Histoire repostée

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FFnet a retiré ma première histoire sans avertissement, semble t-il au cours d'une purge sur les fics slash. Une de mes lectrices avait attiré mon attention, il y a déjà quelque temps, en indiquant qu'elle ne trouvait plus cette fic.

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Par manque de temps, je n'avais pas eu l'occasion de m'atteler à la mettre en forme afin de la remettre à disposition. Chose étant faite à présent, j'ai donc décidé de la reposter mais en même temps, choisi de la renommer. L'ancien titre figure dans l'image qui l'accompagne.

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Cette histoire a été écrite au présent à l'époque, c'est ainsi que j'ai voulu la rédiger. Je n'ai pas souhaité la modifier pour cette réédition.

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N. C. I. S. – INTERMITTENTE REMINISCENCE (2007-2008)

Les meurtres de plusieurs marines laissent perplexes l'équipe de Gibbs jusqu'à ce que l'un d'eux ne repère les éléments qui les mèneront jusqu'au tueur psychopathe. Une enquête qui réservera des surprises à l'équipe.

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Histoire slash Tony /Jethro

Situation temporelle : début saison deux

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Ce sont précisément les tendances sexuelles déviées de leur but qui créent entre les hommes les liens les plus durables. (Sigmund Freud)

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Prologue

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Une semaine de congés vient de se terminer pour l'équipe première du NCIS.

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En ce lundi matin, tous ses membres reprennent leur poste. Comme à l'accoutumée, Gibbs, fin premier et café en main, sort de l'ascenseur. Il se dirige d'un pas nonchalant vers son bureau tout en prenant une gorgée de son breuvage chaud. En passant devant les bureaux de ses collaborateurs, il remarque sans y prêter plus d'attention, une veste sur le fauteuil de Tony.

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Il a à peine le temps de contourner son espace de travail et de s'installer dans son siège que le jeune agent surgit dans leur aire de fonction. Il relève la tête, stupéfait de voir son second déjà sur place alors que l'heure est encore matinale.

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« Tony, déjà là ! » fait-il surpris.

« Hello, Boss ! Tu as passé de bonnes vacances ? » lui demande Tony.

« Oui, merci. Et toi, comment se sont passées les tiennes ? » questionne t-il par routine.

« Bien » répond laconiquement son jeune agent sans s'étendre sur le sujet.

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Gibbs observe le jeune homme avec un peu plus d'attention. Ses traits sont tirés, signe que ses congés n'ont pas été de tout repos. Il n'a pas le temps d'approfondir plus son examen que l'ascenseur s'ouvre pour laisser passer Abby, la laborantine gothique du service.

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« Tu as oublié ça au labo, Tony » fait-elle en rapportant une poche au jeune homme.

« Merci, Abby » dit-il tout en prenant le sac et en l'enfournant dans un tiroir de son bureau.

« Tu es sûr que tu vas bien ? » interroge la laborantine.

« Oui, Abby, aucun souci » fait-il.

« Eh ! Cà fait plus d'une heure que tu es avec moi et tu n'as pas desserré les dents pour dire plus de dix mots » constate t-elle, plutôt curieuse.

« Je t'assure qu'il n'y a aucun lézard avec moi, Abby » grogne t-il espérant voir la jeune femme partir.

« Dans ton cas, ce serait plutôt aucun iguane » sourit-elle, espérant dérider son ami.

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Dans son fauteuil, Gibbs sourit lui aussi à la remarque de la jeune femme qui fait référence à la mission de leur équipe à Guantanamo où un iguane avait élu domicile dans la chambre de Tony.

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« N'oublie pas, si tu as besoin de parler, je suis là » rappelle t-elle tout en serrant le jeune homme dans ses bras.

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Elle se détourne et machinalement lève les yeux. Elle rencontre deux yeux bleus qui la regardent.

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« Gibbs, t'es là toi aussi. Vous êtes matinal aujourd'hui » lance t-elle tout en s'avançant pour faire une accolade à son ami et patron.

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Ce dernier se lève et l'embrasse à son tour.

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« Ca va, Abby ? Tes vacances se sont bien passées ? » demande t-il.

« Pour moi, c'était génial » répond t-elle. « On ne peut pas en dire autant de certains » signe t-elle.

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Gibbs n'a pas besoin de plus de précision pour savoir que la jeune gothique fait référence à Tony. Il se promet de pousser son agent aux confidences lorsqu'ils seront seuls tous les deux. Son manque de spontanéité le chiffonne, cette attitude ne ressemble définitivement pas à DiNozzo. Il veut en avoir le cœur net. En attendant, il se renseigne auprès de son amie. Il communique en langage des signes afin de pouvoir le faire sans éveiller les soupçons de son agent.

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« Ouais ! On dirait. Une heure » demande t-il en signant également et en faisant un geste du menton vers Tony.

« En effet et je le soupçonne d'être arrivé encore plus tôt que çà. En plus, il n'est pas de bonne compagnie, triste et nerveux » fait-elle. « Bon, je regagne mes pénates » poursuit-elle en parlant cette fois. « A plus, peut être pour le déjeuner » précise t-elle.

« A plus, Abby » lancent dans un bel ensemble les deux hommes.

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Tout en faisant un geste de la main, elle prend le chemin de l'ascenseur et de son laboratoire.

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Gibbs s'avance alors vers le bureau de Tony et… lui pose une main sur l'épaule. Il serre un peu dans un geste de réconfort ou de soutien mais aussi parce qu'il en a envie. Il laisse glisser sa main le long du bras jusqu'au poignet sans oser aller plus loin. L'italien lève un regard surpris et intrigué sur son boss, puis baisse les yeux sur la main posée sur son poignet sans pour autant le libérer.

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« Tony, si tu as besoin de parler, je suis là également » propose t-il.

« Hum ! Pas besoin de m'épancher » rétorque l'italien. « Ca va bien. »

« Tu es sûr, bien sûr, Tony. Je sais écouter… »

« Oui, à défaut de parler, tu fais un bon confident parfois » confirme son agent.

« Alors profites-en si tu veux ou si tu as besoin. Ma porte est ouverte, tu le sais » affirme l'ancien marine.

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Il espère que le jeune homme prendra la perche qu'il lui tend. Une pression sur le poignet ramène l'attention de Tony vers le visage de son patron. L'air grave de ce dernier fait comprendre à l'italien qu'il se fait du souci pour lui. Serait-ce possible qu'il ne soit pas seulement qu'un agent ? Serait-ce qu'il le considère plus qu'un simple ami ? Il n'a pas le temps d'approfondir ses réflexions.

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De nouveau, les portes de l'ascenseur s'ouvrent pour laisser passer la jeune femme brune qui fait partie de leur équipe, Kate Todd. Elle s'avance vers les deux hommes mais note aussitôt comme une tension. Aucun d'eux ne sourit et surtout pas Tony, chose plutôt curieuse au retour de vacances.

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Gibbs retire sa main et se détourne ensuite pour reprendre place à son bureau. Kate fronce les sourcils devant ce tableau inhabituel. Elle salue les deux hommes et gagne sans plus de paroles son bureau tout en jetant un coup d'œil plus appuyé vers Tony. Ce dernier s'installe sur son siège et ne desserre pas les dents. Le silence qui règne dans l'espace devient peu à peu pesant et angoissant. Aucun des trois membres ne souhaite dissiper le calme alors que peu à peu, les autres agents remplissent les bureaux jusqu'alors vides.

Le quatrième membre de l'équipe, McGee, fait son apparition et envahit sans façon la bulle silencieuse de son équipe. Il salue ses collègues qui lui rendent la politesse. Lui aussi observe Tony avec un regard interrogateur à Kate lui demandant implicitement des explications. Elle secoue imperceptiblement la tête sans faire de commentaire. McGee a à peine le temps de s'installer que le téléphone de son patron sonne.

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Aussitôt sur le qui-vive, nos trois agents sont suspendus aux propos de leur chef mais heureusement, pour l'instant, la communication semble plutôt venir de la directrice. Gibbs raccroche et part en effet en direction du MTAC où il reste un bon moment. A son retour, son expression neutre ne donne aucune indication quant au contenu de son entretien.

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Il fait juste signe à Tony de venir avec lui et prend la direction de l'ascenseur. Une fois au rez-de-chaussée, il laisse son agent sortir et le précéder. Une main sur les reins de Tony, il l'invite à prendre la direction de son café favori à quelques minutes du bureau.

« Qu'est-ce qu'on fait là, Patron ? » questionne Tony plutôt étonné par la tournure des évènements.

« J'ai besoin de savoir ce qui ne va pas chez toi, Tony. Je veux savoir si je peux compter sur toi à cent pour cent ou si tu risques de me lâcher au cours d'une enquête. »

« Gibbs, je te jure que tu n'as pas à te faire de souci. Je vais bien. Arrête donc de me poser la question. On peut rentrer, maintenant ? »

« Juste une minute, je vais me chercher un café. Tu veux quelque chose ? »

« Non, merci, rien pour moi. »

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Gibbs se dirige vers le guichet tandis que Tony reste dehors. Deux minutes plus tard, Gibbs, toujours dans la file, d'attente, se retourne pour regarder son ami. Il voit Tony au téléphone, apparemment engagé dans une conversation plutôt sérieuse, il s'agite tout en parlant et il le voit soudain se retourner brusquement et scruter les alentours du café. L'ex marine fronce les sourcils, décidément quelque chose cloche même si son agent lui soutient le contraire. Mais comme Tony est une tête de mule, il sait qu'il est inutile de tenter de lui faire avouer ce qui le perturbe.

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Son café enfin en main, il reprend le chemin de la sortie. Arrivé silencieusement derrière son agent, il patiente quelques secondes. Tony redresse les épaules.

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« Enfin de retour, Boss. On peut rentrer maintenant » dit tranquillement Tony sans se retourner.

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Derrière lui, Gibbs hausse les sourcils.

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« Comment Tony a t-il su que j'étais là ? »

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« Tony, comment… ? »

« Les autres vont nous attendre, Patron et se demander ce qu'on fait » déclare l'italien tout en reprenant sa marche en direction du bâtiment fédéral.

« Bon sang, Tony… » commence Gibbs.

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Il ne peut continuer sans crier, son agent ayant déjà pris de l'avance sur lui, resté planté sur place et un peu estomaqué de constater que l'italien ne l'a pas attendu pour rentrer. Il soupire et bien forcé de le suivre, il s'empresse de le rattraper. Tout en avançant aux côtés de son agent, Gibbs ne peut s'empêcher de penser à la situation.

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« Tu ne perds rien pour attendre, Tony. Que tu le veuilles ou non, nous aurons une conversation sérieuse dès que possible, crois-moi, mon bonhomme. Il n'est pas dit que je vais tolérer cette situation encore longtemps. Les choses doivent bouger quitte à les provoquer. Il est plus que temps de passer à la vitesse supérieure si je ne veux pas te perdre, toi aussi. »

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De retour au bureau, Kate et Tim les regardent revenir, des questions pleins les yeux. Mais ni Gibbs, ni Tony ne daignent les éclairer sur leur absence ou le motif de celle-ci.

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Leur patron a à peine le temps de s'installer derrière son bureau que le téléphone sonne. L'agent fédéral se saisit du combiné, se présente et écoute attentivement son interlocuteur. Il raccroche après avoir noté quelques mots sur un post-it, se lève et enjoint son équipe à prendre leurs affaires et le suivre.

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« Un marine retrouvé mort au Jefferson Memorial ce matin. Tony, tu vas chercher la voiture. McGee, je vous charge de prévenir Ducky. Kate, tu me suis. Allez, on fonce » ordonne t-il tout en prenant sa veste et le chemin de la sortie.

« Eh bien ! Ca redémarre sur des chapeaux de roue » constate l'Agent Todd en prenant son sac et s'élançant à la suite de son boss.

« Les vacances sont bien finies » déclare McGee.

« Elles ne sont jamais éternelles, le Bleu, tu ne l'avais pas encore remarqué » riposte Tony en courant vers l'ascenseur avant que les portes ne se referment.

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