Euh .. Que dire ?

Bonjour ?

Je débute en écriture. C'est mon premier essai en solo (et avec Edward Cullen en plus). Vous comprenez mon angoisse.

J'espère que cette histoire (assez courte je pense) qui trotte dans ma petite tête depuis plusieurs jours vous fera rêver autant que moi.

Merci à Tied, mon amie, ma partenaire (de Tiedcullen) de l'écriture à 4 mains de Respire !, de m'avoir jetée par dessus le parapet du pont de l'aventure de l'écriture (avec elle comme élastique!).

Merci à Mlca66, ma conseillère, mon guide inestimable.

Disclaimer :

Les personnages de Twilight appartiennent à Stéphanie Meyer, seule l'histoire et ce que j'en fais (en prenant un peu, beaucoup, passionnément de plaisir.) m'appartient. Toutes ressemblances avec des personnes existantes... ou ayant existées n'est pas tout à fait fortuite...

Bonne lecture


Chapitre 1 Seul

Ambiance : Coldplay - Clocks

Vendredi soir

Il faisait nuit. Ses pas résonnaient à peine sur le trottoir. D'une démarche lente mais assurée, il avançait, seul, dans le noir.

Les mains dans les poches de son jean, sans regarder personne, comme perdu dans ses pensées, il semblait isolé et soulagé de l'être. Les rares passants à l'heure tardive, se détournaient et s'écartaient de sa route lorsqu'ils devaient le croiser, comme si il n'était pas possible de l'aborder, comme si une distance devait exister pour le protéger d'une explosion de regardais, souffrant moi aussi, sa silhouette se voûter comme sous l'effet d'une douleur brusque.

Il continua ainsi, seul. Pendant une demi-heure, il s'éloigna peu à peu de l'immeuble voisin de celui qui abritait sa société, la Cullen Corp., sans prêter la moindre attention à ce qui l'entourait. De l'allure calme et désinvolte qui était la sienne depuis plusieurs années, il déambulait dans la nuit froide de décembre. Les rues proches de Central Park étaient quasiment désertes à cette heure et rien, ni personne ne paraissaient pouvoir retenir son attention.

Je le suivais discrètement à distance.

Soudainement il s'arrêta, releva brièvement la tête, comme attentif à un souvenir fugitif... Il semblait à l'écoute, en attente, de quelqu'un ou quelque chose. Son attitude devint plus détendue, son corps se redressa.

Il laissa échapper un soupir qui brisa le silence. Il resserra alors vivement ses bras autour de son torse. Le froid de cette soirée de décembre paraissait enfin l'atteindre à travers la fine chemise de coton bleu nuit qui recouvrait sa musculature puissante et svelte. Aucun bruit ne troublait les environs. Sans s'en rendre compte, il passa sa main nerveusement dans sa chevelure indomptée, paraissant écarter ainsi des pensées irritantes.

Après quelques secondes de silence, il enfonça à nouveau rageusement ses poings dans ses poches et repartit cette fois d'un pas décidé refaisant le trajet en sens inverse, jetant à peine un œil à la silhouette massive de La faculté de Médecine du Mont Sinaï et de l'hôpital du même nom. Après avoir marché à une allure rapide et décidée quelques minutes, il stoppa à nouveau, à l'angle de la 101 ème et de la 5ème avenue et balaya de son regard émeraude les rues avoisinantes. Il salua d'un geste bref le gardien de nuit de l'immeuble d'où il était sorti il y a deux heures et se dirigea vers le parking souterrain.

D'un geste élégant et félin, il plia sa longue silhouette dans sa Volvo argentée et démarra rapidement.

La voiture s'éloigna dans l'obscurité. Je savais qu'il rentrait chez lui. Seul dans la nuit.

POV Edward

Vendredi 3 mai

Je sortis de l'immeuble agacé, en colère même. Encore une fois je n'avais pu rester calme.

****** Flash back – 6 heures plus tôt – Bureau Edward CULLEN –NY *****

« Non j'ai pas envie. Je veux juste rester tranquille au calme ». .. J'utilisais un ton ferme et décidé. Pour ne pas me faire avoir. Victoria était debout devant mon bureau. Ma secrétaire et amie pouvait parfois être très déterminée.

"Edward, c'est ce que tu me dis tous les jours. Tourne la page et sors un peu .Vois du monde. Éclate-toi. Il n'y aura que nous trois. Le resto est sympa et juste à côté tu n'as aucune excuse... Fais un effort, s'il te plaît ?" me dit Victoria, véhémente et suppliante à la fois en me regardant la tête inclinée sur le coté, impatiente, déjà persuadée que j'allais céder.

Vaincu, je me levais d'un mouvement souple et répondis en quittant la pièce pour aller me servir un verre d'eau dans la cuisinette jouxtant nos bureaux, histoire de garder mon calme.

"Ok mais si je me barre sans te dire au revoir ne m'en veux pas trop en ce moment.. je ne suis pas vraiment d'humeur"

" Je n'avais pas remarqué". Glissa-t-elle à voix basse une moue ironique sur les lèvres.

"Je t'ai entendu !" Je lâchais à mon tour en criant depuis la chambre, ne pouvant retenir un sourire.

A cause de Victoria, me voila encore obligé de sortir ce soir, de montrer en public ma tête et de plaquer sur mon visage un sourire faux.

Heureusement que James, son fiancé et mon collaborateur, serait là pour la modérer lui tenir compagnie. Depuis 3 ans que je les regardais évoluer ensemble et j'étais abasourdi de voir leur entente. Elle lui apportait le calme et la stabilité dont James avait besoin alors que de son côté, sa fantaisie et son esprit indépendant étaient dont Victoria manquait jusqu'ici. Ils se complétaient. Leur équilibre et bien être se ressentait dans leur travail ce dont je profitais sans vergogne.

Franchement, vu mon enthousiasme la soirée s'annonçait bien. Il ne manquerait plus qu'une bande de filles un peu excitées et je vais péter un câble comme aurait dit Emmett. Ne plus penser à Emmett. Stop. Je me changeais rapidement pour rejoindre mes collaborateurs

**** Fin flash back ****

Je m'enfonçais dans la nuit calme et froide. J'avais oubliée ma veste en cuir sur ma chaise en sortant précipitamment. Je frissonnais légèrement et glissais mes mains dans les poches de mon jean.

J'avançais sans but, espérant faire baisser la tension qui fait trembler encore mon corps. Quand est ce que je pourrais m'habituer à tout ce cirque ? Mes pensées prenaient un tour désagréable et je fronçais les sourcils serrant les dents.

Je décidais de continuer à marcher sans but, indifférent maintenant au monde qui m'entourait. Quand pourrais je être prêt à affronter la réalité en face trois semaines se sont écoulées que la nouvelle m'avait assommée. Je savais juste que j'étais à côté de mes pompes et que je blessais tous mes proches. Je n'avais même pas eu le courage de recontacter mes parents, ou ma sœur, Alice...encore moins mon frère. Comment leur dire, comment leur faire comprendre que je ne l'acceptais toujours pas ? Ma colère me submergea et j'eus envie de taper dans les réverbères comme un gosse. Je me crispais de tout mon corps intériorisant cette rage sans espoir.

Gérer CA et en plus ces bandes de furies. Non j'exagérais, mais je supportais de plus en plus mal ces femmes qui me regardaient avec avidité et ne voyaient que ce que je paraissais être : un homme avec une belle gueule et un corps qu'elles voulaient consommer. C'était effrayant, dégradant d'être poursuivi ainsi, comme un chat par une troupe de chiennes enragées.

Ce soir, elles étaient trois. Trois filles décidées à me donner leurs numéros et leurs adresses, à s'asseoir sur mes genoux. L'une d'elle avait même profité de la foule pour glisser sa main sur mes fesses. J'avais alors craqué et après l'avoir brutalement repoussée, j'étais sorti précipitamment ne supportant plus ces contacts agressifs.

Je ne souhaitais que me cacher. Me faire oublier le temps d'oublier moi même «ma rupture». Ces filles considéraient que le terrain était libre. Je n'étais pas une marchandise que l'on pouvait se refiler d'une fille à l'autre et mon corps n'était pas à ce point en manque de sexe pour que je me contente de la première venue ! De toute façon depuis quelques semaines de ce coté. Aucune réaction. Silence radio. J'esquissais dans la nuit un sourire amer. Si elles savaient ...

Ça j'avais déjà donné. Des nuits sans autre espoir ou envie qu'un soulagement des sens. C'était avant. Avant Bella.

Je sentis alors quelque chose, un bruit me surprit. Je m'arrêtais. J'écoutais. Bizarrement tous mes sens étaient à l'affût et je sentais les poils de mes bras se hérisser comme quand un danger approchait. Plus aucun bruit autour de moi.

J'étais seul. Une douleur soudaine dans ma poitrine m'obligea à resserrer mes bras autour de mon torse comme pour me protéger d'une soudaine attaque. Pourtant je ne ressentais aux alentours aucune agressivité.

L'odeur qui m'avait stoppée était sucrée et envoûtante. Je levais la tête, espérant localiser l'origine de cette fragrance. Mes nerfs semblaient se relâcher et la tension perpétuelle qui n'animait depuis presque un mois baissa. Je ne comprenais pas.

Il n'y avait vraiment personne. Seule cette senteur printanière curieuse en pleine hiver flottait dans l'air autour de moi. Je me passais machinalement les doigts dans les cheveux, frottant mon cuir chevelu, pour m'ôter cette sensation curieuse d'être épié par une personne bienveillante. Pourtant j'étais seul.

J'étais fatigué, sur le point de craquer encore une fois et je commençais sûrement à halluciner. Je laissais échapper un soupir d'agacement devant ma conduite puérile. Je replaçais mes mains dans mes poches et me remis difficilement en marche cherchant à m'éloigner rapidement de ce lieu. Cela ressemblait à une fuite mais ce que je faisais ressemblait à une fuite depuis longtemps déjà. Je retournais chercher ma voiture. Direction la maison. J'avais froid maintenant et cette nuit ne me valait rien.

J'étais seul.

Quinze minutes plus tard j'étais chez moi, j'envoyais rapidement un message à Victoria pour m'excuser de mon départ brutal. Je savais qu'elle comprendrait.

Seul dans ma douche, je laissais couler l'eau chaude sur mon corps pour tenter de détendre les nœuds qui raidissent ma nuque et mes muscles. Appuyé en avant, les deux mains sur le mur, le front contre le carrelage, je refusais de laisser mes pensées errer vers elle à nouveau. L'eau s'écoulait lentement sur moi, sur mon dos raidi et mes cuisses tendues. Sur mon visage noyant les larmes qui refusaient de sortir.

Il fallait tourner la page. Définitivement. Elle me l'avait dit. Je le savais. Ma raison le savait. Mon corps le savait. Seul mon cœur n'avait pas encore déclaré forfait. Il me faudrait du temps.

Bella s'était mariée avec Emmett. Emmett était marié avec Bella.

Ces idées tournent à toute allure dans ma tête et je serrais les poings, un grondement s'échappa de ma poitrine douloureuse.

Je sortis de la douche pour couper court à tout ça et je m'entourais la taille d'une serviette blanche. En regardant mon visage dans le miroir je croisais des yeux verts, sombres et agressifs, une barbe mal taillée et la trace sur mon arcade sourcilière du coup de poing d'Emmett. La colère qui s'était apaisée dans la rue revenait en force.

J'essayais de relativiser, de maîtriser ma rage. Je m'essuyais rapidement le visage, plaçant une serviette autour de mon cou avant de sortir de la salle de bain pour me diriger vers mon lit.

Soudain cette odeur sucrée, apaisante et enivrante à nouveau me parvint. Mes muscles dorsaux se relâchèrent immédiatement comme après un massage. Le calme m'envahit peu à peu.

Enfin détendu je m'assis sur lit et enfilais machinalement un boxer. Épuisé, comme dirigé par un autre, je m'allongeais entre mes draps parfumés recherchant et trouvant pour la première fois depuis longtemps l'oubli dans le sommeil.


A bientôt pour la suite .. si vous le voulez bien ;)

PS : Si vous avez comme un gout de "déjà vu" sur ce chapitre c'est assez normal... c'est que vous êtes attentives... et que vous avez lu le Prologue de "Respire !"

Cullen - angoissée