Scènes coupées

La fic est terminée et pourtant vous avez encore des interrogations, n'est-ce pas ? Est-ce que tous les Mugi étaient au courant pour Zoro et Sanji ? Comment le marimo a-t-il pu croire que leur baiser était un baiser d'adieu ? Pourquoi est-ce qu'il n'y a PAS EU DE LEMON BORDEL ? Devant vos questions plus ou moins justifiées, je me vois dans l'obligation de publier les scènes ratées et les scènes coupées voire les scènes ratées et coupées qui sauront éclaircir la situation. N'hésitez pas à vous référer au chapitre concerné dans la fic si vous ne l'avez plus en tête !

Je précise que tout cela n'est VRAIMENT PAS à prendre… (pourtant…)… au sérieux (des fois que…) ! Il y aura des scènes qui vous plairont peut-être, d'autres qui ne vous plairont sans doute pas. N'hésitez pas à en sauter si ça part trop en vrille (ou pas assez, sait-on jamais) pour vous ! C'est libre-service aujourd'hui !

Et pensez à remercier Elowlie… C'est à cause d'elle que vous avez droit à ce petit bonus… Sérieusement, tout ça pour un Métaire… ;)

Sur ce, je vous laisse dans les mains de m'sieur l'maire devenu m'sieur l'réalisateur pour l'occasion et de ce bon vieux Ed. pour ceux qui auraient lu La plume de Goncourt Island ou Une pipe à 300 millions de berrys. Bonne lecture, même si… !


Chapitre 1, scène de la voyante fantasmée de Sanji

Et il fallait avouer, je n'étais pas non plus réticent à l'idée de laisser une sublime jeune femme aux longues boucles brunes effleurer les lignes de ma main. J'aurais alors confié bien plus que mon avenir à ce visage mystérieusement voilé de violine qui aurait frémi à ses mots prophétiques, ne révélant de sa beauté interdite que le regard profond et passionné. Embrasant chaque parcelle de mon corps, elle aurait soulevé un pan incarnat de son étoffe souple, libérant ses bras de leur étau de soie et offrant à ma vue l'échancrure de timide dentelle de sa mise légère. Incarnation envoûtante de mes désirs révélés par ses doigts frôlant ma paume, ma si douce charmeuse aurait détourné le regard, les joues empourprées avant de me confier non plus les aveux de mes envies mais les siennes, en réponse enchanteresse à mes attentes informulées. Ne pouvant laisser ma promise dans les tourments de l'indécision, ma main aurait glissé vers son visage délicieusement dissimulé, écartant délicatement le voile de nos anathèmes. Ses lèvres ainsi offertes…

« Coupez ! Zoro ne peut pas laisser Sanji fantasmer aussi longtemps, ça devient malsain ! Ed., où est cet imbécile ?

- Il s'est arrêté dans un bar de l'allée, m'sieur l'réalisateur !

- Mais ce n'est qu'un décor !

- Il a quand même trouvé une bouteille, m'sieur l'réalisateur…

- Faites-le rappliquer ici, tout de suite ! On recommence ! »


Chapitre 1, scène de l'agression du voyeur

J'explosai.

« Vos impostures ont des limites à ne pas dépasser ! Autant donner un peu d'espoir à des voyageurs de passage, à des demoiselles en détresse ou même à de vieux croulants qui ont raté leur vie, je veux bien ! Mais bafouer l'honneur de ceux qui payent pour entendre vos conneries, c'est aller trop loin ! »

Et je lui décochai mon pied en pleine figure. Le voyeur n'eût pas le temps de l'esquiver et fut projeté contre le mur du fond.

« Coupez ! »

Sans attendre, je sautai par-dessus la table et franchis la distance qui nous séparait encore. Je le saisis par le col pour le redresser, lui destinant un regard brûlant de mépris. Je le lâchai pour m'allumer une clope et il vacilla, se retenant faiblement aux pierres qui avaient su si durement le réceptionner.

« Une dernière volonté avant de rejoindre la vermine de ton espèce ?

- COUPEZ !

- Sanji… Attends… Tu ne…

- Accordé. »

Je soufflai la fumée âcre de ma cigarette et la laissai patiemment se dissiper. L'enfoiré tremblait.

« J'ai attendu. »

Ma semelle se leva à nouveau. Sans comprendre, l'homme se protégea de ses bras, tournant la tête et se recroquevillant comme s'il avait pu disparaître.

« Mais bon sang, arrêtez-le ! Ed., faites quelque chose !

- C'est que personne ici n'est assez fou pour s'interposer, m'sieur l'réalisateur…

- … Et Zoro, où est-il passé, cette fois ?

- Je crois… qu'il dort encore dans la salle d'attente.

- Réveillez-le avant qu'on ait un mort à déplorer !

- Ils ont essayé, m'sieur l'réalisateur.

- Et ?

- Et nous avons trois morts à déplorer…

- … Ed., cherchez-moi un nouvel acteur pour le rôle du voyant, voulez-vous…

- Tout de suite, m'sieur l'réalisateur. »


Chapitre 1, scène de l'entrevue entre Zoro et le voyeur

« C'est donc vous.

- On s'connait ?

- Non, mais je compatis déjà : être intéressé par un garçon pareil…

- Il a un beau cul et du répondant, c'est tout c'qu'il faut.

- Sans doute… Allez-y, piochez. Et bien ! Un sept de carreau, une dame de trèfle, un dix de carreau et un dix de cœur. On… On ne voit pas ça tous les… jours ?

- Tsss… Sérieux, vous avez pas trouvé d'solution pour que j'pioche direct' le carré d'as ? On est obligé de faire au hasard jusqu'à ce qu'on tombe dessus ?

- Coupez ! »


Chapitre 1, scène du défouloir

« Je t'ai manqué, Love-Cook ? »

En pleine réflexion, je ne l'avais pas vu sortir. Je levai les yeux sur lui et parcourrai son corps du regard. Je soupirai. De toute façon, vu ce que le scénario prévoyait, nous aurions à passer par là…

« Ouais… L'autre voyeur m'a dit que j'étais gay. Viens, on baise, ça termine l'histoire, on prend notre fric et on s'en va ? »

Un sourire en coin apparut sur ses lèvres et il s'approcha de moi, me forçant doucement à m'adosser au mur du couloir.

« C'est clair que ça nous ferait économiser un bon paquet de jours de tournage… »

Il avait susurré ces mots au creux de mon oreille et une chaleur envahit mon corps. Je plongeai mon regard dans le sien et mes lèvres fondirent sur les sienn…

« Coupez ! Bon sang, avez-vous au moins lu le script ? »


Chapitre 1, scène du marché

« Drague-moi. »

Il y eût un silence. Un long silence avant qu'il ne lâche sa réponse.

« À une condition.

- Laquelle ?

- Je veux qu'tu sois encore capable de m'regarder comme tu le fais… maintenant… avec cette tête d'abruti aux sourcils vrillés qui…

- Zoro, on reprend tout de suite la réplique !

- Mais elle était très bien comme ça !

- ON REPREND ! Et la suite c'est « et pas seulement comme le salaud etc. »…

- C'est bon, j'le savais… Je veux qu'tu sois encore capable de m'regarder comme tu le fais maintenant et pas seulement comme le salaud qui te fait du rentre-dedans. Alors, je veux… je veux te foutre la raclée de ta vie en commençant par…

- On reprend ! C'est « je veux que ces deux rôles soient clairs… »

- Ouais, ouais… Je veux qu'tu sois encore capable de m'regarder comme tu le fais maintenant et pas seulement comme le salaud qui te fait du rentre-dedans. Alors, je veux que ces deux rôles soient clairs entre nous. Quand je t'appelle par ton prénom, je t'allume pas. Non, attends, si, je t'allume et quand…

- On reprend !

- En fait, t'es pas foutu d'apprendre une réplique de plus de quatre mots correctement, abruti d'cactus.

- Tu sais où tu peux te la foutre, ta réplique ?

- Coupez… »


Chapitre 2, scène du premier rendez-vous matinal

« Oï Sanji, t'as besoin d'un coup d'main ? »

Un réveil. Un prénom. Un service.

Trois chocs en une seule phrase, c'est trop, beaucoup trop : je sursautai à la voix du marimo et m'explosai le crâne contre un meuble haut de la cuisine.

« Putain de merde, ça fait mal !

- Hey, ça va ? fit l'autre imbécile, moqueur.

- Non, ça va pas, abruti ! J'viens d'me défoncer le crâne ! Ça s'voit pas assez, peut-être ?

- Nan, pas assez. Tu devrais essayer d'y aller plus fort, pour voir…

- Coupez ! »


Chapitre 2, scène du nid-de-pie et des mandarines

Quittant à mon tour la pièce, en quête de mandarines, je levai les yeux vers le sommet du mât principal où mon imbécile de « soupirant » entamait son tour de garde pendant que les autres pêchaient. Je l'imaginai le cul posé à terre, le dos appuyé contre le bois. À moins qu'il ne se soit accoudé à la fine rambarde du nid-de-pie… Non, c'était stupide, je le verrais d'ici, il avait forcément le cul posé. Ses yeux étaient-ils plongés dans les remous ambrés de sa stupide bouteille ou noyés dans le néant absolu de sa propre connerie ? Les gardait-il fermés ou fixés sur l'horizon ? D'ailleurs, savait-il seulement où se situait l'horizon ? Dormait-il, inconscient des dangers ? Probable. Méditait-il, aux aguets du moindre changement dans l'air ? Certainement pas. Ce type… est-ce que je le connaissais vraiment ? Et est-ce que j'avais vraiment envie de le conn…

« ZzZzZz… »

Ça se confirmait, il roupillait lamentablement.

« Coupez ! Qui a demandé à cet imbécile de grimper là-haut ?

- On n'a pas pu l'retenir, m'sieur l'réalisateur.

- Et Sanji, il y a un script à respecter…

- Ah, je croyais que c'était juste… une sorte de guide. *

- … »


Chapitre 2, scène du nid-de-pie et des mandarines

Inconsciemment, je glissai mes doigts là où les siens m'avaient touché pour faire disparaître son empreinte et retournai dans mon antre.

« M'sieur l'maire… Il a oublié les mandarines…

- Taisez-vous, Ed. C'est son talent qui parle. Il réagit comme si l'échange avec Zoro l'avait perturbé. Il a tout compris, le petit. Il prend enfin des libertés avec le script dans le bon sens. Je savais que ça devait être lui. Excellent physique, excellent acteur, ex… »

J'en ressortis tout aussi vite, réalisant que j'avais oublié mes fruits défendus sur le pont.

« Merdeuh ! Les mandarines ! On la refait du coup ?

- … Coupez… »


Chapitre 2, scène de l'assoupissement

J'avisai alors son torse musclé que je savais parfaitement tracé par les heures de musculation, ses doigts si agiles lorsqu'ils s'emparaient de ses sabres, son cou offert effleuré par les pendants dorés oscillant au rythme de sa respiration lente, sa mâchoire puissante, ses yeux fermés, sa bouche largement ouverte refusant de retenir un long filet de salive et ses ronflements sonores, son nez laissant échapper une bulle de morve dégueulasse…

« … Zzauraient pu… foutre du vrai rhum… dans la bouteille… »

Je m'arrachai à ma stupide contemplation et ricanai. Impossible d'être séduit par un type pareil…

« Coupez ! Combien de fois faut-il le dire ? Zoro ! Il faut faire SEMBLANT de dormir, seulement SEMBLANT ! »


Chapitre 2, scène bonus : poulpe fiction ! [Si vous n'avez déjà pas compris la référence du titre, il vaudrait sans doute mieux sauter la scène… D'ailleurs, même si vous avez compris la référence…]

« On va pouvoir parler avec la pieuvre !

- Nan, la manger !

- Au fait, Luffy, tu l'as mise où ?

- Bah, comme d'hab !

- Comment ça comme d… Heuuurk ! Sors-la d'ici, c'est dégueulasse !

- Voilà ! Dis, Chopper, comment elle s'appelle ?

- Ah, je suis heureux que tu ais renoncé à la manger !

- Nan, j'ai encore envie ! Mais Sanji dit toujours qu'il faut savoir ce qu'on mange !

- C'est… Poulpy…

- D'accord ! À tabl…

- Non ! Arrête ! Tu lui fais mal ! Son tentacule va céder ! Usopp, aide-moi !

- Que veux-tu que je fasse devant un estomac aussi monstrueux que le sien ?

- Mais…

- Très bien… D'abord, tu pars loin pour chercher de quoi le soigner, le grand capitaine Usopp s'occupe du reste !

- Ok ! Et après ?

- Une fois loin… Tu restes loin !

- Impossible, je dois le soigner !

- Merde… Alors combien de temps dois-je retenir Luffy ?

- Il faudrait une demi-heure pour rassembler le matériel. J'arrive dans dix minutes. Tiens bon !

- Bien joué, Usopp ! Chopper est parti, on va pouvoir manger tranquillement ! Tu veux un tentacule ?

- Non, merci. C'est du poulpe.

- Pourquoi, t'es au régime ?

- Non, j'ai horreur du poulpe. Ça craint, c'est tout.

- Pourquoi ?

- Parce que c'est dégueulasse, un poulpe. J'mange pas ce genre d'animal.

- Mais les tentacules c'est délicieux ! Un poulpe grillé, c'est délicieux !

- Mouais, les renards des nuages ont peut-être le goût de crème caramel mais comme j'ai pas l'intention d'en manger, je pourrais jamais le savoir. Et puis les poulpes, ils bougent leurs tentacules sans arrêt, et je sais même pas où ils les foutent. C'est dégueulasse.

- Hé ben et les calamars ? Les calamars, ils ont aussi des tentacules.

- J'mange pas de calamar non plus.

- Tu penses que le calamar est un animal aussi dégueulasse que le poulpe ?

- J'dirais que c'est un animal encore plus dégueulasse que le poulpe. Il a deux tentacules en plus et puis, le poulpe a de la personnalité, lui. La personnalité, ça change tout.

- Si j'comprends bien dans ta logique, un calamar qui aurait de la personnalité ne serait plus aussi dégueulasse qu'avant, c'est ça le truc ?

- Ouais, mais pour ça, il faudrait aussi lui couper deux tentacules, histoire d'équilibrer avec le poulpe.

- Et si on coupait plutôt deux tentacules au poulpe ?

- Et qu'est-ce qu'on dirait à Chopper, après ?

- Qu'il lui en reste encore six ?

- Nan, t'es pas sérieux…

- Si ?

- Fais pas l'con, Luffy… Nan, tire-pas ! Tire-pas comme ça ! »

SPROTCH.

« Je crois que j'ai foiré là…

- Oh quelle merde ! Jamais j'te pardonnerai cette vacherie Luffy ! Ça m'dégoûte, c'est répugnant !

- Usopp, tu connais le philosophe qu'a dit qu'on était à moitié pardonné une fois qu'on avait reconnu ses fautes ? C'est un grand monsieur qui a dit ça, genre Aokiji, tu vois ! Tu devrais connaître !

- Et en plus tu te fous de ma gueule avec tes conneries ! L'empaffé qui a dit ça, il a jamais eu à ramasser des p'tits bouts de tentacules à cause d'un capitaine dans ton genre ! Et je te signale que les médecins ont une fâcheuse tendance à remarquer les tentacules manquants !

- Tu crois ?

- Je… je vais rentrer chez moi faire ma crise cardiaque.

- Merde, Chopper !

- Je t'avais dit de rester loin !

- Poulpy… Il… Il…

- T'en fais pas, il lui reste encore six tentacules.

- Mais…

- Il a raison, Chopper, on va remettre Poulpy dans l'eau et tu verras, tout ira bien.

- Dis adieu, Poulpy.

- Adieu Poulpy. »

Plouf.

« Tu vois ?

- Non, je vois rien !

- C'est normal, il est dans l'eau. Et un poulpe c'est mieux dans l'eau.

- Ah, tu avais raison alors, tout va bien. »


Chapitre 3, scène du rendez-vous nocturne

Une fois seul, j'allumai une nouvelle clope… C'était quoi ça ? Cet inconfort, ce malaise, ce trouble qu'il avait créés… Je m'étais souvent senti irrité, surpris ou amer près de lui, mais jamais déconcerté de la sorte. Comme si… ouais, c'était ça… C'était la première fois que le marimo me donnait l'impression de ne pas…

« … c'est normal que je sois aussi con dans le script ?

- Coupez ! Oui Sanji, c'est normal…

- 'pas comme si ça t'changeait vraiment, sourcil vrillé !

- Toi, ta gueule… »


Chapitre 3, scène du deuxième rendez-vous matinal

« Oï, Sanji, qu'est-ce que tu nous prépares ce matin ? »

Encore une fois, je sursautai et mon crâne se mit en quête, bien trop violemment, du meuble haut de la cuisine. Comme si ça ne suffisait pas, je lâchai aussi mon bol qui roula sur l'établi avant de venir s'exploser sur le sol.

« Bordel ! Sois moins brusque ! J'en ai foutu partout ! [Relisez la réplique, juste pour voir ?]

- Ça va… Tu sais très bien que j'vais m'pointer, tu devrais pas sursauter comme une fillette, non plus ! [Non, pas celle-là, j'insiste, pas celle-là…]

- Coupez ! Faites attention, un peu ! On va finir par manquer de vaisselle ! Bon, cachez les débris derrière le tonneau et on enchaîne. »


Chapitre 3, scène de la crise de Nami

« Sanji… »

Quelque part, je commençais à haïr ce prénom, annonciateur de complications, même prononcé par la plus adorable créature.

« Où est la casse ?

- Il… n'y en a pas, ma sirène.

- Sanji, sois honnête, s'il-te-plaît, reprit-elle, menaçante.

- Der… derrière le tonneau. On a tout planqué dans l'coin avant de recommencer la scène…

- Coupez ! C'est la casse des scènes ratées ! T'es pas censé avoir détruit notre stock, je te rappelle !

- Mais elle fait flipper quand…

- …

- Oui, c'est bon, on reprend, on reprend. »


Chapitre 3, scène de la séance de musculation

En une dizaine de montées, je me sentis déjà emporté et je perdis prise sur le temps. Plusieurs fois, je détournai les yeux, réalisant qu'ils étaient fixés depuis trop longtemps sur ce torse en plein effort… Plusieurs fois, je m'efforçai d'oublier le frottement régulier de nos vêtements, bien trop prêt de mon entre-jambe…

« Tu bandes, cuistot de mes deux.

- Toi aussi, enfoiré de bretteur.

- Coupez ! Mais ça va pas de faire des commentaires pareil ?

- Mais il bande !

- Toi aussi !

- … En même temps… Peut-être que plus tard dans le script, ça pourrait… »


Chapitre 3, scène bonus : le troisième côté [petite récompense pour ceux qui ont tenu jusqu'ici…]

« Ok, le deuxième côté, c'est bon… Il ne reste plus que le troisième.

- Le… troisième ? Tu te fous de moi ? »

À nouveau, il ne prévint pas pour se rasseoir et il n'attendit pas plus que je réagisse pour ajouter :

« De face, quoi. »

Ses bras m'agrippèrent pour m'installer sur son bassin dans une position plus qu'indécente.

« Bouge pas et mets tes mains derrière pour bien bloquer mes jambes et m'empêcher de les utiliser. C'est la dernière série…

- … Ok. »

Alors qu'il reprenait son exercice, mes mains glissèrent dans mon dos, comme il me l'avait indiqué, cherchant un appui afin d'atténuer la pression de nos corps l'un sur l'autre. Visiblement insatisfait, le marimo interrompit son travail, le temps de se redresser complètement pour me saisir les poignets et guider mes mains plus en arrière, bien à plat sur ses cuisses, me forçant ainsi à cambrer le dos et à m'avancer davantage sur son bassin.

« Comme ça… »

Lorsqu'il reprit ses mouvements, son corps ondula sous le mien, frottant nos désirs l'un contre l'autre à travers le tissu. Je me mordis les lèvres, empêchant un gémissement de surprise de venir les franchir.

« M'sieur l'réalisateur… ça fait pas un peu pervers ?

- Tu as raison, Ed., beaucoup trop pervers… »

La température de mon corps augmentait, et le sien aussi. Ma respiration se faisait plus saccadée, et la sienne aussi. Mon membre devenait plus dur, et le sien aussi. Nous ne pouvions plus ignorer…

« Hey, sourcil vrillé…

- Oui, je bande, je sais. Mais…

- Ouais, moi aussi, je sais. »

Inconsciemment, je fermai les yeux, oubliant le reste. Peu à peu, je commençai à accompagner son mouvement entêtant, me cambrant davantage à chaque aller-retour. Je sentais la sueur perler sur mon corps et descendre toujours plus bas vers…

« Si tu as… chaud, tu peux… enlever ta… chemise…

- M'sieur l'réalisateur… là… on devrait peut-être les arrêter ?

- Oui, Ed., on devrait… »

Relevant doucement les paupières, je plongeai dans son regard embrumé par ce désir que nous partagions, avant de détourner la tête. Sans un mot, mes mains abandonnèrent ses cuisses d'une caresse avide, laissant mon bassin, seul, en appui sur le bretteur. L'une desserra ma cravate tandis que l'autre agrippait le tissu bleu outremer. Les boutons sautèrent un à un sous les yeux impatients de Zoro qui, n'y tenant plus, m'allongea sur le sol, me surplombant de son corps.

« Coupez !

- M'sieur l'réalisateur, si je peux me permettre, vous avez un peu traîné…

- Oui, Ed., pour les fangirls, Ed., et nettoyez-moi ces flaques de sang à présent. Nous aurons encore besoin de ce décor.

- Tout de suite, m'sieur l'réalisateur. »


* Petite référence, plutôt facile… ^^ À vous de trouver !

Je tiens tout de suite à présenter mes plus plates excuses pour Poulpe fiction… … … Mais pas pour le reste ! :p

Bon, au final, comme je me suis (légèrement ?) emportée, je vais devoir le faire en deux fois ! ^^ Les explications sur l'absence de lemon au prochain chapitre ! Review ? (Si c'est pour assassiner ce délire, prières de passer votre chemin, merci !)