Bonsoir tout le monde... Bonne lecture !


Chapitre quatre :

Ce fut facile, vraiment. Après les cours du lundi - une semaine et un jour après que tout cela ait commencé - Hermione attendit que tout le monde descende pour le dîner, puis tranquillement, entra dans la chambre des garçons de troisième année et chipa la cape d'invisibilité de Harry au fond de sa malle. Elle la garda dans la poche intérieure de ses robes pendant qu'elle mangeait machinalement son dîner. Plus tard, marchant rapidement dans les couloirs vides, elle enfila son bien emprunté et s'expédia à 20h30 le jour qui ne prendrait jamais fin.

A 8h45 le professeur Rogue s'arrêta pile à l'intersection du couloir, comme s'il allait entrer dans le mur. Il sortit sa baguette d'ébène et passa près d'elle, suffisamment proche pour qu'elle puisse sentir le vent créé par ses longues robes d'enseignant. Après qu'un Alohamora murmuré se soit avéré insuffisant devant la puissance de huit Hermiones, il murmura une autre incantation qu'elle ne put entendre. Un bruit assourdissant retentit et la porte s'ouvrit. Il entra.

Quand il sortit quelques minutes plus tard, elle le suivi aussi furtivement que possible, en essayant de jeter un coup d'œil à son visage, mais elle avait déjà du mal rien que pour le suivre. Elle s'aperçut bientôt qu'il marchait à grands pas vers le bureau du professeur McGonagall, pas vers celui de Dumbledore, ce qui la surprit dans sa tentative de déchiffrer le maître des Potions. J'ai promis de suivre les règles, et maintenant elle ne me fera plus jamais confiance, pensa tristement Hermione. Il ne semblait plus important que quelqu'un soit passé outre à la déduction de points du professeur Rogue; il était sur le point de lui retirer quelque chose de beaucoup plus précieux.

Non, rectifia-t-elle, j'ai mal agi. Il joue simplement son rôle préféré, celui du messager de mauvaises nouvelles.

Quand il tourna le dernier virage, le professeur McGonagall fermait pour la nuit.

«Severus!» dit-elle. «Rien de grave, j'espère?»

«Envie d'entendre une histoire Drôle?» demanda-t-il. «Bien sûr, que vous le voulez, vous vivez pour les histoires amusantes. Bien qu'il me faille vous prévenir que je vous donnerai raison à propos celle-ci.»

Les lèvres du professeur McGonagall s'étirèrent vers le haut dans un de ses rares sourires tirés à quatre épingles.

«Comme j'ai cependant plus souvent raison que vous, je suis sûre que je survivrai à l'expérience.»

«J'ai vu la plus incroyable vision dans salle des Sortilèges, il y a quelques minutes,» dit-il. «Miss Granger -»

«- Est en effet une jeune fille étonnante; c'est une telle honte que personne chez vos chers Serpentard ne possède un esprit comme le sien,» l'interrompit le professeur de Métamorphose sans manquer un battement, comme s'ils avaient déjà fait cela avant.

«Oui, oui», dit-il, en agitant une main avec irritation. «Mais pendant une partie de la soirée, Gryffondor a possédé huit esprits comme le sien. Exactement comme le sien.»

«Que voulez-vous - oh ! ... Merlin !»

«Absolument.»

Les professeurs McGonagall et Rogue se regardèrent en silence. Sa bouche à lui était agitée d'étranges tics. Comme si le signal avait été donné, ils éclatèrent de rire en même temps, elle appuyée contre la porte de son bureau, lui la tête rejetée en arrière.

Hermione se frotta les yeux et se rendit compte que, de toute évidence, elle savait très peu de choses sur ses professeurs.

«Ce n'est vraiment pas drôle», réussit à dire le professeur McGonagall sans s'étouffer au bout d'une minute, «mais je peux imaginer votre réaction -« Miss Granger! - Oh non, attendez - Miss Gran-gers ! Cent points de moins pour Gryffondor!»

Le professeur Rogue sourit à nouveau de cette façon qu'Hermione trouvait si déstabilisante. «Chacune !»

«Severus!» S'écria le professeur McGonagall, la bonne humeur quittant de son visage aussi efficacement que s'il lui avait jeté un sort.

«Je veux que Miss Granger aille au lit ce soir sans penser à autre chose qu'à la façon stupide dont elle s'est conduite,» dit-il doucement. «Je sais qu'elle ne voulait faire aucun mal, contrairement à certains de vos protégés. Le fait demeure, cependant, qu'elle jouait un jeu dangereux.»

«Mais huit cent points -»

«Je n'ai pas fini mon histoire drôle. Vous savez sûrement que personne mieux que moi ne peux comprendre ce qu'elle a traversé cette année. Je me souviens vous avoir rappelé lors de la réunion du personnel durant laquelle son emploi du temps a été approuvé qu'aucun enfant ne devrait faire face à cela à nouveau.»

«Votre troisième année était un peu stressante, si ma mémoire est bonne», l'incita à continuer le professeur McGonagall comme il faisait une pause.

«J'ai cassé cette satanée chose contre un mur après les examens de fin d'année, le saviez-vous?» dit-il sur le ton de la conversation. «Encore heureux que je maîtrisais le Reparo à cette époque. Voilà en guise d'explication,» ajouta-t-il, «ainsi vous ne penserez pas que j'y suis allé en douceur. Écoutez bien, parce que vous n'entendrez plus jamais ces mots sortir de ma bouche: Sept cent quatre-vingts points sont accordés à Gryffondor, et je regrette ne pas avoir pensé à cette méthode de travail quand j'avais son âge.»

ooOOoo

Note originale de l'auteur : Et c'est pourquoi Hermione défend indéfectiblement Rogue contre les critiques d'Harry et Ron.

Note de Sevy4eveR : Et voilà ! J'espère que vous avez apprécié la lire au moins autant que j'ai apprécié la traduire ^^

Je vous dis à très bientôt pour une nouvelle traduction... de Deeble, bien sûr XD

Note d'Aë : Oh, je l'adore ! Je la mets en favoris ^^

Note de Socks : Ah ah, pas mal ce retournement de situation ! Severus qui a aussi utilisé le Retourneur de Temps quand il était à l'école…

Mais qu'il donne autant de point à Gryffondor c'est du jamais vu ^^

Sev4 : Merci les filles ! Contente que ça vous ait plu ^^