Bonjour, bonjour. Certains me connaissent comme l'auteur de La Démone, le Papillon et le chieur sur le même fandom. Me revoilà avec un nouveau récit celui d'Amaya Suzuki. J'espère que cette fiction vous plaira donc.
Bonne lecture.
Prologue
Il faut se méfier des peaux de bananes
J'ai deux passions dans la vie. La première consiste à faire chier mon père et l'autre à dormir.
- Putain Amaya, beugle une voix depuis la salle à manger, tu vas te décider à bouger tes putains de fesses de ce putain de lit !
…
Bon comme vous avez pu le constater, cela revient à la même chose. C'est donc à contrecœur que j'écarte les couvertures de mon visage. Je n'ai pas tellement envie que mon père me balance un seau d'eau glacé sur la tête. Ce n'est pas vraiment super comme moyen de réveil. J'en sais quelque chose, il l'a déjà testé sur moi. Je tiens d'ailleurs à signaler que ça n'a pas marché. Pas que je sois une marmotte, détrompez-vous. L'eau a plutôt bien fonctionné, pour sûr, c'est juste que ce prendre un seau dans la figure juste après et bien, forcément, ça ne rate pas. J'ai toujours la bosse d'ailleurs.
- Amaya !
- Oui c'est bon, j'arrive ! je braille.
C'est dingue ce qu'il peut être chiant quand il s'y met celui-là.
Bon dans tout ça, j'ai oubliée de me présenter. Comme vous l'aurez sans doute compris, mon nom est Amaya. Amaya Suzuki. Dans exactement trois mois, j'aurais dix-sept ans. Encore un an et je pourrais me barrer de cette maison. Enfin. Mon rêve étant de partir en Amérique, je ne vais certainement pas attendre d'être mariée et d'avoir un tas de chiards dans les bras pour partir. Plutôt rester vierge sinon.
Mais passons. Je m'égare.
Comme je l'ai dit un peu plus tôt, j'ai seize ans et je suis blonde (comment ça, vous vous en doutiez ?). Bon déjà, une japonaise blonde ce n'est pas vraiment courant alors j'imagine très bien votre réaction au fait que j'ai les yeux roses.
…
Pourquoi vous faîtes cette tête ? Vous êtes jaloux parce que je suis…
- En retard. Encore.
Je me mords la lèvre inférieure en baissant honteusement la tête. Mon père n'est pas vraiment le genre de mec à qui on peut tenir tête. Pour la simple et bonne raison que c'est une véritable armoire à glace. D'ailleurs on me demande souvent comment ça se fait que je sois si petite. Comme si ça les intéressait de toute façon.
- Amaya…
Mauvais. Quand mon père grogne comme ça c'est que je vais passer un mauvais quart d'heure.
- Euh… Oui papa ?
- Tu pourrais m'expliquer ce que tu fais là ?
- Et bien j'attends pour manger.
J'aurais peut-être dû me taire. Mon père, de son vrai nom Tenshi, se met à trembler de rage.
Et puis d'un coup, il explose telle une bombe.
- MAIS TU VAS TE BOUGER BORDEL ! TON FRERE EST DEJA LEVE DEPUIS UNE HEURE ! SI DANS CINQ MINUTES, TU N'ES PAS CHANGEE, JE M'EN FOUS, JE PARS SANS TOI !
Je détale immédiatement en prenant bien soin de ne pas répliquer quoi que ce soit. Trop risqué. Et puis d'abord c'est de la triche, Masaru n'est même pas mon vrai frère. On a juste le même père. Et comme par hasard, il est toujours meilleur que moi en tout.
J'aurais préférée être fille unique.
…
Quoique. Ça voudrait dire plus de claques pour moi. Et je peux vous dire que quand mon père vous gifle, votre joue reste à vif pendant au moins une semaine.
J'ai mal rien que d'y penser.
- Plus que trois minutes, me prévient mon père.
Quoi ? Déjà ? Mais j'ai même pas commencé à me changer ! Ça craint du boudin ! J'ai rien préparé. Je…
Et dit ça vous dérangerait pas de me laisser m'habiller juste trente secondes ?
Merci !
…
- C'est bon papa je suis prête ! On peut… Papa ?
Non, attendez, ne me dîtes pas qu'il est vraiment partit sans moi ?
Comme pour répondre à ma question, j'entends alors le bruit d'un moteur en train de démarrer.
…
- PAPA !
Mon premier réflexe est de détaler jusqu'à la porte d'entrée que je manque d'exploser sous le coup de la panique. Ce qui n'a servie à rien puisque la voiture est déjà loin.
Et merde !
Bon bah tant pis je vais prendre le bus.
Le dit bus qui vient juste de passer juste sous mon nez.
…
- ARRETEZ CE BUS ! je hurle.
Et comme par hasard, personne ne semble m'entendre. Trouvant certainement plus marrant le fait de voir une blonde courir derrière un véhicule chargé de personnes plus puantes les uns que les autres.
Bande de crevards.
Ouf que j'ai pris des baskets et pas des talons sinon mes jolis petits pieds n'auraient pas tenus longtemps.
Aurais-je omis le fait que je suis tout sauf sportive ?
En sport je suis toujours la dernière choisie dans une équipe et tout le monde se lamente quand je fais partie de la leur.
Je me sens mal aimée.
Alors pourquoi je continue de courir comme une idiote après ce fichu bus de mes deux ? Pour la simple et bonne raison que je n'ai pas vraiment envie que mon père me tabasse si j'arrive en retard !
- STOP ! Arrêtez-vo…
Je viens de glisser sur quelque chose de non identifié et que je n'ai pas vu parce que je suis limite en pleurs. Faute de mieux, mon front rencontre le bêton d'une manière assez violente.
Puis c'est le trou noir.
Quand j'ouvre de nouveau les yeux, je vois que les passants se sont précipités sur moi et me regardent avec horreur.
Bah quoi ? Ils n'ont jamais vu quelqu'un tombé ou bien ?
C'est quand même affreusement gênant tout de même. J'espère qu'il n'y a pas quelqu'un de ma classe dans le lot sinon ma vie est fichue. Et ma popularité déjà assez faible avec.
- Oh mon Dieu, elle ne se réveille pas ! crie une femme tout près de moi.
Elle est vraiment sérieuse ? Parce que non seulement j'ai les yeux grands ouverts mais en plus je crois que je suis devenue sourde.
- Vite appeler une ambulance !
Visiblement pas assez selon eux…
- Mais je vais bien !
J'essaye de me relever mais personne n'essaye de m'en empêcher. Ni même de m'aider d'ailleurs. C'est trop demander peut-être ?
C'est alors que je me rends compte que ce n'est pas moi qu'il regarde mais quelque chose derrière moi. C'est donc piqué au vif que je me retourne pour voir ce qui attire leur attention plus qu'une jolie (enfin si on veut…) blonde qui vient de se casser la gueule sur le béton.
Je n'aurais pas dû faire ça.
La fille qui est allongée sur le sol, je ne peux pas voir si visage, seulement sa longue chevelure blonde et le sang qui commence à s'étaler sur le sol. Mais je n'ai pas besoin de ça pour savoir de qui il s'agit.
Cette personne s'est moi.
Mon cœur se serre dans ma poitrine tandis que je réalise ce qui se passe.
Je suis morte.
Sans crier gare, mes jambes cèdent et je tombe à genoux sur le sol. C'est à cet instant que je me rends compte qu'une chaîne entoure mon cou et qu'il m'est vraisemblablement impossible de la retirer.
Je suis morte.
Et merde. A tous les coups, les autres vont croire que je sèche les cours alors que pas du tout. Au fond, tout ça c'est de la faute mon père. Quel rabat-joie celui-là aussi.
… Bon d'accord j'avoue que si je m'étais pressée pour aller en cours, on n'en serait pas là. Mais je…
Je stoppe mes pensées en découvrant, à quelques mètres de mon cadavre, la chose non identifiée sur laquelle j'ai marché, provoquant ma chute. Et je peux vous dire que si je n'étais pas sous la forme d'un fantôme, je me serais déjà pendue à l'heure qu'il est.
Mon nom est Amaya Suzuki, j'aurais eu dix-sept ans dans exactement trois moi.
Et je suis morte en glissant sur une peau de banane.
A moi les Darwin Awards !
Alors quand pensez-vous ? Ce (court) prologue vous a-t-il plus ?
N'hésitez pas à laisser un review et de donner votre avis.
A plus pour un nouveau chapitre.
*disparaît dans un halo de fumée*
