Voici ma deuxième fiction, un peu plus courte que la précédente (désolé).

Ce texte a été relu et corrigé par Asyliss : Un grand merci ! :)

Merci à MikaWings, marine. bo, Clélia Kerlais, Jehanne Aurelianis, TsukiNoMaylinn, Noooo Aime et odea nightingale pour vos commentaires ainsi qu'à tous les autres qui lisez mon histoire. N'hésitez pas à laisser vos messages même des années après, je les lis et y réponds toujours avec plaisir.

Bonne lecture !

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Réécriture du texte le 19/11/2016

Changement : Écrit à la troisième personne et non plus à la première et reformulation de plusieurs phrases.

Merci à Dravic pour ses commentaires avisés !


John était tranquillement sous la douche quand son colocataire fit irruption dans la salle de bains. Il eut un sursaut, mais il était à l'abri derrière la protection plastique qui, heureusement, n'était pas transparente. Il passa la tête en dehors de la douche et lui lança un peu mécontent :

— Sherlock, j'avais fermé la porte, tu n'as pas à entrer quand je suis en train de me laver.

Il fouillait dans le placard, ce qui attisa sa curiosité. John lui demanda donc la raison de sa présence dans la salle de bains.

— Qu'est-ce que tu cherches ?

— J'ai besoin de mon gel douche pour une expérience, dit-il nonchalamment.

— Oh, il est là.

Tandis qu'il se retournait pour le prendre sur le porte-savon, Sherlock tira en grand le rideau sous les cris choqués de John. Celui-ci, furieux, attrapa le gel douche, et le lui balança en pleine figure. D'une main agile, Sherlock récupéra la bouteille en vol. Comme il ne bougeait pas, John constata avec effarement qu'il le lorgnait de haut en bas sans vergogne. Il vira écarlate et cria :

— DEHORS !

Il referma vivement le rideau tandis Sherlock quittait précipitamment la salle de bains en claquant la porte. Il termina de se laver plus ou moins tranquillement. Une fois terminé, il ouvrit le rideau pour prendre sa serviette et là, il s'arrêta, mortifié. Sherlock s'était enfui avec toutes ses affaires. Tout ce qu'il lui restait, était une petite serviette qui ne cacherait pas grand-chose. Mais foi de Watson, il ne s'en tirerait pas comme ça ! Il mit la serviette autour de ses hanches sans prendre la peine de se sécher et sortit de la salle de bains pour rejoindre Sherlock qui consultait ses messages sur son BlackBerry, assis sur son fauteuil.

— SHERLOCK ! Espèce d'idiot ! À quoi tu joues, c'est vraiment puéril ! Rends-moi mes affaires !

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Ne fais pas l'innocent et regarde-moi quand je te parle !

Alors que Sherlock relevait les yeux en direction de John, son regard s'illumina devant le spectacle qui s'offrait à lui. John se tenait à quelques pas de lui, les cheveux ébouriffés, le corps couvert de gouttes d'eau qui faisaient scintiller sa peau à la lumière du soleil. Sans parler du corps bien proportionné qui en ferait rêver plus d'un. S'il avait été le loup de Tex Avery, on pourrait dire qu'il s'en décrocherait la mâchoire. Il resta un moment, là, à ouvrir et fermer la bouche. En lui volant ses affaires, il n'était pas sûr de savoir quel comportement adopterait le Docteur. Sherlock passa un bras à côté de son fauteuil et tira la serviette volée sur ses genoux.

John s'avança vers lui pour récupérer son bien, mais au moment où il tendit le bras, Sherlock balança le linge-éponge derrière son fauteuil, hors de portée. Le docteur leva les yeux au ciel et respira à fond pour garder son calme. Après tout, ce n'était pas la première fois que Sherlock le faisait tourner en bourrique. Il décida d'aller le récupérer lui-même en contournant le fauteuil. Mais Sherlock, qui n'avait pas l'intention de lui faciliter la tâche, lui captura le poignet et le tira vers lui. Pris au dépourvu et perdant l'équilibre, le docteur se retrouva avachi en travers des genoux de son colocataire. En voyant dans quelle position il se trouvait, il piqua un fard. Il était à demi-allongé sur Sherlock. Celui-ci le regardait avec un sourire malicieux et un regard brillant.

—Sherlock, c'est pas drôle ! C'est quoi ton problème cette fois ?

À peine lui avait-il posé la question, qu'il regretta ses paroles.

— Sherlock ? Qu'est-ce que tu fais ? dit-il d'une petite voix affolée.

Sherlock se pencha sur lui et John déglutit : « Va-t-il m'embrasser ? » appréhenda-t-il.

Mais au moment où son visage se rapprochait sensiblement du sien, d'une main experte, Sherlock retira la petite serviette de ses hanches, l'expédiant au loin.

D'un réflexe immédiat de militaire, John porta ses deux mains au visage de Sherlock et poussa sa tête vers le haut pour l'empêcher de le regarder.

— Non ! Non ! Non ! Sherlock, tu dépasses les bornes. Je n'ai vraiment pas envie de jouer à ça avec toi et je te rappelle que je ne suis pas gay !

— Allons John, tu ne vas pas me dire que ça ne te plaît pas ?

Il commença à baisser les yeux, mais il poussa plus fort.

— Garde tes yeux levés ! Je te jure que si tu bouges, je te tue ! Et lève les mains en l'air, elles n'ont rien à faire sur moi !

Sherlock souffla, mais obéit, la situation lui échappait. Pourtant, les signes étaient là. Depuis son expérience avec le bain moussant, l'attitude de John lui avait clairement signifié qu'en le poussant un peu, il pouvait espérer que le Docteur réponde à ses avances. Cela n'aurait pas dû se passer de cette façon.

John se dégagea et se leva tout en gardant ses mains sur la tête de Sherlock. En arrivant derrière lui, il le lâcha, se baissa pour récupérer la grande serviette et s'y enveloppa, puis il prit ses vêtements qui se trouvaient à côté. Il se dirigea ensuite vers la salle de bains. Avant de quitter le salon, il se retourna pour regarder son ami, toujours à sa place, mais dont la tête restait baissée dans une attitude de confusion. Sa vue lui fit un pincement au cœur. Se pourrait-il que pour Sherlock, ce qui venait de se passer n'était pas un jeu ? Il se rapprocha et s'arrêta en face de lui. Sherlock ne bougeait toujours pas alors il se pencha et l'embrassa sur la joue, se releva aussitôt et s'éloigna d'un pas rapide pour ne pas lui montrer son trouble.

Sherlock, releva vivement la tête le temps de voir s'enfuir son ami. Il porta sa main à sa joue. Un sourire apparu sur son visage. Finalement, toute cette manigance n'aura pas été inutile.

Il s'empara de son BlackBerry et envoya un texto :

"J'imagine que tu as tout vu ?" -SH

"Naturellement, j'étais aux premières loges." -MH

"Te connaissant, tu as tout enregistré, fais-moi parvenir les vidéos rapidement." -SH

"Ça ne t'a donc pas suffi ?" -MH

"J'ai raté toute la scène et tu avais une meilleure vue que moi." -SH

"Colis en chemin. J'attends la suite de l'histoire avec impatience." -MH

Sherlock tourna la tête du côté de la caméra qu'il savait en haut de la bibliothèque derrière un livre et eut un sourire en coin.

« Oui, c'est certain, cette histoire ne faisait que commencer », complota-t-il.

Quant à John, il ne pouvait pas une seconde deviner ce qui se tramait dans son dos.

FIN


J'espère vous avoir mis l'eau à la bouche avec ce deuxième OS. Retrouver la suite sous forme de mini série dans "Panne de chauffage".