Les personnages appartiennent à SM.

L'histoire appartient à EvilSloth, elle est parue sous le titre : '' I Dit It My Way '' lien sur mon profil.

L'histoire comprend vingt-quatre chapitres : '' I did It My Way '' et cinq outtakes : '' Movies Night ''.

Elle est classée M pour le langage et la violence, en clair : elle est interdite au - 18 ans.

Lyylla est ma ßêta pour ce chapitre. Merci pour ton travail remarquable.


Chapitre un : La fin.

Je suis une survivante usée et rongée dans un monde effondré et je fais avec. Je prends de l'âge et je suis dévorée, mais il fut un temps où j'étais aussi celle qui dévorait. Je ne suis pas lavée et belle, contrôlant un monde brillant où tout trouve sa place, mais je m'interroge au contraire, ébahie, sur une épave brisée dont j'en suis arrivée à me soucier, dont les arbres rongés exhalent un souffle délicat, dont les créatures ensanglantées et traumatisées sont mes plus chers compagnons, et dont la beauté frappe et luit, non par ses imperfections, mais par-dessus tout, malgré elles. Annie Dillard- Pèlerinage à Tinker Creek ( prix pulitzer en 1975 )

POV Jasper

Je suis resté assis là toujours fumant. J'avais l'impression de sentir un seau métaphorique de merde pleuvoir sur moi encore une fois. Emmett avait peut-être raison, j'étais un ado torturé. Seigneur, aide-moi, je vais jeter mon cul dans le feu si je commence à écrire des poèmes contenant des vues nihilistes. J'avais couru suffisamment loin pour éviter l'odeur de son sang et le tsunami d'émotions qui s'ajoutaient à mon voyage actuel vers la folie.

Première étape, me bouger le cul. Je suis un putain de soldat, je suis censé être discipliné. J'ai suivi les ordres comme le bon petit vampire que je suis et pourtant j'ai tout foutu en l'air. J'ai d'abord perdu ma famille pendant la guerre civile, ensuite j'ai perdu mon humanité à cause de Maria et enfin, mes couilles avec Alice et les Cullen. Putain, je ne sais plus qui je suis, mais qui que soit Jasper, je n'aime foutrement pas ce qu'il est.

J'ai perdu le contrôle envers l'incarnation de la gentillesse. Bella ne se contente pas d'attirer le danger, elle courtise la loi de Murphy. Les choses ne s'étaient pas si mal passées. Bien sûr, Bella était irritée par l'attention qu'elle recevait et aurait préféré que nous n'ayons pas dépensé d'argent pour elle, mais elle est tellement gentille. J'avais beaucoup réfléchi à son dix-huitième anniversaire et j'avais trouvé le cadeau parfait pour elle, quelque chose qu'elle apprécierait plus qu'un quelconque bibelot. J'avais même été en mesure de garder le secret d'Alice et Edward. J'avais demandé à Jenks de s'en occuper, sachant qu'Alice ne prendrait pas la peine de regarder dans son avenir et j'avais réussi à garder mon esprit concentré sur autre chose.

Il y a trois semaines, j'avais pris contact avec Jenks et lui avait donné dix mille dollars à donner à des organismes de bienfaisance et d'alphabétisation dans la région de Seattle. Bella était quelqu'un de toujours désintéressé et son amour pour les livres avait toujours été quelque chose dont j'aurais aimé discuter avec elle. C'était vraiment très frustrant pour dire le moins, que je ne sois pas capable de me contrôler suffisamment pour être auprès de la jeune fille. Elle pensait probablement que je la détestais ou qu'elle me dérangeait, mais cela avait plus à voir avec le fait qu'il était impossible de me trouver une muselière.

J'avais encore les documents de ses donations dans mes poches, j'espérais les lui donner avant qu'elle ne parte. Je ne voulais pas provoquer de scène, mais seulement lui donner quelque chose pour lui montrer que je me souciais d'elle malgré ma froideur à son égard. Je pouvais sentir sa culpabilité à chaque fois qu'elle entrait dans la pièce, elle pensait évidemment que sa présence me causait une certaine gêne. Je voulais dépasser ce complexe du martyr et toutes ces conneries, je devais lui montrer qu'elle n'allait pas me déranger, même si elle essayait. Cette attitude était vraiment la seule chose qui m'irritait réellement à son sujet, toute cette putain de culpabilité. C'en était presque narcissique de voir toutes les choses pour lesquelles elle se sentait responsable, j'étais même surpris qu'elle ne se blâme pas pour la météo.

Pourtant, je suis là, assis sur mon cul comme une excroissance inutile à essayer de faire le tri dans mon esprit pour comprendre ce qui s'est passé. Une simple coupure avec du papier a rompu le peu de contrôle intérieur que je possédais et maintenant, tout allait changer. En quelques secondes, j'avais détruit la confiance que j'avais réussi à construire au fil des décennies. Il n'y avait aucun moyen qu'Alice me garde désormais, sauf si elle pouvait trouver un chariot avec des sangles comme dans le film '' Le silence des Agneaux " . C'était vraiment ironique, je pouvais m'imaginer Carlisle et Esmé me présenter à leurs amis : « Oh, ne vous occupez pas de lui, c'est notre monstre, il réside ici. » ou encore « Mangez vos légumes les enfants, ou vous finirez comme lui ». J'ai grogné.

J'ai entendu Emmett approcher. '' - Est-ce une fête d'apitoiement privé ou peut-on s'inscrire ? ''

'' - Désolé, Em. Est-ce que Bella va bien ? ''

'' - Elle sera bien, c'est d'Ed dont tu devrais te soucier. ''

'' - Il ne lui a pas fait de mal, n'est-ce pas ? Je suis encore dans le flou sur les détails. ''

'' - Il l'a jetée contre une table, c'est d'ailleurs là que tu as perdu l'esprit, elle a eu besoin de quelques points de suture, mais autrement, elle va bien. Je dois t'avertir qu'Ed va être le pire cauchemar d'un certain empathe pour l'instant, mais il faut dire qu'il est furieux et cela n'arrange pas les choses que ledit empathe ait essayé de grignoter sa compagne comme si elle était un jouet à mâcher. ''

'' - Oh, putain ! '' ai-je gémi. Je suis le Major, un dur à cuire et je reste assis là à gémir. C'est foutu, qu'est-ce que je vais faire maintenant, putain ? Alice s'est approchée et Emmett est retourné à la maison.

'' - Alice, je suis vraiment désolé. ''

'' - Jazz, je n'en peux plus. Je pense que tu devrais aller chez Peter et Charlotte. ''

'' - S'il te plaît, je t'en prie, je ne vais pas y arriver sans toi. Je ne veux pas faire de mal à quiconque, Alice. Je suis vraiment désolé d'avoir attaqué Bella, je tiens à elle. Je ne veux réellement pas perdre qui que ce soit. " Cet instant n'est certainement pas ma plus grande fierté et je sais que je retarde l'inévitable, mais j'étais en train de sombrer. Je ne pouvais pas gérer cela.

'' - Je ne peux plus faire face à tout cela, Jazz, je suis désolée. Il faut que tu t'en ailles, j'ai contacté Peter, il t'attend. ''

'' - Je ne veux pas renoncer au végétarisme, Alice, si je vais là-bas, je vais probablement glisser. ''

'' - Je suis désolée, Jasper, mais ce n'est plus mon problème. Je vais dire à Jenks d'envoyer les papiers du divorce chez Peter. ''

'' - Oh, putain, non, s'il te plaît, Alice. '' J'étais sur le point de vomir.

'' - Salut, Jazz. ''


Cela fait un mois qu'Alice m'a quitté. Je suis resté assis dans cette clairière pendant quatre jours jusqu'à ce que Peter vienne me chercher. C'était pendant un de ces moments où j'enviais les humains. Les conneries sont plus faciles à gérer lorsque vous avez la possibilité d'avoir un état de conscience altéré comme le sommeil, l'alcool, putain, même la mort, mais aucune de ces putains d'options n'était plus disponible pour moi.

J'avais survécu par instinct pendant le temps que j'avais passé sur le terrain, je suppose que vous pourriez dire que j'étais sur pilote automatique. Quand Peter est arrivé, il a fait ce qu'il pouvait pour me faire bouger. Il savait que j'allais le battre comme plâtre s'il essayait de me transporter, il a donc choisi l'approche militaire.

'' - Major ! ''

Je me suis levé. Je savais que ce n'était pas un ordre direct, mais je suis entré de nouveau dans un rôle confortable, celui dans lequel je n'étais pas tenu de réfléchir. Je serais toujours un officier supérieur et Peter utilisait ce savoir à son avantage.

Il m'a amené dans leur propriété dans le Montana. Je n'ai pas dit un mot, je n'en avais pas besoin. Il lui avait parlé, je n'avais donc pas besoin de dire des conneries. J'étais déjà bien nourri, j'avais tué tout et n'importe quoi dans un rayon d'un kilomètre autour de la clairière.

Peter et Charlotte savaient très bien quoi faire quand j'étais dans cet état, j'avais fait la même chose après avoir quitté Maria. Encore une fois, ils étaient là pour moi et ils m'ont aidé à rejoindre la terre des «morts » vivants. Lentement, je suis sorti de ma détresse psychologique et j'ai pu discuter de ce qui s'était passé. Je savais qu'ils n'allaient pas me juger, mais je sentais que j'avais besoin de me faire botter le cul. Peter a refusé de s'entraîner avec moi sachant que j'étais encore trop proche de mon mode militaire et que j'étais susceptible de lui arracher la peau du cul.

Heureusement, avec le temps la récupération est devenue plus facile. Je connaissais bien les bouleversements, j'avais l'habitude et j'ai pu couper court à beaucoup de conneries. Le processus de récupération avait été le même que lorsque j'avais quitté Maria. C'était encore difficile pour moi de venir à bout de tout, les vampires ne gèrent pas bien les changements, comment le pourrions-nous quand le temps a cessé d'avoir de l'importance ? Nous n'avions aucun moyen de reposer notre esprit et donc aucun moyen de regarder les problèmes sous une nouvelle lumière. Nous avions une mémoire parfaite, comment nos sentiments pourraient changer alors que nous nous rappelons de l'intégralité de notre situation et de toutes nos expériences à la perfection ? Nous subissions des émotions fortes et nous avions des esprits hyperactifs, mais nous n'avions pas d'interrupteurs pour les arrêter.

Mon esprit tourbillonnait autour de tous les événements clés de ma vie. Malheureusement, les mauvaises expériences l'emportaient à chaque fois sur les bonnes ce qui signifiait en général que j'étais foutu. J'étais à la recherche d'un autre point de vue. C'est vrai que j'avais fait bien pire dans mon passé, mais je n'avais jamais eu autant à perdre. J'avais essayé de comparer la culpabilité que je ressentais dans cette situation avec celle que j'avais ressentie dans mon passé, mais ma culpabilité envers Bella était aggravée à cause de la culpabilité que je ressentais pour mon passé. De toute évidence, ce n'était pas lui qui allait m'aider.

Globalement, j'avais tout foutu en l'air à cause de ma soif de sang. Le seul moyen d'empêcher que cette merde ne se reproduise était d'essayer d'en prendre le contrôle. J'ai travaillé sur ma soif de sang avec l'aide de Peter et de Charlotte. Quand ils revenaient de leur chasse aux truands locaux, ils apportaient les vêtements ensanglantés de leurs victimes. J'ai perdu le contrôle à quelques reprises, laissant quelques marques de morsure fraîches sur Peter, mais cela a marché. Il le fallait.

Bella n'a jamais quitté mes pensées pendant tout ce temps. J'espère que lorsque je serais psychologiquement mieux, je serais en mesure de lui envoyer mes excuses. Qu'elle les accepte était une autre affaire, mais je devais faire quelque chose. J'avais déjà suffisamment mal au cœur et je ne pouvais pas m'empêcher de m'apitoyer sur moi-même, au moins elle, elle avait le soutien de la famille, moi ils m'avaient abandonné.

Je serais toujours reconnaissant envers Peter et Char, ils étaient la chose la plus proche d'une famille que j'avais. Avec eux, je ne me sentais jamais comme un chien qui a pissé sur le tapis. Malgré tout, en dépit d'être le maillon faible, les Cullen me manquaient et j'aurais aimé faire amende honorable.

Il était six heures du matin et il était temps de tester mon contrôle. J'ai posé mon livre et je me suis dirigé vers Peter et Charlotte, cette fois le sang qui trempait les vêtements était encore humide. J'ai gardé ma position à leur approche, bloquant mes articulations pour ne pas succomber. J'ai pris de grandes respirations et Peter s'est arrêté à cent mètres jusqu'à ce que je m'habitue à l'odeur avant de réduire la distance lentement. C'était un long processus, mais j'espérais qu'à long terme, ce serait efficace. J'ai croisé les doigts.

Aujourd'hui, c'est la première fois que je n'ai pas attaqué Peter à cause de sa chemise imbibée de sang. Ce bâtard sournois l'a même tenue à un centimètre de mon nez, mais j'ai tenu mon manque de contrôle en échec. Putain, il était temps ! J'ai eu l'impression qu'un poids avait été enlevé de mes épaules, j'avais encore un long chemin à parcourir, mais c'était déjà un énorme premier pas.

Avec la première étape terminée, Peter s'est attelé à la tâche pour mettre en place la seconde : la thérapie d'aversion. Il gardait du sang humain frais dans une boite hermétiquement fermée, mais arrangée de telle sorte qu'un courant électrique traversait l'extérieur du récipient, si je m'approchais pour prendre le sang, je prenais une décharge et je recevais un sourire narquois de ce faux-cul de Peter.

Pour célébrer les progrès de ce Jasper plus contrôlé et moins castré, ils m'ont emmené acheter des vêtements. Normalement, cette corvée me causait des heures d'inconfort et d'humiliation de la part d'un petit lutin, mais dieu merci, Alice n'allait plus interférer avec mes achats. Elle pouvait être comme un terrier souffrant d'incontinence urinaire quand il s'agissait de faire les magasins. J'étais impatient de revenir aux fondamentaux.

Nous sommes allés jusqu'à la ville la plus proche et j'ai presque eu le vertige lorsque j'ai enfilé mon premier jean depuis des décennies. Peter a senti mon euphorie et a ressenti le besoin d'ajouter « si tu es un bon petit Major, tu pourras même choisir tes propres sous-vêtements. »

'' - Je ne vais pas en avoir besoin, ceux que j'ai vont aller au feu avec le reste de mes vêtements. ''

J'avais l'impression d'être proche de trouver la paix, même au milieu de la foule du centre commercial. Le sang ne me dérangeait pas autant qu'il le faisait quand j'étais avec les Cullen. Peter et Charlotte s'étaient récemment nourris et leur soif de sang en tant que buveurs d'êtres humains n'était pas aussi rédhibitoire pour moi que la soif de sang d'un grand clan de vampires végétariens.

Peter a eu une bonne idée, ce soir nous allions faire un feu de joie et nous occuper des vêtements de marques qui étaient primordiaux dans l'existence de Jasper Hale. Une nouvelle fois, j'allais redevenir ce putain de Major Jasper Whitlock. J'avais reçu tous les papiers de ma nouvelle identité aujourd'hui avec les papiers du divorce que Jenks m'avait envoyé.

De retour à la maison, nous avons immédiatement organisé la mise dans le feu de mes vêtements. Avec chaque pièce jetée dans le bûcher, une nouvelle sensation de soulagement m'atteignait. Charlotte s'amusait particulièrement en jetant mes sous-vêtements dans le feu, ainsi que furtivement quelques pièces appartenant à Peter dans la foulée. Peter, étant le petit crétin qu'il est, est parti en riant comme un fou avant de revenir quelques secondes plus tard en tenant tout ce qu'il fallait pour faire griller des guimauves.

J'avais toujours le cœur brisé par la façon dont Alice et les Cullen m'avaient abandonné, mais j'avais été capable de trouver du réconfort en revenant aux choses que j'aimais. Ce fut un soulagement de pouvoir penser par moi-même et j'ai remarqué que ce n'était pas aussi difficile de vivre que je l'avais pensé. Je n'essayais plus d'être quelque chose que je n'étais pas. Je n'étais plus le monstre de Maria et je n'étais pas la brebis galeuse crispée de la famille Cullen. Pour la première fois depuis ma transformation, je me sentais plus proche du Jasper humain.

Finalement, j'ai eu mes émotions suffisamment sous contrôle pour penser à ce qui était arrivé au dix-huitième anniversaire de Bella. Je lui ai écrit en espérant passer par-dessus la censure d'Edward en espérant qu'elle soit capable de me pardonner dans l'avenir, mais est-ce qu'elle allait répondre à ma lettre? Ça, c'était une tout autre histoire.


Bonne semaine à tous.