Salut à tous ! …pour la dernière fois sur cette fanfic. J'avais prévu de le faire plus tôt que ça, mais je me suis retrouvée absorbée dans la lecture d'un fanfic Naruto, Mikoto-centric pour ne rien gâcher, et je n'avais pas du tout prévu d'être emportée dans un tel tourbillon de sentiments…

Diantre, j'ai du mal à croire que je suis en train de publier l'épilogue. Mine de rien, cette histoire aura été mouvementée, et pas seulement au niveau du scénario (qui est peut-être un peu linéaire, mais de toute façon j'ai toujours un truc à redire à ce que j'écris…heureusement que je ne prévois pas d'avoir de vrais enfants xD)

J'en profite donc pour répéter une dernière fois que rien ni personne (sauf Talia) ne m'appartient, et j'espère sincèrement ne pas avoir fait honte aux originaux !

Bonne lecture !


Épilogue : Oubli, acceptation et conclusion ou Une fin propre, c'est bien aussi

Lorsqu'il se réveilla le lendemain matin, Mathieu ne comprit pas pourquoi il avait passé la nuit dans une moitié de couverture. Pourtant, il se rappelait clairement s'être endormi sur le canapé…sur l'épaule d'Antoine d'ailleurs…et lui avoir dit…

Oh non, il n'avait tout de même pas fait ça ?!

Alarmé, toute trace de fatigue le quitta instantanément. Il se redressa, incapable de rester en place, mais se rallongea immédiatement à cause de sa tête douloureuse. Mais avec un peu de chance, espéra-t-il en grognant d'inconfort, il avait rêvé ? …non. Il se doutait que non. Ne restait plus qu'à savoir si l'autre l'avait entendu et si oui, comment il l'avait pris. Mais sérieusement, comment avait-il pu faire une chose pareille ?! Qu'il ait bu, pourquoi pas, mais quand même !

Sans pouvoir penser à autre chose, il se demanda encore et encore ce qui lui avait traversé l'esprit pour laisser ces mots franchir ses lèvres. Certes, il le pensait, mais de là à le dire aussi brutalement… Le pauvre n'avait rien dû y comprendre. Quoique…en y repensant, il était vrai que ce dernier avait tendance à l'éviter ces derniers jours. Enfin…c'était encore plus vicieux que cela. Il avait plusieurs fois cru remarquer que son ami cherchait à lui dire quelque chose ou à l'approcher, avant de se raviser au dernier moment. Peut-être extrapolait-il un peu, mais il y avait par exemple cette fois où… Ou alors ce moment la veille… Ou encore alors que… Étrangement, il ne parvenait pas à retrouver d'exemple précis, mais il était certain de ce qu'il avançait : il y avait quelque chose de louche dans le comportement d'Antoine qui avait peut-être à voir avec le fait qu'il avait lui-même remarqué ce qu'il y avait d'étrange dans celui de Mathieu. Si c'était le cas, il n'était pas surprenant qu'il ait réagi de cette manière. Pas qu'il fut un spécialiste en la matière, mais si son ami savait à quoi il pensait et ne partageait pas ses sentiments, il était parfaitement logique qu'il cherche à mettre une certaine distance entre eux. Et pourtant…pourtant, il ressentait comme une impression diffuse que ce n'était pas la raison de son comportement inhabituel. Une fois de plus, il aurait été incapable de dire pourquoi, mais il était presque certain que l'explication se trouvait ailleurs. Quoi qu'il en soit, il était malgré tout possible que l'autre ait remarqué quelque chose de différent dans son attitude. Lui qui pensait être resté discret… Mais à quel moment avait-il agi différemment de d'habitude ?

Il se retourna d'un mouvement brusque avec un immense soupir, et fut presque choqué par le silence sous son crâne. Il trouvait cela étonnamment calme par rapport à ces derniers temps et pour une raison qu'il ignorait, il se surprenait à attendre une réponse à sa question… Pourtant, ce n'était pas comme s'il entendait des voix, et ses personnalités ne lui parlaient pas non plus, d'ordinaire. Il n'aurait plus manqué que ça, tiens…

Il trouva l'idée amusante et essaya de se représenter la galère qu'aurait été sa vie si les personnages de son émission communiquaient vraiment avec lui. Il aurait dû supporter les commentaires graveleux du Patron à longueur de journée et peut-être même les chansons du Panda et les délires du Hippie. Quant à la Fille, si elle savait ce qu'il pensait d'Antoine, elle n'en aurait probablement pas fini de le harceler à ce sujet. Le Prof aurait pu être viable, même s'il ne pouvait pas en être certain. Quant au Geek…cela dépendrait probablement des autres. Quoique, il le pousserait probablement à jouer en permanence, et se ferait vertement rabrouer pour cela. Ses pensées continuèrent de dériver sur le sujet pendant quelques instants, mais le souvenir de son énorme lapsus de la veille l'en détourna toutefois rapidement, et il passa le reste de la matinée à chercher une solution, une excuse ou…bref, quelque chose quoi.

Antoine fut réveillé un peu trop tôt à son goût par un message de Mathieu, qui s'exprimait à peu près en ces termes :

« Salut connard, ça se fait pas de se barrer comme un voleur. Mon petit cœur est brisé :'( Bref, Alexis repart cet aprem, donc je te conseille de venir lui dire au revoir si tu veux te faire pardonner ta désertion d'hier ! »

Il répondit qu'il tâcherait de venir, en profita pour demander à quelle heure il devrait être là et se rallongea. Des réminiscences de la veille lui revinrent et il se rappela avoir parlé à son ami pendant ce qui lui semblait avoir été des heures, mais il était incapable de savoir de quoi. En revanche, ce dont il se souvenait parfaitement, c'était des mots que ce dernier avait prononcés avant de s'endormir sur son épaule. Loin de le dégoûter, de l'effrayer ou quoi que ce soit de négatif, le souvenir de cette déclaration le fit sourire. Pourtant, il se rappelait avoir bloqué sur le coup, mais pour quelle raison au juste ?

Incapable de remettre le doigt dessus et se disant qu'il avait probablement paniqué à cause de la nature XY de leurs chromosomes respectifs, il se leva sans accorder plus d'attention au problème. S'il devait être honnête avec lui-même, les sentiments dont Mathieu lui avait plus ou moins inconsciemment fait part étaient tout à fait partagés, et il ne voyait aucune raison de s'y opposer maintenant. D'ailleurs, il se souvenait clairement les avoir acceptés presque dès qu'il en avait pris conscience, même s'il était incapable de se rappeler à quel moment ou dans quelles circonstances. Pourquoi donc avait-il paniqué ? Était-ce une question de mettre leur amitié en danger ? Pourtant, il était certain qu'il ne s'agissait pas de cela non plus…

Finalement, il décida pour la seconde fois en moins de cinq minutes de ne pas chercher à savoir ce qui lui était passé par la tête et de se concentrer sur autre chose. Parfaitement calme concernant la révélation de son ami, qui n'en était d'ailleurs pas une si ses souvenirs étaient justes (étrangement, les événements de ces dernières semaines lui semblaient terriblement confus et il ne parvenait même pas à trouver cela inquiétant), il décida donc de mettre les choses au clair avec Mathieu dès que l'occasion se présenterait. Fort de cette résolution, il entama joyeusement une nouvelle journée.

Alors qu'il lui semblait soudain que tout allait bien et que l'avenir s'annonçait radieux, il se rendit compte qu'il n'avait pas été aussi détendu et optimiste depuis longtemps, et le pire dans tout cela était qu'une fois de plus, il n'aurait pas su dire pourquoi, s'il avait eu des problèmes et si oui d'où ils venaient. Il décida cependant de ne pas y faire plus attention, et repoussa ses questions d'un haussement d'épaule. Pour le moment, il était plus important de savoir comment il allait pouvoir aborder la question de ce que Mathieu lui avait déclaré avant de s'endormir la veille, et maintenant qu'il s'intéressait de plus près au problème, il réalisa qu'il ne savait pas du tout comment s'y prendre sans mettre l'autre mal à l'aise. Ça risquait encore d'être compliqué, cette histoire. Pourquoi les choses ne pouvaient-elles pas être simples, pour une fois ?

Enfin, pour une fois…façon de parler, supposait-il.

Quant à Alexis, il ne comprit jamais pourquoi il avait des dizaines et des dizaines de feuilles pleines d'informations détaillées sur divers sujets ainsi que des listes de noms de chansons qui ne semblaient pas exister, pas plus que Nyo ne sut d'où venaient tous ces dessins griffonnés à la va-vite. Toutefois, le premier était convaincu que tout ceci pourrait lui être utile un jour et décida de les garder. Ce dont le second était certain, en revanche, c'était qu'il avait honte de ces gribouillis informes. Il s'empressa donc de les brûler sans se poser plus de questions, ne s'étonnant même pas du fait qu'il ne le faisait jamais en temps normal. Il conserva malgré tout un dessin de Richard qu'il trouva enfermé dans son tiroir et décida de l'offrir à Antoine.

En fait, personne ne se posa de questions sur les dernières semaines. Pourquoi Alexis était resté aussi longtemps chez Mathieu, pourquoi ils s'étaient vus aussi souvent, pourquoi ils avaient tous des courbatures aussi douloureuses… Ils avaient de vagues réminiscences concernant un projet de collaboration et ne cherchaient pas à en savoir plus, ni même à comprendre pourquoi il n'y avait aucun résultat. À vrai dire, même s'ils ne s'en rendaient pas compte, ils ne parvenaient pas à rester concentrés dessus suffisamment longtemps pour s'interroger sur les incohérences de leurs souvenirs récents. La Brigade Temporelle y veillait.

Ainsi, tout le monde reprit une vie normale. Après tout, dirait n'importe quel agent du futur, ce regrettable incident avec les Plastiques n'avait jamais eu lieu.

Jamais.

Cette histoire ne finit pas vraiment par cette chaude journée de fin d'été qui sent la rentrée à plein nez. En effet, si cette malencontreuse série d'événements (qui n'est jamais arrivée et dont vous ne savez rien) vient de prendre fin, une toute autre histoire, bien moins pleine d'action, mais qui comportera ou ne comportera pas autant de rebondissements est sur le point de commencer. Toutefois, elle ne sera pas racontée ici. Après tout, un peu d'intimité n'a jamais de fait de mal à personne…


Maintenant que tout est vraiment terminé, j'en profite pour tous vous remercier tout autant que vous êtes (oui, toi aussi), que vous ayez commencé depuis le début ou que vous veniez d'arriver genre « oooh, elle est finie, on va voir ce que ça donne ! ». Ou entre les deux bien sûr, on oublie trop souvent les entre-deux (sauf quand on fait un threesom/PAF !/).

Hum… Du coup, pour une raison qui m'échappe totalement, j'avais une idée de suite, mais je ne sais pas du tout si ça va en valoir la peine ou non… Je suppose que ça dépendra des réactions sur cet épilogue (et de mon inspiration bien sûr…quoique là, ça va plutôt se jouer sur la motivation).

Quoi qu'il en soit… Peut-être à la prochaine, mes noix de cajou au miel des tropiques !