Pas d'inquiétudes, je sais que j'ai été absente longtemps mais promit dès demain je vous expliquerais pourquoi.

Bon mes amis je vous conseille de prendre du pop-corn parce que ce chapitre est très long. Un passage de la fic contient une chanson qui est directement inspiré de la chanson de Linksthesun « ce que l'amour donne ». Au passage jeter un coup d'œil aux chansons de Links, il n'est peut-être pas un excellent chanteur, mais il est un très bon parolier.

Réponse à huri : merci du compliment:) ! Ton vote a bien été prit en compte ^^.

Une fois n'est pas coutume je souhaite dédier ce chapitre à quelqu'un : à l'homme qui partage ma vie depuis plus d'un et demi. Mon ange, je sais que tu lira ses lignes, alors je tenais à te remercier de supporté l'imbécile que je suis, et par amour pour moi d'aller voire les vidéos que je te conseille et même les fics yaoi ^^. Merci de m'encourager, de supporté mes délires, de m'aimer, tout simplement. Sans toi, je ne serais pas aussi heureuse, et ce chapitre aurait peut-être mit plus de temps à arriver. Je t'aime. Quand à vous lecteurs, je vous adore aussi, merci de me lire :).

Enjoy !

Paris, Jeudi, 10H30.

« -Tu l'aime. »

Cette phrase avait éclaté comme une bombe dans le salon, Antoine était soufflé. Quoi ?

« -Non je ne l'aime pas. En tout cas pas de cette manière.

Mathieu lui jeta un regard fatigué l'air de dire « tu me prend pour un idiot ou quoi ? ».

-Bon reprenons. Tu es venus me dire que tu te sens bizarre et en même temps très bien en présence d'Alex, que tu l'apprécie plus qu'un ami, et que tu as l'impression que tu pourrais faire n'importe quoi pour lui. Tu l'aime.

-Quoi ?! dit Antoine, n'importe quoi je ne peut pas être tombé amoureux d'Alexis.

-Vous avez quand même couché ensemble à la base..., fit remarquer Nyo,

-Oui...mais merde Nyo pourquoi es-tu toujours fourrer avec Mathieu ? S'écria Antoine.

-Hey Antoine tu te calme et tu ne parle pas à Nyo sur ce ton ! Répliqua le petit des trois en se redressant. Et maintenant tu vas m'écouter, ajouta-t-il, tu es venus ici pour nous demander conseil, la moindre des choses serait de ne pas tout rejeter en bloc. La vérité, Antoine, c'est qu'au fond de toi tu sait très bien si tu l'aime ou pas. Tu es venu parce que tu voulais qu'on t'assure le contraire, et comme on ne le fait pas, ça t'énerve. Je te demanderais seulement de ne pas te comporter comme un pré-adolescent qui nie tout en bloc et d'ouvrir un peu les yeux espèce de plumeau.

-En vérité, ajouta Nyo l'air inquiet, si tu ne veux pas te l'avouer c'est surtout que tu as peur de la réaction d'Alexis n'est ce pas ? »

Aïe.

Le présentateur de What The Cut fit un volte-face et sortie de l'appartement du plus vieux en marmonnant qu'il avait des trucs à faire. Nyo, prit de remord eu un geste pour le retenir mais la main de Mathieu l'en empêcha.

« -Laisse, il va se calmer.

-Si tu le dit...au faite merci de m'avoir défendu quand il m'a crié dessus.

-Au plaisir gamin, répondit Mathieu avec un petit sourire. »

Les écouteurs profondément enfoncés dans ses oreilles, Antoine marchait à grandes enjambées dans la rue pour se calmer. Bon sang, qu'est ce qui n'allait pas avec lui en se moment ?! Pourquoi la simple pensée du breton lui retournait l'estomac ? Pourquoi se sentait-il étrange quand il pensait à lui ? Pourquoi depuis cette fameuse nuit dans la voiture ? Pourquoi avait-il l'impression qu'il pourrait tout faire pour lui ?

« Tu es tombé amoureux de lui. »

Non.

Ses pensées furent interrompues par l'arrivée bruyante de sa chère et tendre cousine.

« -Ah tu tombe bien Antoine, j'ai besoin de toi !

-Quoi encore ? Grogna le vidéaste, et tes cours ils ne reprennent jamais ?!

-Et bien merci, dit la jeune femme, vexée, dit tout de suite que tu ne veux pas de moi !

-Bon que veux tu ?

-Ah oui ! Tes voisins déménagent, alors je leurs ais dit qu'on serait ravi de les aider !

-Qui ça « on » ? Je n'ai rien dit moi !

-Roh Antoine ce sont tes voisins depuis des années et ce ne sont que quelques cartons ! De toute façon je leurs ai déjà proposé et ils ont dit oui ! Aller viens ! »

Antoine suivit donc Sandra de mauvaise grâce en marmonnant contre sa cousine et ses « formidables idées ».

En arrivant chez ses vieux voisins de longue date, les Boulanger, Antoine prit le temps de les saluer.

« -Je ne savais pas que vous déménagiez, fit-il remarquer au patriarche de la famille Boulanger,

-Oh c'est tout récent, répondit M. Boulanger, les prix de la capitale sont devenus trop élevés, et je n'ai put trouver un nouveau logement près d'ici.

-Oh, dit Antoine qui malgré sa mauvaise humeur se senti désolé pour ses voisins, je suis désolé pour vous.

-Tu n'as pas à l'être Antoine, dit Mme. Boulanger qui passait les bras chargés, l'air de la campagne nous fera le plus grand bien ! Et maintenant on les déménage ces cartons ? »

Sandra et Antoine prêtèrent donc main forte aux Boulanger. Antoine fut notamment chargé d'un carton particulièrement imposant qu'il avait actuellement bien du mal à ranger dans le camion de déménagement. Dehors, M. et Mme. Boulanger ainsi que Sandra avait finit.

« -Tiens où est passé Antoine ? Demanda Sandra en relevant son épaisse crinière brune,

-Je suis ici ! Répliqua son cousin, mais il était si enfoncé dans le camion que personnes n'entendit sa réponse.

-Il est peut-être rentré, hasarda Mme. Boulanger,

-C'est peut-être ça, dit Sandra, il n'était pas de très bonne humeur ce matin...

-C'est dommage, déclara M. Boulanger, nous aurions bien aimé lui dire au revoir...tu pourra le faire pour nous jeune fille ?

-Avec plaisir !

-Merci. Bon nous avons de la route, il vaut mieux qu'on y aille maintenant, tu passera le bonjour de nôtre part à ton oncle et ta tante.

-Bien sûre !

-On vous enverra une carte postale avec nôtre nouvelle adresse, ajouta Mme. Boulanger.

-D'accord, au revoir !

-Au revoir ! »

Sur ce départ, Sandra rentra chez les Daniel pendant que les Boulanger se dirigèrent vers leur voiture et que le conducteur du camion ferma le coffre, plongeant soudainement Antoine , que tout le monde avait oublié, dans le noir.

« -Hey ! Cria t-il, hey je suis encore là ! »

Mais le conducteur mit le contacte et démarra.

« -Hey ! Cria Antoine en frappant la parois du conducteur, je suis encore là ! »

Peine perdu, le chauffeur venait d'enclencher « Until The Day I Die » de Story of the year à pleins volume. Antoine perdit l'équilibre et manqua de se retrouver enseveli sous les cartons. Se redressant, il fouilla dans ses poches à la recherche de son portable. Mais il ne trouva que du vide et son mp3. Antoine senti la panique l'envahir, il n'avait pas...si...comment avait-il put être assez bête pour oublier son portable chez Mathieu !

Pendant ce temps là en Bretagne :

Alexis se réveilla en sursaut la tête posé sur son bureau. D'un geste, il chassa la feuille collé sur sa joue et tenta de se remettre les idées en place. Rien à faire, il nageait dans un brouillard totale. Se reprenant, il ralluma son ordinateur qui s'était mis en veille lors de sa sieste improvisé et reprit doucement ses recherches. Il comprenait à présent pourquoi David avait mis tant de temps à trouver un médecin, pourtant, il fallait absolument qu'il le fasse. Si M. Scone s'était décidé à mal traité Antoine, il ne pouvait se permettre de le garder. Il ne pouvait faire passer sa personne avant les gens qu'il aimait. Cependant il ne pouvait pas aussi mettre la vie de son enfant en danger. Autrefois, l'accouchement l'angoissait grandement, car c'était la seule épreuve qu'il avait à passer en solitaire. Mais était-il si seul que ça ? Quelque part en lui grandissait une vie, une vie qui verrait le jour dans quelques mois, une vie fragile qu'il aurait à protéger, une vie que renfermait un petit corps qui donnait à présent des coups réguliers dans le ventre de son père. Une vie, qu'il aimait déjà. Cet enfant n'avait rien fait.

Malgré ça, l'idée qu'Antoine soit malheureux en partie à cause de lui le dérangeait beaucoup. Trouver un nouveau médecin était la seule solution. Toute cette histoire rappelait à Links des souvenirs très désagréable. Car autrefois le breton avait eu quelqu'un avec qui partager sa vie. Cependant, le travail à l'époque sur les points cultures lui prenait tant la tête qu'il avait fini par ne penser qu'à lui, conduisant au départ de sa moitié. Il n'avait pas été assez bien pour elle, qui sait...Il ne reproduirait pas la même erreur avec qui que ce soit, amis, famille, ou autre. Comme pour appuyer ses paroles, un petit coup se fit sentir, lui arrachant un sourire mi-douloureux, mi-tendre, tandis qu'il passa la main sur son ventre avant de reprendre les recherches. Il n'était pas seul ,non.

De retour sur Paris, 14H :

«-Alors ? Demanda M. Daniel en voyant sa nièce et sa femme rentrer.

-Rien à faire, s'écria Sandra en se laissant tomber dans le canapé, on a fait le tour du quartier, il est introuvable !

-J'ai essayé de le joindre sur son portable, mais il ne répond à aucun de mes messages, ajouta Mme. Daniel, angoissée.

-Restons calme, dit M. Daniel, Antoine n'a disparu que depuis quelques heures, il n'y a pas de quoi s'inquiéter...Sandra c'est toi qui l'a vu en dernier, tu peux me répéter encore une fois ce qu'il s'est passé ?

-Et bien...j'ai vu Antoine revenir de chez je-ne-sais-qui l'air de mauvaise humeur, je lui ai proposé d'aider les Boulanger a déménager. Au moment où nous avions finit et que je leurs disais au revoir, je me suis rendu compte qu'il n'était plus là, mais j'ai juste pensé qu'il était rentré et qu'il était avec vous. Les Boulanger sont partis et je suis monté voir si il était dans sa chambre. Et c'est là que je me suis rendu compte qu'il avait disparu.

-Il est peut-être parti chez un ami sans nous prévenir, hasarda Mme. Daniel,

-Peut-être...,murmura Sandra avant de prendre un air subitement angoissé, il avait vraiment l'air grognon, et si...

-Ne dit pas n'importe quoi Sandra, réprimanda M. Daniel, Antoine ne va pas faire de bêtise juste parce qu'il a eu une mauvaise journée ! »

À cette instant, la sonnette de l'entrée retentit.

« -Ce doit être Antoine ! Dit Mme. Daniel en se précipitant pour ouvrir. Cependant, la porte ne s'ouvrit pas sur son fils...

-Bonjour Mme., dit Mathieu, Antoine a oublié son portable chez moi, je viens lui rapporter.

-Oh bonjour Mathieu, dit Mme. Daniel un peu déçu, entre...tu n'aurais pas une idée de où pourrait être Antoine ?

-Pourquoi il a disparu ? S'étonna Mathieu en entrant et saluant M. Daniel et Sandra. »

Les Daniel lui contèrent l'histoire de la disparition du balais à brosse.

« -Toi Mathieu, tu n'aurais pas une idée de pourquoi Antoine était fâché ?

-Et bien...,commença le jeune vidéaste en passant la main dans ses cheveux emmêlé, gêné, on...on s'était un peu disputé à propos d'un sujet...on avait évoquer Alexis... »

Puis il baissa la tête pour échapper au regard mi-interrogateur, mi-inquiet des parents d'Antoine. Et Sandra dans tout ça ? Et bien s'était la première fois qu'elle voyait Mathieu Sommet en vrais et la simple vu d'un de ses You Tubers favoris dans son salon venait de la transformer en légume.

« -Disputé à propos d'Alexis hein ? Reprit M. Daniel,

-Mon fils aurait-il un béguin pour lui ? demanda Mme. Daniel, qui fut superbement ignorée par les trois autres,

-MAIS C'EST CA ! S'écria Sandra en sortant brusquement de sa transe et faisait sursauter tout le monde, Antoine a dut aller chez Alexis !

-Pas sûr, répliqua Mathieu il a très bien put aller autre part...

-Bon, décida M. Daniel, Mathieu tu vas nous passer tous les numéros des amis d'Antoine, qu'ils soient de Paris ou non. Et si d'ici demain nous n'avons pas de nouvelles on essayera chez les Breut.

-Ça m'inquiète si Antoine est vraiment partit pour la Bretagne ,conclut , je n'aime pas l'idée qu'il fasse autant de route tout seul... »

Antoine souffla un bon coup et s'adossa à la parois du camion. Après avoir maudit pendant plusieurs heures le conducteur du camion et sa manie à mettre des chansons à un volume bien trop élevé, il s'était résigné à attendre seul dans le noir. Enfin, il disait des heures, mais en réalité, il n'avait pas la moindre idée du temps qu'il avait passé ainsi. La batterie de son mp3 était morte depuis bien longtemps. Ne pas savoir où il était avait quelque chose d'extrêmement perturbant et désagréable, d'autant plus qu'Antoine n'aimait pas trop la solitude. Ou plutôt, il l'avait toujours difficilement supportée. Enfant, il s'était surprit à envier ses amis qui avait des frères et sœurs alors que lui était enfant unique, et adolescent, il avait fait face à un dilemme : quand on est jeune pour être populaire il n'y avait pas trente-six solutions, il valait mieux être comme tout le monde. Pourtant Antoine n'était pas vraiment en accord avec les jeunes de son âge. Les cheveux long et emmêlés, les blagues salaces, les lunettes d'informaticiens, cette passion pour l'univers geek, la musique et le what the fuck, les grimaces de psychopathe qu'il faisait déjà, non, il tenait plus du marginal que du mec populaire. Fallait-il mieux être sois même ou ne pas avoir à affronter ses peurs ?

Ce dilemme avait continué à le suivre en tant que jeune adulte pendant qu'il bougeait de boulot merdique en boulot merdique, incapable de trouver sa voie. Incapable oui, jusqu'à ce qu'il se décide à se lancer sur internet, avec juste l'idée de s'amuser un peu. Et aussi avec un peu l'espoir de trouver des gens comme lui, qui lui permettrait de le sortir de cette isolation inconfortable. La suite, était connu : la littéral explosion de sa chaîne You Tube, la monté en masse des abonnés, la rencontre avec Mathieu, Links, et les autres à la Japan Expo, il n'avait plus jamais été seul, et au final, il avait mieux fait d'être lui-même. Et c'est probablement pour cela qu'il resterait vidéaste d'internet, qu'il louait l'originalité de la toile et qu'il encourageait les autres à faire ce qu'ils voulaient. Parce que ce média lui permettait d'être lui, et de sortir des sentiers battu. Antoine esquissa un sourire : la solitude n'était effrayante que quand on ne savait quand elle se termine. Avec internet, il connaissait un endroit où il ne serait plus jamais seul, et où il apprendrait peu à peu à se détacher du regards des gens.

Bretagne, le lendemain, Vendredi, 08H30 :

« -Papa ! Téléphone! informa Jérémy en train de travaillé sur un scénario.

-Oui, oui, soupira M. Breut en revenant du garage, oui allo ? Mme. Daniel ? Bien et vous ? Vous avez l'air fatigué... Antoine ? Non, non pas chez nous pourquoi ? Comment ? Mais...vous êtes sûre ? Et vous l'avez cherché partout ? Non je suis désolé il n'est pas ici. Oui...oui bien sûr, je comprend. Oui, on vous appellera si jamais...oui...oui, bonne chance Mme. Daniel. Ce n'est rien. Au revoir.

-Papa ? Demanda David qui était descendu, qu'est-ce qui se passe ? Ajouta-t-il devant la mine troublé de son père.

-Apparemment Antoine aurait disparu depuis hier...

-Antoine ?! S'écria Alexis en descendant à son tour, comment ça ?

-Et bien il aurait disparu hier et il n'avait pas son portable. Ses parents ont fait le tour de ses amis mais il est introuvable. »

Links sentit son estomac se tordre. Antoine n'était pas particulièrement friand des fugues et ce n'était pas son genre de partir comme ça sans au moins avertir sa famille, même pour une blague. Et si...c'était à cause de sa dispute avec ce Benoît ou M. Scone ? Et si au final il laissait tomber ? Alexis secoua la tête, non, ce n'était pas possible. Antoine n'était pas un lâche. Mais alors pourquoi ? L'esprit du vidéaste commençait à tourner à pleins volumes, explorant toutes les pistes. Et si Antoine n'était pas parti de son plein grès ? Mais dans ce cas, qu'avait-il put se passer ? Un enlèvement par un fan psychopathe ? Un appel soudain d'un ami en danger ? Un accident ?

Préférant oublier la dernière option qui le terrifiait, Links se rendit compte qu'il était toujours en position statique au milieu des escaliers, sous le regard surprit et inquiet de son frère et de son père (d'ici à ce que l'homme enceint leur fasse un arrêt cardiaque). Il remonta dans sa chambre et saisit son portable. Après une petite conversation avec un certain homme à personnalités multiples aux yeux bleue, il appela un second numéro. Il n'eut qu'à attendre quelques sonneries pour qu'une voix féminine lui réponde.

« -Antoine ?

-Désolé de te décevoir Sandra mais c'est moi Alexis,

-Oh c'est toi Alexis, dit Sandra, qu'y a t-il ?

-Il y a qu'ensembles on va retrouver Antoine. »

Au même moment chez Antoine environ 08H33 :

Antoine se réveilla en sursaut et sa tête mal coiffé partit se fracasser contre la parois métallique du camion. Grognant de douleur, il se redressa avec difficulté. Il avait mal au ventre, très soif, et sentait qu'il allait dégobiller d'un moment à l'autre. Il se met debout en s'appuyant contre la parois, soufflant comme un bœuf. Il le sentait pas là, non, il fallait vraiment qu'il sorte. Soudain, Antoine réalisa quelque chose : le camion était à l'arrêt. Il se précipita pour taper contre la parois du chauffeur mais n'eut aucune réponse. Le conducteur avait dût sortir. Il couru de l'autre coté pour tenter de soulever la porte. Peine perdu. Il se laissa tomber au sol, essoufflé. Il était foutu. Ses yeux désormais habitué au noir se promenèrent avant de s'arrêter brusquement...c'était pas une poulie la-bas ? Antoine se précipita et actionna l'appareil (désolée je ne sais pas comment fonctionne un camion ^^'). pour son plus grand bonheur la porte bascula lentement et il sentit enfin une vent frais lui caresser le visage. Antoine se précipita hors du camion et sans trop faire attention aux alentours couru dans les premiers toilettes qu'il vit, laissant la porte du camion se refermer.

Comme un peu toutes les toilettes publique, l'hygiène de l'endroit aurait put faire fuir M. Sale des « Monsieur-Madame », mais après des heures enfermé dans le noir, Antoine s'en foutait royalement. Il en ressorti juste à temps pour voir le conducteur remonter dans le camion et partir en le laissant derrière.

« -Hé ! Cria le parisien, attendez ! »

Mais le camion avait déjà reprit l'autoroute, le laissant seul sans moyens de communications. Antoine soupira et jeta un coup d'œil aux alentours. Il se trouvait dans sur une air d'autoroute totalement inconnu. À perte de vue s'étendait des champs et quelques forêts. Une chose était sûr, il devait être bien loin de la région d'Île-de-France.

« -Bon bah je fais quoi maintenant... »

Quelques minutes plus tôt, conversion téléphonique entre Alexis et Sandra :

« -Donc il a disparu pile au moment où les voisins sont partis c'est ça ?

-C'est ça...pourquoi tu crois que les voisins l'ont enlevé ? Railla Sandra,

-Non, mais je pense qu'il doit-y avoir un lien, c'est la seule option. On a fait le tour de ses potes alors à moins qu'il n'ait des amis cachés, les Boulangers sont la seule piste.

-Peut-être, mais on ne peut pas les contacter pour l'instant ils sont en pleins déménagement... »

Sandra s'interrompit un instant pour boire une gorgée de café. Depuis hier elle ne cessait de se remémorer la dernière vu de son cousin. Elle était persuadée qu'elle avait oublié un détail, et ça la rendait folle. Bon sang... Antoine était revenu, ils avaient parlé, ils avaient transportés des cartons, elle avait discuté avec les Boulangers et était rentré chez son oncle et sa tante...non,non, il manquait quelque chose... Antoine était revenu, ils avaient parlé, ils avait transportés des cartons...des cartons...Antoine avait transporté un gros carton...il galérait un peu...il était allé le ranger dans le camion...dans le camion...dans le camion...le camion...

« -Le camion.

-Pardon ?

-Le camion. La dernière fois que j'ai vu Antoine, il était dans le camion de déménagement.

-Et ?

-...Je ne l'ai jamais vu ressortir. »

Ils savaient comment Antoine avait disparu.

Retour sur Antoine, 09H14 :

Il avait marché quelques kilomètres avant de tomber sur un village qui semblait compter peu d'habitants. Se baladant dans les rues au hasard, Antoine se rendit compte qu'il avait très faim et que la soif le tenaillait toujours. Et qu'il aurait besoin d'une bonne douche aussi. Il espérait croiser quelqu'un qui pourrait lui prêter un téléphone, mais il était encore tôt, et il n'y avait pas un chat en ce froid matin de février. Enfin si, si on excluait le chat avec la tête écrasé qui le regardait de travers. Chat qui se reposait tranquillement sur des genoux. Genoux qui étaient reliés à une paire de jambes, des pieds et à un tronc. Le tout étant complété par une paire de bras, des mains et des doigts, un cou , des épaules, un visage et des cheveux. Il y avait quelqu'un quoi...oui Antoine a laissé son cerveau dans le camion.

« -Vous êtes Antoine Daniel ? »

Faisant enfin fonctionner son cerveau, Antoine releva les yeux du chat et croisa un regard interrogateur. Assise sur une balançoire avec le chat et un chocolat chaud, une adolescente le fixait l'air surprit. Elle avait le teins pale, un visage ovale couvert de petit boutons rouge, des cheveux blond ondulés et des yeux bleue foncées cachés derrière une paire de lunettes arrondis. La fille était vêtu d'un pyjama à carreaux et d'une robe de chambre rose... Antoine tu compte la fixer encore longtemps ? Sortant (enfin) de sa torpeur, Antoine lui répondit :

« -Et bien oui c'est moi, le seul et l'unique (et le plus modeste aussi),

-Ah, fit la fille d'un air très tranquille, et vous êtes ?

-Euh...Antoine Daniel...

-Le You Tuber ?

-Non non, le charpentier...

-Vous êtes charpentier ?

-Non ! Je suis You Tuber !

-Pourquoi m'avoir dit que vous étiez charpentier alors ? Demanda la fille avec un air peiné,

-Non...mais...je...c'était une blague...

-Ah ! Sourit-elle, excusez moi, j'ai toujours eu du mal avec le second degrés ! »

Antoine soupira, pourquoi fallait-il toujours qu'il tombe sur des tarés ?

À Paris, 09H25 :

Bip...bip...bip...bip...

Sandra ronflait. Après tant de temps à se torturer l'esprit, elle était tombée comme une masse dans sa quatrième tasse de café. Dans son rêve, elle combattait une menace qui semblait venir d'un jeu vidéo pendant qu'elle était invitée au mariage de l'Ermite Moderne, le tout dans une ville étrange composé de forme géométrique (non ce n'est pas du vécu...si c'est du vécu, c'est déjà perturbant d'avoir des rêves what the fuck, je vous dit pas quand les You Tubers s'en mêle). Ce dernier ce tourna vers elle et lui dit avec la voix de sa tante :

« -Sandra je crois que ton portable sonne.

-Hein ?! »

Se réveillant brusquement, la jeune étudiante récupéra son téléphone et décrocha.

« -Sandra Innocent à l'appareille,(oui, Sandra n'a pas le même nom de famille qu'Antoine)

-Sandra, c'est moi Antoine, je-

-C'EST ANTOINE ! hurla la jeune femme à son propre téléphone,

-QUOI?! S'écria Mme. Daniel, où est-il ?

-ANTOINE OU ES-TU ?!

-Arrêtez de gueuler ! Je suis actuellement à Saint-Sardos (merci, merci, MERCI à mon chéri pour m'avoir trouvé ce village parfait pour l'intrigue, j'étais totalement perdue ^^' (je pensais que le camion allait arriver du coté d'Orléans ^^'(je suis un boulet))) dans le sud-ouest, chez une abonnée qui a bien voulu me recueillir, ajouta Antoine en jeta un regard à sa sauveuse qui faisait des câlins à son chat sans se préoccuper du reste, et toi Sandra je te retiens avec tes idées !

-Bah...comment je pouvais deviner que tu allais te faire enfermer dans le camion ?!

-Ah parce qu'en plus tu savais que j'étais dans le camion !

-Pas au début...et toi tu n'avais cas à ne pas oublier ton portable chez Mathieu !

-Ah oui...faudra que j'aille le récupérer...

-Il est déjà venu te le rapporter. Il sera très content de savoir que tu vas bien.

-Ah parce qu'en plus Mathieu est au courant ?!

-Mais tout le monde est au courant Antoine ! Nous nous faisions un sang d'encre !

-Ah... »

Antoine n'aimait pas trop inquiéter son entourage.

« -Et vous avez pas prévenu mes abonnées aussi tant que vous y êtes, railla t-il pour masquer sa gêne,

-Très drôle Antoine Daniel, je te laisse, ta mère veut te parler. T'inquiète, on va faire nôtre possible pour venir te chercher.

-Si tu es de la parti ça m'inquiète.

-Antoinnnneeeeeeee soit pas méchant avec moi répondit la voix boudeuse de sa cousine avant de lui raccrocher au nez. Pour le rappeler quelques secondes plus tard.

-J'avais oublier que ta mère voulait te parler...

-Antoine, demanda la voix affolé de Mme. Daniel, tu vas bien mon lapin ?

-Oui maman...

-Parfait. Parce que quand tu rentrera je te tuerais.

-...euh... »

Et sa mère lui raccrocha au nez. Bon sang, pourvu que sa colère retombe d'ici qu'il soit rentré. Il sentit un truc froid descendre derrière ses oreilles et sur le sommet de son crâne.

« -Qu'est ce qu-

-Ta mère t'a appelé « lapin » je l'ai entendu, expliqua la jeune fille, je te donne juste les oreilles qui vont avec. »

Elle lui fit un sourire si angélique qu'Antoine ne put déterminé si elle était sincère ou si elle se foutait de sa gueule. Préférant remettre ce débat à plus tard, il se contenta de lui demander :

« -Ça te dérange si j'appelle une autre personne ? »

En Bretagne, 09H32 :

Contrairement à Sandra, Links était bien réveillé et à défaut de pouvoir retrouver Antoine, il continuais à chercher un nouveau médecin. Ce fut Charlotte qui lui annonça qu'il avait un coup de fil. Attrapant le fixe que lui tendait sa belle-sœur, il entendit une voix qui le fit frissonner.

« -Alexis ?

-Antoine !

-Tu vas bien ?

-Oui mais c'est plutôt à moi de te poser la question, où avait-tu disparu ?!

-Je suis à Saint-Sardos...

-...où ?

-Saint-Sardos, dans le sud-ouest.

-Une superficie de 26,56 km2, ajouta la fille qui passait par là, croyant peut-être que c'était une info utile,

-Euh oui...bref je vais bien, je suis juste un peu fatigué.

-Je vois...

-Là quelqu'un a accepté de me prêter un téléphone, et j'ai prévenu ma famille, ils vont me récupérer.

-Tu ne peut pas rentrer par le train ou autre ?

-Je n'ai pas d'argent, rigola Antoine, et de toute façon je doute que mes parents me laissent faire un pas de plus sans leurs autorisation !

-Tu m'étonne ! On était tous très inquiet !

-Toi aussi ?

-...oui... Antoine pendant un moment j'ai même cru que tu avait eu un acc-

-Calme toi Alexis, dit doucement Antoine, heureusement je vais très bien et je rentre bientôt.

-Oui...il y a quelque chose que je peut faire ?

-Non, je préfère que tu reste en Bretagne, inutile de te fatiguer.

-...Antoine ?

-Oui ?

-Non rien rentre bien Antoine.

-Salut, Alexis. »

Et le parisien raccrocha. Alexis reposa le combiné, songeur.

« -Pourquoi cherche tu un nouveau médecin ?

-Hein ? »

Pendant qu'il parlait, Charlotte était parti regarder par dessus son épaule les papiers dispersés sur son bureau.

« -C'est...compliqué...

-Ça tombe bien, répliqua la jolie brune en s'asseyant sur le lit, j'ai tout mon temps. »

Links soupira, était-ce vraiment utile de lutter ? Quand Charlotte voulait savoir quelque chose, elle finissait toujours par le savoir. Il lui raconta donc l'histoire. En partit seulement, Charlotte était peut-être persuasive, mais elle ne faisait pas encore carrière dans la voyance.

« -Je vois, dit la jeune femme, c'est une situation compliqué. C'est vrai que c'est pas cool pour Antoine ce style de situation mais tu es sûr que ça en vaut vraiment la peine ? Après la naissance du bébé, M. Scone vous laissera tranquille, et tu en es au 7ème mois après tout.

-Je sais, je sais, mais...comment t'expliquer ? Dans ma tête, je refuse qu'Antoine puisse souffrir à cause de moi, je veux dire depuis le début il me soutien, je ne veux pas être une charge pour lui. »

Charlotte eu un air indéchiffrable et sembla réfléchir un moment.

« -Qu'est ce que tu ressens exactement pour lui ?

-Comment ça ? Demanda Alexis en fronçant les sourcilles,

-Qu'est ce que tu ressens quand tu es avec lui ? Je sais pas comment le dire mieux, elle est française ma phrase.

-Non, une vraie question se fait avec une inversion du sujet et du verb-

-Alexis tu m'as très bien comprise.

-Oui, oui. Et bien je ne sais pas, je me sens bien avec lui, c'est tout. »

Charlotte fronça à son tour les sourcilles, ce n'était pas exactement ce qu'elle attendait., ce qu'Alexis vit.

« -Que voulais-tu que je te dise exactement ? Que c'était le grand amour, que j'étais sur le point de me fiancer avec Antoine, et que j'allais me précipiter pour le retrouver ? Charlotte, quand on est amoureux, on ne laisse pas reposer ses sentiments sur du vent. Or là c'est le cas.

-Je sais, dit Charlotte en se reforgeant, je suis en couple moi aussi. »

Pendant un moment Links ne sut plus quoi dire.

« -Je ne prétend pas être une experte en amour, continua Charlotte qui regardait à présent dans le vide, ce serais vraiment prétentieux de ma part. David et moi on s'est rencontrer par hasard, et je me dit souvent que si on est ensemble, c'est parce qu'il est le seul à supporter mon mauvais caractère.

-Le contraire est aussi un peu vrai, dit Links en rigolant,

-Peut-être, rie à son tour Chachou, mais il est humble, gentil, drôle, et c'est pour ça que je l'aime.

-Quel est ton plan Charlotte ? Interrogea Alexis,

-Te prouver que tu aime Antoine. Parce que je pense que c'est le cas. »

Alexis plongea ses yeux gris dans ceux noisettes de sa belle-sœur.

« -Tu te trompe. »

Il y a quelques années, à Paris :

« -Prêt pour le Japan Expo ? Demanda David tandis qu'ils entraient dans le grand bâtiment,

-Prêt !

-Ça ne te stresse pas un peu d'avoir à intervenir en plein milieu de la conférence de Mathieu Sommet avec Antoine Daniel ? Demanda Charlotte

-Non, sourit Links, confiant, j'ai déjà parler à Mathieu sur internet, c'est quelqu'un de très sympa ! Par contre c'est vrai que je n'ai jamais beaucoup parlé à Antoine Daniel, mais je suis sûr que ça va bien se passer... »

Durant la Japan Expo, tous se passa à l'habituel, les abonnés qu'il rencontrait, les cadeaux (parfois très spéciaux) qu'il recevait, les cosplays, ect, ect...

Puis vint la fameuse conférence de Mathieu. Pendant que le pauvre schizophrène stressait à mort, lui qui avait été si confiant toute la journée, Links s'approcha du fameux Antoine Daniel dont tous le monde lui parlaient et avec qui il n'avait pas encore eu le temps de discuter. Il était grand avec ses cheveux en pétard, plus grand que lui même (et que Mathieu mais ça ce n'était pas la surprise du siècle (sérieux Mathieu, même moi je te dépasse ! Bon de trois centimètres mais je te dépasse quand même!)) et regardait nonchalamment autour de lui.

« -Salut ! Dit Alexis,

-Salut, répondit Antoine avec un sourire, alors prêt à voler la vedette au nabot là-bas ?

-Ha,le pauvre si il t'entendait !

-Sauf qu'il ne m'entend pas, donc le problème est réglé !

-C'est vrai qu'il est petit en plus...

-Hey vous deux ! Intervint le « nabot », j'y vais, vous avez intérêt à vous souvenir de vos répliques ! Et ne faites pas les crétins !

-Si il y a bien une chose que je déteste, c'est qu'on me donne des ordres Mathieu, commença Alexis avec un petit sourire en coin,

-Pareil, compléta Antoine qui semblait décidé à faire chier Mathieu, ça me donne l'irrésistible envie de faire exactement le contraire de ce qu'on me dit !

-Arrêter les gars ! Marmonna Mathieu, si ça ce trouve les abonnés ne vont même pas venir et-

-Mais oui, mais oui, dit Alexis en levant les yeux au ciel, je suis sûr qu'ils vont adorés...et maintenant file d'ici gamin et va te faire acclamé par ton public !

-Et dire que c'est moi le plus âgé, sourit Mathieu avant de s'en aller,

-Mais que veut-tu lui, cria Antoine pendant que le présentateur d'SLG leurs tournait le dos, je n'ai jamais été doué pour respecter les règles ! »

Le schizophrène ne répond rien. Alexis jeta un coup d'œil à son acolyte. Il paraissait vraiment détendu, le genre de personne à faire ce qu'il voulait, avec un petit coté rebelle. Antoine surprit son regard et lui sourit.

« -Au faite il paraît que tu aime « Docteur Who » ?

-Ouais pourquoi ? Toi aussi ?

-Ouais ! »

Les deux vidéaste engagèrent donc une conversation passionné entre fans, si passionné qu'ils faillirent oublier Mathieu. Antoine se précipita sur scène au dernier moment. Links arriva juste après, légèrement essoufflé puisqu'il était supposé avoir tout juste échappé à des zombis. Mais aussi parce qu'il avait couru dans les coulisses. Il était d'ailleurs partit si vite qu'il avait carrément oublié son micro. Heureusement Antoine lui prêta gracieusement le sien. Tentant de répondre sa respiration, il fit face au public. Bon sang, c'est vrai qu'il y avait de quoi stresser, le public d'SLG était énorme ! Il parvint cependant à dire son texte correctement et repartit en coulisse accompagné du grand dadais aux cheveux de psychopathe, toujours aussi essoufflé.

« -Ça va aller ? Lui demanda Antoine,

-Oui, oui, répondit le breton,priant pour qu'une crise d'asthme ne vienne pas lui gâcher la journée,

-Si tu le dit, dit Antoine légèrement sceptique avant de prendre une cigarette, tu fume ? Ajouta-t-il

-Non...

-Bon ok, à tout' j'vais fumer moi dit le parisien en s'éloignant. »

Links resta là les bras un peu ballant. Pour une raison idiote, il se sentait un peu con et bizarrement triste. Se secouant, il partit à la recherche de ses frères et de Charlotte, un peu songeur. Cet Antoine Daniel semblait tout de même avoir un caractère bien éloigné du sien. Cependant il était plutôt chaleureux.

Il s'était longtemps demandé pourquoi il s'était sentit aussi déçu de voir Antoine partir si vite. Puis il avait fini par oublier, parce qu'il n'était pas nécessaire de rester bloqué sur ce genre de détails. Mais à force de penser, à Antoine, à combien il lui manquait, il fini par comprendre. L'amour était une drogue, et il y était tombé de nouveau. Mais...

« -Il est un soleil, dit Alexis à Charlotte, sortant enfin de ses souvenirs, mais un soleil trop loin, ajouta-t-il d'un air triste. »

Links n'avait pas sa place au soleil...

À Saint-Sardos :

La jeune fille posa une tasse de thé fumante au moment où Antoine reposa le combiné.

« -Merci, dit Antoine avec reconnaissance, je ne te dérangerais pas longtemps tu sais...

-Oh mais tu peut rester jusqu'à ce que tes amis viennent, ça ne nous dérange pas Serpillière et moi,

-Serpi... ?

-Le chat.

-Ah oui...bien sûr...mais euh je ne sais pas si tes parents accepterons de me laisser squatter chez vous...

-Mes parents ne sont pas prêt de rentrer, tu peux rester autant que tu le veut. »

Antoine réfléchit un instant en fixant sa tasse.

« -Aujourd'hui on est...

-Vendredi

-Ah...mais attend tu n'as pas cours ?!

-J'ai la varicelle, expliqua-t-elle en désignant ses boutons,

-Ah oui, forcément. Tu ne l'avais jamais eu ?

-Bah non, on attrape pas forcément la varicelle en maternelle. Il y certains adultes qui ne l'ont jamais eu même. Par exemple tu peut l'avoir à quatre, six ou trente-six ans. Il se peut même qu'ils soient dans la même pièce. Il se peut même que celle de six ans et celui de trente-six en veuille un peu à celle de quatre parce que c'est elle qui leurs a amener la varicelle.

-Ok...bon peu importe, tu ne m'as pas dit ton nom je crois...

-Je m'appelle Pauline et je chausse du trente-six.

-C'est une habitude chez toi de donné des informations aléatoires comme ça ?

-De quoi tu parle ?

-...laisse tomber. »

Pauline s'assit en face d'Antoine et crois ses mains sous son menton, le fixant avec un grand sourire.

« -Donc..., continua Antoine un peu perdu, puisque nous n'avons rien à faire et si on parlait un peu ? Tu as des frères et sœurs ?

-Non et toi ?

-Non. Et tu as quelle age ?

-Quinze ans. Je suis en seconde. Et toi ?

-Vingt-cinq ans et tu aime faire quoi dans la vie ?

-Courir sous la pluie.

-Euh...à part ça ?

-I like trains »

Antoine sourit à la référence. Cette attente forcé ne sera peut-être pas si terrible que ça...

À Paris, 10H00 :

« -C'est très gentil à toi d'accompagner Sandra, Mathieu.

-Ce n'est rien Mme. Daniel. Vous et vôtre mari travaillez et Sandra ne peut pas traverser une partie de la France seul.

-C'est vrais. Tu es prête ma chérie ? ajouta Mme. Daniel à sa nièce qui venait de réapparaître avec un sac-à-dos,

-Oui ! Salut Mathieu, merci de m'accompagner ! Tu conduit le premier ou c'est moi qui m'y colle ?

-Je passe mon tour si ça ne te dérange pas.

-Ça marche !

-Soyez prudent, dit Mme. Daniel, je ne veux pas une autre disparition. »

Les deux jeunes adultes promirent de faire attention et prirent tous les deux la route.

« -Alors ? Pas trop difficile d'être une star ? Demanda Sandra tandis qu'ils atteignaient l'autoroute

-Je ne me considère pas vraiment comme une star, répondit Mathieu en riant, mais le faite d'avoir une certaine renommée à des avantages comme des inconvénients.

-Comme quoi ?

-Bah le faite que je peut recevoir des messages incroyablement gentil, comme des messages qui me demande d'aller crever la bouche ouverte dans la rue (et de rendre l'argent aux abonnées)

-Ils vous ont brisé le cœur plus d'une fois heureusement ils vous reste l'alcool pour oublier ! Dit Sandra d'un air théâtral. »

Mathieu l'a regarda un instant avant de comprendre.

« -Pas mal la référence ! Tu as apprit toutes nos vidéos par cœur ? (et vous ? Vous avez trouvez la référence?)

-Si seulement je connaissais mes contrôles aussi bien que vos vidéos...(avouez ! On s'est TOUS dit ça un jour ^^!)

-Antoine ne m'as pas dit quelles études tu faisait,

-Je suis un double cursus en allemand/français à la fac.

-Et pour faire quoi ?

-Je ne sais pas... »

Mathieu la regarda un instant. Il eu l'impression de se revoir lui quelques années plus tôt, errant de formations en formations sans trop savoir quoi faire de sa vie. Coincé dans un monde aux règles inadaptés à son univers.

« -Tu as une petite idée de ce que tu veux faire comme métier ?

-Franchement non...,avoua Sandra en regardant dans le vague, parfois j'aimerais bien être à vôtre place ! Mais sur internet, je ne suis bonne qu'à regarder les vidéos ! Mais parlons plutôt de toi !

-De moi ? S'étonna Mathieu,

-Oui ! J'ai beau être la cousine d'Antoine, j'ai toujours était super curieuse sur la vie des autres You Tubers-pardon vidéastes ! À quoi ressemble un tournage d'SLG par exemple, comment tu trouve tes idées, comment tu bosse avec Alexis, est-ce que tous les You Tubers s'entendent bien où est ce qu'il y a des clans, où-

-Tu n'aura qu'à à passer un de ses jours, rit Mathieu face à l'enthousiasme de la jeune femme, je te montrerait comment je travaille gamine, ajouta-t-il avec la voix du Patron. »

Sandra sourit simplement avant de déclarer.

« -Mon personnage préféré d'SLG, c'est le Hippie... »

Bretagne, 16H30 :

« -David ! Cria Mme. Breut à son fils, vient débarrasser la table du goûter !

-Pourquoi moi ? Demanda le jeune homme,

-Parce que Jérémy travaille, Alexis doit se reposer, Charlotte range déjà la cuisine et parce que je suis ta mère ! M. Scone doit arriver pour examiner Alexis d'une minute à l'autre et j'aimerais que la maison soit un minimum propre quand il sera là !

-D'accord, d'accord, marmonna le cadet en s'activant,

-Est-ce que Mathieu et Sandra ont appelé ? Demanda Alexis en entrant dans la salle à manger,

-Non pourquoi ?

-C'est étrange...ils m'avaient promis de m'appeler souvent pour me dire où ils sont...

-Je ne sais pas mon chéri, dit Mme. Breut, tu n'as qu'à à les appeler toi pour voir... »

Suivant le conseil de sa mère, Links saisit le fixe et composa le numéros de Sandra. Aucune tonalité. Inquiet, il composa celui du schizophrène. Une tonalité...deux tonalités...trois tona-

« -ENFIN ! Hurla la voix de Mathieu,

-Euh tout vas bien ? Demanda Alexis

-Oh oui tout vas très bien mon cher Alexis, il fait un froid d'enfer, on a mal partout, le réseaux saute une fois sur deux,le portable de Sandra est cassé en deux, la voiture de la mère d'Antoine est bousillé, ET ON EST COMPLETEMENT PAUMES ! »

De ce qu'Alexis pouvait entendre, le vidéaste était très en colère. Il pouvait aussi entendre en fond Sandra qui se lamentait.

« -Qu'est ce qui se passe ? Demanda Alexis,

-Il se passe, répondit Mathieu en se calmant un peu, que la route est verglacé et qu'on a eu un accident. Et comme je te l'ai dit le portable de Sandra est foutu et le miens n'a plus de crédit...

-Mais vous allez bien ?

-Oui, on s'en est heureusement tiré qu'avec quelques coupures, mais la voiture,elle, a prit chère. ET TOUS CA POUR ALLER RECUPERER CE CONARD QUI A EU LA BONNE IDEE DE SE PERDRE DANS LE SUD DE LA FRANCE !

-Mais ou êtes vous ?

-Du coté de Limoge je crois...en tout cas c'était ce qu'indiquait le GPS avant qu'il se casse lui aussi, dit Sandra en piquant le portable de Mathieu, Alexis, je ne sais pas comment on va récupérer Antoine, on ne peut même pas appeler une dépanneuse ! »

Dans la tête d'Alexis, tout bouillonnait. Mathieu et Sandra était totalement bloqués, la voiture ne semblait visiblement plus en état de marche, et ils n'avaient aucun moyens de communiquer avec le monde extérieur. Antoine n'aurait probablement pas le réflexe d'appeler Mathieu si il n'était pas au courant que ce dernier accompagnait sa cousine, et les Daniel n'avaient pas forcément le portable de Mathieu...Alexis se mit à repenser aux paroles de Charlotte à propos d'Antoine, à ce qu'il s'était dit lui même le concernant. La fan girl et le schizophrène ne pourront jamais venir le chercher...

Il est un soleil...mais un soleil trop loin...et si... il n'avait pas sa place au soleil...peut-être, mais qui l'interdisait de changer de place ? Et si il le rejoignait, ce soleil ?

« -Alexis ? »

Mais Links lui raccrocha au nez

« -David ! S'écria t-il à son frère qui repartait dans sa chambre, j'ai besoin de toi ! »

Quelques minutes plus tard, la fratrie dévala les escaliers sous le regard surprit de leurs parents.

« -Mais qu'est ce que vous faites ? Demanda M. Breut,

-Sandra et Mathieu ont eu un accident et sont complètement bloqués, on part les chercher et retrouve Antoine, expliqua Jérémy en aidant Alexis à enfiler son quatorzième manteau (parce que oui le costume de Laponie est de retour...quoi vous croyez vraiment qu'il allait se balader comme ça, tranquille ? Et ben bravo, rappeler moi de ne pas vous appelez pour élaborer un plan ! D'ailleurs rappelez moi de ne pas m'appeler non plus!),

-Attend quoi ? S'exclama M. Breut, vous ne pouvez pas partir comme ça d'un coup, Alexis ! C'est toi qui a eu cette idée stupide ?

-je ne voit pas ce quelle a de stupide mon idée...

-Mais enfin Alexis, intervint sa mère, tu ne peut pas partir brusquement comme ça, laisse au moins ton père ou moi y aller à ta place ! »

Alexis fit un volte-face.

« -Il y a eu une époque où Antoine s'est précipité sur la route sans penser aux conséquences juste parce que j'avais besoin de lui. Je ne fait que lui rendre la pareil. Et puis ce n'est pas un voyage en voiture qui va m'achever...

-Oui mais de toute façon il y a-

-Où allez vous comme ça M. Breut ? Fit une voix froide qu'Alexis reconnu bien.

-M. Scone...je suis désolé mais il va falloir revenir un autre jour, là j'ai une urgence...

-Je suis navré, mais vôtre urgence attendra, vôtre santé est plus importante...

-Désolé, dit Alexis d'un ton déterminé, mais j'ai des proches qui ont besoin de moi.

-Est-ce que par « proches » vous entendez M. Daniel ?

Alexis fronça les sourcilles.

-Peut-être...pourquoi ?

-Où allez vous ?

-Chercher quelqu'un.

-M. Breut les voyages sont-

-N'allez pas me faire croire qu'ils sont si nocif que ça. »

Entre les deux hommes régnait à présent une tension. Les autres spectateurs s'étaient prudemment éloigné.

« -Vous allez chercher M. Daniel ?

-Ça ce pourrait.

-M. Breut, de mon humble avis, il n'en vaut pas la peine. Si M. Daniel a fuit, alors il n'est pas digne d'être père, et il ne mérite pas que l'on lui coure après.

-Antoine n'a pas fuit.

-M. Breut, pourquoi allez le chercher ? Depuis le début il a une mauvaise influence, après tout, c'est à cause de lui si vous êtes enceint. Vous ne devez plus le revoir. »

Si il y a bien une chose que je déteste, c'est qu'on me donne des ordres.

« -Qui êtes vous pour me dire avec qui je doit être ? Antoine n'est pas coupable de quoi que ce soit, pas plus qu'il n'a une mauvaise influence sur moi ou qu'il est un lâche. Mais vous savez quoi ? Je refuse que mon médecin accuse ainsi un de mes proches. Vous êtes congédié.

-Pardon ? Fit le médecin, abasourdit

-Parfaitement, dit Alexis, et maintenant les autres, on y va.

-Attendez ! Cria le médecin tandis que les trois frère et Charlotte se précipitèrent vers la voiture, je ne peut pas vous laissez sans surveillance au nom de ma conscience médicale !

-Et bien on trouvera un remplaçant, répliqua simplement le You Tuber,

-Alexis, dit M. Scone en lui attrapant le bras, soyez raisonnable. M. Daniel n'en vaut pas la peine, et vous qui venez d'une famille respectable vous ne pouvez-

-Vous vous trompez sur ce qui est bon pour moi docteur, répliqua l'homme enceint en se dégageant sèchement. »

Jérémy mit le contact et démarra. La voiture sortit en trombe de la cour, mais à peine eu t-elle le temps de sortir de la rue que quelqu'un les rattrapa.

« -Excusez moi vous êtes Linksthesun ?

-Oh non...bon excuse nous mec mais là on doit vraiment-

-Allez chercher Antoine non ? Compléta le garçon »

Le reste de la voiture lui lança un regard surprit.

« -C'est M. et Mme. Daniel qui m'ont prévenu qu'Antoine avait disparu, j'ai alors pensé qu'Antoine était peut-être ici, alors j'ai mené ma petite enquête pour retrouver ta maison

-Désolé de te décevoir mais Antoine est dans le sud-ouest de la France,

-QUOI ?! Mais qu'est ce qu'il fout là ?

-C'est une longue histoire, dit Alexis, t'as l'air plutôt bien au courants des événements...

-Je suis plutôt proche d'Antoine, alors oui je suis au courant de ton état, dit le garçon en laissant couler son regard vers le ventre d'Alexis,

-Ça te dit de monter avec nous ? Demanda Charlotte,

-Ok ! De toute façon j'étais là pour retrouver Antoine à la base..., dit le garçon en montant dans la voiture qui redémarra au quart de tour.

-Au faite tu t'appelle comment ?

-Rémy... »

Saint-Sardos, 19H30 :

« -Tes parents n'arrivent jamais ? Demanda Antoine tandis que Pauline mettait la table,

-Oh non crois moi ils ne mangeront pas ici ce soir, répliqua la petite blonde, tu pourra dormir dans la chambre d'amis, et après manger, on jouera à 1,2,3 soleil.

-Jouer à 1,2,3 soleil la nuit ? Drôle de concept...

-Pas tant que ça...mais auparavant Serpillière pense que tu devrais prendre un bain !

-Okayyy...(tout va bien!)

-Au faite, tu ne m'as pas dit comment tu était arrivé ici

-C'est une drôle d'histoire...disons que je me suis fait enfermer sans le vouloir dans un camion qui m'a conduit jusqu'ici.

-Je vois...tu te fait souvent enfermer dans des camions comme ça ?

-Euh non.

-Ah, parce que ça aurait put expliquer pourquoi tu es si peu présent sur internet en ce moment...beaucoup de gens t'en veulent tu sais ?

-Je sais merci, dit Antoine, amer, je vois ça à chaque fois que j'allume mon ordi.

-Alors pourquoi tu ne sort pas de vidéos ?

-Premièrement parce que je n'ai pas d'ordres à recevoir sur mon travail. Secondement parce qu'une vidéo est plus dure à sortir que semble le penser beaucoup de gens. Et enfin, disons que j'ai été un peu occupé ces derniers mois...

-Tu as des problèmes ? Demanda Pauline,

-Pas exactement des problèmes, enfin...ces derniers jours j'ai pas mal eu à penser... »

Comme par exemple pourquoi il ne comprenait plus ce qu'il ressentait pour Alexis ? En entendant Pauline sortir de la pièce, Antoine se prit la tête et ferma les yeux. Pourquoi son cœur déconnait-il ? Il savait pertinemment qu'Alexis ne l'aimait pas. Mais et lui ? Pourquoi soudainement son cœur et son corps refusait de l'écouter ? Soudainement ? Pas si sûr que ça...c'était lui qui avait insister auprès d'Alexis pour que ce soit lui qui le ramène chez lui après l'enterrement de sa tante. C'était lui qui avait tenu absolument à être là pour la première visite de M. Scone. C'était lui qui avait presque fait exprès d'oublier son portable, juste pour revenir voir Alexis. C'était lui qui était venu le voir lors de la fameuse soirée chez Kriss.

« -Dit, dit-il au chat qui se toilettait devant lui, comment on sait quand on aime quelqu'un ?

-Il y a plusieurs manières, fit une voix derrière lui.

Pauline était revenu de la cuisine, portant un saladier.

-Tu aurais put me dire que tu cuisinais, je t'aurait aidé, s'écria Antoine en se levant brusquement

-J'ai juste fait réchauffer les restes, expliqua l'adolescente en posant le plat sur la table et en s'asseyant.

Pendant quelques minutes Antoine et Pauline mangèrent ensemble sans un mot.

-Donc tu veux savoir comment on sait quand on aime quelqu'un ? Interrogea la blonde,

-Oublie ça...

-Je ne suis jamais tombé amoureuse, confia Pauline sans se préoccuper de la remarque d'Antoine, mais j'ai déjà vu des gens amoureux comme mes parents...

-Tu m'en voit ravi...

-Oui, continua Pauline, l'air rêveur, c'est très beau de voir l'amour dans les yeux, de voir qu'ils sont prêt à faire n'importe quoi pour l'autre. C'est ce que tu ressens pour cette personne ?

-Je...je ne sais pas...

-Hum...il va falloir te poser les bonnes questions...qu'est ce que tu apprécie chez cette personne ?

-Écoute je suis sûr que-

-Ça ne te coûte rien d'essayer !

-Bon, bon , soupira Antoine en capitulant. »

C'est vrai, qu'est ce qui pouvait bien lui plaire chez Alexis ?

« -Je pense que c'est sa gentillesse. Il a coté un peu gamin, presque innocent, quand il rigole tout seul à ses blagues de merde par exemple. Il est pas con pour autant, il est même du genre plutôt cultivé. C'est une personne simple et vraiment très sympathique. Le genre de personne sur qui on peut compter »

Antoine avait parlé sans même réfléchir, laissant les mots couler comme il le faisait rarement. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait dit « il », indiquant déjà bien des choses. En jetant en regard à Pauline, il eu l'impression qu'elle essayait de l'analyser.

« -Et qu'est ce que tu déteste chez lui ? Demanda Pauline,

-Son coté têtu, marmonna Antoine en se souvenant de sa dernière discussion dans la voiture avec Links »

Quelque part dans la France, tard dans la nuit :

« -Ma-ma-mathieu ?

-O-oui quoi S-Sandra ?

-J-je crois que je ne sens plus un seul membre de mon c-corps...

-En même temps quel c-con de Linksthesun, il nous a littéralement abandonné !

-Il s'est peut-être évanouis sous le choc ?

-Bah voyons ! Cet enfoiré nous a tout de même bien laisser dans la merde !

-Tant d'amour envers moi Sommet, je suis comblé !

-ALEXIS ! S'écrièrent les deux malheureux rescapés d'une seule voix en se retournant,

-Mais...mais tu es venu ? Demanda, un peu stupidement, Sandra,

-Non Sandra je suis en réalité la réincarnation de ton professeur de mathématiques et je suis venu te punir pour avoir dit que 7 fois 7 était égale à 28, dit Links avec une voix faussement ténébreuse,

-Noon pas le prof de math, dit Sandra de manière exagéré, attends une seconde...Antoine a osé te raconter cette histoire ! Mais je vais le-

-Content de te voir vieux, dit Mathieu, coupant ainsi la tirade pleine d'amour que Sandra destinait à son cousin.

-Venez vous deux, dit David, vous êtes complètement gelés ! »

Les deux infortunés se précipitèrent dans le véhicule où on leurs passa des couvertures. Heureusement, les Breut possédaient une grande voiture à sept places, permettant ainsi à tout le monde d'avoir un siège.

« -Hey mais je te reconnais toi, dit Mathieu à Rémy, t'était pas à une fête d'Antoine par hasard ?

-Si, se réjouit le jeune homme, tu t'es souvenus de moi ?

-Tu avais fait un quasi coma éthylique sur le parquet...

-Exact ! Même que j'avais vomi sur le-

-Merci ! Coupa Charlotte, mais on s'occupera de vos exploits de beuveries plus tard, pour l'instant allons chercher Antoine !

-Tu dit ça, mais je te signale que c'est justement grâce à ce genre « d'exploits de beuveries » qu'une vie grandit dans le corps de Links, fit remarquer Mathieu tandis que la voiture repartait. »

Pendant ce temps là, à Saint-Sardos :

Antoine, enfin lavé, s'assit sur le lit de la chambre d'amis de Pauline, qui lui avait à maintes reprises assuré qu'il ne la dérangeait pas. Le vidéaste commençait quand même à se poser de sérieuses questions sur l'absence des parents de la jeune demoiselle, mais il n'avait pas osé trop l'embêter avec ça...d'ailleurs si ça se trouve c'était elle qui avait fait disparaître ses parents et il était en train de crécher chez une meurtrière ! Antoine se passa la main sur le visage et soupira, il commençait à dire n'importe quoi... Jetant un coup d'œil aux alentours, il chercha de quoi s'occuper puisque visiblement, il n'avait pas sommeille. Son regard tomba sur son mp3 en train de recharger, grâce au chargeur généreusement prêté par la maîtresse des lieux. Le débranchant, il mit ses écouteurs et chercha une chanson qui pourrait l'occuper un peu. Fouillant dans ses plus anciennes chansons, il tomba sur une qui lui fit hausser un sourcille. Si Antoine n'avait jamais vu les points cultures avant de parler à Mathieu, il connaissait pourtant le chaîne de Linksthesun. Pour ses chansons. Et il avait complètement oublié qu'un jour de pluie, bien avant de commencer What The Cut ,en janvier 2011 (j'étais où moi déjà en 2011 ?...au collège ? La vache, que le temps passe vite quand même!), il avait enregistré une chanson de son collègue à l'aide d'un petit magnétophone, puis transmit sur son mp3. Antoine soupira doucement en se souvenant des paroles de la chanson. Une chanson triste sur l'amour. Links pensait-il toujours ce qu'il avait chanté ce jour là ? Prit d'une inspiration, Antoine ouvrit la bouche et se mit à fredonner.

Combien de prières vais-je devoir adresser

Avant que ton visage laisse en paix mes souvenirs

Combien de théories sur mes sentiments vas-tu me laisser échafauder

Avant de détruire d'un simple soupire

Pourquoi mon cœur s'emballe-t-il au point d'exploser ses veines

Pour un homme qui n'est pas supposé être celui que j'aime

Pourquoi quand tu n'es pas là la vie me semble plus terne

Pourquoi faut-il que ton sourire me fasse tourner la tête(échec de rimes!)

C'est pas ma faute si je ne sais plus qui je suis

Je devrais peut-être t'oublier mais ça me sonne comme un interdit

Je voudrais tant faire ton bonheur même si je ne suis qu'un bon à rien

A l'heure où vouloir être heureux est marginal, mon rêve c'est de réaliser les tiens

Je n'ai pas grand chose pour plaire mais pour toi je serais prêt

A changer le monde plusieurs fois jusqu'à trouver un qui te plaît

Alors ainsi soit-il tu me rend fou mais tu n'es coupable d'aucune erreur

Mes sentiments...me font peur...Mes sentiments...me font peur.

Pourquoi le simple fait de te voir sourire

Et devenu mon plus beau présent

Je ne veux plus qu'on porte de masque à présent

Je ferais tout pour un simple rire

Pourquoi chaque instant où je te quitte mon cœur s'arrache

Pourquoi à coté de toi j'ai l'impression de faire tâche

Pourquoi à chaque fois qu'on se parle j'ai peur de faire une erreur

Pourquoi ne puis-je plus nous imaginer comme amis ou frères de cœur

C'est pas ma faute si je ne cesse de penser à toi

Je devrais peut-être me faire soigner mais non je ne veux pas

Et quand je pense à ta voix je crois avoir à faire à un mirage

Et mes sentiments pour toi m'interdisent de rester sage

Ce n'est pas en faisait l'autruche que je pourrais t'oublier

Je ne peux te laisser partir je ne peux pas t'abandonner

Alors ainsi soit-il je ne veux pas nié, je ne suis pas un menteur

Mes sentiments...me plongent dans une torpeur...Mes sentiments...me plongent dans une torpeur

Combien de jours vont devoir s'écouler pour que je sache ce que je ressens pour toi

Combien d'amis vais-je refuser d'écouter avant de réaliser que c'est moi que je n'écoute pas

Pourquoi nous imaginer ensemble me rend un peu nerveux

Pourquoi ai-je si peur de voir un jour de la haine dans tes yeux

Pourquoi je refuse de t'imaginer avec une autre femme

Pourquoi faut-il que pour un simple sentiment je me damne

C'est pas ma faute si je ne peux m'empêcher d'y croire

C'est con de vouloir connaître le futur mais je donnerais tout pour une Delorean

Je sais bien que tout le monde s'en fout, je sais mes tourments ne vous intéresse pas

Je sais aussi que cette chanson, il ne l'entendra même pas

Me voilà seul avec mes pensées pour réfléchir

Pour seul arme contre la confusion des mots qui ne cesse de me fuir

Alors ainsi soit-il j'en ai assez de penser à nous deux

Mes sentiments...sont-ils si précieux...Mes sentiments...sont-ils si précieux

Combien de personnes vais-je devoir interroger avant d'avoir une réponse

Combien de fois je vais chasser ton souvenir pour qu'il revienne et m'enfonce

La litanie de mon cœur me met au supplice

Et ton regard parvient à guérir toutes es cicatrices

Suis-je donc dans un rêve où je ne peut me réveiller

Pourquoi sans ta présence j'ai tant de mal à me lever

C'est pas ma faute si j'ai si peur que nôtre amitié soit fini

Je devrais peut-être t'oublier mais ça me sonne comme un interdit

Y a tellement de choses que je ne comprend pas et c'est ensemble que j'aimerais qu'on apprenne

J'ai si peur si tu savais qu'on passe de l'amour à la haine

Je sais qu'y a aucun espoir pourtant je ne peut m'empêcher d'y songer

Tant que tu n'as pas dit non je me surprend encore à rêver

Alors ainsi soit-il l'Amour me sentir vivant

Et mes sentiments...

C'est pas ma faute si je ne peux oublier ton sourire

Je devrais peut-être t'oublier mais ça me sonne comme un interdit

Y a tellement de choses que je ne comprend pas et c'est ensembles que je voudrais qu'on apprenne

J'ai si peur si tu savais qu'on passe de l'amitié à la haine

Je sais qu'y a aucun espoir pourtant je ne peux m'empêcher de songer

Tant que tu n'auras pas dit non je me surprend encore à rêver

Alors ainsi soit-il l'Amour me rend vivant

Et mes sentiments...me rendent heureux

Mes sentiments me rendent heureux.

« -Je crois que tu sais parfaitement si tu l'aime ou pas, dit Pauline en rentrant dans la chambre,

-Tu ne dors toujours pas toi, constata simplement Antoine, à ton âge quand même...

-J'ai quinze ans tu sais ?

-Bon...bon...

-Et...je peux rester ?

Antoine sourit.

-Aller viens là... »

La jeune fille s'assit à coté de lui.

« -Tu vas lui dire, à cette personne, que tu l'aime ? Demanda-t-elle après un moment de silence,

-Peut-être...

-C'est quelqu'un d'internet ?

Antoine ricana.

-Je ne suis pas du genre à me confier comme ça sur mes sentiments, désolé.

-Je comprend, dit simplement Pauline, qui tira pourtant une tête triste, tu repart demain ?

-Sans doute, pourquoi ?

-Pour rien...j'aurais préféré que tu reste...

-Tu sais je ne serais jamais resté pour toujours, dit le chevelu,

-Je sais, répondit Pauline dont les yeux se remplissait peu à peu de larmes, mais j'étais contente de t'avoir rencontrer aujourd'hui. Vous les You Tubers vous êtes tellement inaccessibles...vous n'avez pourtant pas la moindre idée de combien vous comptez pour les gens...pour certains en tout cas...et moi dans mon village combien de chances avais-je de rencontrer un de mes vidéastes favoris ? Tu sais, c'est pas souvent que les gens s'arrêtent pour discuter avec moi...et en ce moment c'est pas souvent que Papa me regarde...je suis sa fille pourtant, c'est pas juste...mais lui il ne voit que ma mère...ma mère, elle ne voit plus personnes depuis des mois...alors oui je suis égoïste, égoïste de ne pas vouloir te laisser partir retrouver tes proches, égoïste de ne pas vouloir laisser partir mon père a l'hôpital, égoïste d'en vouloir à ma mère de préférer être inconsciente plutôt que d'être là pour moi, comme une vraie maman... »

À cette instant la voix de Pauline se brisa et elle éclata en sanglots...

Antoine Daniel savait faire beaucoup de choses. Il savait traiter des logiciels, inventer des énigmes, réparer un ordinateur, monter des vidéos, s'occuper d'effets spéciaux, mettre en scène, parler vite, passer plusieurs jours sans dormir, jouer la comédie, faire de la musique, arranger des sons, être charismatique, et tenir en haleine une foule de fans. Mais il ne savait pas comment consoler une petite fille dont la maman était dans le coma.

« -Qu'est ce que je peut faire pour toi ?

-Reste ici avec moi...s'il te plaît...

Antoine poussa un profond soupire et enlaça l'adolescente.

-Désolé Pauline mais là tu me demande l'impossible... »

Le bruns et la blonde restèrent un moment ainsi, Pauline pleurant toujours. À cette instant, Antoine pensa à l'enfant qu'il aurait un jour, c'est donc ça la douleur que ressentait les enfants qui perdait un parent ? Raffermissant sa prise autour de Pauline, Antoine se jura silencieusement de ne jamais faire pleurer son fils ou sa fille comme ça. Au bout d'un instant Pauline sécha ses larmes et releva la tête. Serpillière entre temps les avaient rejoints et ronronnait sur les genoux de sa maîtresse tout en jetant un regard suspicieux au You Tuber.

« -Désolé de mettre laisser aller comme ça, marmonna Pauline,

-Ce n'est rien, répondit gentiment Antoine avant d'ajouter, tu sais, je ne peut pas rester ici, mais je peut te donner quelque chose...

Il prit un stylo sur la table de nuit et inscrivit quelque chose sur le poignet de la blonde.

-Qu'est ce que..

-Mon adresse e mail personnelle. »

Pauline lui fit un sourire. Antoine donnait très rarement son adresse, encore moins à une personne qu'il venait de rencontrer, encore moins si c'était un de ses abonnés. Mais c'était pour lui une manière de remercier la petite de l'avoir accueillit chez elle.

Voiture des Breut, Samedi, 09H00.

« -Tout ce que j'ai à vous dirrrrrrrreeuuhhhhhhhhh c'est EINS ZWEI DREI !(*)

-Euh...Rémy tu es bourré ?

-Non...mais c'est à dire que je commence à fatiguer...

-Ou alors c'est l'auteur qui a fait un craquage ultime, murmura Jérémy à David, qui se contenta d' hocher la tête en se demandant de quelle auteur son frère parlait.

-Pas d'inquiétude moussaillons, dit Sandra, on arrive bientôt à bon port...

-Alexis, il faudrait peut-être que tu appelle Antoine pour lui demander où il est je n'ai pas envie de me coltiner toutes les maisons ! Fit remarquer Charlotte. »

Links composa le numéro et ce fut Sandra qui appela.

« -Allo ?

-Bonjour je voudrais parler à Antoine Daniel s'il vous plaît.

-Ah ! Il est déjà parti vous attendre à l'entrée du village...

-Mer...credi ! Je vous remercie ! Antoine est à l'entrée du village,demi-tour !

-Trop tard, commenta Mathieu en désignant le bouchon qui venait de se former autour d'eux. »

En effet pendant qu'ils parlaient, de nombreuses voitures s'étaient jointes à eux et ils leur seraient à présent bien difficile de faire demi tour... pendant que le petit groupe attendait que la situation se débloque, David poussa soudain un cri.

« -LA-BAS C'EST ANTOINE ! »

C'était en effet le seul et unique Antoine qui marchait tranquillement sur le trottoir sans jeter un œil à la circulation, probablement pour rejoindre l'entrée du village dont l'interlocutrice de Sandra avait parlé.

« -ANTOINE ! Cria Charlotte en passant la tête par la fenêtre. »

Sandra tenta de l'imiter mais oublia qu'elle était au fond de la voiture et que les fenêtres n'était pas amovible au 3ème rang. Pendant que Sandra se prenait la vitre, Charlotte tenta d'ouvrir la porte, pour rejoindre le grands dadais aux cheveux de timbré, mais l'importance de la circulation l'empêcha de passer. Alors n'écoutant que son courage, elle tenta de sortir par la fenêtre, juste au moment où le trafic reprit. David sauva de justesse sa bien-aimée en la rattrapant par la taille.

Pendant ce temps là Antoine continuait son chemin vers l'entrée de Saint-Sardos, il fut rattrapé par une petite forme.

« -Antoine !

-Pauline ?

-Tes amis ont appelé, tu les as raté ils sont déjà dans le village.

-Ah merde ! On fait quoi du coup ?

-Bah on rentre chez moi et on les appelle pour leur donner mon adresse ?

-Bonne idée ! Mais euh Pauline ?

-Oui ?

-Tu sais que tu es en pyjama dans la rue, en tongs et avec une boîte de cassoulet à la main ?

-Et alors ? Je trouve ça très chic moi ! (et le pire dans cette histoire, c'est que mes voisins ont déjà eu l'occasion de me voire ainsi. Hahahahaha ! Les pauvres, ils tiraient une de ces tronches XD) »

Le parisien et la provinciale rentrèrent donc à toute hâte à la maison, malgré l'envie de déguster ce magnifique cassoulet. Une fois de retour, Antoine composa le numéro de Sandra mais n'eut aucune réponse.

« -C'est bizarre, tu m'as bien dit que c'était une femme qui t'avais parlé ?

-Oui oui une femme. Ou un transsexuel post-opératoire je ne sais pas (si jamais vous trouvez cette référence...je vous aimerais à jamais les gars *o*(mais attention, ça n'a pas de lien avec les vidéastes ;) ) ) »

Antoine préféra miser sur une femme. Se souvenant que Mathieu était au courant de sa disparition, il composa le numéro du châtain.

« -Mathieu ?

-Ah Antoine ! Tu sais plus le temps passe, plus la proportion de gens qui détestent augmente je crois...

-Je confirme ! Ajouta une voix derrière,

-C'est Rémy que je viens d'entendre ?

-Hein ? Ah oui c'est Rémy que tu viens d'entendre

-Attend, attend, attend...vous êtes combien là exactement ?

-Bah attend, y a moi, Sandra, Rémy, Charlotte, David, Jérémy, et Alexis...ouais on est sept.

-QUOI ALEXIS AUSSI ?! Mais dites moi vous avez pas ramené Nyo, Victor, Kriss, Bob, Ana D. ou même Cyprien tant que vous y êtes ?

-Je te trouve un peu gonflé Daniel de nous faire la morale alors qu'on vient de traverser toute la France, Sandra et moi avons faillit crever de froid, on a eu un accident, tes parents ont eu sûrement le temps de faire une crise cardiaque et tout à l'heure Charlotte a faillit mourir écrasé, donc ferme ta gueule.

-Euh...vous avez eu un accident ?

-Laisse tomber et indique nous plutôt où tu es qu'on en finisse... »

Antoine lui passa donc Pauline qui indiqua la route à prendre.

« -C'était Mathieu Sommet que j'ai eu au téléphone ? Demanda la blonde en raccrochant, c'est lui ton amoureux ?

-Mais nan, souffla Antoine, et de toute façon je crois qu'il a plus envie de me tuer que de m'aimer là tout de suite.

-Donc tu part bientôt ?

-Et oui...

-Dit, demanda Pauline, tu reviendra un jour par ici ?

-Qui sait, sourit le boss final des internets, si je me fait de nouveau kidnapper par un camion, je pourrais toujours te dire bonjour !

Pauline sourit à son tour.

-Si j'avais eu un frère, j'aurais bien aimé qu'il soit comme toi.

Antoine eut l'air surprit

-Il vaut mieux pas, rit-il faisant rire Pauline à son tour.

-Aller, file, va retrouver la personne que tu aime ! »

Antoine acquiesça et fit même un câlin à la blonde avant de s'éloigner.

Pendant ce temps là, dans la voiture des Breut.

« -À gauche elle a dit...non ton autre gauche imbécile ! Merci...encore un virage et on arrive à l'impasse.

-Je propose qu'on sorte tous quand on sera arrivé, dit Sandra, ça fait des heures qu'on ne s'est pas dégourdit les jambes !

-J'suis d'accord avec elle, dit Rémy, mais il faudra que quelqu'un aille chercher Antoine...

-Je peut le faire, intervint Links, de toutes façons il y a tellement de vêtements sur moi qu'on ne risque pas de me reconnaître !

-Ah ? Si tu veux Alexis... »

Après quelques virages, la petite troupe ce gara non loin de la maison de la bienfaitrice d'Antoine. Tous descendirent et Alex partit à la recherche d'Antoine ,suivant les indications de Mathieu. Malgré lui, Alexis ne pouvait s'empêcher d'être heureux à l'idée de revoir Antoine. Il avait envie de le revoir un peu en tête à tête avant qu'ils aillent voir les autres ensembles. Il avait envie de revoir le visage qui l'avait pour ainsi dire, hanter durant tout ce voyage. Ça amusait plus Alexis plus que ça n'agaçait. Les yeux, les cheveux, le sourire d'Antoine tournoyait dans sa tête, tandis qu'il avançait. Alexis faillit lever les yeux au ciel en sentant un sourire s'épanouir sur ses lèvres. Oh et puis il n'avait qu'a à dire qu'il était un homme enceint ça passerait crème. Arrivant devant la maison, il vit depuis la rue Antoine dire au revoir à une fille plus jeune qu'eux et...la prendre dans ses bras ? Un peu dégoûté, Alexis fit demi-tour. Après tout Antoine trouverais bien la voiture tout seule...

« -Et bien alors Breut tu fait tous ce chemin pour moi et tu ne viens même pas me dire bonjour ? »

Antoine Daniel, la désinvolture incarné.

« -Tu a l'air de bien t'entendre avec ta bienfaitrice, dit simplement Alexis, en commençant à marcher.

-C'est vrai qu'elle est gentille, ça m'a fait un peu de peine de la quitter, dit Antoine en le rejoignant, en plus ça m'a fait du bien d'avoir un toit après cette aventure dans le camion. Mais d'après ce que j'ai entendu c'est surtout vous qui avez souffert

-Moi ça va, j'étais juste en voiture, je n'ai même pas conduit, c'est Mathieu et Sandra qui ont vraiment souffert.

-Faudra vraiment que je pence à m'excuser auprès d'eux... »

Les deux marchaient ensemble avec des pensées très différentes. Chez Alexis, c'était le bordel, il ne voulait même pas regarder Antoine, il était perdu. Il savait bien qu'Antoine ne l'aimait pas mais pour une raison étrange, il s'était surprit à espérer. D'un autre coté il se doutait bien qu'Antoine n'était pas amoureux de la fille blonde. Chez Antoine, c'était encore pire. Maintenant qu'il pensait aimer le breton, il ne savait pas vraiment comment lui dire...et si Alexis mettait fin à leurs amitié. Peut-être fallait-il mieux se taire. Cherchant le regard du présentateur du point culture alors que ce dernier le fuyait, il sourit. Alexis pensait peut-être qu'il ne l'avait pas vu par la fenêtre quand il disait au revoir à Pauline ? Et si...

« -Jaloux d'une fillette de quinze ans Alexis ?

-Que-que-quoi ?

-Ah, ricana Antoine, tu verrais ta tête !

-Tu verrais la tienne...mais tu avais l'air de bien t'entendre avec cette fille,

-Pauline. Et oui je l'aime bien.

Antoine avait à présent un sourire provocateur. Et Alexis n'était pas aveugle.

-Qu'est ce que tu essais de faire Antoine ? soupira le plus âgé des deux.

-Rien, rien.

-C'est ça prend pour moi pour un dindon...

-Comme dans Minecraft c'est ça ?

-Oui des Boobs et des dindons!(pour comprendre cette blague il vaut mieux voire le Point Culture sur Minecraft) Nan plus sérieusement Antoine qu'est ce que tu essais de me faire comprendre ?

-Rien, Alexis, où sont les autres ?

-Pas loin, juste à quelques rues.

-Ok, dit Antoine, et tant mieux, ne put-il s'empêcher de penser. »

-Et tu pense la revoir Pauline ?

-Qui sait, et je te l'ai dit, elle est gentille et elle m'a un peu aidé à réaliser certaines choses...

-Comme quoi ?

-Des...des choses sur mes sentiments...

Alexis remarqua la gêne et l'hésitation plus présente dans la voix d'Antoine.

-Tu es tombé amoureux ? Demanda Alexis, avec une certaine amertume. Encore une fois il n'était pas assez bien pour la personne qui lui plaisait. Pourquoi n'était-il jamais aussi seul que quand il était amoureux ?

-Oui. Dit simplement Antoine, autant ne pas mentir.

-Est qu'est ce que tu vas faire ? Demanda Alexis toujours abattu,

-Bah j'étais un train de réfléchir sur comment faire comprendre à l'imbécile en face de moi que c'est lui que j'aime, parce que je ne crois pas qu'il le comprendra de lui même.

Ça lui avait presque échapper. Fallait-il vraiment lui dire ça maintenant ? Et était-il vraiment sûr de ses sentiments ?

Beaucoup de gens pensent que la scène de la déclaration est toujours très romantique. Soyez pas con les gens, et oubliez un peu les films. Actuellement les deux vidéastes s'étaient arrêté tous les deux au milieu de la rue, ce faisait face, avec à coté deux un mec qui tondait tranquillement sa pelouse sans prêter attention à eux. Links jeta un regard à Antoine. Toutes traces de provocation avaient disparue et son regard s'était teinté de douceur, et de beaucoup d'inquiétude et de stress. Alexis sourit.

« -Amoureux de moi hein ? »

Antoine rougit, il éclata de rire. Le chevelue sourit un peu. Les deux hommes avaient des doutes bien sûr, comment sait-on après tout quand on est amoureux ? Antoine arrêta de se poser la question quand Alexis posa ses lèvres sur les siennes.

La voiture des Breut quittait le Sud de la France pour rejoindre la Bretagne. À l'avant, Charlotte et David parlaient calmement tout en menant la petite troupe. Au second rang, Mathieu, Rémy, Jérémy et Sandra, se serraient difficilement sur les trois places tout en argumentant sur internet et au dernier et troisième rang, Antoine et Alexis s'étaient endormis, la tête sur l'épaule de l'autre.

(*) ne chercher pas c'est une « comptine » si on peut dire ça basé sur une musique que j'ai entendu dans SLG et dont je n'ai pas comprit les paroles. Si cette « comptine » n'existe pas ça prouve au moins que je prend effectivement de la drogue pendant l'écriture des chapitres.

Bon il aura mit du temps à arriver ce chapitre, j'espère que vous m'en excuserez. Un mot de la fin ? BON ANNIVERSAIRE WHAT THE CUT ! Ayumi.

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