Cette fiction est hautement érotique et chaque chapitre ne développe que les moments intime de Harry et des jumeaux. Je ne voudrais pas tomber dans le vulgaire, aussi je m'excuse d'avance si c'est le cas, vu l'unique sujet relaté... C'est compliqué pour moi de rester correct mais je préfère vous informer par avance que leur couple et leur relation ne sont pas uniquement centré sur ça ! C'est juste moi et mon petit esprit pervers qui préfère ne m'intéresser qu'à leur vie sexuelle...

Mais je trouve que la fiction en vaut la peine, de mon point de vue (surtout parce que j'ai passé du temps dessus, je l'avoue) aussi j'espère que vous apprécierez la lecture.

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LE BIENFAIT DES INVENTIONS

PART ONE

Comment en était-il arrivé là ? Il ne le savait plus, il n'avait pas le temps de s'en souvenir, son esprit était obnubilé par la présence plus qu'intensif des jumeaux. Il ne pensait à rien d'autre qu'à leurs lèvres taquines, leurs mains baladeuses, leur voix rauque et vibrante, leur peau moite qui brillait à la lumière du soleil, leurs regards luxurieux qui brûlaient chaque fibre de son corps et leurs paroles pleines de promesses attrayantes qui le faisaient gémir.

Oui, comment en était-il arrivé là ?


Harry Potter était généreux, courageux, déterminé, altruiste, passionné, aimant avec ses proches, concerné par le malheur d'autrui, l'homme parfait somme toute. Et Fred et George comptaient sur ses nombreuses qualités pour obtenir d'Harry une faveur liée à leur commerce. Ils fixèrent d'un œil satisfait leur toute nouvelle création, prenant plusieurs échantillons avec eux. C'était sans doute la plus longue de toute, ils en avaient bavé, mais les résultats qu'elles devaient amener assuraient la gloire de ce produit. Cependant il fallait qu'ils l'essayent avant tout, avoir des animaux comme cobaye n'était pas suffisant pour s'assurer de la qualité du produit, aussi pensèrent-ils à Harry. Après tout, c'était un actionnaire important de leur boutique, aussi se devait-il de s'assurer de la prospérité des affaires relatives à leur commerce. Il ne refuserait pas, ou en tout cas, ils ne lui laisseraient pas la possibilité de refuser.

Tenant le produit soigneusement dans leur mallette, les jumeaux pénétrèrent chacun leur tour dans la cheminée en annonçant distinctement l'adresse du Survivant qui, à cette heure-ci, devait se trouver chez lui.

― Bonsoir, Harry ! S'écrièrent-ils à l'unisson.

Ils s'époussetèrent théâtralement tandis qu'Harry venait vers eux en renvoyant leur salut, à peine surpris de les voir débarquer à l'improviste. Étonnamment, les jumeaux venaient souvent lui rendre visite dernièrement, allant même jusqu'à passer la nuit ici, sur le canapé. Enfin, surtout lorsqu'ils étaient trop éméchés pour rentrer chez eux, et Harry se voyait mal les transporter chez eux vu son faible gabarit.

― Que faites-vous ici, cette fois ? Demanda-t-il en les incitant à s'asseoir sur le canapé, un sourire aux lèvres.

Lui-même prit place sur le fauteuil et d'un mouvement de baguette leur offrit du thé. George se saisit de sa tasse et y plongea un morceau de sucre alors que Fred préféra jeter son dévolu sur les biscuits à la noix de coco.

― Avant de parler des choses sérieuses, commençons par le babillage inintéressant. Comment vas-tu, Harry ? Lui sourit Fred, des miettes au coin de la bouche.

Harry sourit d'amusement mais abdiqua. La mallette qu'ils avaient apportée l'inquiétait un peu mais le caractère joyeux des jumeaux l'incitait à leur faire un minimum confiance. Le soleil se couchait doucement, éclairant de ses vifs rayons orangés la pièce et Harry prit l'initiative d'allumer la lumière.

― Et votre boutique alors ? Les affaires se portent-elles bien ?

Fred et George se lancèrent un bref regard.

― Nous voilà justement sur le sujet sérieux ! Tu vois Forge, c'est Harry qui l'a initié !

― Bien sûr Gred, il fallait bien que nous en parlions, et Harry est doté d'un excellent timing !

La table se retrouva délester des objets qu'elle supportait et Fred posa lourdement la mallette dessus, fixant d'un regard faussement sérieux le visage surpris d'Harry.

― Les affaires se portent plus que bien, elles sont même en expansion.

― Mais pour assurer notre influence commerciale, nous devons constamment dénicher de nouveaux produits…

― Et c'est là que vous intervenez, Mr Potter ! Termina Fred, l'air aussi sérieux que menaçant.

Papillonnant légèrement des yeux, sa tasse encore dans les mains, Harry se demandait si l'exposition prolongée aux résidus de leurs inventions douteuses pouvait causer des troubles neuronaux et psychologiques. C'était sans doute hautement probable. D'un mouvement de la tête il leur demanda de lui fournir plus amples informations et George se leva pour s'asseoir sur l'accoudoir de son fauteuil.

― Nous aurions une requête pour notre plus important actionnaire… Commença George en se penchant vers lui.

― Ce serait même une participation.

― Mais qui ressemblerait davantage à une requête.

― Bien que ça soit plus proche d'une participation. S'entêta Fred.

― Et pourquoi cela ? Interrogea George en regardant son frère.

― Parce que cela le fera participer au développement de notre activité.

― Mais il pourra refuser, donc c'est une requête !

― Le refus n'est pas vraiment…

― STOP ! OK, donc… Vous avez une requête à me soumettre pour que je participe à vos activités, c'est cela ?

Les jumeaux lui sourirent, ravis de voir qu'il comprenait la situation et Harry fût soulager de voir qu'il avait réussi à mettre fin au début de dispute qui s'amorçait. Il posa sa tasse, s'adossa plus confortablement au fauteuil – en touchant le bras de George en passant – et croisa les bras et les jambes en les jaugeant du regard.

― J'attends des informations détaillées, je ne vous cache pas que je suis vraiment méfiant quant à ce que vous me préparez…

― Voyons Harry, il n'y a aucune raison de l'être ! Tu nous connais…

― Nous sommes de vrais gentlemen. Affirma Fred en tenant son menton entre son pousse et son index et en lui faisant un clin d'œil exagérément appuyé.

Harry leva les yeux au ciel en souriant et finit par pointer la malle du menton pour leur demander de l'éclairer. Fred ouvrit la mallette tandis que George s'assit plus confortablement en croisant les jambes, souriant d'un air confiant. Fred tourna la mallette vers lui, présentant son intérieur et Harry arqua un sourcil en voyant les nombreuses fioles soigneusement rangés les unes à côté des autres.

― Ce sont tous nos prototypes, mais la plupart sont inachevés.

― Cependant ce produit là, poursuivit Fred en saisissant l'une des fioles dans le coin supérieur droit, a terminé sa phase de création. Il ne reste plus qu'à lui trouver un "enrobage", dirons nous. Nous avions pensé à le mettre sous forme d'une pilule dont la couleur divergerait selon l'intensité de son contenu.

Les jumeaux semblaient excessivement fiers de leur invention, mais une étincelle dans leurs yeux, un ton légèrement différent dans leurs voix, leur sourire un brin inquiétant intimait à Harry qu'il ne s'agissait pas que de cela. Il y devinait quelque chose d'autre, quelque chose qui le concernait d'une certaine façon. Il se racla la gorge pour tenter de reprendre contenance mais l'insistance avec laquelle ils le regardaient le mettait presque mal à l'aise.

― Et donc, quoi ? Dois-je vous aider à concevoir la forme finale du produit ?

― Non, pas exactement…

Énième regard entre les jumeaux. Harry commençait à en avoir marre d'être en dehors de ces échanges de complicités. Depuis la fin de la guerre, le commerce des jumeaux s'était hautement étendu et les commandes affluaient au même titre que les clients. Fred et George avaient insistés pour mêler Harry à leurs affaires sans qui rien n'aurait débuté. Harry ne travaillant pas – ce n'était pas nécessaire étant donné la fortune qu'il possédait – il se contentait d'accepter les rentes du magasin qui lui revenait suite à son investissement. Fred et George s'étaient grandement rapprochés de lui et leurs rapports étaient devenus presque plus profonds qu'avec Ron et Hermione. Il s'était fait à leurs blagues quotidiennes et avait apprit à être encore plus vigilant qu'habituellement.

FolŒil en serait fier !

― Vous m'expliquez alors ?! Demanda-t-il d'un ton exaspéré.

― Tout de suite. Nous l'avons testé sur des animaux et le résultat a été positif.

― Aussi voudrions-nous que tu deviennes notre cobaye ! S'exclama Fred en levant violemment la fiole.

― Mais arrête, tu vas l'effrayer ! S'écria George en se tournant vers son frère.

― Ah bon ? Pourquoi ?

Harry ne fit plus attention aux restes de la conversation et gardait les yeux fixés sur la fiole, hésitant sur ce qu'il devait faire à présent. Devait-il virer ces deux malotrus d'un bon coup de pied dans le derrière ou arracher cette fiole pour leur faire boire à eux-mêmes ?

Il ne fit aucun des deux.

― Et quels sont les effets de ce produit ?

Là, ça commençait à se gâter. Si Harry était au courant de ce qu'il entraînait, il refuserait de se prêter à l'expérience et leurs efforts seront vains. Ils fallaient qu'ils donnent le moins d'informations possibles tout en satisfaisant la curiosité légitime de Potter.

― C'est un produit innovant qu'on peut associer à celui de Benjamin Kreeth, tu sais, le commerçant le plus connu d'Angleterre ? Il a inventé moult merveilles telles que la poudre amincissante…

― Les robes en peaux de dragons…

― Le rouge à lèvres caméléon…

― Les lentilles infrarouges…

Harry les arrêta d'un mouvement de la main en acquiesçant bien qu'il ne connaissait absolument pas ce Benjamin quelque chose… Une fois partie les jumeaux pouvaient déblatérer durant un long moment et Harry préférait éviter cela. Il tendit la main pour attraper la fiole et ne fit même plus attention au fait qu'il ne savait toujours pas à quoi correspondait ce liquide !

― Attends ! Il y a certaine condition à respecter avant de débuter l'expérience.

Une moue dubitative déforma les lèvres du Survivant et ce dernier soupira en priant Merlin que cette soirée ne soit pas la dernière de son existence. Fred se releva et se mit à droite d'Harry, George étant à sa gauche, et leur deux corps aussi proches de lui semblèrent l'étouffer inexorablement. Ils saisirent chacun un de ses bras et se rendirent un peu plus loin dans la maison, montant les marches pour arriver à la chambre de Potter. Ils le relâchèrent et Harry se tourna vers eux pour les interroger silencieusement.

― Donc, je suis désolé si cela te semble un peu brutal, mais nous devons t'attacher. Asséna Fred tandis que George fouillait ses poches magiquement agrandies pour en sortir une corde.

― Hein ? Quoi ?! Non, attendez ! S'écria-t-il, apeuré.

Mais ses supplications ne furent pas entendues et en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire « Voldemort ! » il se retrouva allongé sur le lit, les bras relevés et attachés à la tête du lit et le regard plus sombre que jamais. Les visages souriants des jumeaux ne l'aidaient pas à se calmer.

― Je vais vous tuer !

― Garde tes menaces de mort pour lorsque tu auras avaler le liquide. Conseilla George en se penchant vers lui.

Harry garda ses lèvres obstinément closes mais finit par abdiquer sous le regard sceptique du roux. Après tout il avait déjà accepté de boire ce truc, il n'allait pas fuir maintenant. Il ouvrit sa bouche et laissa la liqueur glisser entre ses lèvres, grimaçant en avisant le goût douteux qu'elle avait.

― Oui, bon, on a juste terminé la partie la plus importante, celle qui insuffle les propriétés magiques au produit. On changera le goût une fois qu'on sera sûr des effets ! Expliqua Fred en observant avidement le déroulement du processus.

Habitué à manger ou boire des substances aux goûts affreuses à cause de ses séjours réguliers à l'infirmerie de son école, Harry parvint à boire le breuvage dans son intégralité, les yeux fermement plissés pour s'exhorter au calme. Il n'allait pas tout cracher sur George et risquer de voir son tapis s'en retrouver imprégné ! Il arrivait à percevoir l'étrange saveur du gingembre mais cela semblait être écrasé par une multitude d'autres saveurs qui semblaient s'opposer.

C'était à vomir.

Lorsque la dernière gorgée fut avalée, il expira bruyamment, heureux de ne pas s'être étouffé avec cette immondice et trembla sous la chaleur occasionnée. Ce n'était pas humain de faire de tel breuvage écœurant, il sentait ses muscles trembler sous l'incommensurable effort qu'il avait fournit pour ne pas régurgiter la liqueur – et vomir au passage. Sa tête lui tournait étrangement, et une sensation dans sa poitrine alourdissait sa respiration mais exacerbait ses sens. Il sentait parfaitement la fermeté de la corde autour de ses poignets, frottant contre son épiderme en le blessant tant il tirait dessus. Il sentait une chaleur poindre doucement au creux de ses reins pour se répandre doucereusement dans chacun de ses membres, brûlant ses muscles et attisant ses veines. Était-ce le produit qui commençait à faire effet ?

Ses yeux embués se posèrent sur les silhouettes des jumeaux et il ne manqua pas leur regard satisfait ni George qui semblait prendre des notes sur un calepin tout en l'observant.

― Les premiers effets sont immédiats, c'est un bon point.

― Effectivement, mais il met du temps à faire entièrement effet. Déjà trente-sept secondes, cher frère.

Harry ne comprenait pas l'entièreté de leur parole mais une sensation étrange dans la partie basse de son anatomie lui fit pousser un gémissement inopportun. Avec horreur il remarqua l'intumescence de son entrejambe et gémit plus encore à cause des frottements que son vêtement exerçait dessus, surpris par les émotions qu'il en ressentait. Il remonta ses jambes dans l'espoir futile de cacher ce trouble aux yeux de ses "invités" et cela lui arracha un autre gémissement.

― Parfait, les effets atteignent leur apogée dès cinquante-deux secondes. Nota George.

― Peut-être qu'en augmentant la dose de Maca nous pourrions réduire un peu ce temps ? Réfléchit Fred en plissant les yeux.

― Patience Gred, nous devons d'abord estimer la durabilité du produit. Il ne faudrait pas que la dose soit trop forte que le client se trouve dans cet état jusqu'au lendemain.

― Quelle pertinence frangin, j'apprécie l'exactitude de tes propos. S'amusa Fred en faisant une révérence des plus grossière.

― Je ne fais que suivre ton exemple, tu es un modèle de perfection et de magnificence ! L'imita George en se rapprochant.

― Merlin, tes mots me vont droit au cœur ! Je sens d'inéluctables rougeurs réchauffer mon corps et hacher ma respiration laborieuse !

Avec un grognement frustré et douloureux, Harry les somma de se taire et ne récolta que des sourires amusés et des regards débauchés. Sa poitrine se soulevait difficilement à chaque respiration et de très légers gémissements parvenaient à glisser hors de ses lèvres.

― Je crois que tu confonds ton état avec celui de ce très cher Harry, Fred. S'égaya George en se rapprochant d'Harry.

― Mmh… Ha, George… Soupira Harry en le regardant vaguement. Qu'est-ce que… c'était, exactement, ce produit ?

― Ah, ça ! Je suis sûr que tu t'en rends compte à présent.

Harry rejeta sa tête en arrière et soupira longuement en sentant son intimité se dilater. La turgescence de son membre en prime, il n'y avait pas lieu de douter des propriétés de ce qu'il avait bu. Et Merlin, ce que c'était puissant ! Il se sentait tellement excité qu'il se dandinait stupidement sur les draps. Il crevait d'envie de se toucher, de se soulager, qu'importe la présence néfaste des jumeaux dans sa chambre, et sa frustration allait grandissante. A bien y penser, la perspective de savoir que les deux Weasley observeraient chacun de ses gestes l'excitait même.

― Alors, tout d'abord nous allons vérifier la durabilité dans des circonstances neutres, autrement dit aucun stimulus, aucun contact, aucune pression d'aucune sorte.

― Tu dois juste supporter, Harry.

C'était tellement facile à dire… Mais Harry avait beau les supplier du regard de faire quelque chose, de mettre fin à son calvaire, de cesser cela, eux ne faisaient qu'observer son état et ses réactions en faisant quelques remarques de ci de là sans prêter attention au tourment que le Survivant subissait. En apparence, car Fred et George étaient incroyablement attisés par les gémissements qu'ils entendaient, par la vision frémissante de Potter et de ses yeux lumineux si empreint de luxure. Eux aussi devaient supporter de rester passif et d'observer seulement alors qu'à quelques pas Harry priait tous les diables pour qu'on s'occupe de lui.

Mais ils devaient simplement attendre la seconde partie de l'expérience.

Le temps semblait ralentir, comme pour enfoncer un peu plus Harry dans son piteux état, et le soleil s'était presque entièrement couché. En d'autres circonstances Harry aurait été incroyablement gêné de se retrouver ainsi vulnérable devant les jumeaux, si faible et désireux de plus, mais la potion restreignait ses sens pour ne conserver que le désir et le plaisir. Enfin, la frustration de ne pas pouvoir se faire plaisir. Mais lentement, presque imperceptiblement, les effets s'atténuèrent et la délicieuse chaleur se flétrit doucement, provoquant un soupir soulagé du Survivant. Les jumeaux étaient allés s'asseoir de chaque côté du lit en attendant et semblèrent se réveiller en voyant les rougeurs d'Harry refluer.

― Eh bien, deux heures quarante-trois. C'est excellemment bon !

― Plus que ce que nous aurions pu espérer, et Merlin ce que tu étais excitant à regarder Harry, s'exclama Fred et se penchant vers Potter.

George termina d'écrire quelques notes avant de se tourner vers son frère pour lui demander de sortir le second flacon, ce qu'il fit. Harry inspira longuement sans prêter attention au commentaire de Fred en fermant les yeux, constatant la stabilité de son cœur et rouvrit les yeux.

― Je n'arrive pas à croire que vous ayez osé me faire ingurgiter une potion excitante… C'est terminé ?

― Oh non, Mr Potter, il reste la seconde partie de l'expérience…

― La plus intéressante…

― La plus pertinente aussi…

― La plus réjouissante ! Il va falloir faire un autre effort pour reboire la potion.

Avec un effroi non feint il fixa la fiole qui se rapprochait inexorablement de ses lèvres et détourna le visage avant qu'elle n'entre en contact avec celles-ci. Fred laissa un bref rire le prendre mais se pencha plus encore et maintint le visage de Potter.

― Vous pourriez au moins me dire à quoi cela va servir, cette fois-ci !

Un sourire ravi lui répondit.

― Cette fois-ci nous devons apprécier la durabilité dans un contexte plus adéquat à la finalité du produit. Un contexte plus charnel.

― Le plus charnel possible même, pour éveiller en toi des sensations indéfinissables et extrêmes au possible. Il nous faut te mettre dans un état de plaisir intense au-delà du possible.

Harry avait peur de comprendre. C'était un mensonge, il n'avait pas peur de comprendre, mais espérait plutôt ne pas comprendre de travers. Ils allaient… Avec lui ? Maintenant ? En usant de cette potion comme prétexte pour… Vraiment ? Merlin, pas besoin de cette potion pour le faire rougir !

― Vous pouvez donc me détacher, non ?

La partie théorique étant achevé, il fallait qu'Harry soit libre de ses mouvements pour la délicieuse situation qui allait suivre. Les jumeaux en tremblaient d'anticipation. Mais ils craignaient que le jeune Survivant ne profite de la liberté de ses mouvements pour s'enfuir au loin en leur jetant un sort au passage. Harry était connu pour sa rapidité et ses réflexes et ils ne voulaient certainement pas s'y mesurer. Aussi décidèrent-ils d'un accord muet de le laisser attaché le temps qu'il boive le breuvage puis de le libérer.

― Nous allons te laisser quelques minutes de répit afin d'être sûr que le produit ne fasse plus effet. Ensuite tu devras le boire…

― Et ensuite nous te détacherons pour passer au point culminant de cette expérience !

Fred avait toujours été le plus exubérant des deux. Il était aussi un peu plus impulsif, disait ce qui lui passait par la tête sans se soucier de son interlocuteur ou de la grossièreté qui pourrait en émaner. George avait une présence plutôt bénéfique à ses côtés, il permettait de le gérer un minimum lorsque la situation le demandait, canalisait un peu son caractère rustre tout en restant blagueur et fidèle à Fred. Ils ressemblaient énormément à un couple, et cette pensée habitait son esprit depuis la fin de leur scolarité.

Fred finit par redresser son visage et pencha la fiole, déversant son contenu entre les lèvres entrouvertes d'Harry qui se fit violence pour l'avaler. Ses mains se crispèrent sur la corde et un son guttural de dégoût lui échappa. Il se jura qu'après cette soirée il allait forcer les jumeaux à boire cette infâme monstruosité.

Qui pourtant l'excitait grandement.

George n'attendit pas pour le détacher et Harry soupira en sentant les lèvres de Fred chatouiller sa jugulaire. Il ne fit pas attention au chronomètre que George actionna et ses mains tirèrent sur son col pour l'attirer à lui et rencontrer ses lèvres. C'était d'une telle délivrance… La composition du produit avait été merveilleusement menée, il se sentait perdu dans le maelström de sensations fiévreux qui lui étreignait le cœur et chaque contact semblait le libérer des chaînes invisibles qui l'attachaient à ces sensations. Fred et George étaient beaucoup trop doués pour la survie du monde magique, et il ne doutait pas de la vague de lubricité qui risquait de noyer la population sorcière à la commercialisation de ce produit.

Il gémit en se sentant délester de ses vêtements, sans toutefois savoir qui était l'auteur de cette exquise initiative. Il ne savait plus qui était qui, mais où était l'importance ? Les deux frères s'acharnaient sur son corps fébrile et chacun des noms roulaient de manière délectable sur sa langue. Il ne sut comment il se retrouva allongé sur le corps brûlant de Fred – ou George ? – leur membre pressé l'un contre l'autre et leurs lèvres se recherchant douloureusement. Depuis quand les jumeaux étaient-ils nus ? A califourchon sur lui, son bassin fût relevé par George – ou Fred ? – pour le maintenir à bonne hauteur et Harry ne se crispa même pas en devinant la raison de cela. Ils voulaient directement aller à l'essentiel, peut-être.

― Merlin, Harry, tes gémissements me sont délectables… Souffla celui sous lui tout contre ses lèvres.

― Fred, je ne trouve plus le lubrifiant…

D'un mouvement de la tête Fred lui indiqua sa baguette sur la table de chevet et George sourit en s'en saisissant pour faire venir la bouteille de lubrifiant à lui. Il se baissa pour embrasser la nuque rouge d'Harry qui ne cessait de gémir et de se tortiller entre leurs bras. Étonnamment, Harry ne sentit pas la fraîcheur du liquide contre ses fesses mais haleta en devinant la langue de George tracer des arabesque sur sa raie.

― Ahh… ! George…

Il s'affaissa contre Fred et cambra davantage son dos, intimant à George de ne pas arrêter tandis que la main taquine de Fred se frayait un chemin jusqu'à son membre qu'il caressa lentement. Ses battements de cœur se répercutaient contre le buste de Fred et ses soupirs caressaient sa gorge. C'était proprement indécent de se retrouver dans pareille posture mais le plaisir qu'elle apportait surpassait ses états d'âme.

Il sursauta violemment en sentant la langue de George le pénétrer et un couinement clairement humiliant s'infiltra hors de sa gorge, attisant les jumeaux. Il recula davantage son bassin en espérant qu'il aille plus loin et n'arrête pas et gémit ouvertement lorsque la main de Fred devint plus persistante sur son membre. Il écrasa presque désespérément ses lèvres sur celles de Fred en enfonçant directement sa langue dans sa bouche brûlante. C'était définitivement bon ! Ses yeux embués menaçaient de laisser s'échapper ses larmes de ravissements et le sourire coquin de Fred attisait son bas-ventre.

― Fred… Plus vite… Je vais jouir ! Supplia-t-il en bougeant au rythme de ses coups de poignets.

Il était à deux doigts d'aduler cette invention. Depuis quand n'avait-il pas eut de relations intimes ? Il avait toujours rechigner à s'engager de peur de ce qui pourrait en résulter dans les nombreux journaux sorciers, et cette peur persistait dans son désir d'avoir quelqu'un dans son lit, même pour une seule nuit. Il ne pouvait pas faire n'importe quoi, la presse se ferait une joie d'exagérer les faits pour l'enfoncer un peu plus dans son statut de Survivant et de Sauveur du monde magique. Fred et George avaient mit fin à cette période de frustration qui durait depuis… quatre mois ? Oh doux Merlin, si en plus il en avait deux pour le prix d'un il était prêt à s'adonner aux futurs expériences des jumeaux le reste de sa vie pour les remercier de cette délivrance.

Fred lui sourit lubriquement et accéléra le mouvement, le faisait indubitablement crier. Ils auraient dû lui dire directement à quoi servait ce produit, il aurait accouru pour l'avaler mais aurait préféré passer directement à la pratique plutôt que de subir ses effets sans pouvoir se toucher. Il était sûr que les jumeaux l'avaient pratiqués uniquement pour le frustrer au possible et s'assurer qu'ils puissent ensuite bénéficier des bienfaits du produit. Au fond ils étaient diablement manipulateurs et intéressés.

Et Harry ne pouvait que s'en réjouir.

― Tu vas jouir ou tu veux jouir ? Lui souffla Fred en mordant son oreille.

― Ah~… Hmm… Les deux, Merlin… Les deux !

Il grogna en sentant George se dégager pour se plaquer contre son dos mais sursauta en sentant sa langue rejoindre celle de son frère sur son oreille. Ils étaient en train de s'embrasser devant lui, à quelques millimètres de lui…

― Par la barbe de Dumbledore, allez-vous arrêter de vous souffler autant de paroles licencieuses ? Vous aggravez l'état de mon phallus ! Marmonna-t-il en léchant la base de son oreille.

La venue de deux doigts lubrifiés en lui écarquilla les yeux de Potter et il appuya son front contre l'épaule de Fred et gémissant durement. Il ne ressentait aucune douleur, juste une excitation croissante qui semblait le dévorer de l'intérieur tant il en voulait plus pour la soulager. Ce n'était pas assez, jamais assez.

George calqua ses gestes dans ceux de son frère, grognant en sentant la chaleur intense en Harry avant de mordre son épaule blanche pour y laisser une marque. Depuis le temps que Fred et lui voulaient le toucher de cette manière, depuis le temps qu'ils voulaient se retrouver en lui… Et comme toujours ils avaient trouvés un moyen de parvenir à leur fin, en usant de la naturelle implication de Potter vis-à-vis des affaires d'autrui et en utilisant la confection d'un nouveau produit comme excuse. Minable excuse soit dit en passant, mais Harry s'y était plié. Ils avaient craint un infime instant qu'il ne les renvoie chez eux avec un coup de pied dans le derrière ou encore ne les immobilise pour leur faire prendre le produit mais il avait accepté.

C'était le meilleur jour de leur vie.

Il frissonna en entendant Harry gémir aussi puissamment sous lui lorsque ses doigts allèrent encore plus loin en lui et, d'un regard vers Fred, ils augmentèrent le rythme jusqu'à le faire jouir dans un cri d'extase qui coupa leur souffle. Fred rapprocha ses lèvres de son oreille en caressant distraitement ses cheveux désordonnés.

― Si tu savais à quel point je veux te la foutre…

― Fred ! Fais attention à ce que tu dis, sérieusement ! S'outra George, les mains sur les hanches d'Harry.

Mais Harry se contenta de gémir d'anticipation suite à sa déclaration. Lui aussi mourrait d'envie de la sentir en lui. De les sentir en lui…

― En tout cas même après l'éjaculation, Harry reste immanquablement excité.

Ils remarquèrent tous le membre affreusement turgescent de Potter. Mais pour eux ce n'était que bonne nouvelle. Après tout ils avaient à peine commencés, ce serait décevant pour Harry comme pour les jumeaux s'ils s'arrêtaient en si bon chemin. Par ailleurs si un seul orgasme mettait fin aux effets les jumeaux auront du travail pour régler ce contretemps !

Pour espérer reprendre la partie la main d'Harry s'enroula délicatement autour du membre de Fred tout en le regardant dans les yeux, la tête posée sur son épaule. Ils n'en avaient pas finis, et l'excitation de George qui effleurait son anus le lui intimait.

― Pas le temps de noter les informations on dirait, il va falloir satisfaire notre fidèle client.

Harry s'amusa un peu de cette réplique en sachant qu'ils avaient fait exprès de le choisir pour se satisfaire. Il se retrouva retourné pour faire face à George qui l'embrassa passionnément et Harry entoura son cou de ses bras en cambrant son dos, son fessier rencontrant l'excitation évidente de Fred qui s'était redressé pour être agenouillé au même titre que lui et George. Il haleta en sentant son propre membre toucher celui de George et soupira quand Fred se mit à grignoter sa gorge. Ses lèvres se faisaient happés avec possessivité et les légers coups de hanche de Fred qui faisait se frotter son membre contre ses fesses le rendaient pantelant.

― Je n'en peux plus… S'il vous plaît…

Son piteux état aurait pu le sidérer si Fred ne lui avait pas violemment tourné la tête pour embrasser ardemment sa bouche d'un baiser si torride qu'il se sentit mouiller. Ils n'avaient aucun désir de faire encore durer cette torture, aussi George étala le lubrifiant sur lui et son frère alors que Fred s'en servait pour le préparer prestement. C'était trop long, il fallait qu'ils en finissent, qu'ils se libèrent enfin ! Leurs corps se retrouvèrent d'autant plus plaqués et Harry rejeta brutalement sa tête en arrière en sentant leurs bouches dévorer sa gorge en même temps que les doigts de Fred bougeaient impitoyablement en lui.

Voulaient-ils encore le faire jouir ?!

― George, j'peux pas attendre plus… Grogna Fred.

― Tu m'ôtes les mots de la bouche…

Il se sentit surélevé pour s'asseoir sur les cuisses de George mais Fred fût le premier à le pénétrer, impatient et avide. La sensation était délectable et le gémissement qui le prit attesta de sa volupté. Il n'apprécia pas l'immobilité de Fred et bougea des hanches pour l'inciter à en faire de même. Voyant qu'Harry n'avait aucun besoin de s'habituer à sa présence, Fred se fit une joie d'enfin accéder à ses fantasmes. Et le cri aphrodisiaque d'Harry augmenta les battements de son cœur. George finit par les arrêter mais Potter n'eût pas le temps de s'en indigner qu'il sentit quelque chose d'autre pousser sur ses parois pour pénétrer en lui.

Et là encore la douleur ne daigna pas se présenter.

Les jumeaux n'en furent que plus réjouis et ils se déhanchèrent allègrement en Harry, s'embrassant occasionnellement tout en caressant furieusement leur peau. Ses yeux se retournèrent lorsqu'ils furent en lui. Il se sentait enfin complet, bien, presque satisfait, ravi d'obtenir enfin ce qu'il désirait.

― Ahh ! Mmh, oui~ ! Vite… Plus vite… !

Sa voix aussi impérieuse que suppliante ne laissa pas place au refus et son gémissement se mua en un cri alors que les larmes de plaisir finirent par s'échapper de ses yeux. Ses lèvres rouges et gonflées furent à nouveau quémandées par Fred, et George y mêla sa langue avec contentement.

Dieu, était-ce humain de ressentir autant de sensations et de sentiments ?

George fit en sorte de se retrouver décalé par rapport au rythme de son frère, le pénétrant lorsque Fred se retirait et vice versa. Harry empoigna ses cheveux à la base de la nuque et plaqua leur front ensemble, effleurant ses lèvres à chaque geignement qu'il faisait. Et tandis qu'il ne pu s'empêcher de meurtrir un peu plus ses lèvres rouges, il remarqua que la gorge du Survivant était parsemée de suçon. Fred aussi ne semblait pouvoir se retenir d'embrasser sa peau. Et Harry était si beau, ainsi perdu dans leurs bras, appréciant chacune de leur caresse et de leur déhanché.

Mais Harry pestait intérieurement de frustration, pourquoi ne pouvait-il pas jouir immédiatement ? Pourtant les coups de Fred étaient fermes et excessivement virulent tandis que George était langoureux, profond. Mais son membre criait car ignoré et laissé dur et douloureux.

― George… ! S'il te plaît… Mmh ! Touche-moi…

Les jumeaux frissonnèrent à son ton et George s'appliqua à la tâche, souriant devant le regard flamboyant de Fred qu'il s'empressa d'embrasser suavement. Mais Harry était trop obnubilé par ses sensations pour faire attention à cela. Le feu en lui semblait croître à mesure que les jumeaux le pilonnaient et sa tête lui tournait à un point inimaginable. Il ne pensait à rien d'autre que leurs trois corps si sensuellement accolés les uns aux autres et aux membres qui pénétraient si délicieusement en lui.

Et lorsqu'il sentit la jouissance des jumeaux le remplir merveilleusement il ne pu que succomber à son tour en offrant une vision extatique aux roux qui reprenaient leur souffle, appuyés contre Harry.

― Eh bien Harry… Commença Fred, même avec deux orgasmes tu es encore dur ?

― Je crois que nous avons trop forcé sur les plantes aphrodisiaques, cher frère. A moins que ce ne soit le sortilège d'excitation… Ou celui de stimulation…

― Tu déconnes ? Je trouve que c'est parfait, si nous entamions le deuxième round ?

Harry sourit en avisant son membre toujours turgescent et posa tendrement son front contre l'épaule de George. Leur peau moite et miroitante et leur souffle saccadé lui donnaient envie de recommencer encore et encore. Oh oui, ça avait été parfait.

― Autant de round que vous voulez… Souffla-t-il en frottant son bassin contre l'entrejambe de Fred.

La nuit risquait d'être agréablement longue.

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Karrow.