Bonus. Chapitre 8, version 2 :
Bonjour bonjour !
Chapitre spécial, dédicassé à Glasgow car c'était, au départ son idée, et puis pour remercier sa fidélité à tout épreuve. ^^
Dans le même genre, je tenais à remercier Aiko no tani qui a également reviewé/foudu devant tous les chapitres de cette histoire )
Mais aussi, un grand merci à vous Amelia AFujoshiAgain, Akaotsubo, Hilson 86, Yuki Tanaka, à ceux que j'oublie qui avez aimé et commenté cette histoire ainsi qu'à ceux qui l'ont suivi.
A bientôt pour la suite !
John regardait autour de lui, vérifiant qu'il n'avait rien oublié. Son costume était accroché à la porte, toujours dans sa housse opaque afin que Sherlock ne le voit pas, son sac pour la nuit était posé juste à côté de Greg qui l'attendait. Il avait tout.
- Bon. Fillette, dit-il de son ton autoritaire en se tournant vers Meg assise sur le fauteuil du détective, tu essaies de nourrir ton père et tu vérifies qu'il dorme. Il doit être en forme demain ! Si jamais il râle trop et refuse toute aide, je t'autorise à l'assommer. Tu m'appelles s'il y a quoique ce soit. Mais il faut qu'il dorme, d'accord Meg ? Je compte sur toi.
- Oui mon Capitaine ! minauda la jeune fille en faisant un semblant de salut militaire.
- J'ai fait du thé. Je l'ai mis dans le thermos sur la table. Tu lui diras que c'est mon cadeau de mariage et qu'il est obligé de le boire sinon je ne l'épouse pas.
- Oui Chef !
- Bien. Greg, on peut y aller.
Margareth se leva alors que John s'approchait d'elle pour la serrer dans ses bras. Dire qu'il était stressé était un doux euphémisme. L'anxiété sortait de tous les pores de sa peau et formait une sorte d'aura de stress tout autour de lui. Le pire dans tout cela était que ce n'est pas pour lui qu'il ressentait cela mais pour son amant. Ce dernier boudait depuis le début de l'après-midi dans leur chambre, refusant de descendre pour lui dire au revoir il jurait ses grands dieux que cette tradition débile de séparer les futurs époux la veille du mariage était ridicule. Heureusement, Meg était là.
- Tu t'en occupes bien, hein ? murmura le médecin à l'oreille de la jeune fille sans relâcher son étreinte.
- Promis, répondit-elle sur le même ton.
- Dis-lui que je l'aime et embrasse le pour moi.
- Allez ! Courage John ! Je vais être aux petits soins pour ton amoureux, tu vas voir !
John rit et embrassa sa belle-fille sur la joue. Avec un dernier clin d'œil, il récupéra son sac tandis que Lestrade prenait son costume et ils partirent de l'appartement. Cependant, avant de franchir la porte, ils entendirent Meg leur hurler :
- Et pas trop tard les strip-teaseuses !
Les passants se retournèrent sur eux avec un sourire goguenard ou dégoûté. Greg jura puis éclata de rire.
- Cette gamine est aussi cinglée que son père.
Le taxi s'arrêta devant un immeuble en stuc blanc comme on en trouvait tant aujourd'hui à Londres. Les deux hommes sortirent de la voiture et montèrent jusqu'au troisième étage, parlant de tout et de rien, assez décontracté. Greg s'était fait la promesse de faire passer à son ami une bonne soirée entre potes afin qu'il soit détendu et en bonnes conditions pour attaquer la journée du lendemain.
- Bienvenu chez moi ! déclara-t-il en ouvrant la porte et en faisant entrer John.
L'appartement de Lestrade était bien rangé pour un appartement de célibataire sobre et simple. Les murs étaient blancs, peu décorés. Quelques photos étaient posées par-ci par-là mais restaient très discrètes. Un grand canapé de cuir marron trônait dans la pièce face à un écran plat dernier cri. Derrière s'ouvrait une petite cuisine à l'américaine avec un bar et de hauts tabourets. Une porte donnait sur la chambre et la salle de bain. Ce n'était pas grand mais John se sentait bien, à l'aise. Il déposa son sac sur le côté du canapé et s'affala avec un soupir.
- Je te sers quelque chose ? demanda le policier en pendant le costume du futur marié.
- Une bière, s'il-te-plaît.
Lestrade sortit deux bières du frigo, en donna une à son ami et s'installa avec la sienne à ses côtés. Ils trinquèrent.
- A toi. A ton mariage. A la longue vie qui t'attend avec le mec le plus irascible de cette foutue planète.
- Merci, dit John. Pour la bière et pour m'accueillir ce soir.
- De rien, vieux. Je pouvais pas te laisser tomber ! Surtout que ta future belle-mère tenait absolument à vous séparer pour votre dernière nuit de célibataire.
- Pff ! M'en parle pas, grogna le médecin en se frottant les yeux.
- Allez ! Ca va bien se passer ! Demain, à cette heure-ci, vous serez mariés et vous pourrez enfin faire ce que vous voulez.
- J'espère que tu as raison…
Greg donna un coup sur l'épaule de John en souriant.
- Je choisis les pizzas et toi le DVD, ça marche ?
- Ca marche !
Les pizzas commandées et Sacré Graal dans le lecteur, John se rapprocha du bar et s'installa sur un tabouret regardant Greg préparer l'apéritif. Il prit une autre bière et la porta à ses lèvres. Le liquide ambré lui fit du bien, le détendant, lui fit oublier pendant un instant que son amoureux devait être en train d'embêter Meg et de refuser de s'alimenter par simple esprit de contradiction. Finalement, il n'avait eu que quelques secondes de repos.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Lestrade.
- Pas grand-chose. Je suis juste inquiet pour Sherlock, pour changer.
- Margareth sait ce qu'elle fait. Aussi incroyable que cela puisse paraître, elle a su apprivoiser cet idiot quasiment sans difficulté.
- Ouais, je sais. Mais il peut être vraiment cruel quand il s'y met, tu le sais…
- Oh oui ! marmonna Greg.
- … et Meg est sensible. J'aimerais éviter de gérer une dispute ce soir. Surtout à distance !
- Elle s'en sortira. Sois confiant ! Cette gamine est aussi têtue que Sherlock, je suis sûr qu'elle va y arriver.
- Le pire, c'est que tu as raison, soupira John.
- Ravi que tu le reconnaisses, plaisanta le DI. Ca change !
Ils rirent en chœur, s'amusant du sale caractère du détective à ses dépens. Picorant ce que le policier avait préparé, ils continuèrent à discuter, profitant de l'ambiance amicale qui régnait entre eux.
- Il y aura des femmes célibataires à ton mariage, au fait ? se renseigna Greg, l'air de rien.
- Euh… Du côté de Sherlock, je ne sais pas trop. En fait, je ne connais pas les personnes de la famille de Sherlock et je ne crois pas que lui aussi. Donc, savoir si elles sont célibataires ou non... En revanche, de mon côté… reprit John d'un ton mystérieux.
- Arrête de faire le con ! Allez ! Dis-moi ! fit Lestrade en bousculant légèrement le médecin par l'épaule.
- On dirait un gosse ! Ouais, il y en a. Pas beaucoup mais il y en aura.
- De l'armée ?
- De l'armée.
- Bonne nouvelle. Il prit une nouvelle bière et tapa le goulot contre celle de John.
La sonnette retentit. Lestrade se leva, paya et rapporta les pizzas. Ils s'installèrent alors de nouveau sur le sofa, avec leur boisson et leur repas. John lança le DVD puis récupéra une part qu'il commença à manger. Fascinés par la valse de gags des Monty Pythons, le silence régnait entre les deux hommes, rompu seulement par leurs rires.
Cependant, vers 22 h, John sortit son téléphone pour prendre des nouvelles de Meg et de Sherlock. Lestrade lui lança un regard en coin réprobateur.
- Quoi ? attaqua le futur marié. Je veux savoir s'ils ne s'entre-tuent pas.
- J'ai rien dit ! Mais tu sais que tu n'as pas le droit de parler à Sherlock.
- Oui maman. C'est à Meg que j'écris.
La réponse ne se fit pas attendre.
« Tout va bien. On est encore vivant et il a arrêté de bouder ! J'ai réussi à le faire manger. On est en train de boire TON thé. Il me demande ce que tu fais. »
Il lut le sms de Meg à Greg qui leva les yeux au ciel.
- Tu vois que tu t'es inquiété pour rien.
- Je t'emmerde, grogna le médecin.
Il continua à taper sur son portable pendant un petit moment, discutant avec son amant par l'intermédiaire de sa belle-fille. A minuit, Greg enleva le téléphone des mains de John qui râla.
- Eh ! Qu'est-ce que tu fais ?
- Confisqué. Preuve à conviction n°1. Tu ne pourras le récupérer que lorsque tu seras marié.
- Je peux leur dire « bonne nuit » au moins ?
Lestrade texta à sa place un message d'au revoir mielleux et éteignit le petit objet qu'il glissa dans sa poche arrière.
- Voilà. Maintenant, dégage de mon canapé et pousse la table. Tu prends mon lit…
- Non, Greg, c'est bon…
- Tu prends mon lit, ordonna l'inspecteur. Le ton de sa voix surprit et fit taire d'un coup le médecin. Je te veux en forme et réactif pour demain.
- Bien.
John récupéra son sac et se dirigea vers la chambre. Il se tourna vers son ami.
- Greg ?
L'interpelé releva la tête alors qu'il mettait les draps.
- T'es le meilleur.
- Va te coucher, John. Tu commences à dire de la merde, se moqua-t-il.
En riant, le médecin ferma la porte et se prépara pour sa dernière nuit de célibataire. Il s'endormit en quelques instants, paisible et heureux.
FIN