Skulls and Brains FR

Bonjour, je vous présente la traduction de Skulls and Brains écrite par Succi ! Elle et moi espérons que vous aurez plaisir à la lire. N'hésitez pas à laisser une review, je me ferai une joie de lui transmettre le message.

Alors quelques grandes lignes pour introduire l'histoire :

Vous souvenez-vous d'Helen Louise ? J'entends la réponse..., quelque part à droite, oui par là... Oui ? Je vous écoute ! La propriétaire du cerveau que Molly a montré à Georges...pardon, Greg Lestrade dans l'épisode du signe des trois ? Oui c'est exact ! Félicitations, vous êtes le fan de l'année ;-) Quoi ? Ah, je l'avais écrit dans le résumé de la fic ? Bah mince... Autant pour moi :-P

Vous l'aurez donc compris, l'histoire tournera autour du personnage, ou plutôt du cerveau d'Hélène Louise, du couple Sherlock/Molly et verra également l'arrivée d'un autre personnage inattendu.

Les pensées d'Helen Louise sont en italiques.

Disclaimer : Ni moi, ni Succi ne possédons Sherlock. Skulls and Brains est l'entière propriété de Succi et je suis très heureuse qu'elle m'ait donné le droit de traduire sa fanfiction.

Nous vous souhaitons toutes les deux une bonne lecture !

Chapitre 1 : Quand les cerveaux rencontrent les grands esprits

Helen Louise n'avait jamais été d'une intelligence exceptionnelle mais pas stupide non plus. Malheureusement pour elle, elle n'avait pas été assez futée pour ne pas boire le poison que son (ex) meilleure amie lui avait donné. Mais bon, c'était trop tard maintenant pour le regretter, n'est-ce pas ?

C'est ainsi que le corps d'Helen Louise se retrouva sur une table d'autopsie dans le service de Pathologie de St Bartlomew, recouvert d'une couverture blanche. Mais une partie d'elle avait disparue. Pour être plus précis, c'était son cerveau. La légiste en charge l'avait ôté de son crâne et mis dans un bol métallique pour l'examiner d'un peu plus près (le cerveau, pas le bol bien sûr).

La dite pathologiste tenait fermement le récipient dans ses mains et dit d'un air satisfait :

Eh bien, Helen Louise, allons chercher ce que tu pourrais avoir à me raconter.

Apparemment le cerveau avait hérité du nom de sa propriétaire.

Mais si je m'appelle Helen Louise maintenant, est-ce que cela veut dire que les bras et les jambes se nomment eux aussi Helen Louise ? Mais le cerveau s'en fichait, il n'avait jamais eu de nom à lui. Et bien pourquoi pas ?

La petite brune toucha Helen Louise doucement avec un doigt. Ça chatouillait ! La pathologiste hocha la tête et écrivit quelque chose dans le dossier médical.

Helen Louise aimait bien cette légiste. Elle était douce quand elle la manipulait et elle parlait même avec elle. C'était certainement un peu étrange mais le cerveau aimait le son de sa voix. La doctoresse semblait avoir confiance en elle, puisqu'elle lui parlait même d'un nouveau médecin, qui serait son supérieur pendant une courte période puisque l'ancien était malade. Son nom était Winthrop et il semblait être un vrai connard puisqu'il donnait tout le temps des ordres à la pathologiste.

Lorsque celle-ci eut fini sa diatribe contre lui, Helen Louise réalisa que la jeune femme fredonnait. Elle connaissait l'air mais elle ne pouvait pas mettre un nom dessus. Il n'était pas si facile de penser lorsqu'on était à l'extérieur de son corps comme certains pourraient le croire.

Finissant son rapport, la doctoresse prit quelque chose dans sa main et mit des lunettes de protection, ce qui lui donnait d'une certaine façon un air mignon.

Subitement, le cerveau reconnut le morceau. C'était « Le chœur nuptial » de Wagner. Maintenant, elle devait admettre que cette petite pathologiste était définitivement un peu bizarre. Je veux dire, fredonner une chanson de mariage quand on se prépare à mixer un cerveau... Quoi ?

A ce moment là, Helen Louise avait réalisé ce que la légiste tenait dans sa main : c'était un mixeur portatif. D'où pouvait-il venir et que voulait-elle faire avec ? Question stupide ! Tu sais exactement ce qu'elle envisage de faire ! D'un seul coup, la légiste ne semblait plus si gentille que ça.

Le mixeur approchait de plus en plus. Et elle était toujours en train de chantonner cette joyeuse mélodie. Helen Louise appela à l'aide, essayant de la persuader d'y renoncer mais la pathologiste ne pouvait pas l'entendre. Cela va-t-il être ma fin ? Une flaque graisseuse dans un bol métallique ? En espérant que mes restes mous vous diront au moins quelque chose d'important, docteur !

Juste au moment où les dernières images de ce qu'avait été la vie d'Helen Louise défilaient devant ses yeux (métaphoriquement parlant bien sûr), les portes menant à la morgue s'ouvrirent et un homme de haute taille aux cheveux de jais bouclés entra, portant un manteau luxueux qui flottait derrière lui comme une cape. Helen Louise ne pouvait imaginer plus beau sauveur.

La pathologiste cessa de descendre le mixeur vers le bol, l'éteignit et leva les yeux vers cet homme mystérieux. Ses yeux semblaient briller de joie. Manifestement, Helen Louise n'était pas la seule à être heureuse que cet étranger soit entré dans la morgue... Intéressant.

« Salut Sherlock ! » l'accueillit la pathologiste après s'être éclairci la voix.

Quelle sorte de nom est-ce là ?!

« Bonjour Molly. » La voix de son sauveur était celle d'un baryton, riche et profonde mais dénuée d'émotions. Helen Louise ne pouvait dire s'il était content de voir la jeune femme - dont le nom semblait être Molly - ou s'il s'en fichait royalement. La doctoresse enleva les lunettes de son visage.

L'homme jeta un coup d'œil au cerveau et celui-ci se fit tout petit sous son regard intense, ses yeux l'étudiant comme sous la lunette d'un microscope. Ceux-ci étaient faits d'un mélange de bleu qu' Helen Louise n'avait jamais vu auparavant. Ils contrastaient beaucoup avec sa chevelure sombre.

Il se retourna vers Molly :

« Que faites-vous avec ça ? » demanda-t-il. Hé mon gars ! Je ne suis pas un « ça » ! J'ai un nom !

« J'allais juste faire quelques prélèvements. C'est celui d'Helen Louise. »

Au moins, elle m'a présenté, elle !

Sherlock hocha la tête, comme si tout était parfaitement normal.

Comme il s'était tu, Molly demanda : « Pourquoi êtes-vous là ? Besoin d'aide ? »

« Je dois juste jeter un œil à mes cultures. Continuez de travailler sur votre cerveau. »

Je ne suis pas son cerveau ! Je suis mon propre cerveau et... Quoi ?! Non ! Tu es supposé être mon héros en armure... ou plutôt en manteau... alors continue à la distraire !

Alors qu' Helen Louise pensait que l'homme de haute stature allait s'en aller et la laisser à la merci de l'étrange pathologiste, il ne bougea pas. Il continua à se tenir devant Molly et la regarda curieusement pendant que son regard à elle était focalisé sur la table, probablement sur le mixeur une nouvelle fois.

Son regard à lui était vraiment étrange. Il ouvrit la bouche puis la referma sans dire un mot. Il passa une de ses mains à travers ses boucles, ce qui ressembla à un geste de frustration (ou peut être de nervosité ?).

Il soupira et Molly se retourna. Elle sembla surprise de le trouver toujours au même endroit, derrière elle. Ses yeux se rétrécirent un peu et son visage montra une légère inquiétude.

« Sherlock, êtes-vous sûr que je ne peux rien faire pour vous aider ? »

Pendant une seconde, Helen Louise pensa qu'il semblait touché par son inquiétude mais ses traits reprirent très vite une expression neutre et le cerveau se demandait si elle ne l'avait pas imaginé. La pathologiste semblait penser la même chose.

Sherlock reprit la parole : « En fait, vous pourriez en effet faire quelque chose pour moi. Un café serait le bienvenu. » Sa dernière phrase fut accompagné d'un sourire qui était, de toute évidence, faux.

Molly sembla déçue : « D'accord. »

Ses épaules se voûtèrent et elle s'en alla.

OK, je suis bien contente qu'il l'ait envoyé au loin, ce qui retarde ma fin inéluctable sous les hélices de ce satané mixeur. Mais quel macho ! Ne peux-tu pas aller chercher ton café toi-même ? Tu as des pieds et des mains ! Tu sembles connaître ton chemin ! Et ce n'était vraiment pas aimable...

Mais Helen Louise fut stoppée en plein milieu de ses pensées. Comme Molly était partie, ce Sherlock eut de nouveau ce regard. Le même qu'il avait eu lorsqu'elle lui tournait le dos. Il semblait troublé. Il avait clairement quelque chose en tête et cela avait sans aucun doute quelque chose à voir avec la petite pathologiste. Il soupira profondément et marcha vers une table où il s'assit devant un microscope.

Avant, il enleva son manteau et le déposa en travers d'une table d'autopsie inoccupée.

Je ne pense pas que ce soit très hygiénique.

Il ne semblait pas s'en préoccuper. Son attitude était captivante – il avait des manières sophistiquées et snobes. Certains auraient pu dire qu'il était imbu de lui-même. Mais il y avait quelque chose derrière cette surface lisse qui piquait la curiosité d'Helen Louise.

Molly revint avec deux grands mugs de café. Elle en posa un sur la table à côté de Sherlock.

Il est vraiment grossier. Il ne la remercie même pas.

La pathologiste devait d'ailleurs penser qu'il ne l'avait pas remarquée mais quand elle fut retournée vers Helen Louise, le cerveau put voir son regard suivre chacun de ses mouvements et les efforts qu'il faisait pour garder les yeux fixés sur son microscope, notamment lorsqu'elle avait déposé une tasse devant lui. Helen Louise était sûre qu'il ne savait même pas quel prélèvement il était supposé étudier.

Molly posa son café, remit ses lunettes et reprit le mixeur en main. En l'allumant, elle fredonna de nouveau le « Chœur Nuptial ». Helen Louise put voir le mixeur descendre vers elle et sentir son souffle, produit par la rotation. Et bien, c'est la fin ! J'aurai préféré en terminer avec « La chevauchée des Walkyries », mais qu'y puis-je... Adieu monde cruel !

De nouveau, Helen Louise fut sauvé par le bel homme. Cette fois, ce fut sa voix qui fit marquer au médecin une pause.

« Sérieusement ? »

« Quoi ? « fut l'éloquente réponse de Molly. Elle reposa le mixer sur la table et regarda Sherlock. Il s'était tourné vers elle.

« Vous êtes en train de chanter « Le Choeur nuptial » de Wagner, Molly. Pourquoi ? »

Les joues de la petite femme tournèrent à l'écarlate. Ses fredonnements étaient de toute évidence inconscients. Elle fixa ses chaussures.

« Je pense que je suis juste impatiente d'assister au mariage. » Nerveusement, elle bougea d'un pied sur l'autre. Cela ne sembla pas être une bonne réponse pour l'homme, qui se leva et marcha jusqu'à se tenir de nouveau devant elle.

« Je ne vois pas pourquoi vous le devriez. »

Molly le regarda par dessus ses lunettes.

« Que voulez-vous dire ? »

Dès que ces mots sortirent de sa bouche, Helen Louise put voir que la pathologiste regrettait déjà de les avoir prononcés. Elle sembla se préparer à ce qui allait lui arriver. Mais qu'allait-il arriver ?

Le regard intense de Sherlock se posa une fois de plus sur le cerveau, qui se sentit mal à l'aise, comme si le mixeur avait repris sa douloureuse descente.

Il répondit :

« Vous n'êtes pas en couple, puisque vous ne vous préoccupez apparemment pas de votre maquillage ou de vos choix vestimentaires. Vous êtes partie de chez vous dans la précipitation aujourd'hui, puisque vous avez eu une panne d'oreiller. Vous avez lu jusqu'à minuit hier soir, un de ces romans excessivement sentimental je suppose. Vous vous êtes éclairci la gorge avant de me parler. Je suis donc la première personne à qui vous avez adressé la parole aujourd'hui. Depuis que vous avez l'habitude de vivre seule, vous parlez à votre chat. Et les seuls mots que vous avez prononcés aujourd'hui avant que je ne vienne étaient adressés à ce cerveau. Vous n'allez pas à un rendez-vous ce soir, vu votre tenue du moment. C'est pourquoi, c'est fortement improbable que vous ayez quelqu'un pour vous accompagner au mariage. Je ne vois donc pas pourquoi vous seriez impatiente d'assister à une soirée mondaine, où vous devrez venir accompagnée plutôt que de venir seule...

De plus, je préfère « La marche nuptiale » de Felix Mendelsohn Bartholdy. »

Quoi ?! Il sait tout ça seulement en la regardant ? Je veux me retrouver seule dans un placard avec son cerveau ! Maintenant ! Comment est-ce possible ? Peut-être est-ce un télépathe ? Mais cela voudrait dire qu'il peut entendre ce que que je pense : Je devrais censurer mes pensées, moi !

Mais quand Helen Louise vit le visage choqué de Molly, elle se sentit désolée pour elle. C'est vrai, ces mots avaient été très blessants.

Molly avala difficilement et fit son mieux pour se dresser contre lui.

« Je suis heureuse pour John et Mary. » Puis quelque chose lui traversa l'esprit. « Et vous n'avez pas de petite amie vous non plus. »

Il ne répondit pas mais les coins de sa bouche tressaillirent comme s'il voulait supprimer un sourire. Qu'est-ce qu'il se passe ? Tout ça semble irréel, comme une expérience à l'extérieure du corps. Attendez, c'est exactement ça !

La pathologiste sembla confuse par son expression, comme elle. Finalement, il dit : « A l'inverse, je ne ne suis pas à la recherche de quelqu'un. »

« Je ne m'attendais pas à ce que vous le soyez. »

Un sourire malhonnête se forma sur le visage de Sherlock. Molly était visiblement nerveuse. Helen Louise put sentir qu'il y avait beaucoup de non-dits entre ce couple étrange. Ils semblèrent avoir une longue conversation muette et le troisième cerveau de la pièce se sentit mis à l'écart.

Soudain, la pathologiste sembla se rappeler quelque chose. Elle croisa les bras devant sa poitrine dans un geste défensif. « Vous n'avez pas à me reprocher de parler sans interlocuteur : vous parlez à un crâne ! » Le regard de Sherlock indiqua qu'il n'avait jamais voulu l'insulter par ses propos précédents.

« Je n'ai pas dit que c'était une mauvaise chose. C'était juste une observation. Je trouve Billy plutôt utile, parfois » Je devine que Billy est le nom de ce crâne. Si Billy a seulement une once de l'intelligence de ce Sherlock, j'aimerai beaucoup le rencontrer. Billy doit comprendre ce que c'est d'être séparé de son propre corps.

Lorsque Helen Louise cessa de penser à Billy, elle réalisa que les yeux de Molly s'étaient adoucis.

Sherlock s'éclaircit la gorge « Alors, viendras-tu au mariage avec moi ? »

« Bien sûr, je suis invitée... »

« Non, je veux dire... » L'homme se déplaça inconfortablement. Il était clair qu'il n'avait aucune idée de comment procéder. Son regard se réfugia au loin et se focalisa sur Helen Louise. Mais Helen Louise savait parfaitement qu'il ne la regardait pas vraiment mais qu'il essayait désespérément de regarder n'importe quoi, sauf ELLE.

Juste au moment où il allait s'expliquer, les portes de la morgue s'ouvrirent brusquement une fois de plus et un autre homme entra. Mais celui-ci ne ressemblait pas du tout au sauveur de notre chère cervelle : il était plutôt petit (pour un homme du moins), avait des cheveux blonds virants au blanc et des yeux doux.

Il n'était peut-être pas aussi impressionnant que ce Sherlock, mais il semblait digne de confidence et de confiance. Même si j'aimerais lui donner un bon coup de boule. Mon dieu, que cela ressemble à la scène d'un de ces idiots de films à l'eau de rose : quand quelque chose d'intéressant est sur le point de se produire, quelqu'un vient interrompre les deux amoureux.

Le duo s'écarta l'un de l'autre – ils n'avaient pas remarqué à quel point ils étaient proches. L'homme blond eut l'air surpris.

« J'interromps quelque chose ? »

Tous les deux répondirent simultanément.

« Non. »

« Oui. »

Vous pouvez imaginer qui a dit quoi. Je suis d'accord avec Sherlock. Tu as interrompu quelque chose !

L'intrus s'éclaircit la voix.

« Et bien, Lestrade m'a appelé pour me rencontrer ici. Ils devraient amener un corps bientôt. »

Sherlock sem un peu boudeur.

« Il t'a appelé, toi ? Pourquoi ne m'a-t-il pas appelé ?!

« Il a dit qu'il t'avait envoyé un texto mais que tu n'avais pas répondu. »

Sherlock se dirigea vers son manteau posé sur la table d'autopsie et retira son portable de sa poche. Il vérifia ses messages puis il hocha la tête..

La pathologiste prit de nouveau la parole, en retirant ses lunettes. « Que dit-il ? »

L'homme remit le téléphone dans la poche de son manteau.

« Pas grand chose, juste qu'il veut me rencontrer ici pour un nouveau cas. Je dirais un six. »

Molly haussa les sourcils. « Tu peux dire ça grâce à un court texto ? «

De quoi parlent-ils ? Quelle affaire ? Sont-ils une sorte d'équipe de Londres, police judiciaire ? Mr Bouclettes en est-il le chef pour prendre l'affaire en charge ?

Avant que son sauveur ne puisse répondre à ses questions, les portes s'ouvrirent encore une nouvelle fois et un homme aux cheveux grisonnants entra. Il sourit à tout le monde (spécialement à Molly – Tu n'as aucune chance mon pote, elle est avec Mr « Je prends l'affaire » !

« Oh super, la bande est au complet ! » dit-il puis il s'adressa à chacun. « Molly, John. Et Sherlock, je suis content que tu ai pu venir ! » Il était impossible de rater le sarcasme dans sa dernière phrase.

Oh, je vois : le nom du blond est John et si je ne me trompe pas, son nom à lui c'est James.

La voix de Sherlock montra de l'ennui : « Nous ne sommes pas ta bande, Lestrade. Si nous étions un gang, ce que nous ne sommes pas, j'en serai le chef, c'est certain.

Personne ne peut dire qu'il manque de confiance en lui, celui-là... Super, maintenant, je connais les prénoms de tous : Molly, Sherlock, John et Lestrade (Dieu, j'espère que c'est son nom). Cependant, ça ne pourrait pas être pire que Sherlock...

Les portes à gauche s'ouvrirent et un jeune homme, certainement un interne, se faufila dans la pièce, poussant un chariot portant une housse noire, la typique housse mortuaire. Comme dans les films.

Un frisson me parcourt la moelle épinière. Métaphoriquement bien sûr. Peut-être est-il mieux de dire qu' « un courant d'électricité traverse mon cervelet ».

L'interne apporta la table jusqu'au milieu de la pièce. La légiste le remercia et il sortit.

« Je suppose que c'est le corps pour lequel vous êtes ici, Greg ? » demanda Molly en se dirigeant vers la table.

Attendez, qui est Greg ?

« Oui » répondit Lestrade et les trois hommes suivirent la brunette.

Bien, Lestrade est vraiment son nom. Greg... sympa, court, facile de s'en souvenir...

La pathologiste ouvrit la housse et soudain, une profusion de satin blanc s'en échappa. Quand elle eut finit, tout le monde regarda le corps, incrédule. Enfin, tout le monde sauf Sherlock. Son visage était aussi inexpressif que d'habitude.

Pendant un moment, personne ne dit un mot.

Je peux comprendre leur mutisme. Et pas seulement parce que je n'ai pas de bouche.

Étonnamment, ce fut Molly qui rompit le silence : « Oh mon dieu, elle ressemble à Julia Roberts ! »

« Qui ? » osa demander Sherlock.

« C'est une actrice, qui... » Mais Molly ne put le lui expliquer, puisqu'elle fut interrompu par Lestrade..

« C'est notre mariée en fuite. »

Sherlock le rabroua « Pour être en fuite, elle aurait dû... Oh je vois, c'est une référence ? »

« C'est un film avec la dite actrice. Julia Roberts joue une femme qui s'enfuit de l'autel à plusieurs reprises, parce que... » La pathologiste fut de nouveau coupée, cette fois par Sherlock.

« C'est pourquoi je ne le connais pas. Ce n'est qu'une bêtise inutile. »

« C'est vrai. »

John parut surpris par la réponse venue de la pathologiste, alors que Sherlock acquiesça et suggéra : « Vous feriez mieux de l'appeler ''La mariée cadavérique'' ».

Très drôle ! Pourquoi personne ne rigole ?

Tout le monde regardait Sherlock avec incrédulité.

« Viens-tu juste de faire une référence à un film ? » lui demanda John avec stupeur.

« Quel film ? » le questionna le héros en Belstaff, totalement ignorant.

Lestrade expira bruyamment et expliqua « Son nom est Mrs Beverly Melrose et comme vous pouvez le constater, elle a été tué le jour de son propre mariage. »

Sherlock s'avança pour examiner le cadavre. Il se pencha et y jeta un coup d'œil minutieux à l'aide d'une loupe grossissante. Les antiquités peuvent avoir du bon parfois.

Puis, il se pencha encore un peu plus près et renifla profondément. Dégouttant !

Les autres ne trouvèrent rien d'inhabituel dans son comportement.

« Elle a été empoisonnée » dit Sherlock. Ce n'était pas une question.

Néanmoins Lestrade lui répondit : « Oui. Elle n'était pas la seule victime. Son père a été battu à mort. On présume que c'était avec un objet contondant. »

« Bien sûr que c'était un objet lourd, grogna Sherlock. Vous ne pouvez pas frapper quelqu'un à mort avec une brindille. »

Lestrade leva les yeux au ciel. « Peu importe. Son corps devrait arriver très bientôt. »

John finit par se joindre à la conversation : « Avez-vous un suspect ? »

Greg montra une mine ennuyée : « Pour l'instant, toute une assemblée de suspects. »

Le sourire que lui rendit John fut plein d'empathie. « Je suppose que vous voulez que l'on parle avec eux ? »

Greg s'adressa à Sherlock et à John. « J'espérais que vous iriez voir la scène de crime et que vous pourriez en déduire quelque chose. Mais John, si vous avez un problème avec ça... » John le coupa. « Pourquoi le devrais-je ? » Il ne comprenait visiblement pas.

Sherlock alla attraper son manteau et expliqua tout en marchant vers la porte : « Parce qu'il y a eu un mort à un mariage et que tu es sur le point de te marier. » Sur ce, il sortit de la morgue.

Il n'a même pas pris la peine de dire au revoir à Molly et ils se comportent tous comme si c'était normal. Et bien, ça a l'air de l'être...

John mit une main sur l'épaule de Lestrade. « Je n'ai pas de problème avec ça. Du moment qu'il n'y ait pas de meurtres à mon mariage. Mais merci de vous en soucier. »

Lestrade ne hocha que la tête et John se tourna vers Molly qui avait déjà commencé à enlever la robe de la mariée méthodiquement. « Nous devrons surtout surveiller Sherlock, pour qu'il ne fasse pas pleurer toute l'assemblée. A bientôt Molly ! »

Elle leva ses yeux de la mariée morte. « Bonne idée. Je vous textoterait au plus vite lorsque j'aurai des résultats. Bonne journée ! »

« Merci, Molly. » sourit Greg et les deux hommes quittèrent également la morgue.

Dès que les portes se furent à nouveau refermées, Helen Louise put entendre la pathologiste se remettre à fredonner. Cette fois, c'était la marche nuptiale.

A suivre...

Voilà, j'espère que vous avez aimé. Il y aura 11 chapitres en tout. Je vous invite à mettre une review, ça fera plaisir à Succi (et à moi aussi ^^ même si je n'ai pour seul mérite que la traduction)

D'ailleurs, j'ai une petite question pour vous là dessus. Préférez-vous que les noms soient francisés ? Helen → Hélène par exemple. Ou encore pour le titre : que « Skulls and Brains » deviennent « Les crânes et les cerveaux ». Personnellement pour le titre, je trouve ça moins beau en français mais c'est votre avis que j'aimerai avoir ;-) J'ai cherché un autre titre pour faire un jeu de mot sur le cerveau mais j'ai beau me creuser la tête et faire tourner mes méninges ^^ je n'ai aucune bonne idée qui me vienne l'esprit. Si vous en avez une, n'hésitez pas !