Bonjour ou bonsoir à tous, après plus d'un an de silence radio, c'est l'amie Milligramme à l'antenne !

Contrairement à ce que je pensais, c'est avec du Matoine que je viens briser cette longue absence. Parce que mine de rien, écrire et surtout publier un récit avec des personnes réelles…c'était mon ultime frontière. Les tentacules, les viols collectifs et les matelas, ça passe tout seul, mais ça…c'était vraiment la seule limite que je m'étais imposée.

Du coup…je vais faire soft. Ou du moins je vais essayer.

Je tiens en outre à préciser le fait évident que les personnages ne m'appartiennent pas, et si jamais ils devaient tomber dessus…je vais faire des efforts pour qu'ils n'aient pas à avoir honte ?

Mais passons. Un petit mot sur ce prologue avant que vous le lisiez : il n'a…strictement rien à voir avec le reste, ou du moins très peu. En fait, je l'ai surtout écrit parce que j'avais besoin de m'échauffer un peu, et c'est cette image qui m'est venue en premier. Après…je n'ai pas pu résister.

Cependant, vu son inutilité totale et surtout la grosse différence dans la façon d'écrire, 1/vous avez le droit de le passer et 2/le chapitre 1 ne va pas tarder à sortir, pour compenser.

Sur ce…bonne lecture !


Prologue : Bac à sable, super-héros et salopette ou "Vive les prologues inutiles !"

Cette histoire ne commence pas au début des années 90, par une chaude journée de juillet. Heureusement d'ailleurs, car sinon il y aurait fort à parier qu'elle aurait pris une tournure bien différente. Cependant, ce n'est pas parce que l'histoire n'a pas encore commencé que ces événements ne doivent pas être racontés.

Nous sommes donc en été, dans un petit parc, et plus précisément devant un bac à sable où joue un enfant. Il a quatre ans tout au plus, des cheveux châtains et une salopette ringarde. Il prend d'ailleurs un malin plaisir à salir ce vêtement du diable, ce qui montre bien que malgré son statut d'enfant, il a un bon fond.

Armé d'une petite pelle qui ne creuse rien du tout et d'un seau en plastique plein de recoins impossibles à laver, accessoires indispensables du bac à sable le jour, et instruments de torture la nuit, il construit de fantastiques forteresses dont la beauté à couper le souffle n'a d'égal que leur exceptionnelle résistance face à l'ennemi. Le fleuron de l'architecture, vraiment. Enfin…pour être tout à fait honnête et reprendre une vision d'adulte, il fait des petits pâtés pourris dont il ne parvient même pas à garder les crénelages intactes, mais ça, il est encore trop jeune pour s'en rendre compte.

Dans son imagination d'enfant au cerveau encore sous-développé, il se voit déjà maître du château, mais aussi justicier de la nuit aux super-pouvoirs fantastiques et terrifiants. Les autres enfants lui disent souvent qu'avec la tignasse qu'il a, le seul pouvoir qu'il pourrait avoir serait contrôler ses cheveux et étouffer les gens avec, ce qui est absolument ridicule et lui vaut souvent leurs moqueries. Mais aujourd'hui, les autres enfants ne sont pas là et de toute façon, il ne les croit pas. S'il doit avoir un pouvoir, ça sera quelque chose de génial et impressionnant, comme voler, être très fort, contrôler les éléments ou encore rabattre leur caquet aux gosses qui l'ouvrent trop à grands coups de répliques assassines. Voire tout ça à la fois, parce qu'après tout, pourquoi se limiter à un seul quand il peut tous les avoir ?

Pour le moment, donc, il est monarque absolu le jour et justicier de la nuit la nuit, mais il finit par se dire que s'il est un bon roi, et il est évident que ça sera le cas, personne n'aura besoin de justicier dans son pays. Il envisage donc d'être justicier ailleurs, mais comme il a la flemme de construire une autre ville, il consent à se faire voler son trône par un traître usurpateur. Mais attention, uniquement parce qu'il était encore jeune et faible à l'époque, et qu'en plus il avait une pneumonie ! Pour couronner le tout, ses parents se sont fait tuer lors du coup d'État alors il doit les venger, comme Batman ! Et surtout, il doit reprendre son trône des mains du vile usurpateur ! Hell yeah ! penserait-il probablement de nos jours.

Il peaufine donc son château en le tapotant avec sa pelle, détruisant au passage les quelques créneaux survivants, et prépare son plan d'attaque. C'est alors que sa mère l'appelle pour le goûter et comme, mine de rien, ça donne faim d'être un prince déchu / justicier de la nuit / chevalier / chef d'une armée de robots de l'espace (il est d'ailleurs très fier de cette dernière trouvaille), il se dirige en courant vers sa génitrice qui lui tend un paquet de gâteaux avec plein de chocolat dessus, ce qui montre bien qu'elle n'est pas une mauvaise mère malgré ses goûts vestimentaires douteux. Parce que sérieusement…une salopette quoi !

Lorsque l'enfant revient, son palais est détruit. Sûrement l'œuvre de l'usurpateur, se dit-il. Mais ce crime odieux ne resterait pas impuni, foi de super-héros roi justicier et grand chevalier de la balançoire !

Évidemment, il se trompe. Mémoire d'enfant oblige, il ne se souviendra déjà plus de l'incident quelques heures plus tard, et reportera rapidement son attention sur un morceau de bois / baguette magique / fidèle familier dragon. Et plus tard encore, dans quelques années, il finira par réaliser que les choses sont ce qu'elles ont l'air d'être, que les pâtés de sable pourris sont des pâtés de sable pourris et qu'il ne sera jamais un super-héros avec plein de pouvoirs géniaux et une belle chevelure disciplinée. Et sur ce plan aussi, il se trompe…

Cette histoire ne commence donc pas en juillet au début des années 90. Ni dans les années qui suivent, d'ailleurs. Elle commence bien après, au moins du point de vue d'un humain. Du point de vue d'un éphémère, cette durée est d'ailleurs impossible à imaginer. En fait, même du point de vue d'un sequoia, l'attente est respectable et lui laisserait presque le temps de s'ennuyer un peu. Mais de toute façon, pour ses protagonistes, cette histoire n'a jamais eu lieu. Alors après-tout, pourquoi ne pas en profiter pour faire un petit détour par un bac à sable des années 90 avant de la raconter ?


Voilà, c'était donc…le premier truc que j'ai publié depuis des siècles ! J'espère que ça ne vous aura pas trop déçus. J'espère surtout que vous aurez quand même envie de lire la suite.

Ceci dit, j'ai une question : toutes les personnes à qui j'ai fait lire ce prologue avant ont eu la même réaction d'incompréhension totale face à ma haine des salopettes. C'est un complot ou quoi ?! Suis-je donc la seule à haïr autant ce…truc qui essaie de se faire passer pour un vêtement ?

À part ça, chaque critique constructive ou réaction (cohérente ou non) est bienvenue. Merci de m'avoir lue !