Heloooooooo tout le monde!

En ce jour de Saint Valentin, je souhaite à tous les célibataires une très joyeuse Sans Valentin!

Eclatez-vous! C'est vendredi, tout est permis!*

*L'abus d'alcool est dangereux pour la santée... Mais bon pour le moral!

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Harry

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Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à JKR. L'histoire est de moi.

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Ce qu'il faut savoir avant de lire…ou de ne pas lire cette histoire :

- Il s'agit d'une romance entre deux hommes.

- Le contenu, le vocabulaire peuvent être dérangeants pour les plus sensibles.

- Relations sexuelles (très) explicites aux chapitres 5 et 6.

- Univers alternatif, sans magie.

- 6 chapitres. Fic terminée.

- Publication mensuelle.

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Bêta: Aizhi (Merciiiiiiii :D :D :D )

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Résumé : Harry a six ans. Il est le petit garçon qui vient d'emménager à côté de chez moi. Je suis donc son nouveau voisin. Et il ne veut pas me dire bonjour. Mais je continue de sourire, parce que maman m'a dit qu'il n'était pas normal. Alors je souris. Je ne sais pas quoi faire d'autre.

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Influences :

Fic FFnet de empathic siren, Drago's Boy, traduite par Havirnyrce Vince sur le site Fanfics en Folies.

Film de Marc Evans, Snow Cake (Avec Alan Rickman^^)

Chanson de Björk, Joga.

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Personnages principaux :

Drago Malefoy

Harry Potter

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Chapitre 1 : Harry a six ans.

Harry a six ans. Il est le petit garçon qui vient d'emménager à côté de chez moi. Je suis donc son nouveau voisin.

Et il ne veut pas me dire bonjour. Mais je continue de sourire, parce que maman m'a dit qu'il n'était pas normal. Alors je souris. Je ne sais pas quoi faire d'autre.

« Excuse-le, Drago. Harry est un peu timide, me dit sa maman en se penchant vers moi. Je suis Lily. »

Elle me fait un bisou sur la joue puis se tourne vers la porte de la cuisine. »

« Allons, Harry. Viens dire 'bonjour', mon ange. Pour me faire plaisir. »

« … »

« Tu ne veux pas me faire plaisir ? »

« Si, répond une toute petite voix. »

Puis j'aperçois une petite main sur l'encadrement de la porte, suivie d'une petite tête toute ronde.

Harry se précipite ensuite dans les jambes de sa maman. Il tente de se cacher. Quand il se montre enfin entièrement, je vois tout de suite ce qui n'est pas normal chez lui. Ce sont ses yeux. Je n'en ai jamais vu de pareils. Il y a des étoiles dedans.

Harry a une façon de me regarder qui me fait rougir. Pourtant, c'est moi qui me fais disputer.

« Drago ! Ne le regarde pas comme ça ! Ce n'est pas poli, chuchote maman en agrippant mon épaule. »

Mais je n'arrive pas à m'arrêter de le regarder. Il a des cheveux noirs complètement en désordre. Sa bouche fait un petit pli avec son menton. Et il porte des lunettes rondes en plastique rouge.

« Tu dis « bonjour » mon ange ? »

« Bonjour, finit-il par dire, à toute vitesse, avant de plaquer son visage contre la cuisse de sa maman. »

C'est moi le plus grand. J'ai quand même deux ans de plus que lui. Papa dit toujours qu'il faut montrer l'exemple aux plus petits, quand on va voir mes cousines. Alors je m'avance et je me penche sur lui pour embrasser sa joue toute ronde. Harry ne bouge pas. Il sent le bébé. Lily lui caresse la tête.

Elle invite maman à venir dans le salon. Elle a préparé du thé et du chocolat pour Harry et moi. Dans le sien, il y a un chamallow avec une paille.

« Tu en veux un ? me demande-t-elle en me tendant la poche de guimauves. »

Je jette un œil sur maman, qui me sourit. Alors j'accepte et j'en prends un blanc, que je pose sur la surface de mon chocolat chaud.

Harry ne s'assoit pas. Il ne cesse de gesticuler près de sa mère. Moi la mienne m'a appris à bien me tenir, surtout quand on est invité ou qu'il y a du monde à la maison.

« Tiens, Harry, lui dit Lily en lui présentant le bout de la paille dans son chocolat. »

Il ouvre grand la bouche et l'engouffre sans me quitter des yeux. Il se met à aspirer, goulûment.

« Cela n'a-t-il pas été trop difficile pour Harry de déménager ? demande maman. »

« Non, pas vraiment. Il ne se rend pas vraiment compte. Et puis, c'est pour lui que nous sommes venus nous installer ici. Les écoles spécialisées qui acceptent les enfants comme Harry sont plutôt rares. D'autant plus en milieu rural. Nous en avons trouvé une ici, l'école Rowling »

« Ho oui ! Je vois tout à fait où elle se trouve. Ce n'est pas très loin du parc de la feuille rousse. »

Harry a filé et s'est installé sur le tapis. Il a commencé à jouer avec un dragon et un chevalier en plastique. Il y a aussi une voiture jaune. Je n'entends pas ce qu'il dit, mais il marmonne en faisant rouler l'engin autour du cheval.

« Mon mari et moi espérons que cela fera du bien à Harry de côtoyer d'autres enfants. »

« Oui, je comprends. Les enfants ont besoin de se confronter aux autres pour grandir. »

« Surtout qu'Harry n'est vraiment pas sauvage. C'est une chance ! Il est simplement un peu timide. »

« Oui, c'est ce que j'ai pu constater, répond maman en riant. Drago va facilement vers les autres, lui. Et c'est une vraie pipelette ! »

« Vraiment ? demande Lily, étonnée. »

« Oui. Là, c'est juste parce qu'il veut faire bonne impression qu'il reste bien sage. Mais sa maîtresse m'a encore dit il y a deux jours que Drago passait plus de temps à bavarder avec ses camarades qu'à écouter en classe. Hein, mon trésor ? demande maman en recoiffant ma mèche sur mon front. »

Mais pourquoi elle dit ça ? Ça sert à quoi que je fasse des efforts si elle révèle que je ne suis pas un vrai garçon sage ?

« Pchriiiiiou ! fait Harry en élevant sa voiture dans les airs. »

« Tu peux aller jouer avec lui si tu veux, me dit Lily. »

Ben puisque c'est comme ça, j'y vais !

« Tu joues à quoi ? je demande en m'agenouillant près de lui, sur le tapis. »

Il ne répond rien et détourne rapidement le regard. Mais il me tend le dragon. Il fait rouler la voiture près de son pied.

« Qui fait le chevalier ? »

Il ne dit toujours rien mais pointe son index vers moi, sans quitter des yeux sa voiture.

« Génial ! je réponds. Alors on dirait que la voiture venue du futur voudrait tuer le dragon pour emporter le chevalier avec lui, car la sorcière du futur a besoin de lui pour conquérir le monde. Mais le chevalier n'est pas d'accord. On dirait qu'il voudrait sauver son dragon en se battant contre la voiture. D'accord ? »

Harry ne bouge plus et me regarde enfin, ses grands yeux écarquillés. Ils sont vraiment incroyables. C'est encore plus beau de près. Mais il secoue la tête et sa petite voix me dit :

« Mais non ! C'est le dragon qui bagarre la voiture. Le dragon, c'est le plus fort ! déclare-t-il fièrement. »

Je regarde le jouet dans ma main. C'est vrai que c'est un beau dragon, tout noir, avec ses ailes déployées. Ses nasaux sont dilatés et il porte un casque assorti à l'armure du chevalier.

« D'accord ! je réponds avant d'attaquer sa voiture avec. »

Harry pousse un petit cri et m'attaque à son tour avec la voiture jaune.

On rigole bien, tous les deux.

[…]

« Je suis allée saluer nos nouveaux voisins aujourd'hui. Madame Potter a une collection de moules à gâteaux à faire pâlir un pâtissier. Son mari n'était pas là. Il est commissaire. Tu m'écoutes, Lucius ? »

« Hum ? Oui, ma chérie. »

Il y a des morceaux de pomme de terre dans ma purée. J'adore ça.

« Je peux avoir un peu de jus, s'il te plaît, maman ? »

Maman prend la saucière et s'approche de mon assiette.

« Non ! Pas sur la viande ! Là, dans le trou de ma purée. »

Papa fait un petit bruit avec sa langue. Il me regarde avec ses sourcils froncés. Il n'aime pas que je 'joue' avec ma nourriture.

« Comme ça, trésor ? »

« Oui, merci ! »

Je mélange jusqu'à ce que ma purée soit brune.

« Tu sais, c'est ce type qui est passé à la télé. Celui qui a retrouvé la joggeuse disparue. »

« Qui donc, ma chérie ? »

« Monsieur Potter. »

« Ha oui ? »

Papa boit une gorgée de vin. Les couverts de maman cliquettent dans son assiette.

« Les pauvres. Leur fils, Harry, est attardé. »

« Ha oui ? »

[…]

« Allez, viens-là, mon dragon. »

Papa me soulève dans ses bras et me porte jusqu'à ma chambre. Il fait toujours ça quand on sort de la salle de bain, parce que je suis pieds nus et qu'il ne veut pas que j'attrape froid. Il me pose sur mon lit. Je prends mon ours, Croquenouille, et je me mets sous la couette.

« Tu as choisi une histoire ? »

« Le sorcier au cœur velu ! »

« Encore ? »

Papa sourit et attrape le livre.

« Il était une fois un jeune sorcier beau, riche et talentueux, qui avait remarqué que ses amis devenaient sots lorsqu'ils tombaient amoureux, folâtrant et se pomponnant, perdant l'appétit et leur dignité. » (1)

« Dis, Papa, ça veut dire quoi 'attardé' ? »

Papa semble embêté.

« Et bien, ça veut dire qu'Harry ne comprend pas certaines choses. »

« Il est bête alors ? »

« Non. Disons qu'il comprend les choses plus lentement. Il lui faut plus de temps. Et si c'est vraiment compliqué, il ne comprendra jamais. »

« Jamais ? Mais maman dit toujours qu'il ne faut jamais dire 'jamais' ! »

Papa referme le livre.

« Comment t'expliquer? Harry a six ans. Mais dans sa tête il n'a peut être que quatre ans. Tu vois, son corps grandit, comme le tien. Mais son cerveau grandit plus lentement que le tien. Toi, tu as huit ans, y compris dans ta tête, dit-il en posant son doigt sur mon front. »

« D'accord… Alors, si je lui explique quelque chose de vraiment compliqué, il comprendra, mais dans longtemps ! »

« Peut-être, oui. Mais il faudra lui réexpliquer souvent. »


Aujourd'hui, Harry est venu jouer avec moi dans notre jardin. J'ai invité Pansy et Greg aussi. On a décidé de faire un attrape-loups. Greg ne voulait pas être le chasseur, mais c'est quand même lui. Il est resté près de la statue du paon, comme convenu. Avec les autres, on a tous une main posée sur le tronc du chêne. C'est notre «maison ».

« Bon allez, à trois on part tous en courant dans des directions différentes, comme ça, il ne saura pas lequel attraper et ce sera plus difficile pour lui ! »

Harry hoche la tête et Pansy ricane. Elle est très forte à ce jeu car c'est elle qui court le plus vite. Je n'aime pas quand elle fait le chasseur…

« Un, deux, trois ! je hurle en m'élançant dans le jardin. »

Je cours plus vite qu'un avion.

« Tu m'auras pas ! crie Pansy pour faire rager Gregory. »

Je me retourne pour voir ça. Mais le chasseur n'est pas après Pansy. Il poursuit Harry-loup qui ne va pas très vite. Normal, il est plus petit. Greg lui tombe dessus et je m'arrête. J'espère qu'il ne lui a pas fait mal. Maman m'a demandé d'être gentil avec Harry. Greg se relève. Harry est à plat ventre. Ses lunettes sont de travers. J'espère qu'il ne va pas pleurer. Je regarde vers la fenêtre de la cuisine mais maman n'y est pas. Ouf. Harry se redresse et tape ses mains pleines de terre. Il commence à repartir mais Greg le retient par le col de son sweat-shirt.

« Non, tu restes là, toi ! T'as plus le droit de bouger : je t'ai attrapé, lui dit Greg d'une façon pas très gentille. »

Maman n'est toujours pas à la fenêtre. Je voudrais bien lui dire d'arrêter. Mais c'est mon ami et on l'a un peu obligé à être le chasseur alors qu'il ne voulait pas. Harry ne dit rien et reste debout sans rien faire. Greg se tourne alors vers moi. Je n'hésite pas et repars en courant vers notre chêne.

« Trouillard ! me crie-t-il quand j'atteins l'arbre avant qu'il ne m'ait eu. »

Il est tout rouge et sue à grosses gouttes. Je lui tire la langue. Il serre les poings et se tourne pour voir Pansy le narguer près de la balançoire. Il s'élance vers elle mais s'arrête presqu'aussitôt quand Harry se met à courir vers la maison.

« Hey ! Reviens ! T'as pas le droit de bouger ! s'énerve-t-il. »

Mais Harry n'écoute rien et monte les marches jusqu'à la porte de la cuisine. Il l'ouvre et rentre chez moi.

« Il est nul ton copain, me dit Greg. Moi je ne joue plus si c'est comme ça ! »

Je suis bien embêté.

« Ben c'est pas grave, on peut continuer sans lui, nous dit Pansy qui s'est finalement rapprochée. »

« Ouais, mais je ne veux plus être le chasseur. »

« On pourrait jouer à chat ? je propose. »

Je regarde Pansy.

« C'est pas moi l'chat ! crie-t-on en même temps. »

Et on part en courant pour se percher.

« Ho non ! se plaint Greg. »

[…]

« Le premier arrivé à la maison a gagné ! je dis en démarrant comme une voiture de course. »

« Tu triches ! m'accuse Greg, tandis que Pansy rit. »

« Allez la baleine, se moque-t-elle en le dépassant. »

Très vite, elle me rattrape. Je tente d'accélérer au maximum mais elle va bien trop vite, avec ses grandes jambes de sauterelle. Je touche le mur quelques secondes après elle. On est complètement essoufflés. Greg finit par nous rejoindre, en marchant, boudeur. Je prends la poignée de la porte et m'essuie bien les pieds sur le paillasson. J'entre.

Dans la cuisine, maman est installée à table, Harry sur ses genoux. Il est en train de tartiner une gaufre avec de la pâte au chocolat, sa petite langue au coin des lèvres.

« Vous êtes en nage ! dit maman. Asseyez-vous et calmez-vous. Harry et moi, nous vous avons fait des gaufres. Hein mon petit trésor ? lui demande-t-elle. »

Harry hoche la tête et repose la cuillère dans le pot de pâte à tartiner. Mes amis s'assoient.

Elle l'a appelé son «petit trésor », comme s'il était moi…

Il attrape sa gaufre et me la tend. Il a du chocolat sur le menton.

« Tiens, Drago, elle est pour toi. Je l'ai faite pour te faire plaisir, me dit-il en souriant de toutes ses dents. »

Les étoiles dans ses yeux brillent plus que d'habitude. Alors je ne suis plus fâché. C'est vrai, il est petit. Et en plus il a encore un cerveau de bébé. Je lui souris et prends la gaufre. Puis je lui fais un bisou sur la joue.

« Merci, mon bébé. »

[…]

« On va dans la cabane? »

Pansy accepte immédiatement tandis que Greg hoche simplement la tête, une gaufre encore à la main.

« Tu veux venir, mon bébé? »

« Oui! répond fortement Harry, tout heureux. »

La cabane, c'est le grand sapin au fond du jardin. On peut se faufiler entre les branches qui touchent le sol. Il y a comme un grand espace autour du tronc, avec une pierre plate. Je m'y assois avec Harry. Il se colle complètement contre moi et suce son pouce. Pansy et Gregory s'installent en face de nous, sur un tapis d'aiguilles de pin.

« On fait quoi? demande Greg. »

Il vient de terminer sa gaufre et se lèche le bout des doigts.

« On montre nos zézettes?! propose Pansy, toute excitée. »

Je grimace. Je n'aime pas trop ça, moi. Mais Pansy veut toujours le faire en ce moment.

« D'accord, accepte Greg en ouvrant sa braguette. »

Pansy se lève et baisse ses collants.

Harry gigote à côté de moi pour chercher le bouton de son pantalon. Je pousse ses mains pour l'aider. Son ventre est tout rond et tout chaud contre mes doigts. Je déboutonne ensuite le mien et je me lève. Harry m'imite. On se tient tous les quatre debout, en cercle. J'ai toujours le trac, même si mes amis ont déjà vu mon kiki.

Pansy est la première à soulever sa jupe. Greg et moi on regarde, impressionnés. Ce n'est pas comme nous, une fille. Sa zézette ressemble à une bouche toute plate. Greg l'a touchée la dernière fois. Moi je n'ai pas voulu.

« Allez, à vous maintenant! »

Je baisse mon pantalon en même temps que Greg. Son kiki est plus gros mais je le trouve moins joli que le mien.

Soudain, Pansy se penche pour mieux le regarder.

« Hé! je fais en la repoussant. »

« Ben elles sont où vos petites graines? nous demande-t-elle. »

Greg et moi on se regarde, sans comprendre.

« Nos petites graines? J'ai pas de graines, moi. »

Pansy fronce les sourcils.

« L'autre jour, à la télé, il y avait des amoureux. Ils faisaient l'amour dans le lit. Papa m'a dit que le monsieur allait mettre sa petite graine sur la fleur de la dame, pour faire un bébé. »

Je me tourne vers Greg, mais il ne semble pas mieux comprendre que moi.

« Ho regardez celle d'Harry, elle est toute petite! s'écrie-t-il soudain en le montrant du doigt. »

Je regarde, et c'est vrai qu'elle n'est pas grande. Ni grosse. Harry soulève son t-shirt pour la regarder, par dessus son ventre tout rond. Ça fait de la buée sur ses lunettes.

« Ma mienne elle est petite? Demande-t-il. »

« Houhahahaha! Elle est minuscule! se moque Greg. »

Mais ça n'a pas l'air d'embêter Harry. Il rigole aussi. Mais son rire est beaucoup plus marrant.

« Bof, c'est juste parce qu'il n'a que six ans, réplique Pansy, en riant aussi. »

« Fais-voir! dit Greg en tendant la main pour lui toucher le kiki. »

« Non! je crie en le poussant par terre. Tu le touches pas! T'as pas le droit! »

« Hé mais pourquoi tu m'as fait tomber ?! ronchonne-t-il en essuyant ses mains pleines d'épines de pin. »

« Maman m'a dit qu'on ne devait jamais laisser quelqu'un d'autre que nos parents nous toucher le kiki. Alors arrête de toujours vouloir le faire! Si tu veux en toucher un, tu as le tien! je lui réponds en me rhabillant. »

Puis je remonte le slip d'Harry et referme son pantalon.

« On va jouer à 1,2,3 soleil. C'est plus rigolo. »

Pansy est d'accord avec moi, mais Greg ne veut pas compter.

« Moi, moi, moi ! demande Harry en levant la main. Je sais compter jusqu'à trois !»

Ce jeu-là, il a l'air de beaucoup l'aimer.


Ce soir, Harry dort à la maison. Ses parents voulaient appeler la nounou, mais maman a dit qu'il pouvait venir chez nous. Elle va nous faire des frites.

« Tu aides Harry à se laver les cheveux ? »

Je sais prendre mon bain tout seul, mais pas Harry. Alors on le prend tous les deux. Maman l'a frotté partout avec le gant de toilette. Ses yeux sont encore pires sans ses lunettes. Et il est trop drôle avec les cheveux dressés sur la tête.

Je prends la bouteille de shampoing. Je suis super content de m'occuper de lui.

« On pourra jouer dans le bain après ? »

« Oui, mais pas trop longtemps. »

« Attention, mon bébé ! Ferme les yeux ! je lui dis en mettant le shampoing sur sa tête. »

Je le fais mousser dans ses cheveux. Après, je peux lui faire plein de coiffures rigolotes.

« Héhé ! On dirait un hérisson ! Tu as vu maman ?»

« Fais-voir le hérisson, réclame Harry. »

« Attends trésor, je t'enlève la mousse pour qu'elle ne te pique pas les yeux, explique maman en lui passant le gant sur le visage. »

Harry cligne plusieurs fois des yeux. On dirait un hibou. Un hibou-hérisson.

« Regarde, dit maman en lui montrant le miroir. »

« Hoo! C'est Harry ! s'étonne-t-il de sa toute petite voix, en pointant le miroir. »

Ça fait rire maman.

« Oui, c'est Harry le hérisson ! répond t-elle. »

[…]

« Pendant un instant, le sorcier triomphant resta à genoux, un cœur dans chaque main. Puis il s'affaissa en travers du corps de la jeune fille et mourut. » (1)

Papa referme le livre. Je regarde Harry, allongé sur un matelas à côté de mon lit. Il a son pouce dans la bouche avec son doudou dans la main. Il regarde papa, sans bouger. A part ses petites joues qui se creusent, quand il suce son pouce.

« Allez, extinction des feux, dit papa en se redressant. »

Il repose le livre sur mon étagère. Puis il me caresse la tête et fait pareil avec Harry.

« Bonne nuit les garçons, nous dit-il avant d'éteindre la lumière. »

Puis il ferme la porte. Je gigote un peu dans mon lit. J'ai trop envie de parler avec Harry. Mais je sais que papa reviendra nous disputer si je le fais. Je ne sais pas comment il fait, mais il sait toujours quand je parle la nuit avec Gregory ou Vincent.

J'entends Harry qui tète son pouce. Moi, je ne le suce plus depuis longtemps ! Je ne suis plus un bébé. Mais Harry, oui. Dans sa tête. Même si Théodore Nott, qui est dans la même classe que moi, suce aussi son pouce. Ce n'est pas la même chose. Harry, il est différent. Il est encore mieux ! Vachement mieux. Il a des yeux magiques, j'en suis sûr. Comme la mort, de qui personne ne peut se cacher. Enfin, sauf si on a la cape d'invisibilité.

J'ai vachement trop envie de parler. Papa n'aime pas que je dise « vachement ». Et il n'aime pas que je parle quand on doit dormir. Mais peut être que, si je chuchote vraiment tout doucement, il ne m'entendra pas, cette fois…

« Hummm…Humhumhumf…se met à pleurer Harry. »

Vite, j'allume ma lampe de chevet. Puis je me penche par-dessus mon lit pour pouvoir le regarder. Il a lâché son pouce et ses grands yeux sont pleins de larmes.

« Bouhou…continue-t-il en me regardant, tout triste. »

« Qu'est-ce qu'il y a, Harry ? je demande, tout doucement. »

Mais il continue de pleurer, sans me répondre.

« Harry ? Tu as mal au ventre ? Tu veux que j'appelle maman ? »

« Ou-Ouiiiiii... Ma-ma-man, pleure-t-il. »

« Elle n'est pas là, ta maman. Tu veux un verre d'eau ? »

Il secoue la tête et resserre son doudou contre lui. Il a l'air perdu.

« Qu'est-ce qu'il y a, Harry ? je redemande tout doucement. »

« … »

« Tu as peur ? »

« Ou-ouiiii, chouine-t-il. »

« C'est à cause du sorcier au cœur velu ? »

« Ou-ouiiiii, hoquette-t-il dans un sanglot. »

« Mais c'est juste une histoire. C'est pas vraiment vrai. Ça n'existe même pas les sorciers, je lui explique. »

Mais il continue de pleurer. Peut être qu'il ne comprend pas ce que je lui dis. Papa a dit qu'il comprenait les choses plus lentement que les autres.

« Hé, tu veux venir dans mon lit ? je lui demande. »

Il arrête de pleurer et me regarde, sans rien faire.

« Tu peux venir, si tu veux. Ça me dérange pas. Moi j'allais dormir avec papa et maman avant, quand j'étais petit. »

Harry sort de sa couverture et escalade mon lit. Je me décale et le laisse s'installer. Il est rigolo, dans son pantalon de pyjama rouge, avec sa couche qui lui fait des grosses fesses. Il en porte encore. Mais que pour dormir.

Il se met en boule et je remonte bien la couverture sur lui. On est un peu serrés, dans mon petit lit. Mais je trouve qu'Harry sent bon. Et il est tout chaud.

« Je peux éteindre la lumière ? »

Harry hoche la tête. Je me retourne et j'attrape le fil pour appuyer sur le bouton. Puis je m'installe contre lui.

Cinq minutes après, il se remet à chouiner. Je le prends dans mes bras et je lui fais un bisou dans les cheveux.

« Là, là. Chuuut… Tout va bien, mon bébé. N'aie pas peur. Hein, Harry ? Tu es mon bébé ? Là, chuuuut, ne pleure pas. N'aie pas peur : je suis là, mon bébé.»

C'est comme quand maman venait me rassurer, quand j'étais un bébé et que j'avais peur. Maintenant, je ne suis plus un bébé. Mais Harry, oui. C'est mon bébé.

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(1) Le Sorcier au cœur velu, Les Contes de Beedle le Barde, J.K.R

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Retrouvez dès à présent un extrait du chapitre 2 sur mon Live Journal. L'adresse est sur mon profil ;)