Disclaimer : Je ne possède ni Harry Potter, ni son univers. Tout appartient à J.K. Rowling.

Chapitre 13 : Conséquence

L'ensemble des tribunes avaient désormais le regard braqué sur le professeur, descendant les marches avec calme et confiance. Il avait observé avec soin l'étudiant durant la tâche, cherchant la moindre faiblesse, évaluant avec soin l'ensemble de ses points forts. Et finalement en venir à la conclusion que le duel ne serait qu'une simple formalité pour lui. Contrairement à son camarade d'arme, il ne sous-estimé pas le Peverell, mais ne ferrait pas l'erreur de le surestimé.

" Avant de commencer le duel, certaines règles doivent être énoncés. " susurra le Seigneur des Ténèbres. " L'ensemble des runes sera interdit. " fit avec délectation le mage Noir. " Le premier d'entre vous handicapé, inconscient sera proclamé vainqueur. Harry Peverell n'a nullement le droit de tuer son professeur, lui par contre a tout les droits. " ne put s'empêcher de ricaner le Suzerain.

Avec rage, Harry ne put s'empêcher de lancer un regard de haine à Voldemort. Il détestait les nouvelles règles. Comment pourrait-il se défendre sérieusement contre quelqu'un voulant ardemment sa mort? C'était tout bonnement impossible. Et que dire sur l'interdiction d'utiliser les runes? Son seul avantage désormais était de posséder une épée, épée à priori inutile si il ne pouvait pas tuer avec.

" Suzerain. " fit d'un ton solennel Albus Dumbledore. " Puis-je proposer pour le bien du spectacle qui va suivre de rafraichir, changer notre jeune champion? "

Un regard à glacer le sang fut la première réponse que reçut le vieil homme. Lord Voldemort détestait plus que tout de voir sa ligne de conduite remise en question. Mais après tout Dumbledore lui avait juré allégeance pour le plus grand bien quelques semaines plus tôt et il n'oserait pas déclencher une nouvelle guerre de sitôt et encore moins dans un lieu rempli d'étudiant.

" Bien. Qu'il en soit ainsi. Peverell dispose de dix minutes de répit. " susurra froidement le Lord.

Aussitôt, Albus suivit de Lily, et Madame Pomfresh descendirent dans l'arène. Puisque tel était devenu le stade. Une arène où le sang allait désormais être versé, bien loin des plaisirs du Quidditch.

" Pourquoi..? " murmura Aimée qui n'avait toujours pas bougé de sa place.

Aucune réponse n'eût lieu, Harry fixait avec désintérêt l'horizon. La lèvre gonflant dangereusement, et le goût de son propre sang ne faisant désormais plus qu'un avec son palet. Il aurait pu fuir après avoir détruit les Inferis, mais sa conscience l'avait forcé à aller une énième fois défié la mort aujourd'hui. Dans le regard de la française il n'avait vu que peur, désarroi et horreur. Trop jeune, trop innocente pour subir ce que Lord Voldemort voulait faire. Bien trop insouciante pour prendre part à une guerre. Oh oui, Albus souhaitait une guerre? Mais avait-il seulement conscience qu'aucun étudiant n'était prêt à tuer, à protéger le flanc lors d'une bataille organisée ?

" Ta vie ne vaut-elle rien ? " insista Aimée, au moment où les trois professeurs arrivèrent, rapidement suivi de Severus Rogue.

" Ma vie dis-tu? Elle n'est que mensonges et douleurs. La tienne n'est qu'insouciance et joie de vivre. Alors qui doit vivre? Le meilleur ou l'innocente? " lâcha sèchement Harry.

" Inutile de discuter plus longtemps Miss Desmarais. Madame Pomfresh va s'occuper de vous, vous aurez tout le loisir de poser des questions à Monsieur Peverell prochainement. " fit d'un ton paternel Dumbledore.

Après de vives protestations la sorcière ne put que céder devant l'insistance du directeur de Poudlard, non sans jeter une dernier regard à Harry, dont l'État physique ne la rassurait nullement.

" Comment ça va? " ne put s'empêcher de Lily.

" Est-ce une question serieuse, Professeur ? " cracha avec dédain Harry.

" C'était noble et courageux de ta part... " débuta Albus.

" Ne me parlez pas de Noblesse, de courage , de loyauté. J'ai fait cela uniquement pour ne pas voir le sang d'Innocent couler plus longtemps. Elle n'a pas à être ici, elle n'a pas le tempérament nécessaire pour tuer au profit de sa vie. " lâcha Harry. " J'ai fait ce qui était nécessaire, et désormais je vais prendre soin de Rosier. "

" Alors que tu n'as pas le droit de le tuer, tu penses être capable de t'en sortir? " rétorqua avec sarcasme Severus.

" Rogue. " chuchota Harry. " Laissons le duel en décidait. " répliqua d'un ton cinglant Harry.

" Et tes blessures ? " s'inquiéta Lily.

" Détail. " répondit-il, en fixant désormais Rosier.

Dans les tribunes, Aimée s'avança en direction des autres champions. Rapidement, Madame Pomfresh avait anesthésié la douleur et autorisé la championne a assisté au duel en échange de son retour à l'infirmerie à la fin de celle ci.

" Aimée. " l'appela Fleur, faisant de vive geste de la main.

" Que s'est-il passé durant la tâche ? " demanda-t-elle dans un murmure.

" Des creatures immondes. " répondit la Delacour, le visage abîmé par de nombreuses plaies.

Aimée se contente d'acquiescer silencieusement, reportant son attention sur le jeune garçon qui se trouvait au centre de grands sorciers britanniques. Elle pouvait voir d'ici qu'il ne portait pas beaucoup d'attention à la discussion qu'essayait de lui tenir les trois adultes. Non, son regard fixait déjà le sorcier qu'il s'apprêtait à affronter.

" Il va mourir. " minauda la voix glaciale de Grindelwald. " Tel est le chemin que lui a choisi le Suzerain. "

" Nous aurions dû mourir durant la tache. " lança Aimée.

" Tu aurais du mourir, Desmarais. Pas lui. Et par ta faute il te remplacera. " ricana Milena avant de s'asseoir au côté de Krum.

" Il ne moura pas sans se battre. " tenta de la rassurer la deuxième championne de Poudlard, le bras en écharpe.

Lord Voldemort regardait la scène qui se déroulait dans le Stade, un sourire sur ses lèvres. Il semblait que le jeune Peverell se moquait de ce que lui racontait le vieil homme. Mais il s'extasiais déjà du futur duel. Rosier était doué certes, mais pas le meilleur de ses mangemorts. Et le voir affronter celui que la coupe désigné comme ennemi numéro un était un bon moyen de le tester encore plus. Plus de subterfuge, juste de la pure magie.

" Bien, le délai est écoulé. Veuillez regagner vos sièges. " ordonna subitement Voldemort.

Aussitôt le silence revint, la tête baissée les trois professeurs regagnèrent leur place, regardant avec pitié, peur et tristesse le garçon qui restait désormais seul dans l'arène. Seul face à l'un des guerriers du Seigneur des Ténèbres. Plus aucun murmure ne se fit dans les tribunes, tous attendant avec impatience et curiosité la suite des événements.

" Duelliste. Approchez-vous. " continua d'ordonner le Suzerain.

Rapidement Rosier obéit se mettant au centre du terrain, tandis qu'Harry ne bougea pas immédiatement. Prenant le temps de ceinturer son épée à la taille, de remettre sa robe en place. Il s'avança finalement en direction de son nouvel adversaire. Le regard déterminé et désormais rempli de concentration.

" Peverell. " susurra le mangemort. " Je ne pense pas que ton épée te soit utile ici. "

" Professeur. " lâcha avec ironie Harry, puis sans prévenir figea son épée dans le sol. " Je pense que vous avez raison. "

Puis le mangemort se mit à tourner autour de sa proie, regardant avec intérêt et sous toutes les coutures l'étudiant qui se dressait en face de lui. L'idée d'être auréolé de gloire en éliminant un champion le motivé.

" Glacio. " attaqua finalement Harry.

D'un simple mouvement de la baguette, Rosie envoya valser le sort contre l'un des buts de Quidditch.

" Confringo. " contra-t-il.

Avec moins de grâce que son adversaire, Harry plongea au sol, effectuant une roulade, regardant l'explosion avoir lieu à l'endroit où il se trouvait un instant plus tôt.

" Incarcerem. Strangulato. " lança en continu le professeur.

" Protego. " se défendit aussitôt Harry.

Les lianes envoyés par son adversaire furent aussitôt stoppé par le bouclier opaque, tout comme le sort de magie noire utilisé dans la foulée. Rosier ne semblait pas vouloir tester plus longtemps et d'ores et déjà passer aux choses sérieuses.

" Bombarda . " attaqua Harry, après avoir enlevé son bouclier.

" Avis. " fit avec nonchalance le mage noir.

Une quantité impressionante d'oiseau se retrouva invoqué entre le sort et le sorcier, faisant lors de l'explosion apparaître un nuage impressionant de plumes.

" Bat toi Peverell. Avec la même fougue que lors des tâches. " ricana finalement le Professeur. " Endoloris. " grogna-t-il avec mépris.

" Accio Rocher. " hurla Harry, sentant sa cheville le lancer et l'empêcher de sauter une énième fois au sol.

Juste à temps il vit le rocher apparaitre entre le sort et lui, le faisant éclater en mille morceaux. S'abaissant il évita les debris qui fonçaient vers lui.

" Expulso. " fit-il.

Quelques débris encore en l'air se retrouvèrent à foncer sur le duelliste adverse. D'un énième mouvement de la baguette, il dispersa les projectiles et les envoya dans d'autres direction. Sa vue de nouveau dégagé, il remarqua la disparition de son adversaire.

" Voyons Peverell. Il s'agit d'un duel, non d'une vulgaire partie de cache-cache. " lança avec mépris Evan. " Tu m'as habitué à tellement mieux. "

Harry soufflait avec difficulté, agenouillé derrière l'un des rochers. Sa magie était dans un état second, presque inexistante. Pour une fois, il savait qu'il ne pourrait pas cacher sa faiblesse, ni fuir avec une quelconque ruse. Une énième fois, il se demanda pourquoi il se trouvait ici. Forcé à se battre pour quelque chose en quoi il ne croyait plus depuis bien longtemps. Son regard s'attarda sans le vouloir dans les tribunes et croisa le regard azur de Luna.

Le sol était jonché de dizaine de cadavre, de sorciers mourant plaidant, suppliant, appelant leurs amis, leurs parents, leurs familles. Cette bataille n'avait épargnée personne. Tant de gens bons avaient sacrifié leurs vies pour une cause qu'il jugeait être la bonne.

" Pourquoi..? " murmura Harry, en s'adressant à la forme emmitouflée devant lui.

" Ils te suivrons tous jusqu'à la mort Harry.. Tu es leur modèle, leur meneur, leur ami.. " murmura Luna.

" Je ne suis rien de tout cela.. Je n'ai jamais voulu tout ça.. Tout ses morts.. Tout ce sang.. " soupir a-t-il avec colère et tristesse.

" Et pourtant.. Et pourtant nous sommes tous là aujourd'hui à suivre chacun de tes pas. Tu n'as pas voulu cette guerre, tu y as été contraint Harry.. Mais ta grandeur, ta bravoure, ton courage font de toi celui qui nous guide vers un monde meilleur.. " rétorqua avec grâce Luna.

" Je .. " commença vainement Harry.

" Tu gagnera ce conflit, pour nous, pour eux, pour moi.. Pour toi! Pour qu'enfin tu sois libre de vivre ta vie, pour qu'enfin tu sois libre de te lever sans avoir peur d'apprendre la mort d'un de nos amis. "

Un silence gênant s'installa entre les deux amants, fixant l'horizon rougeoyante des feux créés par l'utilisation des sorts de magie noire. Un cri inhumain déchira l'air, un cri de douleur, de souffrance, de haine, de tristesse, de désarroi. Un genou au sol, Harry laissa couler le long de ses joues, toutes les larmes qu'il avait jusque là refouler.

" Tu ne laisserai personne mourir si tu en avais le pouvoir, Harry. C'est ce qui fait de toi ce leader que tous voient en toi.. " murmura Luna, au creux de son oreille.

Harry chassa les pensées brumeuses qui s'était emparé de lui, sa main tremblante fébrilement. Ses yeux embrumés de larmes qui menaçaient d'innonder le sol à ses pieds.

" Cesses de te cacher, Peverell. Bats toi ! " grogna avec colère le professeur.

Les rires s'échappèrent des gorges des mangemorts et de la moitié des élèves de Serpentard. La joie dans le regard de Voldemort. La crainte, la peur, l'angoisse dans le regard de l'ensemble des autres élèves de Poudlard et délégation française.

"N'es-tu qu'un lâche ? " hurla la voix joyeuse de Milena Grindelwald.

" Mourir caché est la fin que tu mérites. " surenchérit un Serpentard de dernière année.

Toujours derrière son rocher, le champion ne broncha pas. Il était habitué depuis bien longtemps au sarcasme de ses paires pour y prêter attention. Ses pensées se bousculèrent dans son esprit, cherchant une faille, une solution au problème Rosier. Mais aucune ne lui venait en tête. Sans savoir pourquoi, il vit son père mourir debout et fièrement devant Lord Voldemort, sa Luna mourir au pied de ce même monstre, Hermione et Ron mourir baguette en main. Aucun d'entre eux n'était mort en se terrant derrière une vulgaire pierre. Prenant son inspiration, contrôlant ses tremblements il se décida finalement à faire face une dernière fois au sorcier qui désirait sa mort.

" NOOOON ! " hurla une voix des tribunes.

Sans y prêter attention, il savait déjà que cette voix appartenait à celle qui aurait dû être sa mère. La douleur qui s'était échappé du cri lui rappelait la souffrance de ses amis lors de sa capture. Secouant la tête, il regarda devant lui, ignorant les cris, les pleurs, les chuchotements qui s'élevaient de l'ensemble des tribunes.

" Enfin Peverell! " ricana Evan Rosier. " Tu daignes mourir dignement."

Jetant un regard vers les tribunes, il croisa à tour de rôle les regards de Dumbledore, et celui de Voldemort. S'arretant dans celui du Suzerain, il fit assez fortement pour être entendu de tous :

" Je n'ai pas peur de la mort. Je l'accueillerai comme une amie que je n'ai pas vu depuis longtemps. Après tout, un grand homme m'a dit un jour que la mort n'est qu'une grande aventure supplementaire. "

Un éclair d'horreur passa dans le regard de Lord Voldemort, et avant qu'il n'ai pu dire quoique ce soit le sort de suffocation heurta la poitrine d'Harry qui s'écroula sur le sol, laissant échapper sa baguette, les mains d'instinct se posant contre sa propre gorge. Désormais, le stade était silencieux, effaré, écœuré par la scène qui se deroulait sous leurs yeux. Le jeune sorcier se tortillait sur le seul, le regard toujours fixé sur le Suzerain, la douleur visible dans son regard si dur d'habitude.

" Es-tu prêt à mourir?" susurra Rosier, visiblement étranger à tout ce qui se déroulait sous ses yeux. " Diffindo !" cria-t-il en direction du genou d'Harry.

Des cris s'élevèrent, non de la gorge d'Harry, mais des tribunes. Les plus fragiles se masquèrent les yeux, devant la torture dont était victime le champion. Devant tout le monde, la cruauté du Suzerain et de ses hommes étaient mise en avant.

"Ne meurs pas ! " hurla soudainement Aimée se jetant dans l'arène. " Tu n'as pas le droit de mourir.. " continua-t-elle en courant en direction d'Harry.

" Expulso ! "

Le sort jaillit de la baguette du Mange mort, heurtant de plein fouet le corps frêle et déjà abîmé de la française qui s'écroula contre la balustrade. Puis sans prévenir, il detourna le regard d'Harry et s'avança en sifflotant en direction de la française.

" Tiens-tu à mourir à ses côtés ? " demanda le sorcier.

Harry ne faisait plus attention a rien, dans sa tête résonnait les paroles que lui avaient dit à la fois Perenelle, Dumbledore, Lily et désormais Aimée. Tous lui avait demandé de ne pas mourir.

" Vis ! " lui avait ordonné Perenelle.

" Je suis ton adversaire.. " murmura-t-il, en se redressant péniblement.

A peine debout, son genou se déroba sous son poids et il se retrouva une seconde fois au sol, sa baguette juste en face de son visage. Son intervention eut le mérite de rappeler Rosier a la raison, ce dernier se dirigeant désormais en direction d'Harry. Puis s'agenouillant à côté du corps meurtir du Survivant il déclara :

" Tu mourras le premier puisque tel est ton choix, puis ce sera le tour de la garce de française. "

Puis d'un coup, il asséna un coup de talon dans le nez d'Harry. Nez qui se fractura aussitôt, laissant place à une véritable fontaine de sang. A taton, il chercha sa baguette encaissant sans broncher les coups de son ennemi.

" STOP ! " hurla Aimée, vite rejoins par une majorité des élèves bien qu'aucun ne daigna descendre la rejoindre.

Lord Voldemort, du haut de son trône, sentait la situation lui échappait. Ce Peverell commencait à l'ennuyer fortement, et d'un simple hochement de la tête, il ordonna à Rosier de l'achever. Trop dangereux, ce garçon était bel et bien trop dangereux et influent.

Le moment qu'avait choisi Aimée et les tribunes pour demander pitié au Seigneur des Ténèbres et à son homme de main avait suffit à Harry pour se saisir de sa baguette et a bout de force utiliser le premier sort informulé qui lui venait à l'esprit.

" Une dernière volonté .. " commença Rosier.

" Dit bonjour.. À.. Mes parents.. " coupa-t-il, avant d'enfoncer dans la gorge du mangemort l'épée qu'il venait d'invoquer.

Une gerbe de sang s'échappa du sorcier, venant s'écraser sur le visage épuisé du Survivant. Sans le moindre râle de douleur, le mangemort s'écroula aux côtés d'Harry. Avant de sombrer il put apercevoir le visage inquiet d'Aimée fondre sur lui. Instinctivement, il ne put empêcher ses lèvres de former un mince sourire qui se voulait rassurant.

Alors qu'Harry était évacué par Madame Pomfresh, le stade était devenu silencieux, angoissé, en attente du discours du Suzerain. Les plus jeunes continuaient de pleurer aussi silencieusement que possible. Les professeurs, Dumbledore en tête, regardé avec inquiétude Lord Voldemort fulminait de rage sur son siège.

" Arrêtez ! " hurlat-il finalement à l'infirmière. " Laissez le ici. " ordonna-t-il, avant de se lever et d'imposer la crainte en fixant l'Assemblée. Puis finalement il descendit les marches des tribunes pour se retrouver sur la pelouse du stade.

" Enervatum. Incarcerem. " murmura-t-il, réveillant de force le Peverell et l'attachant à l'un des poteaux.

Aussitôt, le visage fatigué d'Harry repris des couleurs, s'illumina lorsque ses paupières s'ouvrirent, fixant avec insistance la scène qui se passait. Ses mains liés dans son dos l'empêchait de saisir la baguette qui se trouvait à ses pieds.

" Harry Peverell. " susurra dans un silence mortelle Voldemort. " Ne sais tu donc pas obéir? Ne t'avais-je pas interdit de tuer? A quel point peux-tu tenir à ta vie? " demanda le Suzerain en penchant sa tête sur le côté. " Cette fille, que représente-t-elle pour toi? " fit-il en désignant la frêle silhouette de la francaise.

Harry ne répondit pas, fixant avec intérêt les yeux rougeoyant de colère de son ennemi mortel. La fureur dansait dans ses pupilles, menaçant d'exploser à tout moment.

" Réponds. Endoloris. "

Sans pouvoir s'écrouler au sol, le Survivant fut pris de brutal spasme. Cette fois il eut le plus grand mal à étouffer sa douleur, mais réussit néanmoins à empêcher les cris de douleur de s'échapper de son corps.

" Je n'ai rien à dire.. " articula-t-il.

" Tant de témérité dans un être si fragile à cet instant. " ricana Tom. " Endolorie. " fit avec plaisir le Lord. " Vois-tu, j'ai horreur des sorciers qui me désobéissent. Alors que dois je faire de toi? Champion de Poudlard, je ne peux te tuer mais je peux te torturer. "

Harry ne broncha pas, fixant avec désinvolture le sorcier qui lui faisait face. Oubliant même l'existence des centaines de sorciers qui assistait à la scène. Puis finalement, il trouva la force de parler:

" Je n'ai pas peur de la souffrance. Tortures moi. "

" Téméraire c'est bel et bien le mot qui te caractérise. Mais j'ai vu autre chose en toi aujourd'hui, Peverell. Endoloris." reprit-il en se retournant dans une autre direction.

Cette fois, un cri de douleur s'échappa de la gorge de la victime. Au sol, Aimée Desmarais remuait de douleur. Les larmes coulant de ses yeux, les même yeux écarquillés sous l'effet de cette douleur incessante qui s'emparait de son corps.

" Vois-tu, ta faiblesse réside en le pouvoir que les autres ont sur toi, Peverell. Tu es un sorcier talentueux, mais tellement banal. Ce qui te donne ta force, ce sont les autres. " annonça le Sorcier Noir sans detourner sa baguette de la française.

Harry n'arrivait pas à décoller son regard du corps gigotant dans tout les sens d'Aimée, il l'avait sauvé, elle l'avait sauvé à sa manière et désormais elle en payait le prix.

" Je repose ma question, Peverell.. " débuta Lord Voldemort.

" Laisse la en dehors de tout ca. " coupa avec force Harry, forçant le Suzerain a annuler son sort et reposer son attention sur le champion.

" Penses tu être en état de me donner un ordre, je ne peux vous tuer actuellement mais ce ne sera qu'un détail à régler Peverell. "

" Tu veux une réponse. " murmura Harry, croisant le regard bleu azur de Dumbledore. " Je veux juste vivre. "

Un rire glacial s'échappa de la gorge du Lord, puis après un bref instant il murmura :

" Alors vis Peverell, vis jusqu'à la dernière tache, gagne là et tu vivras librement. Mais oses me défier, et je tuerai un à un les sorciers qui te côtoient." susurra cruellement le Seigneur des Ténèbres.

D'un geste ample du poignet, Voldemort libera Harry de ses chaines. Un Harry qui s'écroula lentement sur le sol, avant de toucher le sol il sentit une pression sur le torse. Relevant le regard il croisa celui de la française et avant de sombrer dans les ténèbres et de voir Dumbledore, Selena, Greengrass, Lily, Madame Pomfresh et tant d'autres sorciers fondrent sur lui, il articula à la surprise de la jeune femme:

" Merci.. "