Bonjour à tous

voici ma part du contrat passé avec Lori ;) une petite fic three pour Valentine car aujourd'hui ce n'est pas seulement la Saint Valentin, c'est aussi l'anniversaire de notre Harpie.

merci à ma chère Beta Lori pour l'idée du Valentine/Kanon établit et surtout pour le titre... Donc merci ma sauveuse. 😘

donc pour réussir mon défi ça va être vu que ce qui devait étre un OS a pris de l'ampleur et que mes neurones tournent au ralenti. Mais au pire vous aurez la fin demain.

Ceci dit, je suis contente du résultat et j'espère que vous aurez autant de plaisir à lire que j'en ai eu à l'écrire.

bonne lecture

bon anniversaire Valentine.


Chapitre 1

Valentine avait cessé de faire les cent pas pour se poser sur le sable de la plage déserte, pourtant son agitation était telle qu'on l'aurait dit assis sur des oursins. Dire qu'il était inquiet eut été un euphémisme. N'y tenant plus, il se releva d'un bond et se remit à marcher de long en large. Son amant était en retard. Un quart d'heure, une demie heure passait encore, il n'était pas un modèle de ponctualité, mais deux heures ! Cela devenait très inquiétant, surtout là où il avait dû se rendre. Et si il lui était arrivé quelque chose ? Et si il était en danger ? Peut-être même mort ! Non, ça il le saurait et puis Poséidon avait beau être lunatique, il ne prendrait pas le risque de compromettre la paix, du moins pas sans couvrir ses arrières... C'était bien là le problème, les dieux avaient l'art de la tromperie... Ou pire encore... S'il le retenait captif pour le torturer à loisir... Dans ce cas, au diable le traité, il irait à son secours, et même s'il devait en mourir, il le libérerait.

Le spectre secoua la tête pour chasser ces réflexions délirantes. Que son bien-aimé l'apprenne et il n'aurait pas fini de se foutre de lui. Mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empêcher de craindre le pire, d'autant plus que le dieu des mers avait exigé la présence de Kanon et que l'ex-dragon avait beau être parti avec un sourire qui se voulait rassurant, la Harpie avait bien senti l'anxiété, voire même la peur de celui-ci. Pourtant, si quelqu'un lui avait dit il y a encore quelques mois de cela, qu'il se serait fait autant de soucis pour un chevalier d'Athéna, l'imprudent ne s'en serait pas relevé. Mais maintenant, il ne s'imaginait plus vivre sans lui.

Et dire que tout était parti d'une dispute avec Rhadamanthe. Comme à son habitude, lorsqu'il avait passé une mauvaise journée, son seigneur souhaitait se détendre en s'adonnant aux plaisirs de la chair. Dévoué corps et âme au juge depuis des siècles, Valentine savait s'y prendre pour soulager les tensions de son maitre. Mais ce jour-là, ses compétences n'y suffirent pas, la partie s'annonçait musclée. La Harpie qui avait lui aussi passé une mauvaise journée, refusa de se laisser faire, ce qui eut pour effet d'irriter davantage son supérieur. Furieux, Rhadamanthe lui rappela les évènements du 18ème siècle. Blessé, Valentine quitta l'appartement en claquant la porte.

Le coeur lourd, il se retrouva sur une plage et n'entendit pas kanon approcher. Sentant son trouble, le second Gémeaux resta près de lui. Après un long silence qui commençait à devenir pesant, le spectre finit par se confier. À la surprise de la Harpie, il l'écouta sans le juger alors que certains de ses propres compagnons d'armes murmuraient qu'il était la catin du Whyvern. Les imbéciles, comment pourraient-ils comprendre l'admiration et la dévotion nées dans le coeur de Valentine, modeste bouvier et tout jeune spectre, dès qu'il fit placer sous les ordres de ce noble roi, et combien elle fut longue et douloureuse cette dernière réincarnation loin de son modèle.

Alors qu'il regardait la mer, les pensées du spectre revinrent à son amour. Si ce n'était ce contentieux avec le dieu, de l'avis de Valentine, Kanon était fait pour servir Poséidon. Car il était comme l'océan, parfois calme et paisible, apportant sérénité à ceux qui le contemplait, mais aussi grondant et rugissant telles les déferlantes capable de faire chavirer les plus gros navires. Un sourire illumina le visage de la Harpie, et surtout il était enfin de retour, songea-t-il avec soulagement. De retour furieux, certes, mais indemne. Le second gémeaux sourit à son tour en voyant que son amant l'attendait toujours. Il lui cria tout de même avec colère.

- Eh bien, il la tient sa vengeance ! Ce maudit calamar avarié a trouvé le moyen de m'emmerder sans qu'Athéna n'ait à redire !

- Kanon ! S'exclama Valentine en frémissant. Tu parles d'un dieu. Il pourrait t'entendre !

- T'inquiète, répliqua le Grec. Il sait déjà ce que je pense de son idée pourrie. Figures-toi qu'il exige que je rende mon écaille officiellement...

- Mais c'est normal tu es un chevalier d'Athéna, coupa le spectre qui ne comprenait pas pourquoi cela mettait son bien-aimé dans cet état.

- Oui, mais attend la suite. Il veut que je trouve et forme mon successeur.

Le chypriote se crispa.

- Tu vas partir ?

- Non, pas dans l'immédiat, je lui ai dit que ça sera pour plus tard car j'ai plus urgent à faire.

- Quoi donc ? Demanda Valentine intrigué.

- Toi mon amour, répondit Kanon en l'embrassant tendrement.

Le spectre fut effaré en entendant cela.

- Mais tu es fou ! Tu ne peux pas faire passer notre relation avant les ordres d'un dieu !

Kanon sourit à son tour, en cet instant il trouvait son amant adorable. Il avait l'impression de serrer dans ses bras un enfant apeuré. Mais pour s'être entraîné avec lui, il le savait redoutable au combat. Afin de le taquiner un peu, il lui frictionna la tête comme il le faisait parfois avec les plus jeunes apprentis.

- Allons mon petit trésor, faut pas avoir peur. Je lui ai déclaré que n'étant pas en guerre, la recherche de mon successeur n'était pas une priorité et que je devais d'abord aider une personne qui me tiens à coeur. Ça a eu l'air de l'amuser.

Valentine s'abandonna un instant contre le Gémeaux avant de se redresser brusquement en réalisant ce qu'il venait de dire et faire.

- Eh ! Je ne suis pas un gosse !

- Bah parfois, tu te comportes bien comme un môme ! Fit Kanon avec sévérité en croisant les bras.

Le spectre tourna les talons et partit vexé. Le Grec lui attrapa le bras pour le retenir.

- Pardon Valentine, je ne voulais pas te blesser mais je m'inquiète pour toi.

La harpie ouvrit la bouche pour répondre mais le chevalier ne lui laissa pas le temps de formuler ses objections.

- Oui je sais, tu me l'as maintes fois expliqué et je comprends tes motivations, mais je n'apprécie pas. Je trouve cette situation malsaine. Je n'aime pas la façon dont Rhadamanthe te traite. Nous ne sommes plus aux temps anciens, tu n'es pas son esclave, ni... Son chien. Je ne suis pas stupide je sais que tu sens encore coupable pour cette fichue dispute, mais pour ma part je suis fier de toi. Comme ça il saura qu'il ne peut pas disposer de toi comme d'un objet. Et puis...Sans ta petite rébellion nous ne nous serions pas rencontré.

Même s'il n'aimait pas l'entendre, Valentine savait que Kanon avait raison. Le spectre baissa la tête en soupirant, celle-ci fut doucement relever par le chevalier qui reprit :

- Qu'est-ce qu'il y a ? Il t'a fait des reproches ? Il t'en a reparlé ?

Le chypriote secoua la tête.

- Non, il a agi comme si rien ne c'était passé...

- Alors cesse de te prendre la tête avec ça. Il a peut-être été un demi-dieu et un grand roi, mais il vaut pas mieux que toi.

- Il l'est toujours, souffla Valentine.

- Et il ne vaut pas mieux que toi ! Répéta Kanon avec malice avant de poursuivre plus grave. En tout cas qu'il ne s'avise pas de te faire souffrir où je le lui ferais payer chèrement.

- Kanon ! S'indigna la Harpie néanmoins touchée.

- Allez ! tu devrais filer sinon cette fois il aura une bonne raison de te gueuler dessus.

- Oh oui ! Mince ! S'exclama Valentine en s'apercevant qu'il était en retard, il vola un baiser à son amant et lança en partant. On se revoit demain pour l'entraînement.

- Oui, à demain !

De retour aux enfers, le spectre alla directement prendre son poste au tribunal. Il espérait se faufiler aux archives sans être vu, mais Rhadamanthe l'attendait au pas de la porte.

- Tu es en retard. Fit-il glacial.

- Pardon mon seigneur ! S'empressa de répondre Valentine en s'agenouillant.

- Tu étais avec lui ? Interrogea le juge avec mépris.

Cela ne vous regarde pas eut envie de dire la Harpie et il grimaça intérieurement lorsqu'un docile "oui" franchit ses lèvres.

- Je me moque que tu t'amuses avec ce misérable insecte, mais je ne tolèrerais pas que cela interfère sur ton travail.

- Kanon n'est pas un misérable insecte, souffla Valentine en serrant le poing.

- Plait-il ? Toisa Rhadamanthe.

- Pardon mon seigneur, cela ne se reproduira plus.

- Je l'espère bien ! Tu peux disposer.

Tandis que son subordonné disparaissait dans la salle des archives, le juge se maudissait intérieurement. Il aurait dû faire cesser cette relation dès le début. Maintenant, à cause de ce maudit chevalier, après tous ces siècles à son service, Valentine lui échappait. Rhadamanthe serra le poing et ferma les yeux pour se redonner contenance, le spectre lui vouait une admiration sans borne, il le savait, alors pourquoi se sentait-il menacer par ce cloporte ? D'un geste de la main, le juge chassa cette idée comme l'on chassait un agaçant moucheron et avec l'assurance que lui conférait son rang, il prit la direction du tribunal.

Debout devant le classeur, Valentine rangeait les dossiers d'un geste mécanique. S'il était vrai que si son corps était aux archives, son esprit lui était au sanctuaire, auprès d'un certain beau Grec. Le spectre sursauta et en lâcha ce qu'il avait dans les mains lorsqu'il entendit derrière lui, une voix s'exclamer :

- Une obole pour tes pensées.

- Seigneur Eaque ! Fit Valentine en s'agenouillant prestement.

Le juge lui fit signe de se relever avec un sourire malicieux au coin des lèvres.

- Alors comme ça on fait des infidélités à Rhadamanthe petit canaillou ! Taquina la Garuda. Si j'avais su cela, je t'aurais fait mander dans mes appartements pour jouir de tes talents particuliers.

- Mais... Mon... Non... Ce n'est... Je... Bafouilla la Harpie rouge de honte d'être ainsi pris pour un prostitué.

- Allons, allons, calme-toi, je plaisantais. Néanmoins, poursuivit Eaque en tapotant le meuble avec une attitude qui commençait à rendre Valentine quelque peu nerveux. Mon cher frère est furax et il compte bien te submerger travail. Tu n'es pas près de le revoir ton cher et tendre.

Le coeur de Valentine rata un battement, il connaissait suffisamment son supérieur pour savoir que son interlocuteur disait vrai. Le juge poussa le sadisme jusqu'à laisser passer quelques minutes en changeant de place, de sorte que le spectre assimile bien la mauvaise nouvelle, avant reprendre.

- Je sais que tu dois te rendre au sanctuaire demain et je crains que cela ne soit pas possible sauf si tu acceptes de me rendre un petit service.

- Quel service mon seigneur ?

- Pas ici ! Ce soir, 22h dans mes appartements, Rhadamanthe est prévenu. Et ne soit pas en retard ! Termina Eaque en partant.

Le reste de la journée parut extrêmement long au spectre qui se demandait avec anxiété ce que pouvait bien lui vouloir le juge, surtout à une heure aussi tardive. La réputation du Garuda n'était pas pour le rassurer, même s'il se disait dans l'ombre que sa dernière conquête l'avait ramolli. Le soir venu, dans l'appartement de Rhadamanthe, Valentine s'était fait des plus dociles pour la plus grande satisfaction du Whyvern. Et tandis que son supérieur était retourné travailler dans le salon, la Harpie, espérant se faire oublier, se rhabillait très lentement et le plus silencieusement possible en guettant l'horloge murale. Une voix sévère venue du salon le fit sursauter :

- Cesse donc de traîner ainsi, tu vas être en retard et Eaque déteste le manque de ponctualité... Un comble pour quelqu'un qui n'est pas fichu d'être à l'heure ! Maugréa Rhadamanthe.

- Bien mon seigneur.

Tandis que le spectre sortait résigné, le juge ordonna :

- Lorsque tu en auras fini avec Eaque, tu reviendras ici. Nous avons du travail pour toute la nuit.

- Bien mon seigneur.

Sitôt la porte fermée, Valentine soupira. Ainsi c'était donc vrai, Rhadamanthe allait le séquestrer. Découragé, il pensa à ce que dirait Kanon en l'apprenant. Un sourire se dessina alors sur son visage. Nul doute que le chevalier débarquerait aux enfers pour le voir et alors là... La Harpie secoua la tête en riant et le moral remit au beau fixe, il prit la direction d'Antinora.

Eaque, vêtu d'une tunique courte blanche, bordée d'or et de pourpre, attendait son invité négligemment installé sur les fourrures de son canapé. A peine entré, Valentine s'agenouilla pour saluer son hôte en prenant soin de fixer les pieds du juge. La Harpie déglutit difficilement, au cours de la soirée, Rhadamanthe s'était employé à ne pas le satisfaire et l'excitation du spectre ne pas encore retombé de sorte que même ces pieds nus sur le tapis moelleux du Garuda lui semblait diaboliquement sexy. Le neveu d'Hadès éclata de rire en enjoignant le spectre à se relever.

- Je vois que mon frère t'a bien préparé pour cette entrevue, mais tout comme toi, il se méprend sur mes intentions. J'ai fait une promesse, aussi tu devras te satisfaire tout seul.

Il poursuivit en indiquant la salle de bain.

- Afin d'avoir toute ton attention pour notre affaire, je te prierais de régler ce problème de suite... Et rassures-toi, Rhadamanthe n'en saura rien.

Quelques minutes plus tard, Valentine honteux regagna le salon sous les moqueries du juge.

- Eh bien, vu le temps que cela t'as pris, ce cher Rhad t'avait bien chauffé. Que veux-tu, mon cher frère s'inquiète de ma soudaine sagesse. Assieds-toi et venants en au fait. Termina-t-il plus sérieusement en désignant le canapé tandis qu'il prenait place sur la table basse. Le service que tu vas me rendre est en réalité pour mon ex. Tu vas te diriger vers le mur des lamentations en masquant ton cosmos, complètement à droite, sur la troisième pierre en partant du bas il y a un discret delta. Cette pierre n'est pas scellée. En la retirant tu trouveras un petit paquet et demain lorsque nous irons au sanctuaire tu le remettras à ton mec qui le fera parvenir à son destinataire, compris ?

- Oui, mais sauf votre respect, pourquoi n'y allez-vous pas vous-même ? Et comment Kanon est-il au courant ?

Valentine fut surpris de voir le Garuda soupirer avec tristesse.

- Kanon ne sait rien, mais en voyant le paquet il saura à qui le donner. Quant au fait que je ne puisse y aller moi-même cela ne te regarde pas mais je vais tout de même de te répondre. La raison est fort simple, mon ex et moi sommes surveillés par quelqu'un qui n'approuvait pas notre liaison et nous croit à nouveau ensembles.

- Qui... Commença le spectre.

- Il suffit ! Tu n'as pas à le savoir. Tache d'être discret, aux yeux de tous cela doit avoir l'air d'un cadeau que tu offres à ton amant. Cache le paquet quand tu l'auras récupéré, Rhadamanthe ne doit rien savoir et s'il t'interroge nous avons fait l'amour comme des bêtes. Maintenant vas.

- Bien mon seigneur, fit Valentine en se levant pour sortir.

- Une dernière chose, si jamais j'apprenais que tu m'as trahi, je t'arracherais le coeur et te le ferais manger avant de te t'arracher la langue, suis-je clair ?

Valentine blêmit, il percevait clairement qu'il ne s'agissait pas d'une menace en l'air.

- Très clair mon seigneur, répondit-il non sans se demander qui le juge protégeait ainsi.

Eaque le congédia d'un geste et décida de prendre un bain avant de se replonger dans le livre que son amant lui avait prêté. Valentine se conforma scrupuleusement aux ordres du juge, cachant son cosmos et vérifiant à maintes reprises qu'il n'étant pas suivi. Le Garuda avait réussi à lui faire vraiment peur car s'il usait de telles menaces pour s'assurer de sa discrétion, le Chypriote préférait ne pas imaginer ce qui lui arriverait s'il croisait la personne qui espionnait le Népalais et son ex. Il trouva sans difficulté la pierre en question et sortit de sa cachette un petit cube fait d'orichalque et de bois précieux finement sculpté et peint avec tant de précision qu'on aurait dit réelles les roses qui l'ornait. Valentine l'examina avec soin. Il n'y vit pas d'ouverture apparente, mais il semblait y avoir quelque chose à l'intérieur. Il cacha soigneusement la boite dans sa chemise et regagna les appartements de Rhadamanthe pour une longue nuit de travail.

A suivre...


Merci d'avance pour vos review.