Bonjour à tous. Je me lance donc dans ma première traduction. Il s'agit d'une fic de doctorkaitlyn, que vous pouvez retrouver sur ce site sous le nom de Spare Me. Je remercie l'auteure d'avoir autorisé cette trad, et je remercie ma super-bêta Miserea sans qui rien n'aurait été possible ! xD

Je le dis et je le répète, rien ne m'appartiens, je ne suis que la modeste traductrice.

La plupart de l'histoire sera racontée sous forme de flash-back :) C'est une Daryl/Glenn, si vous n'aimez pas, passez votre chemin ^^

Donc, voici le prologue. ^^

Epargne-moi.

Il n'y avait plus de bons jours. Il n'y avait que des mauvais jours, et des jours encore pires. Les mauvais jours étaient supportables il pouvait bouger automatiquement, ses nerfs et ses muscles faisant tout le travail pour épargner son esprit. Les mauvais jours, il était sur le point de s'endormir quand il réalisait qu'il n'avait pas retenu un seul détail de sa journée. Son corps était tourmenté par la douleur et du sang recouvrait ses habits mais il ne pouvait simplement pas se rappeler ce qu'il avait fait ou ce qu'il avait tué. C'était ces jours-là, cependant, qu'il se surprenait à espérer que ce sang soit le sien, qu'un Rôdeur ait finalement réussi à déchirer sa chair et à remplir ses veines de l'infection. Quand ces pensées s'installaient dans son cerveau, il fermait les yeux et attendait que la fièvre le torture, voulant l'accueillir à bras ouverts, bordel.

Bien sûr, ce n'était jamais aussi simple ça aurait été une issue trop facile pour échapper à sa douleur, et, même s'il espérait que ce soit différent, il n'avait jamais été du genre à faire les choses facilement. Même enfant, il avait été un petit con, têtu et ignorant, refusant toujours de prendre des médicaments quand il était malade, violant délibérément le couvre-feu quand il était plus âgé, résolvant les problèmes avec ses poings lorsqu'une discussion aurait été meilleure pour tout le monde.

Apparemment, les vieilles habitudes avaient la peau dure.

Les mauvais jours, il ne pouvait rien ressentir. Les jours encore pires, il pouvait tout ressentir. Ces jours-là, n'importe quoi pouvait tout déclencher mais le plus souvent, il lui suffisait de sentir l'odeur de son oreiller alors qu'il se réveillait. En une seule inspiration, tout, tous ses souvenirs et mots enfouis remontaient à la surface en une vague complètement destructrice d'angoisse absolue. Ces jours-là, il ne pouvait même pas ramper en dehors de sa tente. Il restait enroulé dans ses couvertures malgré la chaleur étouffante de la Georgie, se déshydratant doucement. Il enterrait son visage dans son oreiller, chaque profonde inspiration hachée le faisant encore sangloter.

Parfois, quand il reprenait sa respiration, son esprit se tournait vers Merle, se demandant ce qu'il aurait pensé s'il avait pu le voir, chialant comme une putain d'adolescente sur son premier amour. Merde, il aurait probablement traîné son cul hors de cette tente, lui aurait dit de se reprendre, putain, et d'être un d'homme. Soit ça, soit il l'aurait exécuté aussi froidement et durement qu'il avait abattu des douzaines de Rôdeurs.

Mais, réfléchit Daryl Dixon en essuyant la sueur et les larmes de son visage, si Merle avait été là, il n'aurait jamais baissé sa garde assez longtemps pour tomber amoureux de ce stupide gamin, du « Coréen », de Glenn. Cette pensée suffit à le plonger dans un autre torrent de larmes, ses doigts creusant le sac de couchage.

A quoi avait-il pensé ? L'amour n'avait pas sa place dans ce monde, il se l'était dit lorsqu'il avait vu les regards que le vieux lançait à Andrea, peu après qu'elle soit arrivée au camp. A ce moment-là, il aurait voulu prendre Dale à part et lui dire « ne perd pas ton temps ». Il était certain que l'homme connaissait déjà la perte mais c'était différent à l'époque, dans ce monde de luxe, vous pouviez presque trouver du réconfort en n'importe qui, en un étranger, en une thérapie. Si vous perdiez quelqu'un, vous pouviez vous remettre d'aplomb en décrochant le téléphone et en appelant une hotline.

Mais maintenant, si vous perdiez quelqu'un, tout ce que vous pouviez faire était essayer d'oublier et aller de l'avant, vous perdre dans des tâches banales qui justifiaient vos pathétiques existences. La partie de lui au cœur brisé, la partie qu'il aurait volontiers piétinée, ne voulait voir personne d'autre traverser autant de douleur. Le survivant, la plus dominante et égoïste partie de lui savait qu'il était simplement meilleur pour le groupe si personne ne s'engageait dans plus qu'une une alliance ou une relation amicale superficielle. Ce serait juste plus… facile, pour tous.

Il avait toujours été trop têtu pour appliquer ses propres putains de conseils.

Les reviews, mêmes courtes, sont grandement appréciées ! :p N'hésitez pas à critiquer, ça aide à s'améliorer ! A la prochaine.