Salut à tous ! Voici donc un OS écrit pour la Nuit de l'écriture #1 qu'on a faite avec quelques copines. Le principe, pris sur les nuits du FoF, est le suivant, un thème par heure, un OS à écrire pendant le temps imparti, roulez jeunesse !
Voici donc le thème n°4 : Sodomie (merci Danse...!)
Résumé : John trouve quelque chose sous le lit de Sherlock... Ouais. Un gode. Non. Il ne veut pas savoir. Pas du tout.
Début : 23h03
.oOo.
John n'avait pas prévu de trouver ça. Le problème, c'était qu'en dehors de ses chaussettes rangées par taille et couleur, le reste de la chambre de Sherlock était dans un bordel tellement profond que John avait souvent peur qu'une nouvelle vie bactérienne s'y développe. Mrs Hudson ayant catégoriquement refusé d'y poser le petit doigt de pied depuis qu'elle y avait découvert une tête coupée conservée dans un bocal de formol, c'était donc au médecin qu'incombait l'immense tâche de ranger ce capharnaüm.
Il était donc en train de passer la main sous le lit pour en enlever les obstacles avant de passer l'aspirateur, lorsque ses doigts s'étaient refermés sur un objet étrange. Long et cylindrique.
Lorsqu'il avait découvert ce qu'il tenait réellement, en se relevant, il l'avait lâché avec autant de précipitation que si la chose lui avait brûlé la paume.
Puis il était sorti de la chambre, et avait fermé la porte. Et il était passé au ménage du reste de l'appartement. Mais dans sa tête, le refrain tournait en boucle.
Sherlock possède un gode. Sherlock possède un gode. Sherlock possède un gode.
Pas le petit gode mignon, en plus, le gros, celui des familles, imitation chair, avec les veines qui ressortaient. L'image lui avait comme brûlé la rétine. Il y pensa en passant l'aspirateur dans le salon, en lavant la vaisselle, en faisant les poussières. Il y pensa en buvant son thé (ou plutôt, en oubliant de boire son thé), il y pensa en ouvrant son blog pour écrire, il y pensa pendant l'heure qu'il passa finalement devant un traitement de texte entièrement blanc.
Il y pensa tellement, que lorsque Sherlock rentra à l'appartement, il lâcha :
- Bonsoir, Shergode. Sh-SherLOCK. Bonsoir, Sherlock, corrigea-t-il – mais trop tard.
- Shergode ? demanda Sherlock en fronçant les sourcils.
- C'est rien. Rien du tout. Tu veux bander ? Je veux dire – du thé ? Tu veux du thé ?
Sherlock jeta un regard à la pièce, puis à la porte de sa chambre, avant de relever les yeux vers John. À pas lents, il alla ouvrir la porte, où le gode traînait toujours là où John l'avait jeté, c'est-à-dire, en évidence sur son lit.
- Je voulais juste ranger ta chambre, se défendit John. Je ne le ferai plus, pardon.
Sherlock haussa les épaules.
- Ce n'était pas un secret-défense.
- Si je peux poser la question… Pourquoi tu aimes la sodomie – je – je veux dire, pourquoi tu as ça sous ton lit ?
- J'étais curieux.
- Curieux ? Curieux de quoi ?
- Curieux de savoir ce que ça faisait.
John ferma les yeux. Derrière ses paupières défilèrent une série d'images de Sherlock, à quatre pattes sur son lit, en train de s'insérer ledit objet. Il rouvrit les yeux immédiatement.
- D'accord. D... D'accord. Très bien.
- Tu n'es pas curieux ?
- C... Curieux ? Curieux de quoi ?
- De savoir ce que ça fait.
- Non. Pas vraiment, non.
Sherlock eut un petit sourire.
- Allez, John. Admets-le, tu es curieux.
- Non. Sherlock.
- Même pas un tout petit peu ?
- Non.
- Très bien.
John y pensa tout l'après-midi. Il y pensa le soir, en lisant son livre. Il y pensa la nuit, lorsqu'il entendit des bruits non-identifiables provenant de la chambre de Sherlock, et qu'il serra de toutes ses forces le drap pour s'empêcher de toucher à son érection.
Il y pensa le matin en se levant, dur comme de la pierre, et il y pensa tout le reste de la journée.
Le soir, lorsque Sherlock rentra d'une expédition, il referma son journal.
- Si. D'accord. Je suis curieux.
Sherlock ne répondit rien. Il entra dans sa chambre, et en ressortit avec le gode.
- Je peux te prêter Boris.
- B... Boris ?
- C'est son nom.
- Son n... Oh bordel, Sherlock.
- Tu le veux ?
- Mais c'est dégueulasse ! C'est pas hygiénique !
- Je l'ai lavé.
- Le problème n'est pas là ! C'est comme une brosse à dents, ça se prête pas, Sherlock !
- Ça ne se prête pas ? J'utilise la tienne, parfois.
- QUOI ?
- Je plaisante, John.
- ON NE PLAISANTE PAS AVEC CES CHOSES-LÀ !
- Tu veux Boris, oui ou non ?
- Non !
- Je croyais que tu étais curieux.
- Je le suis, mais…
- Tu veux connaître la sodomie, mais tu ne veux pas utiliser Boris.
- Oui. Non. Dis pas ça comme ça, bordel !
- Je peux remplacer Boris, si tu veux.
- Non, je… tu QUOI ?
- Je peux remplacer Boris.
- J'avais entendu la première fois.
- Tu m'as demandé de répéter.
- SILENCE, SHERLOCK !
Il y eut un long silence, seulement brisé par le bruit du vibreur que Sherlock avait mis en marche, et le mouvement circulaire et suggestif de Boris. John avait honte de s'avouer qu'il était excité. Il ferma les yeux.
- D'accord.
- D'accord ?
- D'accord. Remplace Boris. D'accord.
- Sûr ?
- Sûr.
Un léger sourire étira les lèvres de Sherlock. Il arrêta le vibromasseur, et rejeta négligemment le gode sur le sol de sa chambre.
- Non, attends, hésita John. J'ai ni capotes, ni lubrifiant.
- J'ai tout ça, moi.
- Toi ? T'as tout ça ? Toi ?
- J'étais curieux.
- Évidemment.
- Toujours d'accord ?
- …Oui.
Avec un autre sourire, Sherlock referma sa main sur son poignet.
- Alors allons-y.
Fin : 23h49
Pardon, John ! (Et pardon à vous pour les jeux de mots pourris... Il était déjà tard.)