KEWKEW :3 C'est Emma, pour me faire pardonner de mon absence de plusieurs mois sur le chapitre 6, voici le chapitre 7, tout chaud prêt à être mangé (heu je veux dire lu ;P)

J'espère que la fin du chapitre ne vous paraîtra pas trop...bizarre. À écrire elle l'était, vous me direz donc ce que vous en pensez.

Buena lectura.

Oui, bon, espagnol, on repassera.


7. « Eyes of Ice »

"Yeux de Glace"

L'anniversaire de la reine de Westeros arrivait à grand pas, un immense festin se préparait avec une triple portion de gâteaux aux citrons, pour que la reine puisse se sentir heureuse en ce jour. Joffrey n'était certainement pas derrière une telle organisation, mais la main du roi avait ordonné plusieurs directives pour l'anniversaire de la reine. De quoi aurait l'air les Lannister si l'anniversaire de la reine n'était pas célébré de manière éblouissante ?

De nombreuses pierres précieuses importées des cités libres d'Essos arrivaient en ce jour-même à Port-Réal dans d'immenses bateaux où des robes de la soie la plus délicate et la plus chère étaient pliées dans de grandes malles. À travers les fenêtres du donjon Rouge les nombreux bateaux étaient visibles sur la mer bleue claire, éblouissant les enfants des paysans demandant pour qui était le contenu de ses bateaux et soupirait de déception lorsque leurs parents leur répondaient simplement que c'était pour la reine. Peut-être ces enfants espéraient-ils qu'un jour, ces coffres soient pour eux et soient remplis de jouets du meilleur fabriquant.

Les douloureux pieds d'Arya lui firent échapper un sifflement de douleur, alors que son ventre grondait du manque de nourriture, ses cheveux gras foncés lui tombaient devant les yeux, alors que la chaleur étouffante pesait sur elle. Sa gorge était atrocement sèche et douloureuse, alors qu'elle s'effondra contre le mur d'une petite maison, légèrement à l'ombre. Profitant de ces quelques minutes avant que ne la remarque et qu'on lui ordonne de partir. Arya baissa les yeux sur sa poitrine, elle aussi douloureuse, mais pour d'autres raisons que l'épuisement. Elle laissa sa tête cogner légèrement contre le mur et releva les yeux au ciel. Sa poitrine se développait, ses cheveux poussaient et son visage perdait peu à peu ses traits enfantins pour se transformer en ceux d'une femme.

Bientôt, elle ne pourrait plus se faire passer pour un garçon, elle le savait. Et les gens se demanderaient bien plus qu'est-ce qu'une jeune femme faisait dans la rue, une épée d'excellente acier en sa possession. Cela ne serait pas long avant qu'ils fassent le rapprochement entre elle et sa réelle identité.

Si Cersei apprenait qu'elle était à King's Landing, elle était fichue. Si n'importe qui apprenait qu'elle était ici, elle était fichue. Une énorme rançon était offerte depuis si longtemps par les Lannister à n'importe qui, qui pourrait la retrouver. Mais maintenant que toute sa famille avait été tuée, si elle était retrouvée Cersei la ferait tuer, sûrement comme cette cruelle femme avait dû le faire avec sa sœur.

Sansa…

Dieu que Sansa, qu'elle trouvait, autrefois, si agaçante lui manquait. Après le mariage Rouge, Sansa avait dû être tuer, désormais inutile aux yeux des Lannister. Elle avait été le dernier membre de sa famille en vie…Du moins, pas réellement…

Si Arya réussissait à embarquer dans ces immenses bateaux venus apporter ces présents pour la reine, alors, peut-être par un certain miracle trouverait-elle un moyen de se rendre au mur, à château Noir, là où se trouvait le réel dernier membre de sa famille, son demi-frère, Jon. Peut-être, alors, pourrait-elle être formée comme un garde de la garde de nuit et que plus personne n'oserait la traiter comme une fillette. Où pouvait-elle aller, sinon ?

La main d'Arya se posa sur son front et d'un geste brusque, elle releva les mèches cacao de devant ses yeux, les lèvres pincés en une ligne mince.

Elle ne pouvait faire confiance à personne. La preuve, la dernière personne qu'elle avait cru l'avait ramené à King's Landing. Au point de départ.

Elle devait trouver un moyen, n'importe lequel pour monter à bord d'un de ces bateaux et quitter Port-Réal. Si elle arrivait à quitter cette ville, tout serait possible. Mais rien que la première étape de son plan était plus que difficile, mais Arya ne se laisserait pas attraper par le lion.

-Cela va faire bientôt quatre mois, soupira une voix féminine proche de la cachette d'Arya.

-Quatre mois que quoi ? Demanda une seconde voix, légèrement plus grave.

-Quatre mois que la reine a perdu son bébé, pardi. Et toujours aucune nouvelle d'un héritier, mais c'est les Lannister à la tête du royaume, personne n'ose leur désobéir. Soyons honnête, Tywin Lannister dirige réellement le royaume, son petit fils ne fait que se prélasser et proclamer qu'il est le roi !

-Il semble qu'un sort ait été jeté sur cette capitale. D'abord Aerys Targaryen II, le roi fou, puis Robert Baratheon, l'ivrogne, et maintenant Joffrey Baratheon ou Lannister, le possible bâtard Lannister, sadique. Qui sera le prochain ? Chose Baratheon, le roi avec du sang de traître en lui ?!

Les sourcils d'Arya se froncèrent et elle se plaqua contre le mur, pour éviter que l'on ne la voie.

Du Sang de traître…?

Le sourcil de Cersei se releva gracieusement sur son front, alors que ses yeux verts se posèrent sur le gnome qui lui servait de frère, sur le seuil de sa porte.

-Douce sœur, s'exclama t-il d'une voix heureuse, content de vous voir. Cela fait longtemps que l'on ne s'ait pas parlé. On devrait se boire un verre de vin en compagnie de Jaime. Cela fait longtemps que les frères et sœurs Lannister ne se sont pas vus, tous ensembles.

-Qu'est ce que tu fais ici ? Articula Cersei d'une voix froide et nullement accueillante.

-J'ai parlé avec père, hier, il semble décidé de t'unir à Loras, sourit le nain en entrant dans la salle alors que les gardes devant refermèrent la porte en un bruit sourd, Félicitation, ajouta Tyrion, un nouveau mari pour Cersei Lannister.

-Qu'est ce que tu fais ici ? Répéta Cersei alors que son frère s'emparait de la carafe de vin et s'en versait une coupe.

-Je suis sûr que l'air de Haut Jardins te fera du bien, cependant.

-Qu'est ce que tu fais ici ?

Tyrion porta la coupe à sa bouche et prit plusieurs gorgées sous le regard noir de Cersei, s'apprêtant à le mettre dehors, elle-même, si il le fallait.

Il ne doit pas être trop lourd à porter,pensa t-elle cruellement.

-Excellent vin. Mais celui qui serve à la reine est meilleur.

-Va donc dans ses chambres, alors, sourit froidement Cersei.

-La reine est en deuil, en ce moment, et puis tu es ma sœur. Tu ne prends pas une coupe de vin ?

-Pas avec toi.

-On a partagé beaucoup de vin, ensembles, lorsque Jaime était au loin, lors de la guerre contre les Stark.

-Tu as aussi partagé du vin avec des putains, cela ne fait pas de vous des amis.

-C'est faux. J'ai partagé le vin de beaucoup de personnes, tu sais. Des seigneurs, des chevaliers, des dames, et même des rois ! Ces personnes ont gardés contact avec moi et m'ont appréciés.

-Ils ont fait semblants. La seule et unique chose qui inspire un minimum de respect pour toi est que tu es un Lannister. Rien d'autre.

-Tu es une Lannister aussi et tu es désirable. Est-ce les seules choses qui inspirent le respect pour toi ?

-Ne te compare pas à moi.

-Tu n'es pas aussi intelligente que tu ne le crois.

-Je reste plus intelligente que toi, rétorqua Cersei.

-Il serait bien que ton fils soit aussi intelligent que toi, ces temps-ci !

-Que veux-tu dire ?

-I jours, ton fils a coupé les mains d'un domestique qui a fait tombé un plat sur le sol lorsqu'il le servait. Il y a plusieurs lunes, ton fils a torturé une putain et l'a tué avec son arbalète, puis il a tué son fou quelques jours plus tard. Ton fils a une faim de tuer, et elle est insatiable.

-C'est un homme comme les autres, dans ce cas.

-Ha oui, réellement ? L'enfant n'était pas une mort-née, Joffrey l'a fait tuer sous prétexte que le pauvre enfant était une fille, mais ce n'était qu'une excuse pour être cruel, à nouveau.

Cersei se retourna en direction de sa fenêtre, et s'éloignant de son jeune frère, elle observa le ciel bleu de Port-Réal et se retourna, fixant Tyrion.

-Et tu le savais…Bien entendu.

-Joffrey est…Impulsif, mais père n'est pas content, Joffrey ne recommencera pas une telle chose.

-Heureusement que quelqu'un ici effraie un peu Joffrey, sinon il serait hors de contrôle !

-Et en quoi ceci est ma faute ? Cracha Cersei, soudainement prise d'une envie de frapper le petit homme devant elle.

-Tu as éduqués ton fils en lui disant que comme il serait roi, tout lui serait permis, sans conséquence, qu'un roi pouvait tout faire parce qu'il était roi. Joffrey est comme cela, par ta faute !

-Si ce n'était que cela Joffrey serait borné mais pas cruel à ce point …

-Que veux-tu dire ? Demanda Tyrion en posant sa coupe sur la table.

-Les dieux veulent me punir, voilà ce que je veux dire ! Joff est né si innocent, si beau, si…Parfait. Ce bébé aux yeux verts étincelants qui me regardaient, moi, sa mère. Jamais ce bébé n'aurait fait de mal à personne, jamais. J'ai pourtant fais de mon mieux pour mettre au monde un Baratheon, mais Robert, il allait baiser ses putes et revenait, ivre, à moi. Il ne tenait même pas assez longtemps pour me remplir de sa semence. J'aurais été tué, accusé de boire du thé de la lune pour ne pas donner naissance à des héritiers. Jaime et moi avions peur, mais il m'a sauvé la vie, il m'a sauvé lorsqu'il a mit sa semence en moi, et m'a implanté son enfant dans le ventre. Mais plus que cela, en faisant cela, on a compris que nous n'étions pas simplement frère et sœur, nous étions des âmes-sœurs. Tellement lié que nous sommes nés par le même ventre. C'est un tour cruel des dieux. Mais ça ne nous a pas empêché de nous aimer.

Les larmes roulaient maintenant sur les joues de Cersei, tandis que Tyrion était silencieux.

-Je sais que vous vous aimez profondément.

-Non. Ce n'est plus le cas, après que ce chevalier ait été condamné à mort, Jaime s'est mit en colère, pour avoir envoyer un innocent à la mort, il m'a dit que j'aurais dû dire la vérité à Joffrey, mais…Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas voir de dégoût dans les yeux de mon fils ainé, à mon égard. Comment aurais-je pu ? Je l'aime.

-Je suis au courant, soupira Tyrion, j'ai parlé à Jaime.

-Qu'a t-il dit ? S'écria Cersei en se retournant vers son second frère.

-Ce n'est pas à moi de te le dire, mais il n'arrêtera pas de t'aimer de si tôt, malgré tout.

-Tyrion. Fais-moi une promesse et je t'en ferais une en échange.

Le Lannister fronça légèrement les sourcils mais acquiesça.

-Bien.

-Promets-moi que tu ne vas rien dire de tout cela à père. Ou à Jaime. Ce que Joffrey a fait, je ne veux pas qu'aucun des deux ne l'apprennent. Je ne veux pas que qui que ce soit l'apprenne, si quelqu'un prêt à renverser Joffrey entend ce qui s'est passé lorsque Sansa a accouché, cette personne aura de nouvelles cartes en main pour renverser mon fils. En échange, je te promets d'arrêter d'essayer de tuer cette putain à laquelle tu t'es tant attaché, de ne rien en dire à père.

Tyrion hocha la tête et leva son verre, presque vide, en direction de Cersei avant de le terminer complètement.

-C'est presque quelque chose qu'un frère et une sœur pourrait faire l'un pour l'autre, fit remarquer Tyrion.

-Tu n'as pas demandés à naître, dit simplement Cersei.

Les yeux de Tyrion se plissèrent, ses sourcils se froncèrent et il observa sa sœur qui l'avait tant méprise par le passé.

-Je t'en veux encore. Je n'ai aucune sorte d'affection pour toi, aucune. Mais tu es mon frère, et pour le moment, tu ne prépares rien qui pourrait me nuire ou nuire à ceux que j'aime.

-Je comprends, marmonna Tyrion.

Tyrion avait apprit à vivre sans l'amour de son père ou de sa sœur, il avait apprit à ignorer tout le monde qui ricanait de sa taille, mais plus triste encore, Tyrion avait apprit à vivre avec le fait que seul son frère l'appréciait un tantinet et que ni son père ni sa sœur n'avait, un jour, penser une seule chose bien à son sujet. Au fond, le petit enfant Tyrion s'était toujours demandé pourquoi il avait tué sa maman et avait finit par se résigner en se disant qu'il ne méritait aucune sorte d'affection. Il avait grandement tort mais avait toujours eu des problèmes avec l'affection dans sa vie. Peut-être Tyrion serait-il mieux avec lui-même si il avait été aimé par sa famille.

Sandor Clegane sentit un grognement de frustration remonter le long de sa gorge, étouffé légèrement par son oreiller, alors qu'il attrapa ce qui restait de son vin et le vida, d'un coup, de bon matin.

Son corps endolorit et douloureux protesta vivement quand il essaya de se lever, mais il l'ignora et s'assit au bord du lit, tentant d'ignorer sa tête dans les vapes.

-Putain de merde, jura t-il, enchaînez la bière avec le vin, c'est une putain de mauvaise idée.

Il soupira et passa une main sur son front, malgré la douleur présente dans tout son corps l'image de son joli petit oiseau lui traversa l'esprit et il se souvint soudainement de pourquoi il avait décidé de boire tout l'alcool possible, hier soir. Pour oublier.

Sansa ne lui avait pas adressé la parole depuis environ trois mois et des poussières, la reine en colère avait exigé qu'il soit descendu dans des chambres encore plus misérables que celles qu'il avait eu, auparavant. Des chambres minuscules de domestiques. Puis, pour s'assurer qu'elle ne le croiserait pas, elle avait fait en sorte qu'il ne travaille que tard le soir, veillant sur la porte du roi, quand la reine était dans ses propres appartements. Et puis, pour lui pourrir la vie une dernière fois, elle avait ordonné à Littlefinger de ne plus louer des prostitués au chien, sous peine d'emprisonnement à longs thermes.

Même si les conditions imposées par la reine étaient loin d'être faciles, la haine de Sansa prouvait à Sandor qu'il avait encore son attention, et puis, lorsque le deuxième mois après la mort de la princesse Baratheon a débuté, Sansa ne s'est plus du tout occupé à pourrir la vie à Sandor, elle l'a tout simplement éliminé de sa vie et a dit à ses gardes de renvoyer immédiatement le chien si il se présentait devant les portes de ses appartements.

Il l'avait revu, une seule fois, peu après qu'elle ait complètement relâchée son attention sur lui. Joffrey l'avait convoqué de nuit, et n'importe qui ignorant le pourquoi de cette convocation serait idiot. Sandor est resté devant la porte, se préparant mentalement à entendre les sanglots de son petit oiseau. Mais tout était silencieux, seul le bruit du lit grinçant et des halètements bruyants du roi ont été entendus. Lorsque la reine est sortie, sa robe n'était pas déchirée, ses yeux n'étaient pas éteints. Elle semblait sereine. Sandor avait tant voulu lui parler, mais ses gardes - qui l'avaient attendus à quelques mètres de la porte, légèrement plus loin que Sandor - l'en empêchèrent. Il ne put s'empêcher de remarquer à quel point elle était encore plus jolie que d'habitude dans cette robe rouge sang qu'elle avait mise pour son époux. Il a simplement baissé la tête respectueusement au passage de la reine, elle traversa le couloir et disparut, suivie de ses gardes.

Il ne l'avait pas revu, depuis. Pas une seule fois.

Son anniversaire approchait, pourtant, mais une trêve de paix semblait bien loin des esprits de la reine. À vrai dire, depuis que Sandor était de garde la nuit, il n'avait plus trop idée de ce qui se passait, le jour, dans la salle du trône. Mais il semblait que si les Bolton et les Frey ont jurés allégeance au roi Joffrey et à la reine Sansa Baratheon, Stannis, lui, ne renonçait pas à prendre le trône de fer. Et l'appui de la banque de fer pour son armée inquiétait davantage les Lannister.

Et même si la fille Targaryen semblait se tenir tranquille, elle avait des dragons et qui pouvaient ignorer ça, qui ?

Sandor aurait voulu boire et boire à nouveau, ne plus réfléchir et s'exiler aux cités libres d'Essos pour baiser toutes les putains qu'il voulait, pour tout oublier. Mais une jolie rousse assise aux côtés du roi l'en empêchait.

Quant à l'eunuque, Sandor ne savait pas trop quoi en penser. Cet homme lui laissait le minimum d'informations sauf qu'il fallait à tout prix qu'il l'écoute et obéisse sans poser la moindre question. Cet homme ne cessait de lui affirmer, avec bien trop de confiance, qu'il aurait ce qu'il voulait.

Mais comment un chien affreux et cruel comme moi vais-je avoir ce que je veux ?! Surtout quand c'est un délicat oiseau blessé…

Dieu. Il aurait aimé que tout ça n'arrive jamais. Que les Stark ne débarquent jamais à la capitale, qu'ils restent dans le Nord. Car oui, Sandor aimait Sansa mais ce sentiment qu'il n'avait jamais ressentit l'effrayait. Il avait passé une grande partie de sa vie à haïr, l'amour était un sentiment proche, mais l'amour était bien plus doux. Tellement plus doux.

Mais l'amour est un poison. Un doux poison, oui, mais il finit par vous tuez de la même façon.

Des coups brutaux résonnèrent contre sa porte, il tituba jusqu'à la porte et prêt à hurler, il ouvrit.

-QUOI ?!

Un jeune homme frêle se présenta devant lui, l'air effrayé, il réussit à déglutir difficilement et balbutia quelques mots :

-Je…Hum…Le roi veut tous les gardes dans la salle du trône, Ramsay Snow est en route depuis des mois et il devrait arriver d'ici une petite heure. Le roi veut un rassemblement, dans 10 minutes, pas plus.

-Très bien, gronda Sandor, tu peux dégager maint…Attends. Est-ce que…Toute la famille royale sera là ?

-Heu…Je crois bien que oui, seigneur Cleg…

-Seigneur, pouffa le chien, c'est pire que Ser. Allez dégage petit, je ne veux plus te voir.

Sandor claqua la porte, mais étrangement, pour une fois, sa mauvaise humeur n'était qu'un leurre. La simple idée de voir Sansa, d'être à proximité d'elle semblait une occasion de voir comment elle allait depuis. Si elle avait commencé à guérir, malgré la douleur qui resterait toujours, finalement. Mais qui finirait par s'apaiser.

Au fond, par pur égoïsme, il espérait qu'elle allait mieux. Qu'elle soit prête à le pardonner…

Mais ce serait trop beau, et pourtant, que pouvait-il faire que ne serais-ce qu'espérer ?

Lorsque le chien du roi, dans son imposante armure pénétra dans la salle du trône, prêt à rejoindre les gardes positionnés autour du trône, son regard fut attiré par le siège près du roi. La reine n'y était pas, seul le roi et sa main étaient présents, un air d'ennui profond flottant sur le visage du premier et un air d'indifférence sur le visage du second.

Sandor se plaça à droite du trône de fer, à une distance raisonnable du roi respectueuse et sécuritaire.

-Votre majesté, annonça un domestique d'une voix forte, bâtard du seigneur Roose Bolton, premier du nom, voici Ramsay Snow, seul héritier de la maison Bolton.

Un homme au visage mince et ovale pénétra dans la pièce suivit de quelques gardes. Ses yeux bleus glacés étaient fixés sur le roi, sa joue droite était pourvue d'une égratignure suivant l'os de sa pommette, ses courts cheveux noirs lui tombaient sur le front. Il s'arrêta devant le trône de fer et effectua une révérence en face du roi, ses yeux se fermèrent le temps d'une courte seconde et firent de nouveau face au roi, encore plus indescriptible qu'ils ne l'étaient déjà, il se releva et fit face aux yeux ennuyés du roi. Une légère barbe faisait son apparition sur le contour du visage du Nordien alors que ses fines lèvres s'étiraient en un sourire malsain. Ce sourire semblait être plus que naturel, il semblait faire partit de lui.

-Votre majesté, c'est un honneur d'être reçu à votre cour. Je viens pour représenter ma maison, la maison Bolton.

-Vous n'en portez pourtant pas le nom, fit froidement remarquer Joffrey.

-Il est vrai qu'en face de vous se trouve un bâtard. Un roi ne côtoie pas les bâtards, mais sachez que je fais tout pour que je devienne un Bolton. Je saurais assurer l'avenir de ma maison brillamment lorsque j'aurais succédé à mon père. Je n'ai jamais déçu mon père.

C'était faux. Mais peu importe. Le discours de Ramsay ne semblait pas toucher le roi, il semblait s'ennuyer d'avantage.

-Et nous saurons aider le roi à contrôler le vaste Nord. Nous voulons que chacun craigne et respecte sa majesté et ma maison sait comment inspirer la crainte.

Comme l'avait prédit le bâtard du Nord, ces paroles firent grimper l'intérêt de Joffrey en flèche, il se pencha en avant et plissa légèrement les yeux.

-Réellement ?

-Notre emblème est un homme écorché suspendu à l'envers sur une croix, votre majesté, nous avons inspiré la terreur par notre cruelle pratique à travers les siècles. Mais, lorsque Eddard Stark, est devenu protecteur du Nord, il nous a ordonné d'arrêter cette pratique, mais nous avons continué malgré tout. Elle nous caractérise.

Le mépris dans la voix du jeune bâtard en prononçant le nom du traître fit sourire Joffrey et il hocha rapidement la tête.

-On ne peut pas vous le reprochez. Sous mon règne, cette pratique sera encouragée. Lorsque ma reine mettra au monde mon second fils, il deviendra seigneur et protecteur du Nord et il servira son frère aîné, qui sera roi. Vous serez la maison souveraine et vous garderez une place importante dans le Nord, déclara le roi d'une voix enthousiasme. Aucun Nordien n'osera se rebeller, aucun.

-Cela je peux vous l'assurer, votre majesté.

-Votre majesté, intervint Tywin Lannister, notre invité doit être fatigué de ce long voyage. Peut-être désirerait-il se rafraîchir…

-Bien sûr, évidemment. Que quelques domestiques mènent notre invité à sa chambre durant son séjour. Venez vous joindre à moi et ma famille pour le dîner de ce soir, un garde viendra vous escortez.

-Vous êtes trop aimable, mon roi.

Ramsay se courba et suivit les domestiques et ses gardes lui emboitèrent le pas silencieusement.

-Je sens que les conversations risquent d'être très intéressantes, siffla Joffrey en observant l'invité étonnamment très intéressant.

-Vous savez, votre grâce, je ne crois pas que cette pratique soit particulièrement utile. Lorsqu'un Stark gouvernera le Nord, personne ne se rebellera. Il faudra lui inculquer quelques valeurs du Nord, votre reine s'en chargera et nous lui inculquerons des valeurs du Sud tel que la politique.

-Cette pratique s'avéra utile pour les traites. Je veux savoir toutes leurs sortes de tortures, si nous avons des punitions exemplaires pour les traîtres, il n'y en aura certainement plus. Ce sera une bien meilleure garantie qu'un demi Stark, cracha Joffrey en se levant, peu importe. Rejoignez-nous pour le dîner, dès que le soleil sera couché.

-Bien, votre grâce. Qui d'autre se joindra à nous ?

-Mère, Sansa et Tommen.

-Qu'en est-il de vos oncles ?

-Mon oncle Jaime sera probablement de garde et quant au nain je ne le veux pas à ma table…

-Notre invité pourrait se sentir offensé de ne pas pouvoir faire la connaissance de chaque membre de la famille royale, fit remarquer la main à son roi.

-Bon. Que les deux viennent pour que Ramsay Snow ne se sente pas offensé et rencontre l'entièreté de la famille royale.

-C'est une sage décision, votre grâce.

-Je le sais, rétorqua sèchement Joffrey en quittant la salle du trône, je suis un excellent roi !

-Évidemment, votre majesté…Si je puis me permettre, où vous dirigez-vous ? Le soleil ne tardera pas à se coucher.

-Le roi peut bien s'accorder quelques fleurs, non ?

-Bien sûr, majesté, rétorqua Tywin en laissant le roi quitter la salle du trône.

Quelques fleurs ?

Margaery Tyrell recula lentement, jusqu'à ce que son dos cogne contre le mur. L'homme en face d'elle lui adressa un sourire mesquin.

-Mon roi ? Que faites-vous dans mes quartiers ?

La main droite de Joffrey se posa sur l'un des seins de Margaery, recouvert par sa courte et moulante robe, elle tenta de doucement enlever la main du jeune roi fou, mais il posa l'autre à la courbe de ses fesses.

Ses yeux verts étincelants la regardaient avec appréciation et désir.

-Mon roi, nous ne pouvons pas-

-Tais-toi, la coupa brusquement Joffrey, quand je ressortirais de cette pièce tu seras toujours une femme vierge.

Les lèvres de Joffrey se posèrent sur la clavicule bien dessinée de la jolie Tyrell, celle-ci feint un gémissement alors qu'un frisson d'appréhension la parcourait. Mais elle jouait un rôle, elle devait le garder, jusqu'au bout, elle passa donc une main douce derrière le cou de Joffrey, caressant doucement sa nuque.

-Votre grâce…

-Joffrey, la corrigea t-il, c'est Joffrey.

Margaery esquissa un faux sourire alors que les doigts de Joffrey trahissaient son impatience, il délia les liens de la robe de Margaery, celle-ci laissa sa somptueuse robe tomber jusqu'à ses pieds.

-Mon r-Joffrey, après le mariage nous pour-

-Tais-toi ! Ordonna Joffrey d'un ton sec et cruel assenant une gifle magistrale sur sa joue lisse et délicate.

-Pardon.

La piqure sur sa joue fut étouffé par le contact de deux lèvres chaudes au même endroit, le baiser sensuel calma la légère douleur de la gifle, mais Margaery n'osa plus prononcer le moindre mot. Les lèvres de Joffrey se posèrent sur le coin des lèvres de Margaery et il souffla doucement :

-Margaery, m'aimez-vous ?

-Plus que cela, votre grâ-Joffrey. Je suis folle de vous, obsédé par vous. Vous êtes magnifique, si bon, si généreux. Vous êtes toujours si juste. Je méritais cette gifle, j'aurais dû me taire. Je vais toujours être plus docile désormais. Si vous me voulez, je vous désirerais davantage, si vous ne me voulez plus, je disparaîtrais jusqu'à ce que votre envie de moi surgisse à nouveau.

-Vous êtes très obéissante, murmura le blond en léchant inconsciemment ses lèvres.

-Votre grâce, si ma vie de femme noble n'était pas remit en jeu, je voudrais que vous soyez celui qui fasse de moi une femme.

-Vous saignerez

-Oui…

-Le sang sera rouge et épais, il tâchera les draps blancs et soyeux…

Le pénis de Joffrey durcit à ses propres mots, les yeux incompréhensifs de Margaery se fermèrent brusquement lorsqu'il attrapa brutalement ses cheveux châtains.

-Défaites ma ceinture, défaites tout. Ouvrez votre bouche et sucez-moi, ma dame.

Margaery ne prononça pas un mot et lorsque la main lâcha ses boucles châtaigne ce fut Joffrey qui s'appuya contre le mur et se laissa aller.

Margaery défit la boucle de sa ceinture et baissa les sous-vêtements du roi, laissant apparaître la virilité du roi en érection.

-Mettez-vous à genoux…

Elle obéit.

-Ouvrez-votre bouche…Léchez vos lèvres et…Et enroulez-les délicatement autour de mon pénis…

Lorsque l'humidité de la bouche de Margaery entoura le membre du roi, il poussa un gémissement rauque, ses yeux se fermèrent et il laissa aller sa tête contre le mur.

-Faites des aller-retour…Jouez de votre langue…Amusez-vous !

Margaery obéit et testa un peu, remarquant ce que le roi préférait à ce qu'il n'aimait pas du tout. Elle fit jouer sa langue sur le gland de son roi, puis reprit la tête de son pénis dans sa bouche, les mains du roi agrippèrent ses boucles à nouveau, serrant tellement fort que ses doigts en devinrent blancs.

Margaery recula sa tête puis reprit son activité, jouant de sa langue, elle se retira à nouveau puis reprit, comprenant rapidement le truc. Les grognements de Joffrey persistaient alors que Margaery tentait de lui donner le plus de plaisir possible.

-Ma belle Tyrell, ma jolie vierge…Si je voulais je pourrais vous jetez sur le lit et m'enfoncer en vous sans scrupule, vous faire hurler…De douleur…Votre sang recouvrirait mon pénis et je continuerais de m'enfoncer jusqu'à vous faire pleurer de douleur.

Margaery resta silencieuse, n'émettant même pas un couinement, elle ne flancha pas et continua.

C'est tellement humiliant…

-Le sang coulerait le long de vos cuisses et vous étoufferiez un sanglot de douleur alors que je tirerais violement sur vos cheveux. Hooooo. Oui !

Margaery continuait ses affaires alors que Joffrey se perdait dans un monde où Sansa et Margaery étaient dans un lit dégoulinant de sang, leurs deux corps nus étaient ensanglantés de leur sang, du sang de l'autre, elle s'embrassait, leurs visages étaient recouvert de sang aussi, elles se touchaient. Elles touchaient chaque cicatrices qu'il avait formé chez elle, des larmes coulaient sur leurs joues à la douleur ressentit. Il les prendrait, chacune son tour, les ferait pleurer. Une goutte d'eau traversant le visage en sang, elle crierait de douleur mais de plaisir aussi.

La douleur leur faisait du bien, et alors qu'il les baisait, il marquait chacun d'elle par son épée, dessinant une longue coupure sur leur hanche droite.

Les mains de Joffrey empêchèrent Margaery de se retirer comme elle le faisait depuis quelques minutes, et pressèrent la tête de la jeune fille contre son pénis, tandis qu'elle s'étouffait sur lui. Les bruits d'étouffement firent convulser Joffrey qui explosa d'euphorie dans la bouche de Margaery.

Une étrange histoire que lui racontait sa septa revint à Margaery, à ce moment précis.

Joffrey la repoussa brutalement de lui et s'approcha de la table dans la chambre s'emparant d'une aiguille à coudre posé, il s'approcha de Margaery et fit glisser la pointe de l'aiguille le long de sa joue avant d'appuyer contre, faisant échapper une goutte de sang, une de sa joue.

C'était un monstre, il aimait tourmenter les innocents, il aimait les entendre pleurer. Il détestait qu'on lui résiste.

-Vous saignez maintenant. Pas de là où j'aimerais mais vous saignez.

-Oui, mon roi.

Joffrey pressa l'aiguille davantage contre la joue de Margaery, la faisant siffler de douleur.

Il se nourrissait des larmes de ses victimes et de leur sang, devenant chaque jour un peu plus gourmand.

-Aimez-vous saigner ?

-O-Oui. Si cela plaît à mon roi…

Il appuya plus fortement.

Chaque victime voyait la même chose avant d'être tuée, embrouillé par leurs larmes

-Toujours le cas ?

-O-O-Oui…

Joffrey observait le bout de métal s'enfoncer dans la chair pâle, alors que le sang dégoulinait contre une larme.

Le visage crispé dans la colère du monstre nous fixe, nous fixe…

-Vraiment ?

-Oui, mon roi, haleta Margaery tentant de ne pas fléchir devant Joffrey.

De ses yeux reflétant une absence d'âme

Il retira l'aiguille de sa peau et la jeta au sol. Il remit son pantalon et sa ceinture silencieusement. Puis, au moment de partir, il se retourna vers Margaery et la sonda.

-Vous serez mienne, bientôt.

De ses yeux de glace.


^_^ - Essaye d'être innocente.

É_È - Ne l'est pas.

Oui, bon, voilà, j'essaye d'être à la hauteur du personnage de Joffrey. Impossible de vraiment savoir comment il pense puisque George R.R. Martin n'a jamais fait de POV Joffrey et je suis vraiment en colère pour ça ;_;

Bonne semaine ! :)

Emma.