Avertissement auteur/traductrice : 'Glauquitude' majeure dans ce chapitre, (particulièrement le début, très glauque et oppressant à écrire) ! Plus globalement (petit rappel), cette histoire traite de sujets très sensibles tels que l'abus de mineur (l'acte n'est décrit en détail, mais très forte allusions), homophobie intériorisée, comportement autodestructeur (c.à.d. : auto-agressivité/automutilation). Elle contient aussi un langage mature, son contenu réservé à un public adulte.

Chapitre 04 : Un lieu non-sûr

Cinq ans plus tôt :

Alec avait décidé qu'il avait eu tort à propos de Ben. Oui, il s'était senti très mal à l'aise dans la salle d'armes ce soir-là, mais il était toujours nerveux pour un tas de raisons. De plus, contrairement à la plupart des adultes qui semblaient aduler ses frères et sa sœur, Ben le trouvait, lui, intéressant.

Max était le bébé, le petit garçon le plus mignon du monde. Isabelle avait une telle vivacité, un tel courage pour une enfant de onze ans que les gens se trouvaient immédiatement attirés par son énergie. Et puis il y avait Jace… Jace, si beau et parfait.

Alec serra les poings, pas beau se réprimanda-t-il silencieusement.

Bien que Jace soit âgé d'un an de moins qu'Alec, il le surpassait dans tous les domaines. Jace était plus fort, plus rapide et meilleur combattant que lui. Bon oui, Alec était meilleur archer, mais uniquement parce que Jace ne s'intéressait pas aux armes longues-distances. Et leur père semblait toujours regarder Alec avec déception, comme s'il le comparait sans arrêt à Jace.

Et Alec ne pouvait pas l'en blâmer. Il était l'aîné, et pourtant, il était ce gamin banal, calme voire introverti qui ne pouvait même pas rivaliser avec ceux plus jeune que lui. Alors quand Ben avait commencé à lui porter plus d'attention qu'aux autres, bien-sûr qu'au début il avait été méfiant mais il avait commencé à apprécier l'attention.

Lorsque Jace avait demandé au Chasseur d'Ombres, s'il voulait bien lui apprendre quelque chose dans la salle d'entraînement, celui-ci avait refusé, et avait joué aux échecs avec Alec à la place. Lorsqu'Isabelle se lançait dans un long discours, Ben lui prêtait à peine attention, en revanche si Alec ouvrait la bouche, il l'écoutait.

Il avait même demandé à Maryse, s'il pouvait emmener Alec pour une chasse, lui assurant que même s'il avait treize ans maintenant, il ne ferait qu'observer. Alec avait été vraiment excité par cette idée, Jace, lui, était resté assis là, une expression revêche sur le visage et les bras croisés sur sa poitrine. Malheureusement, sa mère avait refusée de le laisser y aller.

C'est pourquoi, Alec boudait maintenant dans son lit, souhaitant de tout son être, être en train de chasser avec Ben à la place. La porte de sa chambre s'ouvrit lentement, et Alec se tourna sur le côté avant de s'assoir, tentant de reconnaître la personne sur le seuil de sa chambre.

« Papa ? » demanda le garçon tâtonnant sur sa table de chevet afin de trouver sa Pierre de Rune. La silhouette ferma la porte avec délicatesse, et sembla dessiner quelque chose dessus. Mettant finalement la main sur sa Pierre, Alec la leva, baignant de lumière l'homme qui s'approchait maintenant de son lit.

« Ben ? » questionna Alec avec confusion « Que faites-vous ici ? Je pensais que vous étiez parti à la chasse. »

Ben lui sourit en s'asseyant au bord du lit. Instinctivement, Alec se décala pour lui donner plus de place. « Je sais que tu es déçu de ne pas pouvoir venir avec moi. »

L'homme commença à lui caresser les cheveux. La confusion d'Alec se mua en malaise quand il tenta clairement de se dérober à ce geste, mais que la main le suivit, les doigts de l'homme restant emmêlés dans ses cheveux.

La première réaction d'Alec fut d'essayer de chasser cet inconfort. Sa mère avait l'habitude de venir dans sa chambre et de caresser ses cheveux lorsqu'il avait peur ou qu'il n'allait pas bien. Parfois, elle chantait même pour lui, jusqu'à ce qu'il s'endorme.

Mais, là, ce n'était pas sa mère.

« Je sais ce que tu ressens. » lui dit l'homme. Sa main était maintenant posée sur sa clavicule, son pouce traçait des cercles dans le cou d'Alec et ses autres doigts, immobiles, sous son t-shirt.

« Ce que je ressens ? » demanda Alec d'une voix faible et incertaine. Il tenta une nouvelle fois de s'éloigner de l'homme.

« Pour Jace. J'ai bien vu la façon dont tu le regardes. »

A ces mots, tout le corps d'Alec se raidit. Il souhaitait plus que tout pouvoir disparaître, mais malheureusement, il était piégé.

« Je…je ne vois ce que vous voulez dire. »

Une autre main se glissa sous son t-shirt, en bas cette fois, la paume froide se pressa contre sa peau nue.

« S'il vous plaît » supplia Alec « Je n'aimes pas ça. »

« Aimerais-tu cela, si Jace te le faisait ? » le questionna l'homme d'une voix étrange et rauque.

« Non ! » s'écria Alec « Je veux dormir. »

Alec s'efforça de repousser la main qui le caressait sous ses vêtements, mais Ben le saisit fermement par le flanc et ses ongles s'enfoncèrent dans la chair d'Alec.

« Un peu plus tôt, tu voulais passer toute la nuit avec moi. »

« Je voulais aller chasser des démons ! »

Le visage noyé dans une expression de plaisir tordu, l'homme sourit « Ce sera tellement mieux, je te le promets. »

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« Alec ! Alec réveille-toi ! »

Alec sentit une main lui serrer le bras, sa respiration était hachée. Ses yeux s'ouvrirent et d'un geste rapide, il balança son bras libre, son poing entra violement en contact avec de la chair.

« 'Tain ! » jura quelqu'un.

Alec se redressa rapidement, sa vision devenant un peu plus claire. « Oh merde, Jace ! »

Avec quelques difficultés, Alec se leva. Jace était appuyé contre le mur et se massait la mâchoire. « Putain Alec, tu as un sacré crochet. »

Le jeune homme secoua la tête, fixant Jace, consterné. « Je suis vraiment désolé Jace ! »

« C'est rien. »

Lorsque Jace retira sa main de devant son visage, Alec pu voir la marque qu'il avait laissé sur sa joue, et la ligne de sa mâchoire.

« Je vais te mettre une Iratze. »

Jace hocha la tête et alla s'assoir sur le lit où il fut rapidement rejoint par Alec, qui stèle en main traça délicatement une Iratze sur sa peau. Lorsqu'il eut finit, les yeux d'Alec tombèrent sur des couvertures et un oreiller, étalés à même le sol, à côté de son lit.

« Tu as dormi là ? » s'enquit Alec « Je ne me souviens même pas m'être couché. » Ce fut à ce moment qu'Alec remarqua qu'il portait toujours ses vêtements de la veille.

« Tu dormais déjà à moitié quand je t'ai traîné au lit et oui j'ai passé la nuit ici. » lui expliqua Jace.

« Tu n'étais pas obligé de rester. »

Jace décida d'ignorer le commentaire. « Tu les as toujours eu ces cauchemars ? Ou c'est parcqu… »

Sa voix s'estompa au moment où Alec tressaillit involontairement du fait de ce rappel. Il saisit le bord de son lit, les doigts fermement serrés autours de la literie.

Il se sentait nauséeux.

Son esprit était hors de contrôle.

Ben arrivait.

Sa respiration devint soudain difficile.

Les mains non désirées sur son corps.

« J'ai besoin de prendre une douche. »

Les lèvres laissant des marques, les dents s'enfonçant dans sa peau.

« Alec. »

'Alexander. Si beau. Parfait.'

« Alec. Calme-toi. »

Gelé. Exposé. Terrifié

Alec se leva, tentant de rester sur ses pieds. Il avait besoin de se débarrasser de cette douleur.

Une douleur inimaginable, inexprimable.

« Alec ! »

Honte. Cette honte insoutenable dans laquelle il se noyait.

Alec ignora son frère, attrapant une serviette au passage, il quitta sa chambre d'un pas vif, fuyant vers la salle de bain, et la seule forme de confort qu'il connaissait.

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Les trois adolescents étaient réunis autour de la table de la cuisine et Izzy s'était lancée dans une description animée de sa soirée avec le garçon Fey. Leur mère se trouvait au fourneau, retournant des pancakes avant de les empiler sur un plateau.

Alec faisait de son mieux pour prêter attention à ce que racontait Izzy, mais sa voix se changeait en bruit blanc pour ses oreilles. Il sentait la brûlure des nouvelles coupures, cachées sous son jeans, et se concentra là-dessus à la place, pressant inconsciemment sa main contre elles. Il n'avait pas cicatrisé les blessures cette fois. Il se sentait tordu, pathétique, rien de nouveau et puis ça ne l'avait jamais arrêté avant.

Sa mère vint placer une assiette pleine de pancakes à la myrtille devant lui. Ses préférés. Il pouvait sentir les yeux de sa mère posés sur lui, mais ne lui accorda pas un regard.

Izzy avait cessé de parler et Alec leva les yeux vers elle. Le regard de sa sœur fit des allers retours entre lui, Jace et leur mère avant de se poser sur les assiettes devant eux. Dans celle de Jace, des pancakes aux pépites de chocolat, et dans la sienne à la banane.

« Qu'est-ce qu'il y a, bon sang ? » lança-t-elle finalement. « Pourquoi, vous avez tous l'air de revenir d'un enterrement ? Et maman ? Tu as fait trois types de pancakes différents. Tu ne fais jamais ça ! »

Personne ne lui répondit.

« Alec, je voudrais te parler. » postula Maryse, en regardant son aîné de ses yeux désespérés, suppliants presque.

« Eh bien, moi, je n'ai pas envie de discuter avec toi. » rétorqua Alec en repoussant son assiette.

« Je t'en prie. »

Alec se leva, il n'avait pas envie d'être entouré, pas envie qu'on le regarde. Et surtout, il ne voulait vraiment pas être auprès de sa mère.

« Je n'ai pas faim » lança-t-il en sortant.

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Isabelle avait passé le reste de la journée à perfectionner ses atterrissages depuis les poutres élevées de la salle d'arme. Elle avait voulu partir trouver Alec après son brusque départ au petit-déjeuner, mais aussi bien Jace que sa mère l'avait convaincue de lui laisser un peu de temps pour lui. D'ordinaire, elle ne les aurait pas écoutés, mais Jace semblait penser que c'était un truc de mecs, il parlerait donc à Alec.

Izzy quittait juste le vestiaire attenant à la salle d'entraînement, attachant ses cheveux en une haute queue-de-cheval, un sourire faux, plaqué sur le visage. Izzy ne croyait pas aux « problèmes de filles » et « problèmes de mecs ». Des problèmes étaient des problèmes. Et elle n'aimait pas qu'ils la tiennent à l'écart, sous prétexte qu'ils étaient des garçons et elle, une fille.

Elle fronça les sourcils, en rejoignant l'étage principal, lorsqu'elle aperçut se mère parler avec un homme. Cette dernière paraissait agitée.

« Vous avez compris ? » demanda Maryse, sa voix froide et inébranlable.

L'homme hocha la tête en guise de réponse. Il se tenait légèrement en retrait, comme s'il souhaitait être hors de la portée de Maryse.

Lorsqu'Isabelle pénétra dans le hall, toute conversation s'interrompit et les deux adultes se tournèrent vers elle. A cette distance, Izzy fut, enfin, en mesure de reconnaître l'homme.

« Isabelle, tu te rappelles de Mr Manson ? » questionna Maryse d'un ton sec.

« Oui, vous avez séjourné avec nous pendant près d'une année. »

L'homme acquiesça de nouveau. Ses sourcils étaient froncés dans ce qui semblait être l'expression permanentement imprimée sur son visage.

« Mr Manson va rester quelques temps avec nous. » Maryse informa sa fille. « Je vais lui montrer sa chambre dans l'aile Ouest. »

Izzy hocha la tête et regarda l'homme ramasser ses bagages et sa mère l'escorter vers ses quartiers. Elle ne se souvenait pas vraiment de Mr Manson, ne lui ayant prêté que très peu d'attention lors de son séjour précédent. Elle trouvait cela un peu étrange que Maryse l'installe si loin des autres résidents de l'Institut, tous dans l'aile Est.

Avant qu'elle ne puisse réellement s'interroger sur la question, Jace bondit à bas de l'escalier, Alec le suivant sans enthousiasme.

« Alors, vous étiez passés où ? » demanda-t-elle, en faisant de son mieux pour ne pas paraître trop agacée contre eux de la tenir à l'écart.

« Alec était dans la bibliothèque, et j'étais dans la serre. Va te préparer, il y a une activité accrue de démon près de cet entrepôt abandonné à l'angle de la 115ème et de Pleasant. »

Izzy fut instantanément ragaillardie. Elle avait envie de sortir et profiterait du trajet pour les informer de l'arrivée de leur invité. « Donne-moi cinq minutes. »

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Leur excursion dans Est Harlem se déroula sans encombre. L'activité reportée s'était avérée n'être qu'un simple démon dont Izzy avait rapidement disposé.

Pour une fois, Alec avait espéré quelque chose de plus compliqué. Il aurait bien eu besoin de la distraction. Il avait passé toute la journée, recroquevillé dans un fauteuil, feuillant machinalement des livres, mais incapable de fixer ses pensées sur autre chose que son arrivée imminente. Durant la journée, Jace l'avait rejoint à la bibliothèque et était resté un moment, mais Alec ne s'étant pas montré réceptif, le jeune blond avait décidé de lui laisser un peu d'espace.

Sur le chemin de retour à l'Institut, Izzy avait mentionné qu'Il était arrivé. Comme Alec traînait derrière ses frère et sœur, il n'eut pas à tenter de dissimuler l'expression d'horreur absolue accompagnant la violente nausée qui le prit à ce moment-là.

Une fois arrivés à l'Institut, Jace s'était pratiquement accroché à Alec tandis qu'ils se rendaient à leurs chambres.

« Tu veux que je reste cette nuit ? » demanda Jace.

Alec secoua simplement la tête. Son cœur cognait violemment et rapidement, semblant battre directement dans ses oreilles. « Non Jace. Tout ira bien. » répondit-il en tentant de forcer un sourire.

« C'est des conneries ça ! » affirma Jace, avec véhémence.

Alec entra dans sa chambre avant de répondre : « Je dois gérer ça tout seul. »

« Non ! Tu n'as pas à le faire seul ! »

« Je ne suis plus un enfant Jace. Je peux prendre soin de moi tout seul. » lança Alec, cachant ses main tremblante derrière l'encadrement de la porte.

« Putain ! Je ne sais pas ce que je suis censé faire. »

« Ecoute. Va te coucher, tout se passera bien, et si ce n'est pas le cas, je t'appelle. »

« Promets-le. »

« Je te promets, Jace. » acquiesça Alec.

Alec se tenait au milieu de la pièce, ne sachant pas quoi faire, et finit par s'assoir au bord du lit. Cette chambre était totalement différente de celle qu'il avait eu jusqu'il y a quatre, et pourtant, il se sentait comme emprisonné dans le même endroit.

Il se rappelait être couché dans son lit, la terreur absolue qui le saisissait corps et âme alors qu'il attendait…attendait et savait qu'à un moment, sa solitude serait brisée et qu'il se retrouverait à nouveau plongé dans un cauchemar, un cauchemar si horrible qu'il ne pouvait qu'il ne pouvait être réel.

Et pourtant ça avait été réel, et maintenant il avait l'impression que tout recommençait.

Il savait que Ben ne s'intéressait probablement plus à lui, maintenant qu'il était plus âgé, il était aussi conscient qu'il était plus à même de se défendre aujourd'hui. Mais ce savoir, ne lui enlevait en rien ses souvenirs, ni la peur d'avoir cet homme sous le même toit que lui, surtout après la tombée de la nuit.

D'un coup, il sentit sa respiration devenir erratique, son cœur palpitant à tout rompre, et fut submergé par une sensation de vertige. Il laissa tomber sa tête dans ses mains, essayant de se calmer. Ses paumes étaient moites, et il était sur le point de vomir. C'était comme si la réalité était en train de lui échapper, comme si son esprit était hors de contrôle.

Lorsqu'il tenta de se lever, Alec se retrouva au sol, atterrissant sur ses genoux et ses mains. Les larmes coulèrent à flot sur son visage et il avait du mal à respirer. Des tâches sombres envahirent progressivement sa vision. Il posa les yeux sur son téléphone. Devait-il appeler Jace ? Etait-il vraiment en train de mourir.

Non, il ne pouvait pas appeler Jace. Il devait reprendre le contrôle, seul. Il se força à bouger, se retrouvant en position assise, les jambes croisées. Il posa sa tête contre ses genoux, et commença à compter à l'envers à partir de cent.

Allez Alec, reprends-toi, s'encouragea-t-il alors qu'il butait sur les nombres, incapable d'en aligner plus de cinq.

Cela lui prit dix minutes pour arriver à zéro. Son cœur battait encore un peu trop rapidement mais au moins sa respiration était revenue à la normale. Il prit appuie sur son lit pour se relever.

Il ne pouvait pas rester ici. Il n'était pas certain de survivre à la nuit s'il le faisait.

Ne saisissant que sa stèle, son portable et un pull, il se glissa hors de sa chambre. Il n'arrivait à penser au-delà de : sortir d'ici. Tout ce qu'il savait c'est qu'il ne pouvait pas passer la nuit à l'Institut.

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Magnus était en plein milieu d'un marathon d'America's Next Top Model. Il avait un grand saladier de popcorn au caramel sur les genoux, et son chat roulé en boule contre lui.

Quand la sonnerie de l'interphone retentit dans l'appartement, Magnus fut surpris et fronça les sourcils. Il n'était vraiment pas d'humeur à ce qu'on l'interrompe. Si c'était encore ce maudit Ifrit, il ne serait plus responsable de ses actions.

N'ayant pas envie de bouger, il agita la main et cria à l'intention du haut-parleur :

« Vous feriez bien d'avoir une putain de bonne raison pour m'importuner à cette heure-ci ! »

Aucune réponse ne lui parvint.

« PARLEZ ! »

« Je suis désolé, ce… c'était une erreur. » répondit une voix.

Le Chasseur d'Ombres de la veille ? Déjà-vu, pensa Magnus, bien que sa voix soit très différente. Pas nerveuse, comme la première où il avait interrompu Magnus en plein re-run télé, clairement, quelque chose n'allait pas.

« Attends, » lança Magnus, ouvrant la porte d'entrée pour l'adolescent. « Montes. »

Après plusieurs minutes d'attente, Magnus commençait à penser que le jeune homme était reparti, mais au même moment, quelques coups hésitants furent frappés à sa porte.

Lorsqu'il ouvrit la porte, Magnus se retrouva face à un Lightwood visiblement désemparé. Il se tenait devant lui, en tenue de combat, les cheveux complètement ébouriffés. Ses beaux yeux bleus, injectés de sang et de grands cernes sous ceux-ci.

« Je ne savais pas où aller. » murmura-t-il. Une de ses mains était agrippée fermement à la poignée, tandis que son autre bras entourait son abdomen, sa main tirant le tissu de sa manche. « Je…je peux rester ici ce soir ? »

Magnus fixa le garçon, horrifié, pensant au pire.