Orgueil et déductions
Bonjour, bonjour ! Je suis heureuse de vous présenter ma toute première fanfiction ! Je dois avouer que j'ai un peu le trac ^^, j'espère que vous l'aimerez. Ici, le monde de Sherlock rencontre celui de Jane Austen. Je pense au début suivre la trame originale d'Orgueil et Préjugés mais partir ensuite vers un récit avec un peu plus d'action, qui collerait plus à l'univers de Sherlock. En tout cas, je n'ai pas du tout envie de recopier le roman de Miss Austen en changeant juste le nom des personnages, je n'y vois pas l'intérêt ;-)
Quelques petites infos en plus :
Côté personnages (pour celles qui connaissent l'univers de Miss Austen) : Les Hooper ont 4 filles (et non 5, Mary Bennet a disparu de mon récit pour simplifier les choses, vu que Jane devient Mary, ça me désolé un peu parce que j'aime bien le personnage mais je ne veux pas vous embrouiller et pas non plus la remplacer).
Je reprends donc, Mr et Mrs Hooper ont 4 filles : Mary (Jane), Molly (Elizabeth), Kitty et Janine (Lydia). Le reste vous l'aurez deviné, Bingley devient Watson et Darcy... Sherlock bien sûr ^^ Pour le reste des personnages, surprise ! Mais vous les verrez tous, c'est promis !
Epoque : Pas de date préçise, début XIXème.
Vous l'aurez peut-être deviné aussi, c'est un Sherlolly. Si vous n'êtes pas un(e) grand(e) fan, tentez quand même, je réussirai peut-être à vous convertir ^^ sinon, tant pis, j'aurai bien essayé ;-). Mais l'histoire ne tournera pas non plus qu'autour de Molly et Sherlock. Le couple John/Mary aura sa part aussi. Voilà je pense avoir fait le tour des explications, si vous avez des questions, des remarques, des commentaires, n'hésitez pas à laisser une review.
Disclaimer : Je ne possède ni Orgueil et Préjugés, ni Sherlock et j'en pleure de désespoir toutes les nuits :-P L'idée de faire un mixte entre les deux est de moi (même si je pense que je ne suis pas la seule à l'avoir eu, j'espère rester original quand même ^^).
Bonne lecture !
Chapitre 1
C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se trouver une épouse, et quand bien même il se déclarerait marier à son ouvrage, cette idée est si bien ancrée dans l'esprit de ses voisins qu'il le considère comme la propriété légitime de l'une ou l'autre de leur fille.
- Savez-vous mon cher ami, dit Mrs Hooper à son mari, que Bakerfield est enfin loué ?
Celui-ci répondit qu'il l'ignorait.
- Et bien c'est chose faite. Je le tiens de Mrs Long qui sort d'ici.
Mr Hooper resta silencieux, préférant se concentrer sur le livre qu'il tenait entre les mains. Il n'échappa cependant pas à l'insistance de sa femme :
- Selon Mrs Long, le nouveau locataire serait un jeune homme très riche de Londres. Il est arrivé la semaine dernière pour visiter les lieux et il s'y est tellement plu qu'il a décidé de s'y installer au plus vite. Il est pour l'heure reparti sur Londres mais devrait être bientôt de retour avec de nombreux amis.
- Quel est son nom ? Demanda Mr Hooper.
- Watson.
- Est-il marié ?
- Oh non Monsieur ! Célibataire ! On dit que c'est un ancien médecin militaire, réformé à cause d'une blessure à la jambe aujourd'hui guérie. Il a récemment hérité des affaires très fructueuses de son père et est pourvu de quatre milles livres de rentes ! Quatre mille ! Vous rendez-vous compte ? Quelle aubaine pour nos filles !
- Pardonnez-moi ma chère mais je n'arrive pas à vous suivre. En quoi cela serait-il une aubaine pour nos filles ?
Sa femme soupira, comme s'il venait de lui souffler la pire bêtise qu'elle n'ait jamais entendu.
- Êtes vous donc si stupide, Mr Hooper, ou jouez-vous avec mes pauvres nerfs ? Vous savez bien qu'il pourrait être un bon parti pour l'une d'entre elles !
- Est-ce pour cela qu'il vient s'installer ici ?
- Que vous êtes drôle, monsieur ! Comment pouvez vous parler de la sorte ? Il n'empêche qu'il pourrait très bien s'éprendre de l'une d'elles. Vous devez donc aller lui rendre visite dès qu'il sera revenu.
- Je n'en vois pas l'utilité. Allez-y vous même avec nos filles ou envoyez-les seules car vous êtes si bien conservée que j'ai peur que ce Mr Watson ne s'égare et ne tombe éperdument amoureux de vous.
Flattée par ce compliment, si rare de la part de son mari, Mrs Hooper rougit mais ne se départit point de son discours :
- Vous êtes trop gentil, monsieur, il est vrai que j'ai eu ma part de beauté autrefois mais aujourd'hui, je me dois de laisser la place à mes si jolies filles à marier. C'est pourquoi, je vous en supplie, allez le voir dès son arrivée ! Nous ne pourrions y aller nous mêmes.
- Je n'en éprouve pas le besoin.
- Pensez donc à vos enfants. Êtes-vous donc si égoïste ? Vous ne songez pas un seul instant à ce que je peux ressentir ! Vous savez parfaitement ce qui les attendra lorsque vous aurez quitté ce monde. Il faut penser dès maintenant à leur sécurité. Vous devez absolument...
Mais Mr Hooper n'écoutait déjà plus la voix nasillarde de sa femme. Il se leva du fauteuil où il était installé et quitta la pièce sans dire un mot, ce qui eut le don de faire baisser d'un ton sa femme qui se mit à marmonner en le maudissant.
Mr Hooper que l'âge n'avait pas encore rendu sourd, ne s'en formalisa pas, coutumier du caractère de son épouse.
Poursuivant sa route à travers la maison, alerté par des cris, il s'arrêta devant une fenêtre pour admirer le spectacle qui se déroulait dans son jardin.
Debout dans la cour, Kitty et Janine, ses deux filles cadettes, se disputaient pour une raison inconnue et sans doute tout à fait futile. Cela ne devait être que leur cinquième querelle quotidienne mais malgré cela, elles partageaient toutes deux une étrange complicité.
Cette scène était familière pour Mr Hooper mais il ne put s'empêcher de rire doucement de la bêtise de ses deux plus jeunes filles.
Mais lorsqu'il aperçut ses deux aînées, son rire se transforma en un sourire tendre. Elles étaient toutes deux installées à l'ombre dans l'herbe, protégeant leur teint du soleil comme toute demoiselle respectable. Cependant, elles faisaient fi des traces que pouvait laisser le sol sur leurs robes blanches. Mary, la plus âgée, que l'on considérait comme un modèle de douceur, brodait consciencieusement tout en échangeant de bonne humeur avec sa cadette, Molly, qui lisait un roman. Celle-ci se mordait les lèvres, captivée par l'histoire, ce qui ne l'empêchait pas de lever parfois la tête vers Mary pour lui répondre. Mais comme elle ne l'écoutait qu'à moitié, Molly devait souvent lui demander de répéter sa phrase, ce qui l'exposait aux quelques gentilles moqueries de son aînée.
Mr Hooper se laissa bercer par cette douceur de vivre, par la chaleur du soleil et par la beauté de ses quatre filles. Cependant, il savait que cette quiétude ne tenait qu'à un fil.
Il ne vivrait pas éternellement, hélas, et ses quatre filles, ainsi que sa femme, perdraient à sa mort leur foyer. Il n'avait pas d'héritier mâle, son domaine reviendrait donc à son lointain cousin, un pasteur.
Du fait qu'il est échoué à amasser assez d'économie, ses enfants finiraient à la rue, à moins qu'elles ne trouvent un mari capable de les entretenir.
Il soupira. Savoir que la situation matérielle de ses filles dépendait d'inconnus le mettait hors de lui. A quoi avaient bien pu penser ceux qui avaient adopté cette satanée loi ? Sûrement n'avaient-ils eu que des garçons ou se fichaient-ils bien de ce que pouvaient devenir leurs descendantes. Mais Mr Hooper, lui, ne voulait que le bonheur de ses filles, bien qu'il eut coutume de se moquer ouvertement de leur sottise.
Il ne pouvait les imaginer vivre dans le dénuement, surtout Molly, de loin sa préférée, bien qu'il était persuadé que celle-ci saurait se débrouiller et défendre ses sœurs face à l'hostilité du monde.
Il avait le devoir de leur assurer un avenir. Bien qu'il eut horreur de se l'avouer, il était d'accord avec sa femme. Il irait voir ce fameux Mr Watson...
A suivre...
Alors, qu'en pensez-vous ? Ce premier chapitre est assez court mais le prochain est déjà prêt !
