Auteur: Swato

Pairing: Stiles X Malia

Disclaimer: L'univers et les personnages de Teen wolf ne m'appartiennent pas. Dommage.

Note: Spoil saison 4. Encore une fois, je vous demanderais un peu d'indulgence, j'ai écrit ça très tard dans la nuit. ^^"

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ABUSIVE RELATIONSHIP

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Tout se passait pour le mieux, Stiles avait enfin une petite amie. Enfin. Il commençait à désespérer et à se dire qu'il finirait sa vie en qualité de moine, s'isolant dans une petite province isolée où il n'y aurait même pas internet ou le téléphone, qu'il prierait chaque jour dieu et qui sait, finirait peut-être par se satisfaire de sa situation.

Seulement, le fait était qu'il avait trouvé quelqu'un qui voulait bien de lui. Enfin. Stiles s'était jeté dans cette relation un peu à la va-vite, comme on arrache une dent lorsqu'elle vous fait trop souffrir. C'est comme ça qu'il avait perdu sa virginité, perdu entre peur et désir de ne pas mourir sans avoir eut quelque chose de bien dans sa vie avant de fermer les yeux pour toujours.

C'était de cette façon que sa relation avec Malia avait débuté, née dans le chaos et l'incertitude. Jamais il ne s'était dit qu'elle mènerait quelque part, il était persuadé que c'était un coup d'un soir, une histoire sans lendemain. Ça n'avait pas été le cas.

Il avait été surpris de retrouver Malia en dehors de Eichen House. Elle était revenue le voir, pour qu'il honore sa promesse de la mener à Scott pour lui apprendre à se contrôler. Elle s'était révélée être incroyablement doué, et malgré ce qu'il avait dit à propos des coyotes, Stiles se voyait peu à peu changer d'avis. Les coyotes n'étaient pas si mal que ça finalement.

Malia était plutôt jolie, sa mâchoire était un peu carrée, mais elle lui donnait un charme assez rare, que Stiles aimait beaucoup. Ses yeux étaient différents de tout ceux qu'il avait vu, noisettes, virant au bleu lorsqu'elle prenait sa forme de coyote-garou. Elle avait quelque chose de sauvage, de dangereux. C'était bien connu, Stiles adorait le danger, même s'il adorait ignorer un problème jusqu'à ce qu'il s'en aille de lui même. Il avait complétement craqué pour la jeune fille, et si elle lui donnait parfois des petits coups ? Il avait déjà supporté bien pire de la part de Derek, il pouvait largement encaisser quelques bousculades.

Malia avait passé plus de la moitié de sa vie en coyote, elle avait beaucoup à apprendre. Stiles se plaisait à l'aider, à rester avec elle après les cours, à lui faire découvrir un monde qu'elle n'avait qu'entr'aperçu jusque là. Il aimait le rôle qu'il avait auprès d'elle, il était une sorte de mentor, de soutien. Alors peu lui importait que Malia soit la grande cuillère dans leur étreinte pourvu qu'il puisse garder la main sur autre chose.

Ce qui inquiétait le plus Stiles, c'était la situation avec Peter. Combien de fois avait-il craint que Malia n'entre en contact avec son père par le plus pur des hasards ? Que Peter ne vienne voir sa petite-amie pour lui dire qu'il était de sa famille, qu'elle devait revenir auprès de lui ? Malia lui avait posé quelque question sur lui mais il était toujours parvenu à s'en sortir en biaisant sur les faits, en contournant ce qui était vrai. La vérité, c'était qu'au délà du fait que Peter était un psychopathe, Stiles ne voulait pas partager. Il ne voulait pas qu'on le remplace auprès d'elle, il voulait qu'elle reste à ses cotés. C'était peut-être égoïste, mais Stiles avait attendu cela tellement longtemps, avait tellement rêvé d'avoir une relation comme celle qu'il entretenait avec Malia qu'il avait peur de la perdre. Il aimait de façon inconditionnelle, il passait tout son temps en sa compagnie parce qu'il l'aimait. Il ne voulait pas qu'elle disparaisse, qu'elle cède à ses instincts primitifs et le quitte.

Malia était toujours la fille sauvage qu'ils avaient retrouvés en forêt avec Scott et parfois, Stiles doutait toujours de son humanité. Il lui arrivait d'avoir des frayeurs lorsqu'elle lui grognait dessus, que ses yeux prenaient cette couleur bleu et qu'elle le bousculait un peu trop violemment pour qu'il ne s'agisse que d'un jeu.

Puis Stiles voyait les points communs entre eux et ses doutes s'évanouissaient complétement. Malia utilisait les mêmes couleurs que lui, elle avait la fâcheuse manie de fluoter entièrement ses livres, de garder ses stylos dans la bouche alors même qu'on lui posait une question. Parfois, elle ne pensait pas clairement, elle se perdait dans ses raisonnements, une pensée en entraînant une autre. Il lui arrivait de ne penser qu'au sexe, qu'à s'amuser. Elle était comme lui. Tellement que Stiles en arrivait presque à se demander comment une personne pouvait lui être si complémentaire. C'était comme si leurs personnalités s'accordaient, comme si leurs esprits étaient sur la même longueur d'onde.

Malia se glissait toujours par la fenêtre de sa chambre le soir, peu importait combien de fois il lui répétait que ce n'était pas autorisé, que son père allait le tuer s'il le découvrait, elle ne s'en allait jamais et elle revenait toujours. Il aimait aussi son esprit têtu, malgré le fait qu'il bouillonnait à chacune de ses rebellions.

Les choses allaient tellement bien que Stiles commença à se dire que ça pourrait durer toujours. Ils étaient faits l'un pour l'autre. Jusqu'au jour où Malia se montra distante, lui grognant dessus plus fort, plus longtemps. Il ne s'inquiéta pas au début, les filles avaient des périodes... compliquées et il ne voulait surtout pas se trouver sur le chemin d'une Malia en colère. Les moments qu'ils passaient ensemble après les cours devinrent peu à peu insupportables, Stiles ne comptait plus le nombre de fois où il se prenait son cahier en pleine tête et où Malia l'envoyait promener.

« Je me fiche de tes révisions, ça ne me sert à rien ! Hurlait-elle, furieuse. »

Stiles ne comprenait pas ce qui lui passait par la tête. Les baisers devinrent plus rares, les commentaires blessants:

« De toute façon, tout ce que tu m'apprends ne sert à rien. C'est stupide. Tu te trouves intelligent à répéter un cours comme un perroquet ? J'ai l'impression d'avoir à faire à un chien savant.

- Malia, la réprimanda t-il doucement.

- Donne la patte, dis-moi ci, assis toi correctement, fais-ci, fais-ça. On doit même demander aux profs pour aller au toilette !

- Tu préférerais faire sur ton siège ? tenta t-il de plaisanter pour dédramatiser. »

Malia lui envoya un regard noir, furieux. Stiles ne l'avait jamais vu si hors d'elle, il se sentit plus petit que jamais, comme un cafard sous sa chaussure.

« Vous avez l'air tellement idiot. J'ai l'air d'une abrutie quand je traîne avec vous, je déteste ça. Je vous déteste. »

Puis elle disparaissait par la fenêtre, atterrissant souplement au sol sans même lui laisser la chance de l'apaiser où d'argumenter. Il se posa des questions, avait-il fait quelque chose qui avait pu la contrarier ? Il se plia en quatre pour tenter d'apaiser ses colères, allant jusqu'à demander à Scott de parler à Malia lorsque celle-ci refusa de lui adresser la parole. Plus le temps passait et plus Stiles était malheureux. Il ne pensait qu'à ça, s'en rendait malade. Quand il aimait, il aimait avec tout son cœur, il n'y avait jamais de demi-mesure. Que Malia soit si froide avec lui, allant jusqu'à l'éviter pendant deux semaines, jusqu'à changer de rue lorsqu'ils se croisèrent sur le chemin du supermarché... Tout ça le rendait fou, le blessait horriblement. Il avait l'impression qu'on lui avait arraché la deuxième partie de lui même, qu'on l'avait cassé et qu'il ne serait jamais plus comme avant. Son père et Scott s'inquiétaient en ne le voyant plus manger correctement, se demandant ce qui le tracassait et où était passé la jolie jeune fille, celle qui ne faisait plus irruption dans sa vie.

Un mois après cet étrange éloignement, Stiles se résolut. Malia ne voulait plus le voir, elle ne voulait plus être avec lui. Le sentiment de perte le fit se sentir vide, froid, triste comme les pierres. Si bien qu'il en tomba malade. Son expérience avec le Nogitsune l'avait laissé instable, sa mise en couple avec Malia lui avait permis de garder un équilibre. Maintenant que cet équilibre était parti, Stiles se sentait chuter dans une spirale infernale.

Son état physique n'avait rien à voir avec une maladie contagieuse, tout se passait dans sa tête. Dans sa tête, les mêmes pensées se jouaient en boucles, tournoyant dans son cerveau sans cesse.

A quoi tu t'attendais ? Personne ne veut vraiment de toi, t'es le weirdo, le gars bizarre, le geek. Pourquoi Malia voudrait de toi ? Tu as cru qu'elle était comme toi, mais elle est tellement mieux ! Elle est jolie, elle a le sens de la débrouille, elle n'a besoin de personne pour se défendre, elle est indépendante. La preuve, elle va très bien alors que tu t'effondres. Juste parce qu'elle fluote ses cahiers et qu'elle utilise les mêmes couleurs que toi ne veut pas dire que vous êtes des âmes-soeurs, à quoi tu pensais ?

Plus il y pensait, et plus il se dégoûtait lui-même. Il était idiot. Malia avait eut raison de le quitter. Elle était forte, elle n'avait besoin de personne pour lui dire quoi faire, elle n'avait pas besoin d'aller en cours pour survivre. Il était bête de l'avoir poussé à entrer au lycée. Stiles se replia sur lui-même.

Scott passait le voir après les cours, il ne disait rien, il se contentait de rester à ses cotés, parfois il grimpait dans le lit à coté de lui, comme quand ils étaient mômes. Il serrait Stiles contre lui, passait un bras dans son dos et ignorait ses protestations, le forçant à poser sa tête sur son épaule. Scott était son meilleur ami, son frère. La plupart du temps, ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Et des fois, il arrivait que les paroles soient nécessaires.

« Eh dis, tu veux bien m'expliquer ? Murmura t-il.

- Expliquer quoi, grommela Stiles, la voix rauque. »

Sa gorge lui picotait, il n'avait pas beaucoup parlé ces temps-ci. Scott passa une main dans son dos en un geste apaisant et Stiles soupira en fermant les yeux, laissant rouler sa tête dans le cou de son meilleur ami.

« Pourquoi mon frère sent la vieille chaussette, ne s'est pas rasé depuis une... deux semaines et ne me rends même plus mes câlins ?

- Parce que tes câlins sont dégoûtants, Scottie, marmonna t-il.

- Mes câlins sont très virils, je te ferais dire, rétorqua Scott. Et depuis quand c'est une raison pour sentir la vieille chaussette d'abord ? »

Stiles pinça Scott au niveau des cotes, le faisant remuer sous lui, se dandinant pour échapper aux contacts et il cacha son petit sourire dans l'épaule du loup garou. Il grogna. Il était nul. Il se sentait nul, con, misérable... Scott grogna en réponse et le secoua doucement, tapotant l'arrière de sa tête gentiment.

« Allez... On va aller prendre une douche et se raser comme un grand maintenant. »

Stiles enfouit sa tête dans le cou de Scott. Il sentait la sueur, les vieux vêtements et les nuits de cauchemars. Sa tristesse était palpable et malgré toutes les odeurs que son meilleur ami devait sentir sur lui, il était là, le maintenant contre lui avec fermeté, le réconfortant, le laissant s'accrocher à lui... Stiles sentit une bouffée d'affection gonfler son cœur. Scottie était le meilleur. Sa gorge se serra mais il refusa de craquer, serrant les dents forts. Scott soupira tristement et passa une main dans ses cheveux.

« Ça va aller, p'tit frère, murmura t-il doucement.

- Pourquoi c'est moi le petit frère, râla t-il.

- Parce que c'était moi la dernière fois, chacun son tour. »

Stiles renifla entre peine et amusement. Scottie était le meilleur.

Stiles repris les cours, il n'avait pas réellement le choix. Vu sa maladie, il commença tout d'abord par des cours à la maison, rattrapant son retard le plus vite possible. Quand il fut assez fort physiquement et mentalement, il retourna dans les couloirs du lycée, avec Scott à ses cotés en guise de soutien. Stiles ne s'attendait pas vraiment à ce qu'on remarque son absence mais plusieurs personnes vinrent le voir pour lui dire qu'elles étaient contentes de voir qu'il allait mieux, ce qui lui fit chaud au cœur.

La raison de sa maladie ne s'était pas su, ce qui soulageait Stiles. Il ne voulait pas qu'on le prenne pour quelqu'un de faible. Scott avait conscience de ses moindres défauts, de ses faiblesses, de ses coups durs, ce qui faisait de lui son frère. Il n'avait pas honte de se reposer sur lui ou de lui avouer quand il avait besoin d'aide. Ce n'était pas le cas avec le reste du lycée, Stiles savait que la moindre information pouvait être retournée contre lui et il ne tenait pas à en faire les frais.

Il croisa Malia dans les couloirs, pâlit mais continua son chemin avec la tête haute, déterminé à s'en sortir. La journée fut épuisante pour lui mais il parvint à gérer le stress et les cours assez bien. La semaine se déroula comme dans un rêve, passant vite, si vite qu'il eut à peine le temps de réfléchir à ses problèmes de cœur, ne pensant qu'à ses cours en retard, à ses devoirs et dissertations.

Stiles était si préoccupé qu'il fonça dans quelqu'un le mardi de la semaine suivante. Des papiers volèrent dans tout les sens et ses cahiers se mélangèrent à ceux de la personne qu'il avait failli assommer.

« Oh pardon ! S'excusa t-il. »

Il se pencha pour ramasser sans réellement prêter attention à la personne, rassemblant les feuilles en un tas plus ou moins net lorsque sa main butta contre une autre. Il releva les yeux et tomba dans deux orbes noisettes. Stiles se raidit de tout son corps, surpris et figé sur place. Malia se tenait devant lui, un petit sourire hésitant aux lèvres. Elle replaça une mèche cuivrée de ses cheveux derrière son oreille avec embarras et se mordit les lèvres en se levant avec ses cahiers dans les bras. Stiles se mit debout avec les siens et shoota dans un cailloux imaginaire, frottant le sol avec son pied, gêné.

« Salut, dit-il, le cœur battant la chamade. »

Il releva les yeux juste à temps pour voir Malia lui adresser une œillade timide. Stiles s'éclaircit la gorge et tripota ses bouquins pour se donner une contenance.

« Salut, répondit-elle, doucement. »

Stiles hocha la tête et s'insulta mentalement, se hurlant de ne pas être aussi coincé et de continuer son chemin maintenant qu'il avait ramassé ses livres. Pourtant, il avait envie de rester. De se perdre dans les yeux noisettes, de se fondre en excuse, de demander des nouvelles de Malia. Sa fierté l'en empêchait, seulement il était encore désespérément amoureux de cette fille. Il l'aimait comme jamais il n'avait aimé quelqu'un.

« Encore désolé pour... J'y vais, dit-il maladroitement, gesticulant avec gêne. »

Il se dépêcha de déguerpir, avant de dire quelque chose de stupide. Les couloirs paraissaient longs et vides, il était plutôt tard, la plupart des cours étaient déjà terminés depuis longtemps. Il arrivait à un tournant lorsqu'une voix retentit, le stoppant dans ses pas:

« Stiles ! »

Il se retourna, surpris. Il connaissait cette voix. Malia courrait vers lui, elle marcha plus lentement lorsqu'elle vit qu'il s'était arrêté, reprenant son souffle et serrant ses cahiers contre sa poitrine.

« Je suis désolée pour... Tu sais, dit-elle. J'étais en colère... Et je me suis rendue compte que ce n'était pas contre toi que j'étais en colère je... »

Stiles prit une inspiration pour calmer son cœur qui devenait fou dans sa poitrine, il était sur le point d'obtenir des réponses à toutes ses interrogations. Il allait savoir ce qui les avait éloigné, ce qui avait été de travers. Malia portait un jean noir et une chemise à carreau terriblement familière. Un nœud se forma dans sa poitrine alors qu'une chaleur bien connue s'installait dans son ventre. Il s'agissait d'une de ses chemises. Malia la lui avait prise et la portait. La jeune-fille se passa la langue sur les lèvres, semblant fébrile:

« J'étais perturbée. Vivre en tant qu'humain, commença t-elle en baissant la voix. C'est beaucoup plus difficile que ce à quoi je m'attendais et j'ai... J'ai été dépassé. Je n'aurais pas dû faire ce que j'ai fait, c'était injuste de ma part et... Je voulais m'excuser. »

Malia se tordit les doigts, se mordant les lèvres, baissant les yeux quand Stiles ne le fit pas. Il était bien trop abasourdi pour faire quoi que ce soit des excuses de son ex-petite-amie. Un poids venait de s'ôter de ses épaules, Malia ne le détestait pas, elle n'avait pas rompu avec lui parce qu'elle le trouvait stupide et inutile. Elle avait été bouleversée par sa nouvelle vie, il aurait dû s'en douter au lieu de se morfondre. Stiles hocha la tête plusieurs fois, un petit sourire apparaissant sur ses lèvres.

« Je suis content que tu m'aies dit tout ça, dit-il au bout d'un moment.

- Tu penses qu'on peut de nouveau être... ami ? Proposa Malia nerveusement.

- Bien sûr, répondit-il vivement. »

Malia lui adressa un sourire éblouissant et Stiles le lui rendit. Ils parlèrent encore un instant, de banalité et Stiles continua finalement son chemin. Lorsqu'il se tourna une dernière fois pour l'apercevoir encore, Malia avait perdu son sourire et regardait son portable, pianotant dessus. Il n'eut pas le temps de s'inquiéter pour elle, Scott passa un bras autour de ses épaules et l'entraina plus loin, lui parlant joyeusement de ses progrès avec Kira.

Ce soir là, quand Stiles examina ses cahiers, il se rendit compte que l'un d'entre eux ne lui appartenait pas. Il le feuilleta, ravi de découvrir que les passages fluotés étaient de moins en moins rouges au fil des pages et rougit quand il croisa des yeux un : S + M = ❤ . La page du cours était celle qu'ils avaient étudié aujourd'hui.

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Stiles parla de nouveau avec Malia, ils s'entendaient toujours aussi bien, étaient sur la même longueur d'ondes et il ne lui fallut pas longtemps pour retomber dans le même piège. Il était de nouveau complétement et irrémédiablement sous le charme de la coyote-garou. Malia était tout ce qui importait à ses yeux, il l'aimait. Scott et le Sheriff s'inquiétèrent de ce revirement, pensant que sa re-mise en couple avec Malia allait de nouveau se solder par un échec mais Stiles était certain que tout irait bien cette fois-ci.

La coyote-garou avait admis avoir fait des erreurs, elle lui parlerait quand quelque chose n'irait pas, elle le lui avait promis. Scott fut plus protecteur à son égard, plus méfiant envers Malia. Mais ce dernier baissa finalement sa garde, en deux-mois, rien ne s'était produit et ils étaient heureux. Du moins Stiles le pensait. Ce n'était pas grand chose, Malia s'exprimait beaucoup plus, il le lui avait demandé après tout.

« Je pense juste que si tu mets cette phrase ici au lieu de la placer à cet endroit là, montra t-il du bout du doigts. Alors ton texte serait mieux construit.

- Parce que tu t'y connais en littérature maintenant, railla t-elle. »

Ils déjeunaient avec les nouveaux amis de Malia, ils faisaient un roulement puisqu'ils ne s'entendaient pas avec Scott et sa bande. Stiles trouvait que faire bande à part craignait un peu, mais si ça faisait plaisir à Malia... Stiles haussa les épaules:

« Un peu, répondit-il.

- Arrête, continua t-elle, se tournant vers ses amis. Il a eut cinq à son dernier contrôle, avoua t-elle en levant les yeux au ciel.

- Parce que la prof m'a donné le mauvais suj... »

Malia se tourna vers lui avec un regard noir et Stiles se tut, haussant de nouveau les épaules. Dans un coin de la cantine, Stiles vit que Scott semblait avoir entendu la conversation puisqu'il fronça les sourcils avec interrogation. Stiles secoua la tête et lui envoya un sourire, murmurant doucement sur le ton de la plaisanterie:

« Scène de ménage. »

Malia tourna légèrement la tête vers lui, preuve qu'elle avait entendu également. Scott finit par partir, lui faisant un clin d'œil avant de quitter la pièce. La conversation à sa table continuait comme si de rien n'était, les autres parlaient entre eux et Malia profita du fait que personne ne faisait attention à eux pour lui glisser à l'oreille:

« Tu ne sais vraiment pas à qui tu as affaire...

- Quoi ? Demanda t-il, perplexe.

- Si tu veux que je m'intègre, arrête de m'humilier devant mes amis et de faire ton monsieur je sais tout, continua t-elle à voix basse. La prochaine fois que tu fais ça, je te jure...

- Arrête Malia, personne ne se moque de toi, tes amis t'aiment, la rassura t-il gentiment. »

Malia soupira avec agacement, remit une mèche de ses cheveux en arrière. Stiles sentit son cœur battre plus fort.

« On en reparlera à la maison, dit-elle d'un ton définitif. »

Stiles haussa les épaules, tentant de cacher son malaise derrière une attitude nonchalante. Les cours de l'après-midi eurent rapidement lieu et ils rendirent leurs dissertations. La professeur leur mit un documentaire à la télé et Stiles s'affala légèrement sur sa chaise, content de ne pas devoir vraiment travailler mais prêtant attention à ce qui se passait à l'écran. La professeur corrigeait leurs copies pendant ce temps, mettant son temps libre à profit. Le documentaire retraçait la vie de Molière, parlant de ses espoirs, de ses réussites et de ses échecs et Stiles se perdit rapidement dedans, si bien qu'il faillit tomber de sa chaise quand la prof s'éclaircit la gorge bruyamment.

« Malia, venez me voir, je vous prie. »

Stiles jeta un coup d'œil par dessus son épaule, sa petite-amie avait l'air d'un cerf dans les phares d'une voiture et il lui sourit pour l'encourager. Malia se leva et alla au bureau. La prof ne fut pas du tout discrète. Elle la réprimanda sur son style d'écriture, râla à propos de phrase mal placée, montrant un exemple. Stiles n'eut aucun mal à entendre de quoi elle parlait, il s'agissait de la phrase qu'il avait lui même pointé du doigt quelques heures auparavant. Malia serra les poings et les mâchoires, regardant sa copie avec frustration.

Le documentaire se termina et Malia retourna s'asseoir, les épaules raides, furieuse. En sortant des cours, Stiles n'essaya pas de l'enfermer dans une étreinte, il savait que Malia détestait qu'on la touche lorsqu'elle était dans un tel état de nerf. Il savait aussi qu'elle n'exploserait qu'au moment où ils se trouveraient seuls, de peur d'attirer l'attention et les regards sur eux. Il se dépêcha de les ramener à la maison, sachant que la crise arrivait et que plus vite fini, mieux il se porterait. Cela ne manqua pas, Malia éclata une fois arrivée, laissant sa rage sortir:

« Cette prof ! Explosa t-elle. Pourquoi elle s'acharne comme ça sur moi, elle est toujours entrain de me pointer du doigts et de m'appeler au tableau, c'est du harcèlement ! Et toi, tu n'aurais pas pu me dire que la phrase était si mal placée que ça !? »

Stiles leva les mains en l'air en signe de paix, tentant de l'apaiser. Malia s'approchait vers lui, ses yeux oscillant entre le bleu et le noisette:

« J'ai essayé de te le dire à la cantine ! Rétorqua t-il. Mais c'est pas bien grave, ce n'est qu'une copie, Malia...

- C'est de ta faute ! Hurla t-elle. Tu aurais dû insister !

- Malia... »

Stiles se sentait impuissant devant la rage de sa petite-amie, il aurait voulu la calmer, mais il savait qu'il ne pouvait rien faire, il fallait juste attendre que l'orage passe. Malia avança vers lui, le coinçant dans un coin, tellement folle de rage que ses yeux devinrent de plus en plus bleu, se remplissant légèrement de larmes. Stiles sentit la peur se mêler à l'inquiétude.

« Tu aurais dû me le dire plusieurs fois ! Si j'avais bougé cette phrase, elle ne m'aurait pas mit la honte devant toute la classe ! Maintenant tout le monde va penser que je suis une abrutie ! Cria t-elle.

- On se fiche de ce que les autres pensent ! S'exclama t-il.

- Bien sûr que non, on ne s'en fiche pas, crétin ! »

Malia hurlait de plus en plus fort, elle était si bruyante que ses oreilles commençaient à siffler et qu'un mal de crâne s'installait à l'arrière de son crâne. Elle le piqua de son index, l'enfonçant durement dans son torse tandis qu'elle continuait.

« Tu veux que les autres pensent que je suis une idiote ! ?

- Et même si tu étais une idiote tu... »

Stiles ne put jamais terminer sa phrase. Lorsqu'il prononça le mot "idiote", Malia leva la main et la gifle partit toute seule, l'assommant bien plus fort que des mots. Stiles se tut. Un silence lourd s'installa dans la pièce et les yeux de Malia retrouvèrent leur couleur noisette instantanément. Stiles vit l'instant où elle réalisa ce qu'elle avait fait, son regard s'arrondissant tandis qu'elle posait une main devant sa bouche. La colère sembla fondre comme neige au soleil et elle l'entoura de ses bras. Stiles eut l'impression que ça arrivait à quelqu'un d'autre, comme s'il était hors de son corps. Il était légèrement perdu, ses oreilles sifflaient toujours.

« Je suis tellement désolée, mon amour..., murmura t-elle. Tu m'as mis tellement hors de moi... je... , balbutia t-elle. »

Stiles s'aperçut qu'il était crispé. Ses épaules étaient tendues, tout son corps prêt à s'éloigner, comme un réflexe. Il se mordit les lèvres et se força à se reprendre. Il passa ses bras autour de Malia.

« T'es pas une abrutie... Je suis désolé, tu as raison. J'aurais dû insister. »

Malia n'aurait jamais pu savoir toute seule que la structure de son paragraphe était bancale. Il était censé lui apprendre, il aurait dû se montrer plus ferme et insister. Il ne l'avait pas fait de peur de vexer Malia, mais quitte à la mettre en colère, il aurait dû pousser jusqu'à ce qu'elle change la structure de son récit. En un sens, elle avait raison. C'était de sa faute.

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Peut-être à suivre...

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Pour toute réclamation, veuillez vous reporter au titre de cette histoire loooool.

Je ne tiens pas à avoir des messages critiquant le fond de mon histoire, c'est ma fic, je fais ce que je veux d'abord nah mdr.

J'espère que ça vous a plu, je ne sais pas encore si ce passage va avoir une suite, je laisse l'histoire ouverte au cas où me prendrait l'envie d'écrire un nouveau passage.