Disclaimer: Rien ne m'appartient !

Paring: Draco/Harry

Rated: MA

Auteur: Chipuliara

Note: Alors ! Bonjour-bonjour ! Première question de celles et ceux qui ont peut-être déjà lu le principe de ce recueil les années précedentes... "Bah, Chip, pourquoi c'est toi qui publie ? Elle est où Ardha ? Ardha ! Ardha !" - pour commencer, calmez-vous. *^* La réponse est très simple, et elle est sur notre profil ;) (Je vais pas tout réécrire là parce que bon... quand même ! xD ) ( Mais ne vous inquiétez pas hein ! Elle va bien ! :° )

Note2: Joyeux anniversaire, nous ! \ o / Cette année, en espérant que ça vous fera plaisir, un petit OS avec lemon ! Réservé à un public averti.

Enjoy! :)

. . .


- Noces de cire : quatre années la bague au doigt -

S'il n'avait pas été dans une situation si embarrassante, Harry aurait sans doute ri. Au lieu de ça, les bras croisés sur son peignoir, il tentait de cacher son sourire derrière des lèvres pincées. A un pas ou deux de la porte ouverte, il regardait Draco tenter de rassurer les moldus plantés sur le perron. Confus, dans leurs uniformes rouges, les pompiers de leur quartier essayaient vainement de comprendre ce qu'il s'était exactement passé.

-Je vous assure, messieurs, qu'il ne s'agit là que d'un affreux malentendu ! Insistait Draco avec politesse.

Dans sa robe de chambre en soie blanche, Harry le trouvait particulièrement attirant. Elle s'arrêtait au-dessus de ses mollets et laissait voir, découverts, les muscles délicats du bas de ses jambes, ses chevilles fines et ses pieds, nus, sur le parquet de leur entrée. Une tenue qui, ça allait sans dire, détonnait complètement avec le ton aimablement sérieux qu'il tentait de conserver. Harry se pinça les lèvres un peu plus encore, mais son sourire s'agrandit malgré tout.

-Je suis désolé d'insister à mon tour… Hésitait le pompier qui était le plus près d'eux. Mais vos voisins sont absolument formels, plusieurs d'entre eux assurent avoir vu des flammes à travers les fenêtres de vos étages… Vous ne voulez vraiment pas que nous entrions pour s'assurer que l'incident est réellement clos ?

Ce disant, il ne pouvait s'empêcher de regarder par-dessus l'épaule de Draco, derrière Harry, où l'on pouvait encore clairement voir les murs couverts de suie.

-Ils ont dû exagérer, voilà tout ! Parvint à sourire Draco – mais Harry pouvait percevoir le début d'une certaine irritation. Vous savez comment c'est, ils ont dû avoir peur d'un réel incident et vous ont appelé sans savoir… Ce qui est une bonne chose, entendons-nous bien, nous sommes ravis de savoir que nous avons des voisins si soucieux de notre sûreté ! Rit-il même – et Harry entendit bien que c'était forcé.

Lui-même les pieds aussi nus que le reste sous son peignoir, il devait bien avouer qu'il commençait à ressentir le froid de la rue en cette nuit de novembre. Mais le spectacle absurde de Draco devant les pompiers était juste trop beau pour que ça lui gâche son moment. Le pompier jeta un énième regard vers l'intérieur. Quand son regard perplexe croisa celui d'Harry, celui-ci lui sourit avec une réserve polie. Le soldat du feu, trop hésitant de la démarche à suivre, ne répondit pas à l'amabilité. A la place, il regarda vers Draco de nouveau.

-Bon, eh bien… bonne soirée ?

Il ne semblait pas sûr lui-même. Harry devina le sourire poli que dut lui adresser Draco. Le pompier hésita encore quelques secondes avant de tourner les talons, l'air embêté. Draco referma la porte, et s'y appuya – soulagé. Puis il releva les yeux vers Harry, avec ce petit sourire si particulier. Harry qui, avec un amusement certain, se mordit légèrement la lèvre inférieure.

.

Plusieurs heures plus tôt.

Draco souffla longuement, agacé, alors qu'il sortait enfin du Ministère de la Magie. Il y avait déjà une heure qu'il aurait dû finir, mais le travail ce mois-ci était effarant. Il avait posé sa soirée il y avait de ça des semaines et on lui avait promis qu'il pourrait partir tôt, mais à la dernière minute une nouvelle tonne de travail lui était tombé dessus et il avait été impossible pour lui de s'en soustraire – et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Regardant sa montre, il jura entre ses dents. Il avait promis à Harry qu'ils passeraient la soirée ensemble, et il était déjà 19h20. Il replaça son écharpe plus proche de son cou et accéléra le pas – sa cape se mit à flotter de plus belle derrière lui. Le mois de novembre n'était pas tendre avec les britanniques, et le vent froid de ce début de soirée engourdissait les passants de cette rue de Londres, comme ceux du tout pays.

Un instant, il espéra qu'Harry aussi avait été bloqué au Ministère plus longtemps. Peut-être même qu'il y était encore, et qu'il ne remarquerait pas son retard… Mais en même temps, ça n'aurait pas été très sympa pour lui, alors Draco chassa ce souhait de son esprit. De toute façon c'était le week-end maintenant, ils auraient tout le temps qu'ils voudraient pour eux – et si les aurors appelaient pour faire revenir Harry, Draco les enverrait se faire cuire un œuf de dragon.

Il entra dans une boutique du bout de la rue et frissonna en quittant le froid de l'automne. Ça faisait un bien fou de quitter le trottoir ! La vendeuse au comptoir lui adressa un sourire aimable et le salua d'un joyeux bonsoir.

-Puis-je vous conseiller ? Demanda-t-elle ensuite.

-En fait j'aimerais voir vos compositions de bouquets, sourit-il en rebaissant le col de sa cape.

Il aimait venir dans cette boutique lorsqu'il avait envie d'offrir des fleurs à Harry – chacun de leurs bouquets était unique, composés de fleurs fraiches et agencés avec harmonie. En plus, elle était installée dans la rue qui faisait le coin de celle du Ministère, et était tenue par un couple de sorciers. Aussi, ni sa cape ni le holster légèrement visible de sa baguette à sa ceinture ne surprenaient les tenanciers. Quant aux passants pour venir jusqu'ici… enfin, Draco s'en fichait un peu.

-Oh, une occasion spéciale ? Demanda la jeune femme en souriant de plus belle. Nous avons deux ou trois bouquets composés autour d'Agaves qui sont tout simplement somptueux ! Bien sûr il y a d'autres créations, mais je trouve ceux-ci particulièrement fins.

Elle fit signe à Draco de la suivre dans la boutique et le mena jusqu'aux dits bouquets. Draco, qui n'était jamais déçu par les suggestions de la maison, se retint presque de siffler, impressionné. Les fleurs, bleues et fournies, étaient joliment mises en valeur par un assortiment de jeunes fleurs plus modeste en taille mais éclatantes de couleurs. Il ne mit qu'un instant à faire son choix – ce qu'il arrangeait bien, pressé comme il était.

-Je prends celui-là ! Fit-il, enthousiaste.

-Très bon choix ! Sourit la vendeuse en retour en se saisissant du tout et retournant vers le comptoir. Voulez-vous payer en livres, ou…. ?

Draco eut un petit sourire en mettant sa main dans sa poche à la recherche de sa bourse. C'était une rue moldue, et donc ils avaient aussi des clients moldus. Ils auraient pu se cacher à leurs yeux, mais ils se seraient sans doute privés d'une bonne partie de leur clientèle.

-En gallions, répondit-t-il avec ce même petit sourire entendu.

-Vous savez que nous avons aussi des bouquets plus spéciaux, pour les gens comme vous et moi, si vous voulez y jeter un coup d'œil…

Draco nia d'un mouvement de tête, doucement, réprimant un sourire plus amusé. Une section cachée dans l'arrière-boutique, pour les sorciers – il l'avait déjà vue plusieurs fois. Mais ce bouquet-ci était exactement le genre qu'il cherchait.

-Non merci, dit-il. Celui-là est parfait. Combien je vous dois ?

-Deux gallions, douze mornilles et vingt-six noises !

Il sortit la somme de sa bourse, alors que la jeune femme lui demandait, en sortant sa baguette pour enrouler un long ruban autour du bouquet :

-Je vous ajouter un charme de préservation ?

-Oh, je veux bien, merci.

Il rangea son argent et elle fit quelques mouvements de baguette supplémentaire, en murmurant une formule qu'il ne saisit pas – secret de la maison sans doute.

-Et voilà ! Fit-elle en lui tendant le tout et mettant les pièces dans une caisse sous une autre caisse. Passez une bonne soirée !

-Merci beaucoup, vous également. Je peux utiliser votre cheminée ?

-Bien sûr, la porte juste ici, sourit-elle en montrant le battant indiqué « réservé au personnel » que Draco connaissait déjà.

Il la remercia de nouveau et entra dans la pièce. Elle n'était en réalité meublée que d'une cheminée et était un service mis en place par l'établissement pour les sorciers qui n'étaient pas du quartier et qui souhaitaient rentrer rapidement chez eux. Très bien pensé, d'après Draco, qui n'utilisait pas cedit service pour la première fois.

-Manoir Potter-Malfoy !

Il fut aspiré par le réseau, et arriva chez lui en un rien de temps. Potter-Malfoy. Ils avaient déposé ce nom au Ministère le lendemain de leur emménagement, il y avait de ça presque deux ans maintenant. Draco se souvenait encore aujourd'hui très distinctement du jour où il avait proposé la clef de cet endroit à Harry. Oh, Merlin, à vrai dire il pensait bien qu'il s'en souviendrait toute sa vie – et pas seulement parce qu'il avait accepté d'emménager dans le manoir de sa famille.

-Harry, mon cœur ? Lança-t-il depuis le salon.

Mais il n'eut pas de réponse immédiate. Se débarrassant de sa cape, il marcha vers l'entrée et l'accrocha à une patère. Une douce odeur d'épices lui parvint de la cuisine, il ferma les yeux et inspira doucement. Merlin ce que ça sentait bon… Il se dirigea vers ladite cuisine et trouva, sur le feu, trois plats couvert – dont un toujours en cuisson, dont s'élevait les effluves épicées. Il se dépêcha de sortir un vase de l'un des placards muraux et, d'un coup de baguette, le plaça sur la table, y plongea les fleurs et y versa de l'eau. Puis il retira vivement son pull, desserra sa cravate et déboutonna le premier bouton de sa chemise. Ici il faisait bien plus chaud qu'au dehors.

-Harry ? Lança-t-il, plus fort, depuis le couloir où il laissa son pull sur le guéridon.

-En haut ! Lui répondit la voix lointaine de son mari.

Draco se dirigea alors vers les escaliers et monta les marches deux à deux. Il entendit très vite l'eau couler dans la salle de bain, et donna trois petits coups à la porte entrouverte.

-Tout va bien ? Demanda-t-il en couvrant le bruit de l'eau.

-Très ! Répondit Harry avec un certain sarcasme amusé dans la voix. J'en suis à ma troisième douche – tu n'imagines pas ce qui nous est tombé dessus aujourd'hui au travail, littéralement.

Draco ne put empêcher un petit sourire intéressé de se forme à ses lèvres.

-Oh… Dit-il. Et tu as besoin d'aide… ?

-En fait, oui ! Répondit Harry presque immédiatement. J'aimerais bien que tu remues la viande qui mijote en bas si tu veux bien, mon amour !

Touché. Il pouvait sans peine imaginer le sourire effrontément satisfait de son compagnon à l'intérieur. Mais qu'à cela-ne-tienne, un petit rire lui échappa et il soupira, vaincu, en retournant vers l'escalier – ils avaient toute la soirée devant eux. Il dévala les marches avec légèreté et retourna dans la cuisine, où il souleva le couvercle de la cocotte pour y faire tourner quelques instants une cuillère en bois. Sans pouvoir s'en empêcher, il goûta du bout des lèvres… gingembre et piment doux. Avec un petit sourire il referma le tout, reposa la cuillère et alla au salon.

De la commode, il sortit une bouteille de whisky pur malt. Il en versa un fond dans un verre et le monta jusqu'à son visage pour en humer les arômes. Puis il s'assit dans le fauteuil près de lui, se débarrassa nonchalamment de ses chaussures, croisa les jambes et en but une gorgée.

Soupirant, il se relaxa visiblement dans son assise. Ce week-end il l'avait attendu, et maintenant qu'il l'avait il était doux de se dire que ce serait un temps qu'on ne pourrait lui enlever. Hanaé était chez sa grand-mère et rentrerait le lendemain pour le déjeuner. Après tout elle n'avait que un an et quelques mois, et ils avaient déjà eu assez de mal à accepter de s'en séparer pour cette unique soirée. Narcissa avait fait preuve d'énormément de patience pour leur assurer qu'Hanaé serait très bien chez elle et qu'ils avaient le droit de se prendre un peu de temps pour eux.

Draco eut un petit sourire tendre – elle avait eu raison d'insister tant, si cela n'avait tenu qu'à eux ils auraient sans doute renoncé, au dernier moment. Pourtant, ils en avaient besoin de ce temps pour eux… pour se retrouver. Avec leurs travails respectifs, leur petite Hanaé et tout le reste… il fallait qu'ils prennent soient d'eux. Et Merlin savait que Draco aimait plus que tout prendre soin d'Harry.

Deux mains fraiches s'insinuèrent dans ses mèches blondes, la pulpe de leurs doigts sur ses tempes – Draco releva les yeux vers son mari, qui lui embrassait le haut de la tête.

-Bonsoir mon cœur… Ronronna presque Harry en descendant ses mains jusqu'à ses épaules, qu'il commença à presser doucement. Bonne journée ?

-Hm-hm… Répondit doucement Draco en fermant les yeux – les massages d'Harry avait toujours été l'un de ses plus gros points faibles.

Il sentait ses muscles de détendre au contact des doigts agiles de son mari. Il grogna presque quand ce petit instant de paradis lui fut enlevé, mais il vit en les rouvrant qu'Harry contournait le fauteuil pour venir l'embrasser – il accueillit la caresse avec tendresse. Tellement, tellement de tendresse… qu'Harry s'assit, doucement, sur ses genoux – il laissa ses mains couler sur ses épaules. Quand ils se séparèrent, leurs souffles étaient courts. Harry sourit, posa chastement ses lèvres sur celle de Draco, une dernière fois.

-Tu m'as manqué aujourd'hui, souffla-t-il tout contre lui.

-Excuse-moi pour mon retard ce soir… Répondit Draco avec une petite moue embêtée.

Mais ce n'était pas grave, et Harry balaya son inquiétude d'un léger mouvement de tête. Il avait revêtu un pantalon noir et une chemise blanche, dont le col était un peu mouillé, à cause de ses cheveux encore humides. Aujourd'hui était une occasion spéciale – c'était l'anniversaire du jour de leur mariage, pour la quatrième année consécutive. Et Merlin qu'ils étaient heureux. Draco posa son verre sur le sol près du fauteuil et glissa ses mains sur les hanches d'Harry.

-Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Demanda-t-il doucement. Un jus de citrouille, peut-être ?

Il y avait un brin de moquerie dans sa voix, mais Harry étouffa un petit rire avant de nier d'un nouveau mouvement de tête. Il glissa ses bras autour de son cou et se pencha de nouveau sur ses lèvres. Damn. Il lécha et mordilla, Draco le laissa glisser sa langue contre la sienne et ferma les yeux. Remontant ses mains dans le dos de son compagnon, il le rapprocha doucement de lui. Il sentit Harry soupirer tout contre lui et un frisson le parcourut tout au long de sa colonne. Lentement mais sûrement, il sentait son sexe se durcir dans son pantalon. Brièvement, coupable un instant, il pensa à leur dîner en train de mijoter dans la cuisine… mais cette réticence le quitta aussitôt qu'Harry ondula inconsciemment ses hanches contre les siennes.

Draco se souvint alors de sa baguette à sa ceinture. Il tenta d'y glisser une main discrète et, quand il l'eut entre les doigts, lança silencieusement un sortilège longuement pensé. Quand Harry rouvrit les yeux, la pièce était remplie de chandelles illuminées – posées ou flottant partout autour d'eux. Ecarquillant les yeux, il regarda partout où il pouvait, depuis les genoux de son époux.

-Quand est-ce que tu as eu le temps d'installer tout ça ? Demanda-t-il avec un brin d'admiration.

Avec un petit sourire, Draco se garda bien de répondre. La vérité, c'était qu'il avait passé un peu plus de temps à la maison ce matin-là qu'à son habitude, pour déposer où il pouvait ces petites bougies qu'il n'aurait plus ensuite qu'à élever et illuminer. Il était tellement, tellement fier de voir cette expression de ravissement sur le visage de son Harry.

-C'est magnifique mon amour !

-Pas autant que toi.

Il laissa tomber sa baguette près de son verre alors qu'Harry redescendait ses yeux vers lui – son regard transpirait d'amour pour lui. Draco se mordit un peu la lèvre, glissa ses mains sous les fesses de son amant et se dégagea du fond de son fauteuil pour pouvoir se lever – Harry rit.

-Est-ce que tu vas me porter ? S'exclama-t-il.

Mais c'était en effet exactement ce que Draco avait en tête et Harry rit de plus belle quand son mari le souleva sans peine apparente. Le bras dans son dos se resserra, pour le tenir tout contre lui avant de l'allonger, doucement, sur leur canapé. Harry se laissa faire, avec plaisir, alors que Draco le surplombait bientôt.

-Tu es si beau…

Et Draco avait l'air si sincère qu'Harry ne put qu'en détourner les yeux, un instant. Les compliments de Draco lui faisaient toujours un effet fou, même après tant d'années. Son mari descendit pour embrasser son sourire, et Harry le laissa lui prendre la bouche tout entière. Draco passa une jambe entre les siennes et son souffle se suspendit un instant – il gémit. Son érection, dure, frottait contre sa cuisse. Ses mains se glissèrent dans les cheveux blonds et s'y agrippèrent comme nerveusement – il mordit la lèvre à sa portée et sentit Draco sourire tout contre lui. Une main se faufila contre son côté, frôla sa hanche, et vint se poser sur l'endroit de son pantalon où enflait son sexe. Draco se mit à le masser, par-dessus son vêtement, et Harry lâcha ses lèvres, les yeux brillants. Draco embrassa alors sa joue, sa mâchoire, son cou… Lentement, il suça la peau claire, et Harry émit un gémissement rauque.

Draco délaissa un instant l'érection de son amant pour entamer un geste vers sa ceinture, mais il ne trouva que le bouton de la fermeture éclair de son pantalon – soudainement, il se souvint qu'Harry sortait de la douche, et se demanda brièvement s'il portait un sous-vêtement. Cette idée simple le fit durcir dans son boxer. D'un geste expert, il déboutonna et ouvrit le vêtement. Il avait eu raison, Harry n'avait pas pris la peine de remettre un sous-vêtement en sortant de la salle de bain – petit sourire aux lèvres, il se redressa pour le regarder, ainsi droit devant lui, dépassant de son pantalon.

Harry lui adressa un petit regard à demi-provocateur et se mordit la lèvre inférieure, ouvertement aguicheur. Merlin qu'il était attirant… Draco prit son pantalon aux hanches et tira presque brusquement vers le bas. Harry, à demi-nu devant lui, écarta sensiblement les genoux et se lécha les lèvres, le regard faussement innocent. Draco était plus dur que jamais. Mais lui aussi avait de la ressource… Il prit son temps pour retirer le pantalon de son amant de ses chevilles, et lui enleva une à une ses chaussettes blanches. Ses mains caressant lentement le bas de ses jambes, Draco apposa tendrement ses lèvres sur les chevilles claires. Il embrassa doucement le mollet, le genou… appliqua ses dents sur le bas de sa cuisse et mordit brusquement – Harry geignit, mais Draco lécha la peau marquée. Il entendit un soupir. Il commençait à deviner les mouvements compulsifs des mains d'Harry, crispées sur le dessus du canapé. Il releva les yeux vers lui, leurs regards se croisèrent. Ceux d'Harry brillaient d'excitation – Draco eut un petit sourire mutin. Il continua de monter le long de sa cuisse, lécha, mordilla… Harry tremblait presque d'anticipation.

-D-Draco… Appela-t-il.

Mais Draco contourna son sexe érigé. Ses mains repoussèrent la chemise d'Harry sur son torse et il embrassa avec doucement le bas de son ventre. Son érection frôla la joue de son mari, et Harry se mordit la langue. Ses mains vinrent retrouver les cheveux clairs et s'y crispèrent de nouveau. Draco remonta vers lui et lui reprit les lèvres avec fougue – comme si lui-même devait se retenir de ne pas le toucher. Harry sourit tout contre lui, euphorique. Sa langue contre la sienne le remplissait d'un sentiment grandissant de bonheur. Pendant ce temps, les boutons de sa chemise furent doucement défaits, jusqu'au dernier. Ce fut Draco qui rompit le baiser – il lécha ses lèvres et se redressa, petit sourire aux lèvres. Lui saisissant tendrement les mains, il l'aida à se redresser à son tour, et lui enleva sa chemise. Puis il descendit du canapé et, alors qu'Harry s'y assaillait contre le dossier, entièrement nu, Draco s'agenouilla devant lui.

Soudainement, le souffle d'Harry se fit plus court. Les lèvres entrouvertes, les yeux fixés sur son amant, il dévorait du regard l'image ouverte à lui. Draco toujours en chemise et cravate, un rien débraillé, qui lui écartait les jambes avec douceur… il déglutit avec peine. Draco glissa ses mains contre ses cuisses, ses pouces en pressant doucement l'intérieur. Harry frémit, ferma brièvement les yeux. Quand il les rouvrit, Draco mettait ses mains sur ses genoux et les gardait écarter devant lui – doucement, il approcha sa bouche de son sexe tendu. Harry le regarda faire avec adoration. Il pressa ses lèvres contre son gland rougi et Harry retint sa respiration, sans pouvoir s'en empêcher. Puis il descendit le long de sa verge jusqu'à le prendre complètement dans sa bouche et Harry haleta – il voulut se tenir quelque part sur le canapé mais ne trouva aucune prise. Il enfonça ses mains entre les coussins pour se retenir de les serrer dans les cheveux blonds – il voulait sentir son rythme tout autour de lui.

Et Merlin qu'il était lent. Il remontait à peine le long de son érection pleine, sa langue chaude contre sa peau sensible. La lumière des bougies rendait magique ce tableau d'indécence, alors qu'Harry laissait échapper un long et profond soupir de gorge. Il avait la sensation de rattraper soudainement les mois de retard qu'avaient pris leur vie sexuelle, depuis qu'ils étaient parents. Cette frustration accumulée au fond de son ventre à laquelle il n'avait même jamais prêté attention, qu'il n'avait jamais remarquée, se libérait ce soir de novembre. Il se rendit compte alors qu'ils ne s'étaient plus accordés de soirées à deux depuis une éternité, et que son mari entre ses jambes lui faisait plus d'effet que jamais. Son gland frappa brusquement contre la gorge de Draco et Harry rejeta la tête en arrière. Les flammes autour de lui vacillèrent doucement.

Apparemment très satisfait des réactions de son amant, Draco joua subrepticement sur le rythme autour de sa verge – soudainement allant et venant avec plus de vigueur, puis ralentissant sans semonce. Il le laissa complètement et Harry grogna de frustration, puis il lécha sans vergogne son gland excité et Harry haleta, ses yeux soudains vifs dans sa direction. Ses joues étaient rouges d'excitation et ses yeux brillant de désir. Il le reprit totalement en bouche de nouveau et le suça avec plus de vigueur encore – Harry ne pouvait plus cesser de gémir de plaisir. Les mains de Draco, jusqu'ici sur ses genoux, remontèrent lentement sur l'intérieur de ses cuisses ouvertes.

-Putain ! Draco…

C'était une plainte, une véritable plainte pour la libération. Draco prit les testicules d'Harry entre ses doigts et les pressa doucement, les massant avec lenteur. Harry voulait jouir, et Harry allait jouir. Draco redoublait de vitesse autour de sa verge gonflée et bientôt il se libérerait de son sperme dans la bouche chaude et désireuse de son amant, qui le caressait avec toujours plus de passion et qui avalerait sans honte le résultat de son plaisir… mais Draco le lâcha soudain et éloigna sa bouche de son érection palpitante.

-Non !

Ça avait échappé à Harry sans qu'il ne puisse rien y faire – une plainte rauque, confuse, montée en lui de la frustration imposée par son mari. Mari qui, avec un petit sourire, se leva et se pencha, doucement, pour poser chastement ses lèvres ses les siennes. Il se recula et Harry put voir sans mal son érection comprimée à l'intérieur de son pantalon. Son propre sexe sembla tressaillir à cette vision, et Harry crut un instant qu'il allait jouir seul. Mais non, il ne laissa échapper qu'un soupir tremblant, se mordant la lèvre violemment, de désir pour lui.

Il vit et regarda Draco dénouer sa cravate avec lenteur, défaire un à un les boutons de sa chemise, se défaire sans hâte de son tee-shirt, déboucler le devant de sa ceinture… Harry avait les yeux braqués sur la peau nue de son torse, de ses épaules – et ces doigts fins et frivoles qui descendaient doucement la fermeture éclair de son pantalon de costume. Il tomba à ses chevilles et Draco l'enjamba pour s'en défaire tout à fait. Lui portait un boxer gris, déformé par l'ampleur de son excitation. Harry descendit un regard lubrique sur la fabrique de tissu. Draco se débarrassa de ses chaussettes du bout des pieds, puis resta là, presque nu devant lui, le sourire amusé et le regard brillant.

Harry se leva, et fit les quelques pas qui les séparaient encore. Il glissa ses mains sur ses hanches et se pencha pour lui prendre un baiser profond, sa langue s'invitant dans sa bouche avec envie. Draco remontait ses mains dans son dos et Harry frissonna – il glissa les siennes sous son sous-vêtement et pressa ses fesses avec douceur. Draco sourit tout contre lui, avant de recouvrir de nouveau sa langue de la sienne. Une main dans sa nuque, il raffermit leur baiser. Harry, lui, rapprocha brusquement leurs érections l'une de l'autre – il eut le plaisir d'entendre Draco gémir contre lui alors que lui-même soupirait de plaisir. Il descendit le boxer de son amant de quelques bons centimètres sur ses hanches, pas assez pour devoir se baisser, mais bien assez pour libérer le sexe prisonnier qui vint agréablement se heurter au sien.

Soupirant, Draco quitta ses lèvres pour retrouver son cou – il embrassa et lécha et Harry ferma les yeux. Merlin ce que Draco aimait l'embrasser… partout… tout le temps… et ce que Harry pouvait aimer ça… Il monta une jambe sur la hanche de son mari et se resserra un peu plus contre lui, alors que Draco glissait une main pour soutenir sa cuisse et marquait de ses dents le creux de son épaule. Harry resserra ses bras dans son dos, laissa reposer sa tête tout contre lui. Leurs érections frottaient l'une contre l'autre à chaque mouvement infime et il aurait pu passer l'éternité ainsi debout dans ce salon. La main que Draco avait gardé contre sa nuque se glissa dans ses cheveux, l'incita à relever le visage vers lui et vint caresser sa joue. Le baiser qu'ils échangèrent fut d'une tendresse infinie. Quand ils se séparèrent, Harry tourna doucement la tête, juste assez pour pouvoir lécher le bout des doigts de Draco, qu'il lui laissa prendre dans sa bouche sans réticence aucune. Il s'appliqua à mouiller chacun de ses doigts en abondance et Draco le regarda faire avec une lueur de luxure dans le regard.

Le premier doigt qu'il insinua en Harry fit longuement soupirer son amant. Il remonta ses bras autour de son cou et enfouit son visage dans le creux de son épaule. Draco alla et vint doucement entre les chairs chaudes. Puis il retira son doigts, et en inséra lentement deux à la fois. Il sentit Harry frissonner tout entier contre lui alors qu'il avançait lentement jusqu'à être arrêté par la longueur dont disposait ses doigts.

-Hmph… Fit Harry d'une voix rauque qui remontait directement de sa gorge, alors que Draco entamait de légers mouvements d'assouplissement à l'intérieur de son corps.

La rougeur de ses joues revenait doucement alors que son souffle se faisait un peu plus court de nouveau. Quand il sembla satisfait des réponses du corps d'Harry, Draco entama un début de va-et-vient de ses deux doigts joints. La respiration d'Harry se fit de plus en plus rauque alors que Draco accélérait doucement la cadence.

-Tu aimes ça, Harry ? Murmura-t-il au creux de son oreille.

Et Harry fut traversé d'un véritable spasme – il gémit, fort. Ses doigts se resserrèrent sur la peau du dos de son mari, ses oncles s'enfoncèrent dans ses omoplates. Il entendit Draco retenir une réaction rauque et ça l'excita plus encore. Draco avait accéléré son rythme d'empalement et maintenant leurs érections cognaient l'une contre l'autre à chaque pénétration. Mais soudain tout s'arrêta de nouveau – Draco retira ses doigts de façon si brutale qu'Harry en eut la tête qui tournait et puis, à peine une seconde plus tard, ce furent trois doigts qui l'empalèrent brusquement.

-A-ah !

Le cri de surprise d'Harry fut aussi un cri de plaisir soudain. Autour d'eux, les bougies éclairèrent le temps d'un instant deux fois plus qu'à l'ordinaire – ils n'y prêtèrent pas un instant attention. La jambe d'Harry à la hanche de Draco tressaillit un instant, comme s'il perdait de la force le temps d'une seconde, mais Draco raffermit sa prise sur sa cuisse. Harry lui reprit la bouche comme un affamé. Il ne se sépara de lui que lorsqu'il ne put plus s'empêcher de gémir son plaisir, sans pouvoir s'arrêter. Il lui fallut force de détermination et de contrôle de lui-même pour saisir le poignet de Draco dans son dos et de lui faire retirer ses doigts de son corps. Draco le regardait, étonné un instant, mais Harry le regardait avec tant d'envie qu'il devina ce qu'il allait lui dire avant même qu'il ouvrit la bouche.

-Prends-moi. Prends-moi maintenant.

Il avait les yeux brillant, les joues rougies et les cheveux plus en bataille encore depuis qu'ils avaient un peu séchés. Draco en déglutit difficilement un instant – subjugué du désir qu'il éprouvait pour lui. Il lâcha sa jambe, délicatement, et prit sa main.

-Viens, souffla-t-il, plus rauque qu'il n'aurait cru.

Avec un petit sourire, il prit sa deuxième main dans la sienne et l'entraina vers l'escalier. Alors qu'ils montaient les marches une à une, de nouvelles bougies s'illuminaient sur leurs passage. Il vit Harry écarquiller les yeux, l'air surpris, avant de fixer de nouveau ses yeux sur lui, se mordillant doucement la lèvre inférieure. Draco pouvait dire par son regard à quel point ça lui plaisait, et il se passa distraitement la langue sur les lèvres devant la vision de son mari avança nu au milieu de toutes ces chandelles. Harry suivit le mouvement de sa langue sur ses lèvres et le sourire de Draco s'agrandit doucement. Leur chambre n'avait pas échappée à l'installation lumineuse et, quand Draco referma la porte derrière eux, Harry glissa se mains sur ses hanches, et le rapprocha de lui. Leurs cuisses, leurs sexes, leurs ventres se touchaient, et Harry frôlait les lèvres de Draco des siennes.

-J'ai toujours su que tu étais un grand romantique… Souffla-t-il avant de l'embrasser de nouveau, lentement, amoureusement – langoureusement.

Soupirant d'aise, Draco le fit reculer jusqu'à leur lit, où Harry se laissa tomber avec légèreté dès qu'il put en sentir le bord. Draco le regarda un instant ainsi allongé devant lui, et Harry se mordit ostensiblement la lèvre inférieure. Semblant vouloir jouer avec Draco de nouveau, il écarta lentement mais surement les cuisses, offrant sans vergogne à la vue de son amant son sexe tendu et ses boules pleines – il se caressa sans honte avec lenteur l'intérieur des cuisses, les yeux fixés dans ceux de son amant.

-Fais-moi jouir, Draco… Soupira-t-il, presque comme un supplice. Prends-moi fort…

Le sang de Draco ne fit qu'un tour, et son sexe dressé sembla tressaillir. Il sauta presque à genoux sur le matelas, se pencha de tout son corps sur celui d'Harry sans le touche. D'une main, il se supporta tout au-dessus de lui. De l'autre, il tint son érection entre les fesses de son amant. Penché sur le visage d'Harry, leurs souffles s'entremêlèrent, leurs regards brillant fixés l'un à l'autre. Harry tenta de lui prendre un baiser mais Draco lui refusa, mutin, sourire aux lèvres. Leurs respirations étaient courtes, et l'anticipation les faisait frémir l'un et l'autre. Soudain, sans prévenir, Draco le pénétra vivement jusqu'à la base. Harry cria son plaisir et se cambra sur le matelas, les bougies vacillèrent.

-Dra-Draco ! Gémit-il. O-oh oui !

La chaleur de la proximité de son amant se dissipa légèrement et Harry comprit qu'il se redressait avant même de rouvrir les yeux – mais ça n'avait aucune importance, parce qu'il sentit qu'il lui saisissait les chevilles et que son bassin gagnait en hauteur. Quand il le regarda de nouveau, Draco, entre ses jambes écartées vers le plafond et fermement maintenues par lui, martelaient l'intérieur de ses fesses avec vigueur. Ce tableau lui fit autant d'effet que les sensations elles-mêmes. Il ouvrit la bouche, mais rien n'en sortit d'autre qu'un râle sourd alors qu'il rejetait la tête en arrière dans leurs oreillers. Ses doigts se crispèrent sur les draps, il était secoué de toute part, et ne pouvait plus s'empêcher de gémir. Il voulut se toucher, prendre son sexe à pleine main et se masturber au rythme violent des pénétrations de son amant. Mais Draco dut lire dans son amorce de geste et se retira brusquement, le saisit par les hanches et le retourna sans semonce, avant de le pénétrer de plus belle. Harry la tête dans les oreillers, les bras devant lui pour se soutenir, se fit plus vocal que jamais.

-Plus fort ! Supplia-t-il. Plus vite ! Baise-moi Draco !

Son mari le tenait fermement par les hanches, redoublait de vigueur, haletant de plaisir – les flammes enflaient dangereusement autour d'eux. Les gémissements d'Harry se firent plus sourds et Draco comprit que, cette fois, il allait jouir. Il enfonça ses doigts plus durement encore dans ses hanches et se força à garder le rythme alors que ses propres jambes tremblaient sous la jouissance montante. Harry trembla alors de tout son saoul, alors qu'il jouissait enfin entre leurs draps. Draco, gardant une main à ses hanches, le soutint tendrement de l'autre pour qu'il retombe avec toute la douceur du monde sur le matelas. Il continua à aller et venir, avec force mais lenteur, pour se faire jouir à son tour tout en procurant à Harry ces caresses supplémentaires. Harry qui, à bout de souffle, gémissait encore faiblement entre les draps.

-Draco… hmmm

Draco, qui avait la semence d'Harry sur la main qu'il l'avait aidé à retomber en douceur, flattait doucement le sexe rassasié plus qu'à demi-dur, passant avec lenteur son pouce sur le gland encore sensible. Ces caresses et le sexe dur de Draco toujours entre ses fesses faisaient frissonner Harry tout entier. Quand Draco jouit à son tour et qu'il sentit son souffle chaud tremblant contre sa nuque, la plainte de plaisir si près de son oreille, Harry soupira.

Mais soudainement il fronça les sourcils, comme sortant un peu trop tôt de sa transe post-coïtale. Il y avait… comme une odeur… de…

-Brûlé ! S'exclama-t-il alors – et Draco sursauta.

-Quoi ?

Mais Harry avait raison – les flammes des bougies faisaient chacune près de deux mètres et noircissaient déjà les murs et les plafonds. Draco se releva avec vivacité, ouvrit la porte et descendit quatre à quatre les marches menant au rez-de-chaussée. Il écarquilla les yeux alors qu'il se rendait soudain compte que toutes les chandelles de la maison semblaient avoir pris une ampleur terrible. Il se jeta sur sa baguette, près de son fauteuil, et visa dans tous les sens.

-Reducto ! Reducto !

Harry, en haut des escaliers, appela fort son nom. Draco se hâta vers le canapé, le cœur battant, fouilla dans les poches de son mari et trouva sa baguette – il la lui lança par-dessus les marches. Heureusement que les murs de cette maison étaient protégés contre les catastrophe possiblement causées par les enfants… au moins, la bâtisse ne risquait pas de leur tomber dessus. Mais tout de même, s'ils pouvaient éviter quelques dégâts irréversibles. Draco se concentra, ferma un instant les yeux et inspira lentement, comme pour calmer sa respiration. Il fit un geste souple et ample de sa baguette, balayant la pièce devant lui.

-Reducto !

Toutes les flammes s'éteignirent d'un coup. Rouvrant les yeux et constatant qu'il avait réussi du premier coup, Draco eut un petit sourire fier et posa son poing sur sa hanche, pour mieux observer sa réussite. Cool. Il y eut un petit rire léger à l'étage – Draco leva les yeux dans cette direction. Harry, les bras appuyés contre la rambarde près de l'escalier, sa baguette toujours en main, le regard d'un air franchement amusé. Lui aussi semblait être venu à bout des flammes plutôt facilement.

-Regarde-toi, on dirait un héros grec… nu et vainqueur sur son champ de bataille.

Draco haussa un sourcil goguenard. Il pouvait parler, son Harry, lui aussi était nu à sa rambarde. Mais Harry ne resta pas à sa rambarde longtemps, et descendit une à une les marches jusqu'au rez-de-chaussée. Draco le regarda faire avec une certaine admiration. Il avait vraiment belle allure, son époux, avec cette façon qu'il avait de se mouvoir en toute délicatesse et cette silhouette discrètement modifiée. Il lui allait vraiment bien, ce début de troisième mois.

-Alors ? Fit enfin Draco alors qu'Harry s'approchait enfin de lui. Tu te mets à enflammer la maison toute entière ?

Harry enroula ses bras autour de son cou et Draco posa ses mains sur ses hanches. Il embrassa le petit sourire de son compagnon, qui lui répondit très vite :

-Ah parce que c'est de ma faute, tu penses ?

Il lui reprit les lèvres, taquin. Draco glissa ses mains dans le creux de ses reins, souriant à son tour. Il en était persuadé, les bougies n'avaient pas supporté l'orgasme de son mari. C'était d'ailleurs une information qu'il gravait sous son crâne – les chandelles, plus que pour les soirées calmes. Mais ce qui était sûr, c'est que ça n'avait rien d'un reproche. Harry eut un petit rire, se détachant un instant de ses lèvres. Draco le regardait avec une infinie tendresse.

-Ça ne serait jamais arrivé si tu n'étais pas un tel sorcier… Souffla-t-il tout près de lui.

Harry se mordit la lèvre, touché du compliment – petit sourire aux lèvres. Mais il n'y avait pas que ça. Il approcha ses lèvres des mèches blondes, et susurra à son oreille :

-Et toi un tel amant…

Il apposa ses lèvres contre son oreille, embrassa tendrement, lécha un instant… Draco frissonna, il prit doucement son lobe entre ses dents. Draco remonta ses mains dans son dos, jusqu'à s'accrocher à ses épaules…

Mais un bruit de sirènes les sépara – ils se regardèrent un instant, pensifs. Les sirènes se rapprochaient, Harry eut une petite moue et Draco plissa les yeux.

-Qu'est-ce que… c'est ? Demanda-t-il, un peu hésitant.

-Hmm… Fit Harry en réponse. Je pense que ce sont les pompiers…

Draco, qui vivait maintenant dans un quartier moldu depuis assez longtemps pour savoir ce qu'était des pompiers, écarquilla les yeux. Merde ! Il lâcha complètement son amant et pointa sa baguette vers l'étage.

-Accio robe-de-chambre ! Lança-t-il.

Soudainement son vêtement vola de leur chambre jusqu'à lui et il le passa d'un geste vif et habitué.

-Monte dans la chambre ! Dit-il à Harry. Ils ne peuvent pas te voir !

-Tu veux rire ! Répondit Harry avec un sursaut sarcastique. Je veux voir ça ! Rit-il même. Accio peignoir !

Draco eut du mal à retenir un grognement désabusé alors qu'Harry passait son peignoir à son tour. Il se retourna vers la petite fenêtre près de la porte d'entrée et écarquilla les yeux plus encore – les pompiers se garaient juste en face, et sortaient avec une espèce de… chose, dont Draco était sûr et certain qu'ils allaient se servir pour défoncer la porte et venir leur sauver la vie.

-D'accord, fit-il précipitamment à Harry en se retournant vers lui. Mais couvre bien ton ventre surtout !

Harry refermait soigneusement son peignoir et Draco courait vers la porte. Il l'ouvrit une poignée de secondes à peine avant que les pompiers ne l'enfoncent. L'expression sur leur visage fut la chose la plus drôle qu'Harry ait vu depuis des semaines. Les bras croisés sur sa poitrine pour camoufler la différence de niveau entre son torse et son ventre, et tenta de réprimer un sourire alors que Draco, tout sourire, lançait joyeusement son premier :

-Bonsoir messieurs. Est-ce qu'il y a un problème ?

.

Quand Draco referma enfin la porte sur les soldats du feu, son soupir fut si profond qu'on aurait pu croire qu'il venait de terminer enfin une journée d'inspection du Ministère. Harry le regardait avec ce petit sourire amusé, et cet air détendu qui fit sourire son mari à son tour. Draco fit les quelques pas qui les séparaient, l'incita à décroiser les bras, doucement, et écarta lui-même les pans de son peignoir. Il glissa avec révérence ses mains sur le ventre légèrement arrondi. Se penchant, il prit un chaste baiser à son amant.

-Je t'aime tellement, dit-il dans un soupir.

-Je t'aime aussi, répondit Harry dans un sourire, en replaçant une mèche blonde derrière son oreille.

Il reprit ses lèvres, d'une chasteté pareille. Les mains de Draco remontèrent le long de son torse, vinrent se poser en douceur sur ses épaules – Harry passa les siennes dans le creux de ses reins, et entremêla ses doigts pour le retenir plus près de lui encore.

-Et maintenant ? Souffla-t-il contre ses lèvres. Qu'est-ce que tu penses qu'on devrait faire ?

Draco comprit bien qu'Harry parlait de cette suie sur les murs de salon, les rampes de l'escalier, une parcelle du couloir et l'intégralité de leur chambre, mais la seule chose qui le séparait du corps presque nu de son époux était la soie fine de sa propre robe de chambre et ses priorités perdaient doucement de leur objectivité.

-On pourrait… Répondit-il en l'embrassant de nouveau, par intermittences. Remettre ça… à demain… et remonter… dans la chambre… ?

-Oouuu… Fit Harry à son tour.

Il échappa à un énième baiser et regarda Draco d'un air conspirateur.

-On pourrait s'occuper de ça tout de suite… et profiter que le repas de ce soir est prêt pour demain pour faire une grasse matinée… toi et moi, toute la nuit et le matin, dans notre lit… petit déjeuner en pachas, et tout ce qui s'en suit…

Draco réfléchit très sérieusement à cette nouvelle alternative. S'ils se débarrassaient de la suie maintenant, ils n'auraient en effet pas besoin de s'en préoccuper le lendemain, avant que leur fille ne revienne à la maison… Soudainement, la proposition lui parut beaucoup plus alléchante que sa précédente flemmardise.

-Et puis, tu as été très gentil avec moi ce soir… j'ai beaucoup à rattraper auprès de toi…

Il se pencha à son oreille et murmura près, tout près de lui.

-Je pourrais sortir nos huiles… m'occuper un peu de tous ces muscles tendus…

Ce disant, il remonta une main dans son dos, sur sa nuque, enfonçant doucement ses doigts dans sa peau tiède – descendit l'autre sur ses fesses, qu'il pressa à travers sa robe de chambre.

-Répondre à la moindre de tes demandes… après tout, on aurait toute la nuit

Le sang de Draco ne fit qu'un tour, alors qu'une partie descendait directement dans son sexe qui s'éveillait de nouveau. S'écartant de son époux, il remonta ses manches, décidé, et sortit sa baguette de la poche de sa robe de chambre.

-Mon cœur, monte dans la chambre, dit-il d'une voix ferme qui ne trompa pas Harry une seconde. Je m'occupe de tout.

Alors Harry le suivit d'un pas traînant alors qu'il se dirigeait fermement vers le salon et, quand il commença à pointer sa baguette sur les murs pour arranger les dégâts, Harry glissa ses bras autour de sa taille et déposa tendrement ses lèvres dans le creux de son cou. Puis il le laissa, et monta sans lui les marches pour rejoindre leur chambre.

-A très vite, mon amour…

Et il prit bien soin, une fois arrivé, de laisser la porte grande ouverte alors qu'il laissait tomber, négligemment, son peignoir dans un coin.

Fin.


Et voilà ! Ralala, quatre ans déjà... c'qu'on est vieilles...

En tout cas j'espère que ça vous aura plu, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez ! ;)

ET AUSSI ! Avec Ardha on se pose des questions sur l'avenir des publication sur ce profil, ce que vous préféreriez si jamais on venait à clore ce recueil, quoi faire pour le remplacer. :3 (Plus de détail sur notre profil ! On attend vos MP ! Si si !)

Portez vous bien, à la prochaine ! :)

Chip.