Tony avait absolument tenu à emmener Loki dans ses bagages. Et dieu sait que Loki avait résisté. Mais essayez juste une seconde de faire entendre raison à Tony Stark lorsqu'il a deux grammes d'alcool dans le sang. Minimum.

Finalement, les deux hommes s'étaient retrouvés dans un jet privé STARK Ind., en direction de la Yougoslavie. Pepper allait lui payer un jour. Parce que ce qu'ils avaient ramené dans leurs valises était l'équivalent du mini-cataclysme. Niveau Hulk. Mais revenons-en au jet.

À peine entré dans l'avion, Tony s'était déjà affalé dans un de ses canapés en cuir, laissant aux hôtesses le soin de ranger ses valises, sous les yeux exaspérés du dieu qui les avaient fait léviter jusqu'aux soutes. L'ingénieur tendit un verre de whisky à son amant qui le saisit en le remerciant du regard. Tous deux sirotèrent leur verre, l'un en face de l'autre, le désir couvant dans leurs prunelles voilées par l'alcool.

Deux heures plus tard, les hôtesses purent arrêter de détourner les yeux. Avant de se reboucher les oreilles. Ils avaient remis ça dans la douche. Le jet atterrit bientôt sur le sol yougoslave. Pepper avait envoyé Tony chercher le dernier exemplaire de la collection de pipes de la rousse. Ça avait fait beaucoup rire Tony (pipes, tout ça quoi). Avant de savoir que c'était lui qui prendrait l'avion.

Avec un sourire amusé, il lui avait demandé pourquoi elle ne la faisait pas livrer directement. Il n'avait plus jamais reposé la question. Ce qui restait de ses tympans l'en remercia. Pepper ne plaisantait pas avec une pipe datant du treizième siècle. Ou du moins, ce qui restait de la pipe. Tony avait quelques doutes quand à l'état de la pipe en question.

Ils descendirent rapidement avant de prendre un taxi jusqu'à l'hôtel que la rousse avait réservé pour eux. Oui, l'hôtel tout entier. On ne s'appelle pas Stark pour rien. Ils installèrent rapidement leurs bagages -Loki, pourquoi y-a-t-il ton casque à corne dans ta valise?- avant de profiter du confort et du luxe de leur chambre. Jusque dans les moindres recoins.

L'amitié qu'ils avaient développé après que Loki ait fait manger la pomme d'Idunn à Tony s'était vite changée en attirance sexuelle. Vous savez de qui vous parlez là au moins ? Mais pour l'instant, ce n'était rien de plus que ça. Du sexe. Et franchement, à part les deux abrutis en question, tout le monde avait remarqué que les deux hommes voulaient plus. Mais allez leur enfoncer ça dans la gorge avec une fourchette, qu'on rigole.

Le lendemain, ils s'étaient mis en quête de cette fameuse pipe (dans tous les sens du terme, la pipe). Mais elle était introuvable. L'homme qui devait la leur apporter, un yougoslave chauve d'une quarantaine d'années, était introuvable. Découragés, ils rentrèrent à l'hôtel, las et fourbus d'avoir crapahuté toute la journée.

Quelle ne fut pas leur surprise, en rentrant dans le hall de l'hôtel, de trouver une jeune fille affalée dans un des fauteuils, les jambes outrageusement écartées (Loki avait alors haussé un sourcil, parce que lorsque lui faisait ça, on l'engueulait), mâchant un chewing-gum de manière ostentatoire.

Elle avait de longs cheveux blonds, des yeux verts perçants et des lunettes aux montures bleu électrique qui faisaient ressortir la pâleur de ses joues aux multiples tâches de rousseur. Elle secoua sa crinière de cheveux, révélant les mèches roses qui recouvraient l'ensemble de ses pointes.

Elle écrivait dans un calepin usé à la couverture de cuir, avec un stylo bic noir qui n'allait pas tarder à rendre l'âme. Elle leva les yeux vers eux, haussa un sourcil et fit éclater la bulle de chewing-gum qu'elle gonflait depuis dix bonnes minutes. Elle se redressa et leur fit un sourire, semblant les reconnaître. Elle s'avança vers eux et, ignorant Tony avec ostentation, tendit sa main à Loki qui la sera en pouffant, amusé du comportement de l'inconnue.

Outré, Tony la regarda faire la bouche grande ouverte, incapable de prononcer une parole tant il était choqué. Loki lui souffla de, je cite « fermer la bouche avant que sa bêtise ne s'échappe et les contamines tous ». Ce à quoi Tony répondit, de manière très mature, en lui tirant la langue.

La jeune inconnue rigola doucement, ce qui plissa ses yeux en de milliers de petites ridules marquant son visage de l'empreinte de la joie candide (mais qu'est-ce que vous croyez voyons?).

- Qui êtes-vous mademoiselle ? Demanda Loki en souriant.

- Oui, et qu'est-ce que vous faites dans mon hôtel ? Ajouta Tony.

- Je suis écrivaine publique et je vous cherchais.

- Écrivaine publique ? Qu'est-ce que c'est ? Dit Loki en fronçant les sourcils.

- Ah oui, c'est vrai que vous ne devez pas avoir ça à Asgard. C'est quelqu'un qui écrit des livres sur la vie des gens à leur demande, répondit la jeune fille.

- Comment connaissez-vous Asgard ? Et vous savez qui nous sommes ?

- Bien entendu que je connais Asgard. J'y suis allé. Et franchement, vous ne lisez jamais les journaux ? Vous êtes partout.

- Vous êtes allé à Asgard ? s'étrangla Loki.

- Oui. J'ai attendu que Thor et Jane ouvrent le Bifrost, puis je me suis jetée dans le portail derrière eux. Là bas, je me suis faite passer pour une mage de Svartalfheim et mes cheveux ont beaucoup aider.

Loki acquiesça. Les mages elfes avaient toujours deux vêtements et des coupes de cheveux invraisemblables. Mais il allait toucher deux mots à Heimdal. On avait pas idée de laisser entrer les midgardiens comme dans un moulin !

- Qu'est-ce que vous nous voulez ? demanda Tony, suspicieux.

- Je vous l'ai dit, je suis écrivaine publique. Je voudrais écrire votre histoire.

Les deux hommes se regardèrent, estomaqués. Elle voulait quoi la gamine là ? Puis Loki eut un sourire amusé. Ça semblait emmerder Tony. Alors juste pour ça, il allait accepter.

- C'est d'accord, dit-il sous les yeux ahuris de Tony qui hurla au scandale.

- Merci beaucoup ! Au fait, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Amako.

Et c'est ainsi que je devins écrivaine des histoires des Avengers et de nos deux hommes favoris. J'habite désormais à la Tour STARK où je me fais le plus discrète possible -Amako, il y a encore tes teintures à cheveux qui traînent dans la cuisine! Mais non Bruce, c'est dans ta tête tout ça- et je continue de raconter leurs fabuleuses aventures.

De leur voyage, Tony et Loki avaient donc ramené une jeune fille encombrante -moi- et un yougoslave chauve qui jurait avoir perdue sa pipe. Loki la retrouva finalement, renvoya le yougoslave chez lui et on entendit plus jamais parler de pipe. Sauf le soir, vers vingt-deux heures et en début d'après-midi dans l'atelier de Tony.

Mais chut, c'est un secret.


Voila donc la dernière partie de cet O.S pour Balenthina.

J'attends vos reviews avec impatience,

Je vous embrasse,

Amako.