Kia Ora !

Bienvenu sur "Douze ans sinon rien", anciennement "On peut tout réécrire."

Ironiquement, j'ai décidé de réécrire cette histoire, parce qu'elle ne me plaisait plus tellement...

Pour ceux qui connaissent la première version, il y a plus de scène avec Kyo, j'ai corrigé des incohérences, répondu aux questions restées sans réponse et j'ai complètement changé la fin. J'ai mis de coté les sentiments que j'ai pour certains personnages et j'en ai fait des méchants (même s'ils ne le méritent pas et que je m'en veux...)

Pour ceux qui arrivent tout juste, je vous laisse découvrir cette nouvelle version !

J'ai mal, j'ai tellement mal… Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi ai-je aussi mal ? Ouvre les yeux ! Allez, ma petite Yuya ! Tu peux le faire, un dernier effort… J'ai mal… Je veux mon grand-frère…

C'est blanc, toute ma chambre est blanche. Où est-ce que je suis ? Des bruits à ma droite, comme le son d'une machine… Je suis à l'hôpital ? C'est pour ça que j'ai autant mal ?

J'en peux plus, je referme les yeux. Pourquoi est-ce que je suis ici ? Pourquoi il n'y a personne pour répondre à mes questions ? S'il-vous-plait, quelqu'un ! Venez ! Aidez-moi ! Aidez-moi… Pourquoi je ne peux pas parler ? J'ai l'impression d'avoir quelque chose dans la gorge, ça me démange. Je veux l'enlever.

J'ai l'impression de sentir de l'eau sur mon visage… Est-ce que je suis en train de pleurer ? Apparemment… J'ai tellement mal…

- Mademoiselle Shiina ? Vous êtes réveillée ? C'est formidable !

Une voix de femme je pense. J'essaye de bouger mais j'ai l'impression qu'un éclair me traverse de part en part.

- Ne bougez pas. Votre colonne a été touchée, je vais augmenter la dose de morphine.

Combien de secondes passent entre ces paroles et la disparition de la douleur ? Je ne sais pas, mais ce n'était pas assez rapide… Mais au moins, je peux ouvrir les yeux sans que ça fasse trop mal. L'infirmière est brune, un air sévère sur le visage. Impossible de lui donner un âge…

- Je vais appeler un médecin et votre famille, mademoiselle Shiina. Reposez vous.

Je veux bien moi, mais j'ai encore trop mal pour… m'endormir… et je… ne suis… pas…

.·°*°·.· °*°·.·°*°·.

Des bruits tout autour de moi… Finalement je me suis rendormie. Tiens, la douleur a totalement disparu, enfin ! Et la démangeaison dans ma gorge également. Pour vérifier qu'elle fonctionne, je fais des petits bruits. Apparemment, ça alerte quelqu'un dans ma chambre… J'ouvre les yeux et tombe directement sur le visage de Grand-Frère Nozomu. Il a les yeux mouillés mais sourit comme un gamin.

- YUYA ! Tu m'as tellement fait peur. S'il-te-plait, ne me refait jamais un coup pareil ! J'ai cru que mon cœur allait s'arrêter.

Il me sert dans ses bras à m'en étouffer, mais je suis heureuse.

- Regarde, Yuya. Regarde qui est venu te voir !

Il s'écarte et je peux voir un jeune homme. Il est très beau avec ses cheveux blancs et ses yeux bleus. Mon cœur se met soudain à battre plus vite… Qu'est ce qui se passe ? Je le trouve beau à ce point ? Faut pas rêver non plus, le seul garçon que je trouve beau c'est le Prince Eric, et il lui ressemble pas du tout !

- Euh… Bonjour…

Un peu maladroit comme salut, c'est vrai. Mais je suis à l'hôpital, moi ! J'ai le droit d'être dans la gadoue !

- Yuya… Tu m'as fait tellement peur ! Tu m'as manquée…

Il s'approche du lit, me prend la main, et me fais un énorme bisou baveux dessus. Je veux retirer mon bras, mais j'ai l'impression de ne pas pouvoir bouger. C'est beuuuurk ! Je le connais pas moi, ce garçon-crapaud.

- On… On se connait ?

Et le voila qui éclate de rire. Allons bon ! Qu'est ce que j'ai dit de drôle ? J'aime pas qu'on se moque de moi.

- Voyons, Yuya. On se connait depuis que tu as 19 ans !

Mais bien sur ! Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu.

19 ans… N'importe quoi. J'ai que 12 ans, bouffon. Je lui dis et lui et Grand-Frère me fixent étrangement. C'est Nozomu qui casse ce silence pesant.

- Shinrei, va chercher un médecin. Ma petite Yuya, tu n'as pas 12 ans. Tu as eu 21 ans il y a deux semaines.

Vraiment ? Tu me fais des blagues alors que je suis à l'hôpital ? C'est pas très sympa.

Son visage est quand même vraiment sérieux…

J'essaie de me redresser, mais mon bras est lourd et me fait mal. Je baisse mon regard et je remarque que j'ai le bras droit dans le plâtre, mais surtout j'ai des ongles ! Enfin… Évidemment que j'ai des ongles, après tout, tout le monde à des ongles. À part les monstres dans le dessin animé que j'ai vu il n'y a pas longtemps… Mais ceux là, ils sont tout beaux, manucurés, vernis et pas rongés comme je le fais tout le temps.

Je cherche le regard de Grand-Frère, il doit plaisanter. C'est une blague très bien préparée et un peu longue. Mais il ne sourit toujours pas. Il a l'air inquiet. Le médecin entre dans la chambre suivit de ce Shinrei.

Le médecin m'ausculte, avec des lumières dans les yeux, pas agréable du tout ! Puis il me pose des questions sur ma vie. Comme le jour de mon anniversaire, celui de Nozomu, le nom de mon école, et de la ville… Enfin, les trucs tout bête quoi.

Le verdict tombe. J'ai oublié 9 ans de ma vie. J'ai oublié mes années de collège, de lycée, mes premières années de fac (à ce qu'il parait je fais des études de médecine), et tout ce qui se réfère à ces années… Les gens, les professeurs, mes amours… Et mes peluches alors ? Parce que bon, les garçons, à part porter des trucs lourds, ça sert pas à grand-chose. Mais mes peluches, avec qui elles ont dormis pendant ces 9 années ? Elles doivent se sentir bien seules… Les larmes me montent aux yeux.

D'ailleurs, Shinrei est mon amoureux depuis presque 2 ans. C'est ce qu'il m'a dit quand Grand-Frère parlait avec le médecin. C'est pour ça que mon cœur s'est emballé tout à l'heure. Je dois être sacrément amoureuse.

Le médecin est toujours avec Grand-Frère. Je n'entends rien. Shinrei me fixe, assis plus ou moins. Il me met très mal à l'aise… J'arrive pas à voir s'il est intelligent. Si c'est mon amoureux, ça doit vouloir dire qu'il fait mes devoirs et m'apporte à goûter tous les jours, non ? En tout cas, c'est ce que fait l'amoureux de Mahiro.

Le médecin revint vers moi, avec un très très… très très très beau sourire.

- Mademoiselle Shiina. Votre amnésie n'est que temporaire et plus vous vous confronterez à votre environnement familier, plus votre mémoire reviendra d'elle-même.

- Je vais avertir ton université, tu pourras reprendre tes cours normalement, de cette façon tu guériras plus rapidement, explique gentiment Nozomu.

- Vous pourrez sortir dans deux semaines. D'ici là, vous allez vous reposer, reprendre des forces et reconquérir votre vie !

Je n'avais jamais vu de médecin aussi enthousiaste… Enfin, peut être que si… J'en sais rien… Je sais plus… J'ai encore du mal à croire que c'est pas une blague. Ou alors un cauchemar ?

Aie !

Non, la douleur dans mon bras cassé est vraiment vraie. C'est vraiment la réalité, alors ?

Malgré moi des larmes coulent sur mes joues, et le médecin brun est déjà devant moi à les essuyer.

- Tutut. Pas de ça, jeune fille. On ne se laisse pas abattre, et encore moins avec moi comme médecin. Foi de Yukimura, vous allez retrouver la santé en un temps record !

Mes larmes s'arrêtent et je sourie. Sa bonne humeur est contagieuse. Et son sourire aussi.

- Bon, votre grand frère et moi allons vous laisser, les amoureux. Discutez bien, je vous laisse 30 minutes, jeunes gens. Saisei viendra vous avertir.

Et ils partent comme ça. Nozomu m'a peut être embrassée, mais il me laisse quand même toute seule avec un inconnu ! Bon, il est peut être pas aussi inconnu que ça… J'aime bien ses cheveux, ils ont la même couleur que les Atlantes dans « Atlantide, l'Empire Perdu ». C'est assez joli.

- Qu'est ce que tu veux savoir ? Pose-moi toutes les questions que tu veux.

Il s'est assis sur mon lit, et j'évite son regard. J'ai un peu peur… Bon, on se lance Yuya, tu n'es pas une trouillarde !

- Comment je suis à 21 ans ? Je veux dire mon caractère.

- Hum… Tu es très calme, très douce, toujours gentille ou de bonne humeur. Tu ne lèves jamais la voix sur personne, tu vois toujours le bon côté des choses. Mais surtout à cet âge là, tu es folle amoureuse de moi.

Et voila que je sens ma tête bruler. Je dois être rouge écrevisse. Je ne me rappelle que la fois où j'ai embrassé Kyoshiro sur la bouche, c'était lors d'une soirée pyjama et on avait fait un action ou vérité, et j'avais trouvé ça bof… Mais je ne me rappelle pas d'être tombée amoureuse ! Et ça, c'est carrément nul !

- Comment on s'est rencontré ?

- Tu fêtais ton anniversaire en ville, et j'étais avec un groupe d'amis. On a discuté et on s'est rendu compte qu'on était dans la même université. J'ai un an de plus que toi d'ailleurs. Quand tu es rentrée à la fac, je t'ai aidée avec les cours, et finalement on s'est mis ensemble.

C'est moi ou sa voix tremble un peu ? Et moi qui espérais une grande histoire où il serait allé tuer un dragon pour remporter mon cœur, je me sens un peu déçue. Je me fiche peut-être des garçons, mais j'adore les histoires d'amour.

- Qu'est ce qui s'est passé ? Pour que j'arrive à l'hôpital ?

Il baisse la tête… Oups… Mauvaise question…

- Le soir de ton anniversaire, il y a deux semaines, nous sommes allés au restaurant et à la fin du repas, un motard a dérapé et t'a fauchée alors que tu étais toujours sur le trottoir… Je me suis tellement senti impuissant à ce moment là… Tu es restée tout ce temps dans le coma. Pardonne-moi…

Zut zut zut ! Qu'est ce que je fais maintenant ? Je pose ma main sur la sienne. Ok, c'est un peu bizarre mais pas désagréable… Il relève la tête.

- Bien sur que je te pardonne ! Ce n'est pas ta faute.

Bin, il me fait quoi là ? Pourquoi il me prend dans ses bras ? Et en plus il met son nez dans mon cou et je peux sentir sa respiration. Super, je suis sûre que je dois être toute rouge, maintenant. On vient juste de se rencontrer petit gars. Ah non, c'est vrai… Ouh, ça va être compliqué, cette histoire.

- Euh… Shinrei… ? Tu veux bien me lâcher, s'il te plait.

- Désolé, l'habitude… En tout cas, je suis ravi de voir que tu es rétablie.

Il me fixe encore avec ce regard, encore une fois je suis mal à l'aise. Et maintenant, il se rapproche… Qu'est-ce qu'il veut faire ? Il tend les lèvres en avant. IIIK ! Arrête-toi… Arrête, arrête, arrête !

- Pardonnez moi, mais il va falloir laisser mademoiselle se reposer.

Je t'aime, mademoiselle l'infirmière ! Merci !

Il se redresse et me sourit.

- Oui. J'y vais. Je reviendrais te voir, Yuya. Ce n'est peut être pas le bon moment de te dire ça, mais le soir de ton accident, je t'avais demandée en mariage. Ma proposition est toujours d'actualité, donc donne moi ta réponse quand tu le décideras.

Et il me plante là.

Oh !

Mon !

Dieu !

On vient de me demander en mariage ! Et il y a même pas de soleil couchant, d'oiseaux qui chantent ou de cheval blanc. C'est une demande en mariage trop pourris. En plus, j'ai seulement 12 ans, je ne peux pas me marier moi !

Ah non, c'est vrai, j'ai 21 ans… J'ai 21 ans… J'ai 21 ans…

JE SUIS VIEILLE !

Voila pour ce nouveau premier chapitre. Je vais poster le second chapitre à la suite.

Les deux premiers chapitres ne sont pas vraiment différents des originaux. Principalement un travail d'écriture sur les pensées de 12 ans de Yuya.