Hey, mes lamantins ! De temps en temps, je traîne sur des forums rpg, et notamment leur CB. Avec une étrange personne, je me suis retrouvée à discuter du Patron, genre comment conclure un contrat avec lui, quoi lui donner en paiement, comment réussir malgré tout à lui échapper (parce que... le Patron), s'il est possible de le vendre aux services secrets, etc.
Eh bien, du coup, ça s'est un peu concrétisé dans ma tête, et ça a donné... ça. C'est-à-dire un truc sans aucun sens !
Du coup, vous trouverez ici le Patron (qui j'espère ne sera pas trop OOC) et une OC. Et des tueurs à gages (sisi, ça marche !). Et non, pas de rating M. Bande de perverses.
Pour celles qui se demandent, eh bien... Je n'ai pas encore écrit un autre OS de Je suis ce que l'on m'a dit d'être. Désolée. Pas taper.
Le titre du chapitre vient de "Natural Born Killer" d'Avenged Sevenfold.
Allez, bonne lecture :D
1 - Natural Born Killer
L'écran d'ordinateur illumine tant bien que mal de sa lumière crue la pièce plongée dans la pénombre. Il y confère, appuyé des quelques zones d'ombres, une ambiance à la fois froide, sinistre et épurée.
Une pièce assez impersonnelle, par ailleurs. Mélange entre salon, chambre et cuisine. Une fenêtre aux volets clos sur un mur, en face, une porte bardée de serrures, donnant sur l'extérieur. Sur la droite de celle-ci, une autre, ouvrant probablement sur une salle-de-bain.
Un bureau à côté de la fenêtre soutient ledit ordinateur avec son habituel attirail. Une chaise devant. Un matelas jeté de l'autre côté, à même le sol, avec des draps gris froissés dessus, un oreiller, une couverture. Sur le mur en face de la salle-de-bain, une petite table avec une radio de poche et une télévision portable. A côté de la porte d'entrée, une kitchenette.
Murs blancs, plafond blanc, sol en lino. Peu de couleurs : du gris, du noir, du blanc. Ce qui peut être un style, mais ici reste simplement très neutre, trop neutre. Pas comme si ce minuscule appartement était peu utilisé, mais comme si c'était volontaire.
C'est volontaire.
Les yeux rivés sur l'écran de l'ordinateur, vissée dans ma chaise atrocement inconfortable, menton posé dans ma main et sourcils froncés, je réfléchis. Ma boîte mail ultra-sécurisée est ouverte sur un message très sobre. Une demande comme les autres, bien que la mise en forme diffère un peu des habituelles.
Je peux vous offrir la plus belle cible de votre carrière, avec à la clé deux millions d'euros.
Intéressé ?
La plus belle de mes cibles, hein ? Ils disent tous ça, pensant être les plus originaux. Au final, je ne tombe que sur un misérable PDG, un violeur récidiviste, un petit meurtrier. Mais la récompense promise titille ma curiosité.
De mon autre main, je fais coulisser ma souris et clique sur Répondre. Lâchant ma tête, mes mains volent sur le clavier pour rédiger ma riposte.
Numéro de téléphone, prénom et nom exigé.
RDV à Mirepoix, 09500, Ariège, dans trois jours, 14 heures, devant la cité scolaire. Venez vêtu de blanc et de vert.
Qui est la cible ?
Un sourire fleurit sur mes lèvres. Le plus drôle, c'est que cet imbécile n'a aucune idée de qui je suis. Trop nombreux sont ceux persuadés de se frotter à un homme, lorsqu'ils veulent quérir les services d'un tueur à gages.
J'ouvre Google Maps et cherche la ville citée dans mon mail, pour me rafraîchir la mémoire, puis je check celles aux alentours. Mirepoix… je l'ai utilisée, il y a bien longtemps. J'avais beaucoup aimé la ville, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être les petits commerces sur la place principale, la « Voie verte » reliant le Super U à la cité scolaire… Que sais-je ?
Un petit bruit me prévient que le commanditaire m'a répondu, me sortant de mes réflexions.
06 75 58 37 59. Sarah Marton.
J'y serais.
Au vu du nom, je souris. Une femme ? Je me serais attendu de sa part à une moindre tendance au cliché. Mais que voulez-vous… Il semblerait que la mort et la violence soit réservées aux hommes. En un sens, c'est drôle saviez-vous que le rose, nuance par excellence des femmes, est une variante pastelle du rouge, couleur, justement, de la violence ? En un temps, à cause de cela, le rose était la couleur des garçons, il y a un temps. Mais qu'importe, il y a plus important.
Car au vu de la cible, mon sourire se fige, se fane.
Le Patron.
Putain !
Elle me demande de buter l'un des meilleurs tueurs à gage d'Europe !
Et voilà, je vous mets en appétit pour la suite 3
Reviewer, mes nains de jardin ! Vous aurez, sauf problème, la suite demain.
