Titre : A Beacon In The Dark
Auteur : ZairaA
Traduction : lovePEOPLEandCOWBOY
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Résumé : Dans une société où les magiciens sont persécutés, Arthur est avocat et défend le meurtrier d'un homme connu. Le suspect est sorcier : Merlin, un ami d'enfance d'Arthur, qui a disparu à l'âge de16 ans quand sa magie a été découverte. Maintenant, 10 ans plus tard, Merlin est un prostitué, et Arthur va devoir résoudre plus d'un secret de Merlin pour sauver l'homme qu'il aime toujours de l'exécution.
Avertissements : description de violence, viol et rapport non consenti. L'histoire introduit aussi un meurtre, des faits de prostitutions son relatés, l'humiliation, des crises de paniques, usage forcé de médicaments (la magie est refoulée au moyen de médicaments). Une scène relate des coups de fouets sans que ça soit décrit, du bondage et l'étouffement. Il y a aussi une vague référence à la drogue récréative, au suicide et à l'inceste. On y fait mention du passé d'Arthur/Mithian.
Note de la traductrice : cette fic se trouve uniquement sur Archive of Our Own, et la version original est illustrée par des dessins de crimsonswirls.
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Il pleuvait, et ça faisait tellement cliché que Merlin en aurait rigolé si il n'était pas en train de trembler à cause de l'eau froide qui imbibait ses piètres vêtements. Il le faisait toujours attendre, et probablement qu'il le faisait attendre plus longtemps car il pleuvait. Il était vraiment ce genre de bâtard. Il n'y avait pas le moindre abris au coin de la rue non plus, et Merlin savait qu'il lui ferait payer si il n'était pas exactement où il était supposé être quand la limousine noire étincelante arriverait. Il avait encore des cicatrices apparentes pour la seule fois où il avait osé défier Angus Aredian.
Lorsque la voiture s'arrêta en face de lui quelques secondes plus tard, il marcha simplement vers l'arrière du véhicule pour ouvrir la portière, en grimpant il se détestait un peu de se réjouir de la chaleur que ça lui procurait. Le cuir beige grinça quand il s'essaya sur la banquette arrière avec ses vêtements trempés.
Monsieur Aredian était assis dans le coin opposé. Il ne regardait pas Merlin.
« Mets ça sous ton cul avant de ruiner le cuir, » avait dit Mr Aredian, sa voix pleine de mépris tandis qu'il faisait un signe vers une serviette immaculées sur le siège juste à côté de Merlin.
« Désolé, » avait marmonné Merlin en posant le tissus doux entre son jeans mouillés et le recouvrement luxueux. Son jeans skinny noir le collait de façon inconfortable, et il se sentait un peu comme un chien, devant s'asseoir sur une serviette plutôt que de se sécher avec. Là encore, c'était probablement ce que voulait Aredian. Il aimait montrer à Merlin sa place – comme si il pouvait seulement l'oublier.
La route vers l'énorme propriété de Kensington se fit dans le silence. Merlin se demandait ce que Mr Aredian avait planifié. Parcequ'il avait certainement prévu quelque chose pour se contenir comme ça. Le plus souvent, Merlin était déjà en train de le sucer. De temps en temps, cependant, Mr Aredian organisait quelque chose de spécial – méticuleusement préparé et arrangé – et Merlin aimait rarement ça. Mr Aredian n'était pas gentil, ou tendre dans ses meilleurs jours, mais ces occasions spéciales laissait des cicatrices sur le corps de Merlin. Il espérait simplement qu'il ne serait pas fouetté aujourd'hui.
Ils avaient passé le portail qui s'était ouvert comme grâce à la main d'un fantôme, et le gravier humide avait crissé sous les pneus alors que la limousine s'arrêtait lentement en face de l'entrée principale. Merlin était assis et il avait attendu que le chauffeur sorte et face le tour de la voiture, pour ouvrir la porte avec un parapluie dans la main pour protéger son maître Mr Aredian qui sortait, et seulement après des mots calmes avaient été jeté par-dessus son épaule.
« Viens avec moi. »
Merlin ne s'était pas attendu à ce que quelqu'un vienne lui ouvrir la portière. Il savait que ce serait attendre en vain. Il n'espérait pas non plus un parapluie, qui, il fallait l'admettre, aurait été un peu inutile à ce moment. Il suivit Mr Aredian dans les escaliers, toujours deux pas derrière et silencieux. Il y avait une pointe de nervosité dans son estomac qui commençait à prendre de l'ampleur avec le calme et la réserve d'Aredian. Ca ne présageait rien de bon.
Quand il entra dans le hall derrière l'homme plus âges, son estomac se retourna. Ce n'était pas quelque chose qu'il n'avait jamais vu avant, mais il savait bien que penser était une bonne chose. Le hall d'entrée était baigné dans la lumière vacillante des bougies blanches. Ils y en avaient partout. Sur la petite table au milieu de la pièce imposante, sur le bord de l'escalier sinueux qui donnait sur l'étage et dans des supports métalliques au mur qu'il n'avait jamais remarqué avant.
Merlin ne savait pas ce que ça voulait dire.
« Va prendre un bain, » Avait ordonné Mr Aredian en retirant sa cape. Il n'avait même pas regardé Merlin. « Nettoie toi de fond en comble. » Et à présent, ses yeux bleus froids fixaient ceux de Merlin. « Partout. »
Il y avait un subtil brin d'obscénité sur le coin de sa bouche, mais il s'était déjà retourné pour se diriger vers le salon, laissant Merlin trempé au bas des escaliers.
Merlin respira profondément et ferma ses mains tremblantes en poing. Ses ongles mal coupés s'enfoncèrent dans sa chair et ça l'aida à se concentrer, à se recentrer et à faire ce qu'il devait faire. Il monta lentement les escaliers, en essayant de ne pas penser aux bougies qui lui donnaient la chair de poule. Le hall à l'étage était le même, tout comme la salle de bain. Quand Merlin essaya d'allumer rien ne se passa. Peut-être, pensa-t-il quelque peu hystérique, que c'était juste une panne de courant et que la gouvernante de Mr Aredian s'était un peu emballée. Il n'y croyait pas vraiment, mais il ne savait pas quoi penser alors il essayait de ne pas y penser du tout. Il essayait de se concentrer sur sa tâche, sortant de ses vêtements humides de façon mécaniques, faisant couler l'eau chaude en trompe avant de se glisser sous le jet, et de se frotter avec minutie. Derrière les oreilles et sous les bras, son sexe, et puis là, entre les fesses et à l'intérieur. Il ne persista pas. C'était juste une tâche. Juste de la peau et de la chair.
Lorsqu'il eut fini et qu'il fut essuyé, il se glissa dans un peignoir que Mr Aredian lui avait donné la première fois et qu'il retrouvait toujours fraîchement lavé sur un cintre à l'arrière de la porte de la salle de bain. Il était fait de soie verte épaisse, brodé avec un dragon chinois en argent. Cette splendeur le rendait toujours triste.
A pieds nus, il retourna voir Mr Aredian et il le trouva étendu dans un fauteuil en cuir du salon, en train de siroter un liquide ambré dans un verre à brandy. Il était assis en face de la porte ainsi il pouvait voir quand Merlin l'approchait, il ne l'avait même pas acheté pour le plaisir qu'il prenait avec le corps de Merlin. Il l'avait acheté pour le pouvoir, pour posséder quelqu'un comme Merlin, pour le toucher, le plier et le briser. Pour Aredian c'était seulement une question de pouvoir.
Quand Merlin se rapprocha, Mr Aredian décroisa ses jambes alors il vit que son pantalon était déjà ouvert, son sexe protubérant et presque entièrement érigé.
« Prépare toi, toi-même, » lui dit Aredian avec un sourire, en prenant une autre gorgée de son brandy. Le tube de lubrifiant était sur la table en face de lui. Merlin le prit, il en étala généreusement sur ses doigts puis il se pencha, se préparant lui-même en s'appuyant d'une main sur la table.
« Soulève ton peignoir. Je veux voir ton cul. »
Merlin fit ce qu'il demandait. C'était juste une tâche. Juste de la peau et de la chair.
Aredian appela Merlin sur lui ensuite. Il lui ordonna de monter à cheval sur lui, de le chevaucher. Il ne lui avait jamais ordonné de faire semblant d'apprécier ça. Il l'avait regardé avec un sourire tandis que Merlin essayait de conserver un visage neutre, alors que sa respiration devenait plus profonde puisqu'il faisait seul l'effort. Son propre sexe était à moitié dur d'excitation mais Aredian n'était pas intéressé qu'il devienne plus dur. La seule chose qu'il voulait de Merlin était ses larmes. Et Aredian savait ce qu'il allait faire avant la fin de la nuit.
Merlin savait que son attitude était celle qu'Aredian aimait, pourtant il ne pouvait pas se résoudre à changer. Il ne voulait rien donner de plus à cet homme qu'il ne prenait déjà par la force.
A présent, Aredian avait la tête rejetée en arrière, ses hanches s'élevaient sur le siège en cuir alors que ses mains s'agrippaient fermement sur les accoudoirs. Il éjacula, avec un grognement et un soupir triomphant, avant de se détendre, puis Merlin ralentit ses mouvements pour ensuite s'immobiliser, attendant le prochain ordre de Mr Aredian.
Après ça ce fut la chambre, et Merlin ne pu réprimer un frisson quand il vit les pétales de rose rouge sur le draps blanc. Mr Aredian n'était pas un homme romantique. Il fit s'agenouiller Merlin au milieu du lit et il attacha ses mains à la tête du lit. Il y eut des rayures de douleur dans le bas de son dos et sur ses fesses puis, une main puissante tira sur ses cheveux. Alors que Merlin saignait, Aredian le prit à nouveau. Il était à genoux derrière lui, et il avait mal car Aredian appuyait sa poitrine contre la chair meurtrie de Merlin, laissant ses yeux traîtres déborder. Aredian caressa sa joue, touchant l'humidité du bout de ses doigts.
« Tu es si beau comme ça mon petit Mordred, » murmura-t-il à son oreille.
Merlin serra simplement les dents et il essaya de ravaler le sanglot qui menaçait de s'échapper de sa gorge.
Aredian était toujours plus long la deuxième fois alors il prit Merlin par surprise quand il se retira un peu après. Il ne pouvait pas le voir mais il l'entendit descendre du lit pour ouvrir la table de nuit puis la fermer. Aredian entra à nouveau en Merlin, et à présent ses coups se firent plus rude et violent, et puis il passa un foulard autour de la gorge de Merlin et il serra et serra –
Quand la vision de Merlin commença à se troubler, il paniqua. Il commença à se débattre, tirant sur les cordes qui maintenaient ses poignets. Peut être que c'était ce qu'Aredian voulait, peut-être que c'était son jeu de la nuit, mais les poumons de Merlin étaient en feu et il y avait des tâches noires qui dansaient devant ses yeux. Tout ce à quoi il pensait, c'était qu'il devait se dégager, qu'il devait respirer. Il se débattit contre son assaillant, essayant de le rejeter, mais ça n'avait pas le moindre effet et sa force diminuait. Sa vision se décolora alors qu'il s'affaiblissait, et puis il entendit Aredian murmurer.
« Ne te débats pas, Mordred, tu sais que c'est mieux ainsi. »
Et soudain, Merlin ressentit une peur viscérale. Ce n'était pas un jeu, il le réalisait. C'était ce que l'on ressentait quand on était sur le point de mourir.
Il y eut une décharge dans ses veines comme une force qui n'aurait pas du sortir de son corps. Il sentit le vent sur son visage, qui avait l'envie de bouffer tout le feu dans sa poitrine. Il crut entendre un bruit sourd derrière lui, mais avant de pouvoir comprendre, l'obscurité l'attira avec lui et ensuite il n'y eut plus rien.
A suivre…
