DISCLAIMER : tous les personnages et l'univers de Harry Potter appartiennent à JK Rowling.

RATING : M+

WARNING : slash / Yaoi - relations homosexuelles explicites


Epilogue – Le Diable au corps

Trois ans plus tard.

Ron Weasley refermait un dossier sur lequel une mention « clôturé » venait d'être apposée.

L'enquête avait officiellement et définitivement conclu au décès de Harry et Draco dans l'explosion de l'immeuble de Bristol.

L'implication des triades de Shanghai ne fit plus aucun doute après l'examen et la reconstitution de l'engin explosif utilisé. Il portait indiscutablement la marque de la triade.

Malgré son statut de Sauveur, Harry n'eut pas droit à des funérailles officielles. Le monde sorcier ne lui pardonnait pas non seulement d'avoir eu une liaison avec le mangemort Draco Malefoy mais en plus, de l'avoir aidé à s'évader.

L'enterrement se fit donc dans l'intimité, en présence de Ron, d'Hermione et d'autres membres de la famille Weasley.

Ron prit sur lui d'inhumer les deux corps dans la même tombe. Après tout, ils s'aimaient. Ils étaient amants et il n'avait pas le coeur de les séparer.

Ils étaient enterrés tous les deux dans le petit cimetière de Godric's Hollow non loin des parents de Harry.

Les mois passant, la vindicte populaire s'était tarie et bientôt Draco et Harry devinrent les Roméo et Juliette du monde sorcier. Ils incarnaient l'amour absolu, celui qui transcende toutes les différences et toutes les difficultés.

- Monsieur le Ministre, votre épouse et votre fille vous attendent, dit une secrétaire.

- Merci Ellie. J'arrive.

L'évasion de Draco Malefoy avait coûté sa place à Kingsley Shackelbolt. Il lui avait été reproché de ne pas avoir décelé la fragilité psychologique de Harry et sa trop grande implication dans les affaires du blond.

La vacance de pouvoir dura plusieurs mois avant qu'un candidat ne soit plébiscité par le peuple sorcier. A son corps défendant, Ronald Weasley était cité de plus en plus comme le futur Ministre de la Magie.

Soutenu par son épouse et par ses proches, il avait fini par présenter sa candidature et avait été élu il y a deux ans, sans difficultés.

Ron soupira en posant le dossier Malefoy/Potter sur un coin de son bureau. Il se leva, prit son manteau et ferma la porte derrière lui.

Il rejoint Hermione et Rose qui attendaient au terminal des portoloins du Ministère.

- Tu es prêt mon chéri ? Dit Hermione en resserrant l'écharpe de son mari autour de son cou.

- Oui, allons-y. Le portoloin ne va pas tarder à s'activer.

O°O°O°O°O°O°O

Alexander Irving et James Prescott vivaient heureux sur une jolie propriété de la banlieue d'Adélaïde, en Australie.

Personne ne savait grand chose du couple sinon qu'ils étaient mariés, anglais – l'accent ne trompait pas surtout en ce qui concernait Alexander – et qu'ils étaient très amoureux.

Ils étaient discrets et aimaient vivre un peu à l'écart de la population. Leur grande maison était parfaite à ce point de vue : elle était isolée, en haut d'une colline, en bordure du village.

A l'avant du Manoir, se déployaient deux magnifiques rosiers blancs Winchester Cathedral. A l'arrière, un grand jardin de roses faisait la fierté des propriétaires.

Celui qui cherchait Alexander l'aurait d'ailleurs trouvé à coup sûr dans la serre typiquement victorienne qui abritait ses obtentions.

Un observateur attentif aurait remarqué que certaines des obtentions d'Alexander avaient une couleur très improbable. Tout comme il aurait remarqué des phénomènes étranges tels que des objets qui volaient à travers les pièces ou de la vaisselle qui se lavait toute seule dans l'évier.

De même, une oreille indiscrète n'aurait sûrement pas compris pourquoi, dans l'intimé de leur chambre, lorsque le couple faisait l'amour, les prénoms Draco et Harry étaient tantôt murmurés avec ferveur, tantôt criés dans un râle de jouissance.

Mais peu de gens étaient invités au Manoir Irving Prescott. Alexander et James préférant rejoindre leurs connaissances dans des restaurants ou des bars du centre-ville.

Seul un couple d'anglais et leur petite fille étaient régulièrement accueillis au Manoir, comme en ce moment.

- Ron ! Hermione ! Dit le brun en serrant ses deux amis dans ses bras. Je suis tellement content de vous revoir. Vous avez fait bon voyage ?

- Très bien Harry, merci !

Ron se tourna vers le grand blond aux yeux gris qui se tenait derrière Harry.

- Draco. Comment vas-tu ? Dit-il en lui serrant la main.

- Bien Ron, merci.

Le rouquin était moins exubérant avec le mari de son ami. Mais ils s'entendaient bien et rien que cela tenait du miracle.

Hermione quant à elle était au bord des larmes, comme à chaque fois qu'elle revoyait le couple. Elle se jeta littéralement au cou de Harry et Draco.

- Oh Merlin ! Vous me manquez tellement tous les deux !

- Tu nous manques aussi Hermy ! C'est si bon de te revoir. Et de revoir notre petite princesse dit Harry en se baissant vers Rose, trois ans et demi.

- Bonjour petite puce, dit Draco en la soulevant de terre.

La petite adorait quand le mari de son parrain la faisait tournoyer au-dessus de sa tête.

- Entrez dit le blond en emmenant Rose sur ses épaules. On va prendre l'apéritif sur la terrasse.

- Je ne m'y ferai jamais ... Demain c'est Noël et il fait presque 30 degrés ! Dit Ron. Quand je pense qu'il faisait – 2° à Londres quand on est partis !

- C'est sûr que le froid ne nous manque pas, répondit Harry. Même Draco a fini par s'y faire.

En effet, tout le monde pouvait constater que la peau d'albâtre du blond avait laissé place à un hâle doré parfaitement au goût de Harry.

Pendant que Rose gambadait dans l'immense pelouse et respirait le parfum des fleurs qui lui avaient donné son nom, les adultes étaient installés dans un salon de jardin en rotin, à l'ombre d'une pergola.

- Alors ? Quelles sont les nouvelles de Londres ? Questionna Harry.

- J'ai une bonne nouvelle dit Ron : l'enquête sur l'explosion de l'hôtel est définitivement close. Vous êtes officiellement morts tous les deux. Alexander et James Irving-Prescott peuvent rentrer à Londres quand ils veulent.

- Oh Merlin Draco ! Tu entends ? Dit Harry en prenant la main de son mari avec émotion.

Draco partageait l'émotion de Harry. Cela faisait si longtemps qu'ils étaient loin de leur patrie.

- On pourra fêter le prochain Noël à Londres avec le froid, la neige, le lait de poule, la dinde et la crème de marrons, s'enthousiasma Draco.

Harry était ému comme à chaque fois qu'il évoquait cet épisode de sa vie.

- Ron, Draco et moi on ne te remerciera jamais assez pour ce que tu as fait pour nous !

- Bah ... avec le recul, je me dis que c'était complètement dingue mais si c'était à refaire, je le referai sans hésiter !

Lorsque Harry avait mis au point ce plan d'évasion délirant, il en avait parlé à Ron. Le rouquin s'était d'abord insurgé, disant qu'il ne mettrait pas sa carrière en jeu pour les fesses de Malefoy. Mais quand il vit dans le regard de son ami que, quoi qu'il arrive, il mettrait son plan à exécution, il avait accepté de l'aider, à condition qu'il puisse mettre Hermione dans la confidence.

Contre toute attente, Hermione n'avait pas protesté. Elle avait calmement dit à Harry que c'était dangereux mais terrrrrrrrrriblement romantique.

Le plan avait été le suivant.

Harry viendrait avec Ron pour assurer le transfert de Draco au Ministère. Il aurait avec lui un portoloin qui s'activerait juste au moment où le blond passerait les grilles d'Azkaban.

Leur destination serait dans un premier temps la grotte où Sirius s'était caché durant sa propre évasion.

Ensuite, Harry et Draco s'arrangeraient pour se faire repérer dans un hôtel de Bristol très peu fréquenté.

Avec l'aide d'Hermione, ils dérobèrent à Sainte-Mangouste deux macchabées non identifiés et destinés à la fosse commune qu'ils placèrent dans la chambre du dernier étage.

Ron de son côté avait subtilisé les pièces d'un engin explosif moldu dans le bric à brac de son père que Draco parvint rapidement à assembler. Il l'estampilla au nom d'une triade chinoise bien connue et programma la mise à feu à distance, depuis un autre immeuble situé dans une rue adjacente.

Toute la mise en scène fut organisée de telle manière qu'hormis les deux « victimes » personne ne soit blessé.

Le stratagème avait pour but essentiel de faire croire à la triade que Draco et Harry avaient été assassinés.

Afin que Ron et Hermione ne soient pas inquiétés, Harry leur avait remis une fiole de la seule unique potion au monde qui permettait d'annuler les effets du véritasérum. C'était une potion créée de toute pièce par Severus Rogue et dont il avait remis le secret de fabrique à Draco, peu de temps avant sa mort. Draco en avait parlé à Harry lorsqu'ils travaillaient ensemble au Ministère et l'avait mise au point lors de son temps libre, "au cas où" disait-il ...

Ce faisant, Ron avait été disculpé de tout acte de participation dans l'évasion et il avait pu continuer à s'occuper de l'enquête et orienter celle-ci vers la conclusion définitive du décès des amants terribles.

- Ron, tu as mis ta carrière en jeu pour nous. Ce n'est pas rien, dit Draco.

- Oh, comme tu vois, ma carrière ne s'en est pas portée plus mal, dit le roux avec un sourire entendu.

L'après-midi passa agréablement. Le lendemain, ils fêtèrent Noël en shorts et débardeurs, au pied d'un immense sapin artificiel.

Ron, Hermione et Rose rentrèrent en Angleterre pour le soir du Nouvel An. Les amis se séparèrent après force d'embrassades et de promesses de se revoir bientôt.

Harry et Draco aimaient passer le Nouvel An en tête à tête, plus particulièrement en étant nus dans un lit. Le but du jeu étant d'atteindre la jouissance au moment des douze coups de minuit.

Cette année-là ne faisait pas exception.

Ding

- Draco ... ouiii ... vas-y ... oh oh OOOOHHHH OUIII

Ding

- Je t'aime Harry ... tu es tellement ... oh Merlin, tu ... me ... rends fou ...

Ding

- Encore ... plus fort Draco ... oh Oh oui comme ça ...

Ding

- Tu aimes ça hein ?

Ding

- Oh oui ... t'as pas idée ...

Ding

- Je ... pourrais ... passer ma vie ... à te baiser... Harry

Ding

- Moi aussi ... tu es tellement ... OOOOOOHHHH ...

Ding

- AARGGH ...

Ding

- OOOOOH ... Draco ... je vais ...

Ding

- Non Harry ... pas encore ... attends-moi mon amour ...

Ding

- Je t'aime Draco ... oooh ouii ouii ouiiiiii

Ding

- DRAAACOOOO ! OUIIIIII !

- HARRRYYYYYYY !

- Bonne ... année ... mon ange

- Bonne ... année ... mon amour

O°O°O°O°O°O°O

L'année suivante le monde sorcier anglais était en émoi.

Tout d'abord, le célébrissime Manoir Malefoy, dans le Wiltshire, inoccupé depuis plus de cinq ans, avait été racheté par un certain Alexander Irving, un cousin éloigné des Malefoy, qui avait fait fortune en Australie.

Ensuite, le même Alexander Irving avait été nommé Directeur de l'école de Sorcellerie de Poudlard par le Ministre de la Magie Ronald Weasley.

Le bel homme blond à la peau hâlée avait donc débarqué en Angleterre accompagné de son mari, un beau châtain aux yeux bleus nommé James Irving-Prescott. Ce dernier allait officier comme professeur d'Histoire de la Magie dans la prestigieuse école nouvellement dirigée par son mari.

Ce soir-là, dans leurs appartements à Poudlard, Harry enlevait le sort dissimulation qu'il posait sur sa cicatrice et ses cheveux ainsi que ses lentilles. Ses yeux verts étant trop reconnaissables, il portaient des lentilles bleues, au grand dam de Draco qui était amoureux des yeux de son mari.

- Harry ?

- Hmmm ?

- Tout cela n'a-t-il pas un air de déjà-vu ? Moi Directeur de Poudlard, toi enseignant, Ron Ministre de la Magie ... dit Draco en enlaçant son mari.

- En effet ... Finalement, ta potion montrait peut-être l'avenir plutôt que les destins parallèles...

- On ne le saura jamais puisque j'ai tout détruit ... dit Draco en embrassant le cou du brun.

- Et tu as bien fait ... Mais si la potion montrait l'avenir, dit le brun avec malice, ça veut dire que j'aurai droit au même traitement de faveur qu'à la fin du « rêve » ...

- ça, on peut le vérifier tout de suite, dit le blond en soulevant son mari et en l'amenant vers leur chambre.

Le couple était discret et personne n'arrivait à colporter des rumeurs sur leur compte.

Et fort heureusement, les elfes de maison étaient connus pour leur discrétion légendaire sans quoi, ils auraient pu en raconter des choses sur ce couple étrange et fusionnel et qui, après tout ce temps, avait toujours le diable au corps.

FIN


C'est ainsi que s'achève le Diable au corps. J'ai pris plaisir à l'écrire même si ça m'a parfois pris beaucoup d'énergie !

Merci à tous de m'avoir lue jusqu'au bout ! J'espère que la fin a été à la hauteur de vos attentes.

Merci à tous les followers !

Merci pour vos review enthousiastes qui me font toujours tellement plaisir même si je n'ai pas toujours le temps de répondre à tout le monde.

Merci particulièrement à Brigitte26, 77Hildegard, BBInitials, Ladydragonfly, Melusine Oriki, Farily Nuts, Leylah, Lily Elebore Michaels (dont j'adore les fics !), MissCrazySnape, Centdix et Hayate no Hana.

Merci enfin à ma chère bêta, Victoria Malefoy qui plus que nulle autre arrive à me sortir de mes doutes et me convaincre de poster mes petites histoires sans prétention.

Rose M.