Bonjour tout le monde !
Alors j'ai déjà expliqué la raison de mon absence dans les publications précédentes donc je ne vais pas les ré-expliquer une troisième fois mais j'avoue que pour cette fiction, l'inspiration me manquait affreusement... Je vais essayer de m'y remettre pour vous en tous cas.
D'ici là, je vous souhaite une très bonne lecture et j'espère que ce chapitre vous plaira
Mauvaise nouvelle
Le jour était levé depuis plusieurs heures quand la sonnerie de la porte d'entrée retentit à nouveau. Ezréal grogna en se frottant les yeux avant de se redresser. La musique d'un énième film retentissait encore dans l'appartement. Éteignant le son, elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Elle ne fut guère surprise de découvrir un homme aux cheveux blancs courts sur le palier.
- Commandant, ça fait une heure que j'essaie de vous joindre !
- Désolée Toshiro… nuit mouvementée.
- C'est Hitsugaya ! s'insurgea aussitôt le plus jeune. Et puis… j'veux pas connaître vot' vie privée !
L'autre éclata de rire à cette phrase et le blanc rougit de plus belle en entrant dans l'appartement. Aika vint le saluer en jappant joyeusement tandis que sa maîtresse allait se changer. Peu de temps après, alors que Toshiro se servait une tasse de café, Ichigo pénétra dans la cuisine, encore dans les brumes de Morphée.
- Toshiro ? T'es matinal !
- C'est Hitsugaya, crétin ! Et il est presque minuit, le patron est furieux !
- C'est de ma faute, j'ai débarqué à trois heures du matin… Des nouvelles de Yoruichi.
Aussitôt, le blanc arqua un sourcil, visiblement intéressé. Ichigo le remarqua et sourit légèrement en se servant à son tour une tasse, priant pour que ce soit suffisant pour le réveiller. Alors qu'il discutait avec le plus jeune, Ezréal apparut dans l'embrasure de la porte, sautillant sur un pied pour enfiler une bottine de cuir noir.
- Tu m'expliques pourquoi tu viens sonner chez moi au lieu de m'incendier par téléphone, Toshiro !
- Bordel, c'est Hitsugaya !
- On n'a qu'un an d'écart et tu ne me vouvoies pas et ne m'appelle pas par mon nom de famille alors on fait les mêmes règles pour tous !
Le blanc soupira de dépit alors que la jeune femme aux cheveux tels une queue de paon s'asseyait à son tour pour boire une tasse de café, se frottant les yeux qu'elle n'avait pour une fois pas maquillés.
- On a un nouveau meurtre sur les bras…
- Mode opératoire ?
- Étranglement… D'après la tenue, il s'agissait d'une prostituée. On l'a retrouvée dans un lac, avec une cravate noire d'homme autour du cou.
Aussitôt, Ezréal tiqua. Elle posa la tasse sur la table avant de passer sa main dans ses cheveux lentement, pensive. Brusquement, elle se releva, et attrapa une veste en cuir sur le dossier de la chaise pour se rendre dans le hall, cherchant ses clés de moto dans un grand bol plein de choses diverses et variées.
- Occupe d'Aika pour moi. Je sens que cette affaire va nous prendre la tête.
Alors que Toshiro la précédait dans l'escalier en ignorant les protestations du rouquin, elle s'arrêta à nouveau pour passer sa tête dans l'entrebâillement de la porte.
- Et il faut faire des courses, mon frigo est vide ! A ce soir, Ichi !
Et sans plus de cérémonie, elle referma la porte et dévala les marches pour rejoindre son lieutenant qui était déjà au volant de sa voiture. Rapidement, elle sauta sur sa moto, mit le contact, et démarra rapidement pour suivre le blanc qui filait déjà à vive allure en direction du Sud de la ville.
La scène de crime était étrange. Le corps avait été retrouvé flottant à la surface, le visage sous l'eau. Le joggeur qui l'avait trouvé avait d'abord cru à une plaisanterie, mais les marques bleutées autour de la gorge de la femme ainsi que ses vêtements l'avaient rapidement fait changer d'avis. Alors il avait appelé la police. Quand Ezréal arriva sur place, elle ignora superbement le regard assassin que lui lança un homme aux cheveux blancs longs et s'approcha immédiatement du corps. Elle s'accroupie dans la neige et releva légèrement la cravate qui cachait la plaie : aucun doute, elle avait été étranglée.
- En bustier dans la neige ?
- Il semblerait…
- Il faisait très froid hier, le ciel était dégagé et il a gelé si j'ai bon souvenir… Mais je crois que dans la seconde moitié de la nuit, il a neigé.
- Où veux-tu en venir ? questionna Toshiro qui prenait des notes.
- Je ne pense pas qu'elle soit venue jusqu'ici seule et habillée comme ça… le meurtrier a dû la déplacer.
- On ne trouvera aucune trace avec cette neige !
- Je sais…
Elle soupira à nouveau avant de s'approcher de l'étang en se mordant la lèvre : il devait bien y avoir un moyen de comprendre comment elle était arrivée là. Alors qu'elle se penchait vers le rebord gelé, son portable sonna.
- Tanaka, j'écoute.
- On a un second cadavre, dans l'étang privé de la résidence des Kuchiki. Même mode opératoire.
- Et merde.
Elle se hâta de faire remonter l'information alors que le premier corps était enlevé. Alors qu'elle allait remonter sur sa moto, son portable sonna une nouvelle fois, faisant clignoter sur l'écran le nom de Yoruichi Shihôin. Après avoir prévenu d'un regard Toshiro qui partit seul, elle décrocha.
- Salut Yoruichi.
- Salut ma Puce. Tu peux passer à mon bureau aujourd'hui ?
- Ichi m'a prévenue. Je pars de ma scène de crime, j'suis là dans dix minutes.
- Je t'attends.
Après avoir raccroché, Ezréal resta un instant immobile. Son regard se perdit dans la contemplation de l'étendue blanche qui l'entourait et elle se revit, quinze ans plus tôt, devant sa maison, face à tout ce sang qui couvrait la neige. Ses yeux se mouillèrent de larmes à ce souvenir et elle les essuya avant qu'elles ne coulent. Puis elle retourna jusqu'à sa moto pour partir en sens inverse de là où ses collègues l'attendaient.
Le bureau de Yoruichi était affreusement mal rangé. Kisuke Urahara, son greffier, avait pourtant fait le ménage durant son absence, mais quelques heures avaient suffi pour tout remettre dans le même état qu'un mois plus tôt. Du moins, ce fut la réflexion que se fit Ezréal en passant les portes de chez sa tante.
- Rei, enfin te voilà !
- On s'est parlé il y a quinze minutes, Yoruichi ! soupira la brune.
- Ta main ?
- Rien de grave… j'ai cassé un verre.
- Ichigo t'a dit, pas vrai ?
- Uniquement que tu ne semblais pas aussi heureuse que tu aurais dû l'être.
- En effet.
- Que se passe-t-il ?
La plus âgée s'assit et attendit que sa nièce l'imite. Après s'être servi un verre de saké, elle laissa un long soupir désabusé s'échapper de ses lèvres : elle n'aimait pas cette partie-là de son travail.
- Aizen projette de revenir au pays.
Le silence tomba et elle vit les yeux chocolat d'Ezréal s'écarquiller de stupeur. Ses lèvres s'entrouvrirent sans que le moindre son ne puisse s'en échapper alors que l'entièreté de son corps se raidissait. Jamais elle ne l'avait vue si tendue, prête à se briser.
- Il a fait appel au groupe Las Noches… son retour est prévu pour dans trois jours.
- Il se souvient qu'il est condamné à mort ici ?
- Ça t'ennuie ?
- J'aurais voulu le tuer de mes propres mains.
- Ne fais pas de vendetta…
- Il a tué mes parents, Yoruichi. Devant moi. Il a misé sur le fait qu'un tel choc me provoquerait sûrement une amnésie partielle !
- Justement, il ne sait pas que tu as retrouvé la mémoire et que tu vas pouvoir l'identifier !
- En es-tu seulement certaine ?
- Un mandat international a été lancé, mais il semble qu'il ne soit plus utile. Avec sa défense, le seul moyen de le condamner est de témoigner… Mais comme tu as juré sa perte, son avocat peut décréter que ton identification est irrecevable…
- Je te demande pardon ?
- Je suis désolée…
Ezréal ne l'entendit même pas. Comme dans un état second, elle se leva et s'approcha de la fenêtre, les poings serrés, la démarche bancale à cause de son corps trop tendu pour son bien. Une larme roula le long de sa joue et Yoruichi crut qu'elle allait briser un carreau sous la rage. Elle tendit la main mais Urahara la retint : même s'il s'agissait du meurtre de sa sœur, elle devait laisser Ezréal digérer ces nouvelles, et surtout trouver un moyen de parer à cette avancée de la défense.
Et voilà pour ce chapitre. Alors qu'en avez-vous pensé ?
Une petite review ?
J'espère que ce chapitre vous aura plu. A bientôt !
Lyana.