Auteur: Nessia-chan

Rating: M

Pairing: Aomine X Kagami

Droits d'auteur: L'univers de Kuroko no Basket et tous ses personnages appartiennent à l'auteur. Les O.C. et tout ce qui peut sortir de mon imagination m'appartiennent.

Attention ! Relation yaoi [HxH], langage vulgaire.

Avertissement: Après reconsidération, les personnages sont OOC. Néanmoins, je me fais un plaisir à écrire cette fic, alors bonne lecture !


Allo !

Après 10 mois d'absence, voici enfin la fin de cette histoire en 5 parties. J'espère qu'elle ne détonne pas trop avec les quatre parties précédentes; j'ai relu le tout (même que j'ai d'horribles fautes de français, ouch pour les yeux !) et j'ai écris la dernière partie d'une traite. J'espère sincèrement qu'elle vous plaira et que vous serez satisfaits de la finale. Petit secret: la finale est la scène clé de l'OS. C'est cette image qui m'a fait tricoter un truc autour.

Je remercie les lecteurs d'avoir lu « Face-à-face sur la glace », les gens qui ont dû patienter, les reviewers qui m'ont encouragé (vous avez un si grand pouvoir de persuasion, ne l'oubliez pas ;)) et les followers. Un énorme merci aussi à ma louloutre et à June pour m'avoir poussée, encouragée et inspirée ! Sans vous, cette histoire n'aurait jamais vu le jour. Serez-vous encore avec moi si je vous dis que je me lance sur le fandom de Viewfinder ou de Twittering birds never fly, avec mon écriture bien à moi ? Hahaha ! M'abandonnez pas ! ;)

Assez jacassée ! Bonne lecture !


Face-à-face sur la glace

Part V

Quand il a dit commander des sushis pour une armée, c'était pas si loin de la réalité. Le somptueux repas typiquement japonais s'étale dans le salon, à même le sol.

Il nous sépare. Moi d'un côté, lui de l'autre.

Tout s'est fait le plus naturellement du monde, entre répliques ironiques et regards plus complices que je l'aurais crus.

Qu'est-ce qu'on fait ?

On bouffe comme des rescapés.

En buvant du saké, on revient sur les séries et sur l'année prochaine. On critique, on s'écorche par les mots, on fait des hypothèses grotesques sur des nouvelles recrues.

On a pas la langue dans notre poche. Même si je préfèrerais que la mienne soit dans sa bouche.

- Tu t'ennuis pas trop du froid américain ?

La question a franchi mes lèvres sans que je puisse l'arrêter. Imbécile.

Pour peu, je me claquerais.

- T'es sérieux ?

Il me regarde, perplexe, un sourcil arqué vers le haut. Il est aussi surpris que moi.

Et son regard est si naturel et honnête… Si vrai que le sang afflue à mes joues.

Fuck it.

- Laisse tomber.

Je me racle la gorge, avale ma salive.

La tête tournée vers l'immense fenêtre du salon, j'essais d'accrocher mon attention sur les lumières des buldings en contrebas.

Jolie vue. Manquerait plus que je le dise à haute voix pour me foutre encore plus la honte.

Clair que c'est la faute du saké.

- Tiens.

Il a ramassé les restants de notre souper et me tend maintenant une Sapporo.

Je l'accepte et, tout en prenant une grande gorgée froide, regarde le basané sortir une PS3.

- Tu te débrouille, Baka ?

Je ravale un rire moqueur, affichant plutôt un air de défi.

- Tu vas morfler.

C'est comme ça qu'on continue la soirée. À ce lyncher de grossièretés et à s'enflammer de rires provocateurs. Tout ça devant un jeu de hockey.

Question de fierté, on lâche pas l'affaire.

Et entre une ou deux parties, deux ou trois bières, on discute.

Plus le temps file et plus l'ambiance devient naturelle. Moins tendue. Moins hargneuse.

Il m'arrive même de jeter un coup d'œil subtile à cet idiot.

Ses yeux d'un bleu polaire sont fixés sur l'écran. Un mince sourire est niché au coin de ses lèvres. Tout son corps est alerte à ce qui se déroule dans la partie.

Un gars aussi capricieux que têtu. Et sexy.

- Tu déclare forfait ?

L'écran indique qu'il m'a fichue une raclée et sa voix nasillarde me relance.

Je lève les yeux au ciel et secoue la tête lentement.

- T'en serais trop satisfait, plutôt crever.

Un rire moqueur de sa part et la partie recommence.

Après un moment, la franchise coule dans mes veines. J'ai rien à perdre, anyway.

- Je t'ai pas fait mes excuses pour cette nuit-là.

Je sens son regard me brûler, mais je ne détache pas le mien de l'écran. Le jeu se poursuit.

L'effet escompté s'applique; il reporte son attention sur la partie et reste muet.

Avec cette simple phrase, la petite distance entre nous se charge d'électricité.

- J'avais pris cette cochonnerie-là et t'as aidé à faire baisser la tension. Ça finit là, y a pas en à en faire un scandale.

Ce crétin a pas saisis.

Je laisse couler quelques secondes, aussi concentré sur la partie que sur la conversation.

- Tu catch pas.

Un peu plus et ça me foutrait la haine qu'il reste sur cette idée.

- Tu pense vraiment que je ferais ça à n'importe quel gars ? Drogue ou pas ?

À l'écran, je marque. Une autre partie de terminée. Je mène le jeu.

Lui, il laisse tomber la manette au sol et s'empare de sa énième bière.

- Je m'en fou. Mais tu l'as fait pour un mec qui tu déteste et qui te rend la pareille.

Ayoye. Une bonne droite sur la gueule.

Mais je me répète encore que j'ai rien à perdre.

- Je l'ai fait parce que je le voulais.

Moment de silence.

Il fixe l'écran. Je me perds dans les lumières de la ville.

- Et j'en ai encore envie.

Nos regards se croisent. Et on ne se lâche plus.

Toute la conversation est dans la couleur de nos yeux. Fragile. Dangereuse. Folle.

Rien de plus vrai que cet instant où tout se joue.

L'indifférence se lit sur son visage lorsqu'il prend l'initiative de caler le reste de sa bière.

Je l'observe un moment. Je rattrape un soupir de justesse.

Puis je décide d'en faire de même en portant la canette à mes lèvres.

Après, je crisserai le camp sans un mot de plus. Pas la peine d'en rajouter.

Mais j'ai même pas le temps d'ouvrir la bouche que la panthère agrippe le collet de mon t-shirt et me tire vers lui. J'en échappe ma bière.

Ma gorge se noue et mes yeux s'écarquillent de surprise; mes lèvres se font happer par la chaleur et la passion d'un baiser. De son baiser.

Sa bouche contre la mienne mène la danse. Une chorégraphie vulgaire, gonflée d'une voracité sensuelle.

Totalement inespéré.

Corps enflammé et cœur de braise, j'y réponds enfin par ma langue qui traverse le barrage de ses dents.

Il tire encore sur mon haut et je suis le mouvement. Je grimpe sur lui, obtempérant à son ordre silencieux.

Une de mes mains glisse dans ses cheveux et se cale dans sa nuque. Les siennes, l'une trouvant refuge dans le haut de mon dos et l'autre dans le creux de mes reins, brûlent ma peau.

Nos gestes sont possessifs et débordent de luxure.

Dès que nos lèvres sont entrées en contact, tous les tabous se sont tus.

Au diable notre statut social au sein du sport. En enfer la morale et l'hésitation.

Que ce soit la hargne, la haine, la curiosité, la passion, le manque ou tout autre sentiment et sensation qui nous pousse à se dévorer comme des affamés, on assume.

On se french comme si nos vies en dépendaient. Et on manque d'air.

Je tire sur une poignée de cheveux, l'obligeant à se détacher de mes lèvres. L'eau et le feu entre en collision, mais aucun des deux ne cède le moindre souffle.

- Déshabille. Grouille.

Sa voix rauque me fait frémir d'excitation.

Avec délice, mon corps ce soumet à son ordre. J'empoigne mon gilet et le passe par-dessus ma tête.

Je le sens rapidement faire de même et bientôt, tous nos vêtements redécorent le salon, le couloir et sa chambre.

Flambants nus.

J'ai une saloperie d'envie de glisser sa verge fièrement dressée dans ma bouche, mais il me pousse sur son lit king size.

Me demandez pas le design de sa chambre, je m'en fous royalement.

Tout ce que je vois, c'est lui.

Son regard perçant. Ses lèvres enflées. Ses cheveux en bataille. Ses muscles sculptés à l'exacto.

Tout chez lui me fait irrémédiablement perdre raison.

Depuis longtemps. Trop longtemps.


J'ai essayé de contourner le sujet. De me mentir. De feindre l'indifférence.

Mais ce connard est aussi chiant que moi.

Au final, j'ai pas résisté à sa pseudo déclaration.

Tout ce que j'ai compris, c'est qu'il a envie de baiser avec moi. Et moi de baiser avec lui.

Le 69 s'avère exaltant pour s'exciter et faire monter la pression.

- T'arrête pas, Baka.

Il reprend son air, son souffle brûlant mon sexe dressé au-dessus de son visage.

Ma main sur sa cuisse écarte encore sa jambe et je m'appuis sur le lit.

Ma bouche accueille de nouveau ce pieu de chaire gorgé de désir et je m'amuse. Je l'aguiche.

Ma langue tourne autour au même rythme que mes mouvements. La succion se fait plus violente.

- Ao… mine…

C'est ça.

Gémis. Supplie. Hurle tes envies.

Cette fois, c'est toi qui prendras cher.

Maître de mon plaisir, je grogne. L'effet sur lui se fait ressentir par une pulsation. Je la sens sur ma langue.

Le tigre perd le nord.

Incapable de se décontracter et d'arrêter son halètement, ses lèvres embrassent et sa langue lèche. Ses mains empoignent férocement mes fesses.

Cambré, il relâche tout dans ma bouche. Son râle me durcit davantage et j'avale sans hésitation.

Surtout, ne pas y penser.

- C'est pas finit.

Autant l'avertir.

Une fois face à face, j'enfile un condom en ayant aucune considération pour ses préférences.

Je force le passage de ses lèvres et entraîne sa langue dans une danse fiévreuse.

Il cède. Il quémande.

Son bassin se colle au mien dans un frottement aguicheur. Ses bras emprisonnent mon cou et il finit par souffler deux mots.

- Tes doigts.

Je colle mon front au sien, mon regard plongé dans les flammes infernales de ses iris.

Notre respiration est à l'unisson, nos corps sont liés par le sexe passionnel.

Et putain que j'aime ça.

Je lui présente mes doigts à sa bouche comme il me l'a implicitement demandé.

Sa langue entre en contact avec ma peau et il lèche. Suce. Mordille.

Ses canines piquant ma peau me fond tressaillir d'impatience.

Lorsque le tigre se redresse légèrement pour grignoter mon cou, j'agrippe une jambe pour la relever.

Il relève l'autre de lui-même tandis que ma main libre se faufile entre ses fesses.

Je force un premier doigt couvert de salive contre le cercle de chaire.

Légère résistance, mais le grognement qui résonne contre mon oreille m'intime de continuer.

- T'en veux plus, hm ?

Je le nargue.

Mon sourire carnassier se dessine contre son épaule. Il m'y répond d'une violente morsure à ma jugulaire.

Sans manière, je pousse un deuxième doigt.

Les mouvements que j'entame sont ma réplique et j'en paye les frais.

- Daiki… Encore… Encore plus.

Bordel de merde.

Je retire mes doigts et capture son bassin de mes mains.

Le souffle lui manque, l'air se bloque dans sa poitrine quand je le tire à moi.

À genoux, les jambes légèrement écartées et le dos vouté, je me place devant cet entre à peine relaxé.

En soudant mes lèvres aux siennes, je le pénètre enfin.

La sensation est si exaltante que je mords sa lèvre inférieure à la même puissance que son cri de douleur.

Le sexe dans cet étau brûlant, je m'arrête. Le temps qu'il s'habitue.

Et je décide de l'aider un peu, histoire de le détendre.

- Taiga…

Le tigre s'éveille dans une brume de volupté.

Ses yeux menacés par des perles d'eau se posent sur moi, enfiévrés.

- Je vais te faire crier, Taiga.

Je pousse un peu plus lorsque je sens une palpitation tout autour.

Relax. Excite-toi.

- Je vais te baiser jusqu'à ce que tu me supplie d'arrêter.

Le bruit de sa respiration emplie la pièce.

Je me penche vers son oreille et murmure, mes lèvres frôlant sa peau.

- Et je te promets que tu en voudras encore.

Il bouge de lui-même. Son bassin ondule lascivement, accompagnant son gémissement.

Et avant même que je n'ai pus entrer à la garde, ses mains se crampent à mes fesses et il m'attire contre lui.

Entièrement en lui d'un seul coup, je me fais violence pour ne pas jouir.

Il le remarque, y a aucun doute.

Il en profite pour faire abstraction de sa douleur et entame le premier round.

Hypocrite.

Je ne compte pas le nombre de fois qu'on a remit ça.

J'ai toujours été bon du sexe. Génération je te prends, je te baise, je te jette.

Mais cette nuit là, j'ai touché à une drogue forte. Unique. Dévastatrice.

Et son nom est Kagami Taiga.

Imprimé dans mon esprit dès le réveil, je cherche la chaleur de son corps.

Je tâte le vide.

Ma main caresse les draps froids de mon lit et je râle de mécontentement.

Est-ce que je viens de me faire baiser ?

Je crois que si. Dans les deux putains de sens du terme.

Je concentre mon attention sur un quelconque bruit qui trahirait la présence du tigre dans mon condo, mais le silence perdure.

J'ouvre enfin les yeux.

Les vêtements de ce connard ont disparu.

Dépité et enragé, je sors du lit. Une main passe sur mon visage, je soupire.

À quoi je m'attendais, au juste ?

Je devrais être soulagé de ne pas avoir à le foutre dehors.

Mais est-ce que j'aurais vraiment eu le cran de le crisser à la porte ?

Avec dédain, je secoue la tête. C'est pas ce que je voulais.

Autant arrêter de se mentir.

Je me plaisais à être avec ce salaud. À le provoquer, le défier, le baiser.

Ses sourires enivrants et ses regards enflammés, je les veux. Je les désire.

À moi seul.

Je serre de rage les vêtements de la veille que j'ai ramassé au passage.

Maintenant, j'aurai plus rien de tout ce que je voulais. J'ai quand même couru après.

Parfait imbécile !

Je balance violement mes vêtements contre la porte de la salle de bain.

Au même moment, la porte d'entrée s'ouvre.

Flambant nu, je fais face à un Taiga qui se débat avec deux cafés et un sac en papier en bouche.

Il est aussi surpris que moi.

Le rouge aux joues, il dépose le tout sur le comptoir. Ça sent les croissants au beurre.

- Bon matin.

Pour toute réponse, je grogne. Mes pas me mènent à lui et il recule jusqu'à se caler contre les armoires.

L'incertitude et la gêne se lisent sur son visage, mais j'en ai rien à faire.

Je capture sa taille en l'entourant d'un bras et je fonds sur ses lèvres.

Je l'agresse de ma langue, aspirant tout son air, lui donnant aucun répit.

C'est lorsque je le sens ramollir que je lui redonne le droit de respirer.

- Bon matin à toi aussi, Taiga.

Embarrassé, il est aussi rouge que son t-shirt. Intéressant.

Satisfait, j'affiche un sourire victorieux.

- Asshole.

Et sa réplique ne fait que m'allumer davantage.