Salazar ! Il savait qu'il serait un jour reconnu comme le plus puissant des Sorciers mais le diadème lui avait permis de réaliser combien ses positions, que certains – Dumbledore – auraient pu nommer des desseins, étaient la clef qui rendrait au monde sorcier sa gloire passée.

Il en avait donc fait un Horcruxe.

Pourtant, c'était là qu'il s'était rendu compte que s'il avait dorénavant cinq de ces merveilles, il lui fallait les cacher. Elles étaient essentielles et les laisser au vu de tous serait comme de demander à un Gryffondor de réfléchir avant d'agir ! Impensable et si jamais cela devait arriver, ce serait plus que dangereux. Ainsi, il s'était dit que Poudlard offrirait certainement un abri de choix pour un, voire plusieurs de ses Horcruxes.

Il s'était retenu de hurler en voyant que son ancien professeur de Métamorphose siégeait dorénavant comme Directeur de Poudlard, car dès qu'il l'avait vu derrière ce bureau, il avait su que ce qu'il était venu chercher lui serait une nouvelle fois refusé. Cependant, quand bien même, il repartait sans obtenir ce qu'il voulait, il avait pourtant pu berner Dumbledore. L'héritage d'Héléna Serdaigle avait retrouvé la demeure qui était sienne – bien que personne d'autre que lui ne le sache – et il avait eu la chance de pouvoir utiliser cette malédiction qu'il avait découverte au détour d'un vieux grimoire Albanais.

S'il ne pouvait pas avoir le poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal, alors personne n'y resterait plus d'une année dorénavant !

La vengeance pouvait s'avérer être plus douce encore que ce que le commun des mortels pensait…

Avec un Horcrux protégé par le « Grand » Dumbledore sans que celui-ci ne le sache, il se mit à la recherche d'endroits susceptibles de remplir la même fonction. La cave fut la première à recevoir un de ses biens les plus précieux. Ses Mangemorts se chargèrent de lui fournir suffisamment de corps fraîchement tués pour qu'il crée ses propres Inferi et il s'amusa même à reproduire une des potions qu'il avait lue il y a plus d'une décade dans un des grimoires de la Réserve.

La bague retourna là où il l'avait prise et eut même la chance d'avoir de la compagnie. La Chimère s'avéra être la créature la plus redoutable à domestiquer ne serait-ce qu'un instant mais là encore, il était Le Lord, n'est-ce pas ?

Bellatrix se vit confier la tâche de protéger la Coupe. Il avait longuement hésité avant de la lui remettre mais elle était sa plus fidèle subordonnée. Il savait qu'elle le considérait – avec raison – comme un Dieu et que son Horcrux, quand bien même elle ignorait ce que c'était, disposerait des mêmes protections que celles qu'il aurait pu lui donner lui-même. Il fut plus que satisfait d'apprendre que les sous-êtres qui avait la mainmise – pour le moment – sur l'or sorcier seraient ceux qui effectueraient cette tâche. Les gobelins pensaient à tort qu'ils étaient aussi puissants et intelligents que les sorciers mais il devait concéder que leur banque était inviolable pour le commun des mortels.

Qu'importe, quatre de ses cinq biens les plus précieux étaient en sécurité.

Il se demanda longuement ce qu'il devait faire de son journal. La réponse se présenta d'elle-même quand le jeune Malfoy se maria. Le blond, tout comme son père, lui était fidèle et quelque peu stupide. De plus, le journal apparaissait à tous comme un simple cahier de cuir. Il savait qu'il avait pris la bonne décision en le lui offrant, c'était certain.

Cependant, il devait aujourd'hui se rendre à l'évidence. Ses Horcruxes étaient-ils aussi bien protégés qu'il le croyait ?

Il baissa le regard vers les deux formes agenouillées devant lui, têtes baissées en signe de respect.

- Je veux l'entendre une fois de plus. Ordonna-t-il, d'une voix qu'il savait doucereuse, aux deux figures noires face à lui.

Les deux hommes se regardèrent et celui qu'il savait être Rodulphus s'avança.

- Ceux qui ont le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approchent... Ils apparaitront quand l'astre plein éclairera le ciel alors que l'année se meurt... Ils sauront où trouver ce que le Seigneur des ténèbres tient à cacher et ils détruiront l'héritage que l'aigle tient en ses serres... Ceux qui détiennent le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres se révèleront quand la lune sera pleine alors que l'année se meurt... Récita Rodolphus.

Il aimait les voir prosternés devant lui, tels qu'ils savaient qu'ils devaient l'être. Après tout, ils n'étaient que de simples insectes face à Sa Grandeur et il était satisfait de voir qu'ils savaient où étaient leur place.

Néanmoins, il était agacé. Irrité même.

Dumbledore avait mis la main sur une véritable prophétesse. Certes, selon Lucius, elle avait seulement été capable de voir quoi que ce soit car elle était sous pression à ce moment-là, pourtant… Pourtant, elle avait su, elle avait vu.

- Crucio ! Crucio !

Les cris eurent le mérite de le détendre quelque peu.

- Crucio ! Ajouta-il pour faire bonne mesure.

Les voir se tortiller sous la douleur était divertissant.

- Disparaissez ! Finit-il par siffler.

Il les regarda se relever et partir au plus vite, non sans avoir présentés leurs respects une dernière fois. Il avait été beaucoup trop gracieux ; ils n'avaient même pas rampé et avaient réussi à se relever ! Qu'importe, il y remédierait la prochaine fois... Il porta ses mains à ses tempes et les massa un instant, réfléchissant.

Ceux qui ont le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approchent...

Il devait s'attendre à détruire plus d'une personne mais ces derniers « approchent » selon Trelawney. Ils ne sont pas encore là mais arriveront sous peu et…

Ils apparaitront quand l'astre plein éclairera le ciel alors que l'année se meurt...

L'année se meurt. C'était d'une simplicité enfantine. La fin de l'année et un soir de pleine lune. Il regarda la montre qui ornait son poignet et appuya sur deux boutons avant de connaître la date exacte : le vingt-cinq décembre. Noël, quelle amusante coïncidence !

Ils sauront où trouver ce que le Seigneur des ténèbres tient à cacher et ils détruiront l'héritage que l'aigle tient en ses serres...

Ce qui l'était moins restait cette simple phrase. Ces personnes sauraient où trouver le diadème. Néanmoins, il savait également où elles seraient. Poudlard.

Il fallait qu'il envoie ses émissaires prévenir leurs alliés, il fallait qu'il s'assure de frapper fort, il fallait qu'il anéantisse les vains espoirs de Dumbledore.

Parallèlement, il devait s'assurer que ses Horcruxes étaient toujours protégés.


Le feu crépitait et diffusait une douce lumière mordorée qui donnait vie aux ombres alentour et pourtant, Hermione n'en avait cure. Logiquement, leur collaboration à Severus et elle aurait dû faire des étincelles, une explosion de créativité sans précédent même. Pourtant…. Hum. Ils s'étaient plantés, autant le dire. Ils s'étaient arrachés les cheveux à tenter de faire une prophétie qui tienne la route et le résultat final avait été déplorable. Sans compter Trelawney qui avait balancé une véritable prophétie de but en blanc ! Cette femme fonctionnait mieux sous stress, c'était certain.

Hermione roula en boule le parchemin contenant leur infâme prose et l'envoya dans la cheminée. Elle contempla un instant le papier s'ouvrir alors que les flammes le dévoraient et soupira. De qui cette foutue prophétie pouvait-elle bien parler ?

Ceux qui ont le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approchent...

Ils apparaitront quand l'astre plein éclairera le ciel alors que l'année se meurt...

Ils sauront où trouver ce que le Seigneur des ténèbres tient à cacher et ils détruiront l'héritage que l'aigle tient en ses serres...

Ceux qui détiennent le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres se révèleront quand la lune sera pleine alors que l'année se meurt...

Trelawney avait fait une véritable prophétie. Harry n'était plus celui qui devait vaincre Voldemort. Cette simple certitude fit sourire Hermione. Elle avait pensé à Severus avant toute chose, avait même fini par enfermer tous ses souvenirs de Harry et Ron dans un recoin de son esprit afin de ne pas penser à eux plus que nécessaire afin de faire son deuil de leur amitié. Jamais plus elle n'aurait la même relation avec eux. Avec un peu de chance, elle serait la marraine de Harry mais d'une façon ou d'une autre, elle ne serait que la gentille tante. L'amie de ses parents et non plus sa meilleure amie. Oui, c'était un sentiment qui aurait pu lui arracher le cœur mais savoir qu'elle avait réussi à donner une chance à Harry de vivre une vie normale, une vie sans avoir le sort du monde sorcier sur ses épaules, une vie avec ses parents… C'était ce qu'il y avait de plus important.

- T'es là depuis longtemps ? Demanda Hermione en baissant les yeux vers le poids qui avait fait son apparition sur ses genoux.

- Suffisamment pour avoir eu le temps de m'installer et de voir ton visage passer d'une expression à une autre aussi vite qu'un vif d'or. Répondit Sirius avec un sourire.

Il leva une main et replaça gentiment une boucle derrière son oreille. Elle avait dû être plongée profondément dans ses pensées pour ne pas se rendre compte que Sirius s'était allongé sur le canapé et avait fait de ses cuisses son oreiller mais le voir là, alors que ses yeux gris plongeaient dans les siens, faisait palpiter son cœur comme jamais.

- Tu penses au truc ? Demanda-t-il sérieusement.

- Oui, je n'arrive pas à comprendre cette chose et qui est concerné, soupira-t-elle en passant une main dans les cheveux de Sirius.

Elle aimait beaucoup faire ça. Il avait les cheveux doux et il était impossible qu'elle y coince ses doigts comme avec ses propres cheveux il y a quelques années. De plus, c'était extrêmement relaxant.

- Toi déjà, je pense. Et Severus aussi à mon avis. Tu peux peut-être ajouter Dumbledore…

- Je ne sais pas, je trouve que c'est trop simple.

Ils restèrent un instant silencieux et Hermione en profita pour réfléchir une fois de plus à cette fichue prophétie.

- Tu crois qu'il est au courant ? Demanda Sirius.

- Qui ?

- Ben, tu sais… Le taré, là ! Dit-il en lui faisant les gros yeux pour qu'elle comprenne de qui il parlait.

Hermione se leva soudainement, propulsant Sirius au sol sans ménagement par la même occasion et se mit à faire les cent pas.

- Merlin ! Comment ai-je pu être aussi stupide ! L'héritage que l'Aigle tient en ses serres ! Il s'agit du diadème ! Je dois immédiatement aller voir oncle Albus !

Et elle partit en courant, sans même jeter un regard à Sirius qui était toujours par terre et venait de conjurer un miroir, histoire de s'assurer que son visage n'avait rien.


Sirius venait de passer au crible le moindre centimètre carré de son – superbe – visage et de s'assurer que son profil aristocratique n'avait aucune anicroche quand les ennuis déboulèrent littéralement.

- De quoi parlait Hermione ? Demanda le premier.

- C'est quoi cette histoire d'héritage ? Et quel diadème ? Interrogea le second.

- Le taré comme dans Le Taré ? Celui dont parlent les journaux ? Finit le troisième.

Et là, Sirius se dit qu'Hermione allait le tuer.


Cela faisait bien longtemps qu'Hermione avait couru aussi vite. Peut-être depuis la fois où les Rafleurs les avaient poursuivis. Aussi, quand elle fut devant la gargouille protégeant l'entrée au bureau de son oncle, fut-elle quelque peu essoufflée.

Il faut vraiment que je profite du temps qu'il reste avant l'Attaque de Voldemort pour remédier à ça !

- Skittles (2) ! Annonça-t-elle.

La gargouille glissa silencieusement et Hermione monta les marches quatre par quatre, manquant même de s'étaler dans sa hâte.

- Oncle Albus ! Cria-t-elle sans même prendre la peine de frapper avant d'entrer.

Comme d'habitude, Albus Dumbledore ne sembla absolument pas surpris de voir une entrée aussi fracassante et se contente de lui offrir un bonbon au citron. Hermione le regarda comme s'il était sénile, se retint de justesse de lui demander si c'était réellement le cas et finit par poser brusquement ses mains sur le bureau antique pour lui demander si Lucius avait rapporté la prophétie à Voldemort.

- Bien évidemment, mon enfant. Répondit-il comme si c'était elle qui était stupide.

Ce qui n'était absolument pas le cas mais là n'était pas la question. Quand bien même, elle lui dirait ultérieurement ce qu'elle en pensait.

- Je suis même certain qu'il est actuellement en train de vérifier que ses Horcruxes sont là où il les a laissés. Phineas ?

- Oui Albus ?

- Y a-t-il eu une visite au Manoir récemment ?

- Oui, Il est passé s'assurer que Lucius avait toujours ce qu'il lui a confié en sa possession et est reparti peu après.

- Merci mon ami.

Albus se renfonça dans son fauteuil et se mit à natter une mèche de sa barbe tout en réfléchissant. Hermione resta là, silencieuse, quand bien même mille questions se pressaient dans son esprit. Elle fut soulagée de voir son oncle faire un geste ample de la main au bout de ce qui devait être – à peu de choses près – le quart d'heure le plus long de sa vie. Cependant, même un cracmol aurait su qu'il venait d'insonoriser la pièce sans un mot ni même sa baguette. Hermione avait beau l'avoir déjà vu faire cela bon nombre de fois, elle n'en demeurait pas moins impressionnée. Elle-même n'arrivait pas à faire les deux et avait même le plus grand mal à jeter des sorts sans sa baguette. Le seul qu'elle maitrisait parfaitement était le sortilège d'attraction, ce qui était loin d'être suffisant mais restait vital lorsqu'on était privé de sa baguette, pour un peu qu'elle soit non loin.

- Bien, maintenant que personne ne peut nous entendre, laisse-moi t'expliquer ce qui se passe en ce moment même. Nous savons que Tom est passé chez les Malfoy, tout comme je sais que Bellatrix est très certainement chez Gringotts à l'heure actuelle. Fort heureusement, nous avons eu l'intelligence de laisser ces deux Horcruxes là où ils sont présentement puisque nous n'aurons aucune difficulté à les récupérer le moment venu. Ragnok doit me contacter si mon intuition au sujet de cette chère Mme Lestrange se concrétise.

Albus délaissa la tresse qu'il venait de finir et se pencha pour farfouiller dans un des nombreux tiroirs de son bureau. Il en ressorti une petite boîte de bois qu'il ouvrit et Hermione put admirer la plus improbable collection de perles colorées qu'elle ait jamais vue en la possession d'une personne autre qu'une petite fille de huit ans.

- Je suppute que Tom est à présent soit dans la grotte soit à la cabane familiale. S'il n'y a aucun problème avec sa présence dans la caverne, mis à part le calvaire que doit endurer un pauvre elfe, je dois avouer que je suis davantage préoccupé par ce qui se passera à Little Hangleton…

- Pourquoi donc ? Je te connais suffisamment pour savoir que tu as fait attention à ne pas laisser de traces, oncle Albus…

- C'est là que le bât blesse, ma chère…

- Pardon ?!

- Nous avons rencontré une Chimère, mon enfant. Annonça-t-il alors qu'il enfilait trois perles dont une dorée à l'extrémité de sa natte.

- Une… Mais comment a-t-il pu mettre une Chimère dans une maison ?

- C'est une excellente question à laquelle je ne peux malheureusement pas répondre. Alastor a fini par lui jeter un Impardonnable et nous nous sommes donc retrouvé avec un cadavre de Chimère.

- Merlin !

Voldemort allait automatiquement savoir que quelqu'un était venu, c'était certain. Toutes leurs chances de réussir à mystifier le mage noir venaient de s'envoler à cause d'une putain de Chimère !

Hermione se sentit paniquer. Elle n'avait qu'une envie, se lever et faire les cents pas tout en parlant pour ne rien dire car elle savait que rien de ce qu'elle dirait servirait à quoi que ce soit. Pourtant, ses jambes refusaient de bouger et elle se doutait qu'elles ne supporteraient certainement pas son poids.

Merlin ! Godric et tous les Fondateurs ! Oui, même cet imbécile de Salazar Serpentard qui était pourtant celui qui les avait mis dans cette merde ! Ils étaient foutus avant même de faire quoi que ce soit à l'encontre de la face de serpent !

Et Albus qui nouait un ruban pour parfaire le rendu de sa tresse !

- J'ai cependant demandé de l'aide à des alliés de choix et à un ami très cher.

- Tu as trouvé une autre Chimère ? Demanda Hermione, pleine d'espoir.

- Bien sûr que non mais je me suis inspiré de ce film moldu que j'ai eu la chance de voir cet été.

Cette fois-ci, Hermione lutta contre l'envie de se cogner la tête contre le bureau. Comment un film moldu…

- Quel film ? Demanda-t-elle.

- Une fable, ma foi extrêmement intéressante, concernant une galaxie fort fort lointaine…

Quand donc Albus avait-il eu le temps d'aller voir La Guerre des Etoiles ?! Et en quoi cela pouvait-il les aider ?


Il n'aurait jamais cru qu'il aurait à remettre un jour les pieds dans ce taudis. Sincèrement, il était bien trop puissant pour effectuer de basses besognes. Néanmoins, personne d'autre que lui ne pouvait s'acquitter de cette tâche. De plus, l'elfe des Lestrange, qui aurait pu servir à amadouer sa Chimère, servait déjà de nourriture pour Inferi et il n'avait absolument pas envie d'aller en chercher un autre.

Il abaissa ses protections suffisamment pour que lui seul soit autorisé à entrer et transplana directement dans le salon. Il ne perdit pas une seconde et érigea un puissant mur invisible autour du tapis sur lequel il avait atterri. La Réserve de Poudlard regorgeait de textes obscurs dont bon nombre mentionnaient des sorts oubliés ou interdits. Qu'importe, lui seul avait su les déchiffrer et se servir du savoir qui était à sa portée.

La pièce avait beaucoup changée depuis sa dernière visite. L'endroit était dévasté ; non pas que la décoration du temps de Morfin ait pu ressembler à quoi que ce soit du temps où il y habitait. Cependant, les meubles n'en étaient plus et de grotesques éclats de bois s'étalaient un peu partout. Des portions de murs avaient pratiquement explosées et jonchaient le sol, et de nombreux os venaient donner une atmosphère charmante à l'endroit. Il avait eu raison d'envoyer ceux qui lui déplaisaient ici. Il fut cependant déçu de ne pas voir certaines des bêtes fantastiques qu'il avait gentiment déposées ici, dans ce zoo improvisé. Plus encore de ne pas voir sa Chimère. Nul doute que certains avaient été dévorés par elle, quand d'autres s'étaient mis à l'abri dans les confins du labyrinthe, mais la Chimère ne pouvait aller ailleurs. Il y avait veillé, les murs étaient trop étroits pour qu'elle puisse s'aventurer ailleurs qu'ici. Il tapota la vitre invisible qui le protégeait et l'appela, sifflant en Fourchelang. Certes la créature ne comprenait pas ce divin langage mais il savait qu'il avait le don de l'agacer.

Il éclata de rire en voyant sa Chimère s'aplatir violemment contre la paroi de verre.

Bien, il n'avait plus qu'à s'assurer de la présence de sa bague. Quand bien même la présence de la Chimère lui prouvait que personne n'était venu, mieux valait faire ce pour quoi il était venu.


- Tu veux me dire que trois pauvres elfes de maison sont présentement, et ce sur tes ordres, dans la carcasse d'une Chimère pour jouer les marionnettistes ?! Hurla Hermione.

- Ingénieux, n'est-ce pas ? Répondit Albus sans se formaliser du ton employé et en s'attelant au tressage d'une nouvelle natte dans sa barbe.

- Mais c'est totalement aberrant, inconscient même !

- Penses-tu que je doive accorder les perles de cette tresse avec la nouvelle ?

Hermione se contenta de lui crier dessus. Albus choisit d'ignorer sa filleule et de chercher la perle multicolore qu'il avait trouvée quelques semaines plus tôt. Il décida même de pousser un petit cri satisfait en la dénichant, histoire de jouer un peu plus avec les nerfs d'Hermione. La jeune Prince était tellement facile à énerver, c'était follement amusant, et plus encore de la voir lever les mains au ciel de frustration quand elle s'aperçut qu'il se jouait d'elle.

- Bon, dit Hermione en se rasseyant. Explique-moi tout depuis le début s'il te plaît. C'est bien bon de me dire que trois elfes sont présentement en train de risque leur vie mais comment diable as-tu mis en place cette idée saugrenue ?

- J'ai eu la chance d'être le professeur de Newt Scamander (3), expliqua-t-il. J'étais un tout jeune professeur de Métamorphose et bien entendu, Newt passait le plus clair de son temps en compagnie du prédécesseur de notre cher professeur Brûlopot. Quoi qu'il en soit, j'ai eu la chance de faire partie de ceux à qui il a raconté ses aventures avant même de les mettre par écrit. Et donc, quand je lui ai parlé d'une carcasse de Chimère, il a tout de suite été très intéressé.

- Comment avez-vous fait pour la récupérer ? Demanda-t-elle.

- Très simplement à vrai dire. Il était impossible de refaire la même expédition que la première fois et Alastor avait de nouveau détruit la cheminée par laquelle ils m'avaient rapatrié. Cependant, tout comme pour la caverne, Tom n'avait pas compté sur la magie des elfes. Socky a accepté de voir si elle pouvait atteindre ce lieu et effectivement, elle n'a eu aucun mal à le trouver et y entrer. Elle nous a amené là-bas avec Newt et je dois avouer qu'il a pratiqué l'art de la taxidermie sorcière comme nul autre. Bien évidemment, il avait précédemment accepté de faire un serment inviolable.

- D'accord... Donc M. Scamander a vidé la Chimère et l'a… Conservée ?

Albus regarda sa filleule avec indulgence. Il voyait bien qu'elle faisait de son mieux pour le laisser parler alors qu'elle n'attendait qu'une seule chose : savoir pourquoi trois elfes « jouaient les marionnettistes » comme elle l'avait hurlé.

- Les sorts, en ce qui concerne la taxidermie sorcière, permettent à l'animal de conserver la souplesse de sa peau et son poil lustré et brillant, ou encore ses écailles lisses comme s'il était encore en vie. Ragnok et quelques-uns de ses confrère ont réalisé un véritable travail d'orfèvre en reproduisant le squelette de la Chimère à l'identique.

- Et La Guerre des Etoiles dans tout ça ? Questionna Hermione un peu perdue.

- Eh bien, comme ces moldus enfermés dans les brobots, je crois que c'est le mot, il nous fallait quelqu'un dans la Chimère mécanique…

- C'est robot, oncle Albus. Et pourquoi donc des elfes ? Grogna-t-elle dans une parfaite imitation de Minerva quand elle était particulièrement en colère après lui.

Albus sourit, ce qui énerva Hermione plus encore.

- Tu ne voulais quand même pas que je mette des enfants ?

A cet instant, deux choses arrivèrent. Un tapotement à l'une des fenêtres interrompit Hermione avant même qu'elle n'ouvre la bouche pour lui dire ce qu'elle pensait de cette utilisation des elfes du château. Il se leva gracieusement et alla ouvrir à la pauvre chouette qui bataillait pour rester à portée alors que de grandes bourrasques soufflaient. Il retira la missive de sa patte alors que trois « pop » annonçaient l'arrivée des elfes qu'il avait envoyés à Little Hangleton. L'oiseau s'envola après avoir avalé une friandise et Albus se tourna vers Socky, Hatty et Mimsy.

- Tout s'est bien passé ? Demanda-t-il en s'agenouillant près de Socky.

- Oui, Monsieur. Couina l'elfe. Le méchant sorcier a ri en voyant la méchante bête morte dans laquelle nous étions se jeter sur le mur magique. Mais Socky, Hatty et Mimsy riaient silencieusement en voyant qu'elles s'étaient jouées de lui !

- Je suis sûre que vous avez fait une très belle interprétation, déclara Hermione.

Albus rit sous robes en la voyant lui jeter un regard noir et assura aux elfes qu'il était plus que certain que leur performance méritait un O.

- Le vilain sorcier est partit après avoir vérifié sous le tapis et est parti sans rien, Monsieur. Dit fièrement Mimsy.

- Parfait ! Fit Albus en tapant des mains. Vous pouvez vous retirer dans vos quartiers. Merci beaucoup, ajouta-t-il avant que les elfes ne repartent.

Il se dirigea vers son bureau et se rassit avant d'ouvrir la missive qu'il avait reçue quelques minutes plus tôt.

- Ragnok me fait savoir que Bellatrix Lestrange vient de faire une scène pour accéder à son coffre malgré la fermeture de Gringotts. Elle est repartie le sourire aux lèvres et sans rien emporter.

- Tous les Horcruxes sont donc vérifiés ou en train de l'être, murmura Hermione. Il sait qu'il ne peut pas s'assurer que le diadème est en sécurité, pas avant qu'il ne décide d'attaquer le château…

- Je suis certain qu'il est déjà décidé, Hermione. Mais Tom, malgré ce qu'il peut penser, reste prévisible et surtout superstitieux. Il sera là le jour prévu par la prophétie.

- Je dois avouer que je suis rassurée, dit-elle en se levant pour retourner à son dortoir. Mais ne crois pas que je vais oublier ce que tu as fait faire à ces pauvres elfes !

Albus ne dit rien et commença à tresser une nouvelle mèche de sa longue barbe. Il aimait beaucoup s'en occuper, non seulement cela lui permettait de réfléchir mais en plus cela ajoutait du cachet à sa personne.


Oh, elle allait lui faire payer !

De quel droit osait-il mettre des elfes dans une telle situation ?!

Certes, tout s'était bien passé mais si jamais il était arrivé quelque chose ? Elle allait lui montrer dès que toute cette histoire serait finie. Oh, elle savait déjà ce qu'elle allait faire mais puisque son parrain devait avoir tous ses moyens pour en finir avec cette fichue guerre qui venait à peine de commencer, elle attendrait que tout soit fini avant de frapper…

J'ai tellement hâte, songea-t-elle avec un sourire en coin à faire peur à un Serpentard. Oncle Albus sera tout bonnement ridicule…

Cependant, Hermione perdit toute envie de rire en entrant dans la salle commune de sa Maison. Devant elle étaient réunis les Maraudeurs au complet plus Lily et ils avaient tous le même air sur le visage un mélange de colère et de déception. Tous, à l'exception de Sirius qui avait l'air de vouloir être le plus loin possible de la discussion qui allait suivre.

- On veut des explications. Dit Lily, les bras serrés contre sa poitrine et tapant du pied.

Hermione soupira. Elle savait bien que ce jour pouvait arriver mais cela ne voulait pas dire qu'elle était prête à tout expliquer.

- Je crois qu'il vaut mieux parler de tout ça dans un endroit plus discret, dit-elle. Et tant qu'à faire avec certaines autres personnes.

Faire venir Marlène et Harvey au château s'avèrerait difficile mais pas impossible. Merlin, elle allait se faire tuer quand ils sauraient la vérité…


(1) Je soupçonne que Voldie le savait avant mais puisqu'on a pas tous les détails de sa vie... Ce que j'ai écrit vient en très grande partie de la page Wikia HP le concernant.

(2) Les bonbons Skittles ont été créés en 1973 par une entreprise brittanique ^^

(3) C'est du domaine du possible. Scamander est né en 1897 et Dumbledore en 1881. Ils ont donc 16 ans d'écart. Bref, Albus est resté peu de temps auprès de sa sœur, il a été diplômé en 1899 et Ariana est morte cette même année. Puisque l'on sait qu'il est devenu professeur peu après, et que je soupçonne qu'il n'ait pas enseigné la métamorphose à son frère (avec raison en même temps et on ne sait pas non plus s'il a finit ses études...), il est donc possible, voire même probable, qu'il est été le professeur de Newt Scamander.


Voilà, voilà pour ce long chapitre !

Shiroten n'a pas eu le chapitre entre ses mimines émérites et donc, désolé pour les fautes et autres erreurs... J'espère sincèrement que vous me pardonnez pour ce bien trop long hiatus et vous souhaite un heureux jours férié demain ^^

En attendant la suite,

xoxo