Bonjour ! Vous avez vu, je suis déjà là ! Youhou ça fait même pas un mois je crois ! Je vous avait dit que j'essayerai de me rattraper ... Et en plus je crois bien qu'il fait à peu près le double du précédent ! Sincèrement, j'appréhende beaucoup vos réactions, parce que chapitre est en coupure totale avec les précédents selon moi, et puis ça se réchauffe d'un coup !

Merci beaucoup encore pour vos superbes reviews qui embellissent ma journée ! Et aussi à tous ceux et celle qui me suivent et me mettent en favoris ! Gros bisous et Enjoy !

Bonne lecture !

En musique, pourquoi pas du Muse, ou alors allumez la radio ( et je ne parle ni de France musique ou de France culture hein ! ;) ). Ce chapitre se passe en boîte, donc de l'électro si vous en avez la possibilité.

"Allez Thomas, viens danser ! "

Ledit Thomas, assit au bar en train de siroter sa bière d'un air maussade, ne bougeât pas d'un pouce. Il se contenta de fixer la masse compacte de danseurs devant lui.

Homme ou femme, tous se déhanchaient au rythme de la musique sur la piste, d'une façon sensuelle ou coincée. Alors que le DJ semblait vouloir éclater les tympans de toutes les personnes présentes dans le bâtiment.

Le brun se mit à récapituler mentalement sa soirée.

Comment en était-il arrivé là, déjà ?

Ah, oui. Brenda. Il reprit une gorgée de bière.

A la fin du film et tandis qu'ils sortaient du cinéma, ils s'étaient échangés leurs opinions respectives, ainsi ce qui allait ou pas selon eux dans ce qu'ils venaient de voir. Comme souvent, leurs avis étaient diamétralement opposés, et le débat fut houleux. Brenda appréciait les acteurs alors que Thomas ne pouvait s'empêcher de les critiquer.

Puis ils avaient décidé d'aller chez la jeune fille au lieu de se séparer. Et son amie lui avait redemandé de l'accompagner en soirée. Elle lui avait plutôt ordonné, pour être exact. Et toutes les résistances qu'avait échauffé Thomas étaient tombées les unes après les autres.

"Je suis fatigué. " Elle l'ignora purement et simplement, accordant plus d'attention à la glace en face d'elle qu'au jeune homme à côté.

"On n'a pas encore mangé. " Elle commença à mettre du mascara et lui répondit : "On mangera après Tom', tu dois absolument te changer les idées. "

"Je n'ai pas pu me changer, alors que toi, si. " Il croisa les bras et fit la moue. En effet, elle portait une ravissante robe bleue qui la mettait en valeur, alors que lui n'avait que son sempiternel jean délavé et un t-shirt Dark Vador. Elle lui jeta un rapide coup d'oeil, absorbée par son maquillage avant de dire: " T'inquiète, peu importe ce que tu portes, t'es sexy, mon Tommy. " A ces mots, l'étudiant rougit, pensant inévitablement à Newt et à l'intonation si particulière qu'il avait lorsqu'il prononçait son surnom. Et à son rire, aussi.

Et les autres réclamations qu'il pu faire furent balayées d'un signe de main, tandis qu'elle s'éloignait du miroir pour voir à quoi elle ressemblait. Elle eut un minuscule sourire satisfait. Apparemment, la vue lui plaisait. Et environ une heure après, le voilà dans cette boîte de nuit trop remplie.

Son amie revint près de lui, et il se reconnecta avec le présent. Elle lui tapota l'épaule et chuchota d'un air malicieux : " Mon vieux, tu ferais mieux de me rejoindre parce que tu risque de devoir rentrer seul, ce soir. " Elle lui fit un clin d'oeil en désignant du menton un jeune homme brun qui la matait allégrement, de ce que l'étudiant pouvait en voir. " Tant que tu sais ce que tu fais. " Elle eut un petit rire et lui ébouriffa les cheveux.

" Mais c'est qu'il s'inquiète pour moi ?! Pas la peine de me refaire un cours, je sais ce qu'est un préservatif, merci. "

Elle lui fit un dernier sourire auquel il répondit timidement, et elle alla retrouver son "coup d'un soir" comme elle aimait les appeler. Il se décida à aller danser. Après tout, son amie allait prendre du bon temps, lui aussi y avait droit. Il vida son verre et se leva.

Elle se leva pour se diriger vers le jeune homme qui l'attendait. Il se décida à l'écouter et partit sur la piste. Après tout, il n'allait pas non plus passer la soirée seul comme un associable alors que son amie l'abandonnait et prenait son pied, en plus !

Thomas ferma les yeux. Il se laissait aller, porté par la musique, et les gens autour de lui. Il aimait danser, au fond, et les quelques verres qu'il avait bu l'aidaient sûrement à se détendre. Du coin de l'oeil, il avait repéré une blonde qui se trémoussait près de lui et une rousse que le regardait.

Dansant toujours, il se rapprocha de la blonde et eut un sourire pour la rousse. La blonde lui fit un sourire aguicheur en ondulant outrageusement des hanches. L'air se réchauffait peu à peu, enfin surtout le corps de Thomas.

Il dansa ainsi pendant, 15, 20, 30 minutes, sans trop se fatiguer. Le brun perdit toutes notions de temps. Seuls comptaient la musique et ses corps qui dansaient, qui bougeaient, comme en osmose parfaite les uns avec les autres.

De chaude, l'ambiance se fit d'un seul coup sensuelle, voire érotique à voir comme certains dansaient. L'esprit de Thomas nota distraitement que la musique avait changé de registre, mais il ne s'y attarda pas.

Dans cette masse confuse et hétérogène, il distingua un jeune homme. Il ne voyait que son dos, mais il apercevait sa fine silhouette et ses cheveux blonds aux reflets ambrés. L'étudiant n'arrivait pas à détacher son regard de cet inconnu. Il l'attirait. Sa façon de se mouvoir, de danser, sa silhouette, tout ce qu'il arrivait à deviner. Il était attirant et intriguant à la fois. Thomas était tel une abeille attirée par une fleur. Cette plante qui avait capté son regard au milieu de toutes les autres fleurs. Et elles semblaient fades, ces autres fleurs, face à lui, à présent. Et comme toute abeille, il ne put s'empêcher de se rapprocher de sa fleur.

Thomas n'était pas gay. Du moins, pas vraiment. Il avait déjà embrassé un homme, et même si c'était différent d'avec une fille, cela ne le choquait pas. Mais les rares relations ou aventures qu'il avait eu avaient toujours été avec une fille. Bon s'il devait être honnête, il y avait bien eu cette fois, avec lui, mais ils n'étaient pas allés très loin, alors ça ne comptait pas vraiment.

Il s'approchait donc du jeune homme, jusqu'à en frôler son dos. Ils dansèrent un moment ainsi, le souffle de Thomas chatouillant la nuque du blond.

Au bout d'un moment, n'y tenant plus, ses mains se firent baladeuses, mais toujours attentives au moindres mouvements de l'homme. L'étudiant céda donc à la tentation et laissa ses mains toucher, timidement d'abord, les épaules du jeune homme. Ce dernier ne régissant pas vraiment, le brun s'enhardit et ses doigts caressèrent ses omoplates et ses os qu'il devinait à travers le t-shirt, avant de descendre doucement.

L'abeille butina la fleur.

Le blond semblait se détendre sous les mains de Thomas. Il continua donc ses caresses un petit moment. Ses mains effleurèrent ses fesses, avant que le brun ne laisse tomber ses bras. L'autre ne régissait pas, du moins c'était ce qu'il croyait, jusqu'à ce que la main du blond vint chercher la sienne dans un mouvement timide. Ayant l'approbation qu'il attendait, l'étudiant se colla alors quasiment contre le blond, son dos contre son torse et ses mains sur les hanches de l'inconnu. Et leurs mains entreprirent de se découvrir mutuellement. Le brun put enfin caresser son ventre, tandis que le blond lui parcourait le dos.

L'étudiant ne savait pas vraiment ce qu'il faisait, mais il s'en foutait. Peut-être était-il en train de caresser le corps si excitant de cet inconnu, peut-être était-il en train de rêver, peut-être que l'inconnu était laid comme un pou, peut-être était-il dangereux. De toute façon, son odeur et sa chaleur, combinés aux effets de l'alcool, lui tournaient la tête et lui faisait perdre pied. Que toutes ses peurs, toutes ces règles qu'il s'était fixés, que tout aille se faire foutre.

Le blond pencha la tête, découvrant ainsi une parcelle de sa nuque, que Thomas dévora du regard. Le jeune homme poussait de légers soupirs de plaisirs, et le brun ne put s'empêcher d'embrasser furtivement cette nuque si tentatrice.

Mon dieu. Il devenait fou, sans aucun doute. Fou de son odeur, de sa peau et de son corps. Et cette musique qui battait toujours furieusement à ses oreilles, et ces gens qui bougeaient autour d'eux, et l'alcool qui lui faisait perdre ses repères ...

Mais au bout d'un moment, alors qu'ils dansaient l'un contre l'autre, le blond tenta d'apercevoir quel était ce mystérieux inconnu qui le tenait dans ses bras. Et il se retourna soudainement.

Merde.

Sans le savoir, deux jeunes hommes eurent simultanément la même pensée.

Et c'est un Thomas rouge de honte qui lâchait un Newt devenu blanc comme un linge. Le brun recula précipitamment, bousculant quelques personnes agacées au passage.

Merde. Merde. Une seule pensée s'affichait dans son cerveau qui indiquait hors-service. Putain. De merde. Il avait chauffé son psychiatre. Il l'avait caressé. Tenu dans ses bras. Il s'enfuit pitoyablement en bafouillant quelques excuses. L'étudiant en médecine ne voyait plus rien, sauf la porte devant lui qui lui apparaissait comme le Messie au milieu du désert, et le visage horrifié du blondinet.

Dans un certain sursaut de lucidité ( étonnant vu la situation et les verres qu'il avait bu ), et l'air frais lui remettant sûrement les idées en place, il se dirigea vers la bouche de métro la plus proche. Thomas décida fermement de tout oublier de cette soirée, et relégua ce souvenir humiliant au fond de sa mémoire. La seule pensée qu'il s'autorisa fut qu'il n'accepterait PLUS JAMAIS de retourner dans cette boîte, Brenda ou pas.

Newt resta planté au milieu de la piste, comme une statue. Jusqu'à ce que certains lui crient que "Soit tu danses soit tu dégage blondinet, on est en boîte là ! " . Donc le psychiatre, encore hébété, s'assit au bar et commanda une vodka. D'habitude il ne buvait pas beaucoup, et surtout pas d'alcool fort, c'était plutôt Minho, mais d'habitude il ne se faisait pas chauffer par un patient en soirée !

Il but le verre d'une traite, fixant le fond d'un oeil un peu vitreux.

Putain de merde.

Non loin de lui, Teresa discutait distraitement avec son copain, préférant visiblement passer de temps sa main sur ses abdos. Bon, voir Teresa palper -de-muscles n'était pas la chose la plus intéressante du monde. Mais c'était toujours mieux que de penser à autre chose. Newt pouvait être très doué pour fuir ces "autres choses" qui ne l'arrangeaient pas et qu'il reléguait très très loin de ses pensées. Il prit sa tête entre ses mains.

Apparemment, aujourd'hui cela ne marchait pas. Il ne cessait de penser au fait que son patient l'avait ... caressé.

A la vérité, ce n'était pas véritablement ça le pire, non. A la limite, Newt pouvait comprendre que Thomas ait été emballé par ses hormones, après tout il n'avait que 19 ans, voilà, c'était parfaitement compréhensible, surtout avec quelques verres dans le sang. Ce qui était moins compréhensible, et c'était là que se situait le noeud du problème, c'était la réaction du blond. Il n'avait but que deux-trois verres et n'avait pas été ivre, donc pas d'excuses de ce côté-là. En fait ce qui le gênait, c'est que Thomas avait été plus entreprenant que toutes les autres personnes qui avaient tenté de le chauffer. mais si le brun l'avait été, c'état parce que le blond ne l'avait pas rejeté. Pire, il l'avait encouragé. Le brun devait l'avoir senti se détendre sous ses doigts, et puis ses légers soupirs n'avaient pas été pour rien non plus.

Il commanda une nouvelle vodka. Il n'était plus à une ou deux près. Au pire du pire oublier ne le dérangeait pas plus que ça.

Il poussa un léger gémissement de rage alors qu'il repensait aux sensations que l'étudiant lui avait procuré. Ses mains étaient si ... Ca avait été tellement ... Oh putain de merde.

Il sentit une présence près de lui alors que la sensation familière d'un bras autour de ses épaules lui faisait lever la tête.

Teresa avait abandonné tas de muscles pour venir s'asseoir près de lui. Il eut un petit soupir et se força à lui sourire. Elle était toujours là pour lui, alors même que son copain était là. Copain qui était jaloux de leur relation apparemment, au vu des regards qu'il lui lançait, mais la jeune fille s'en foutait. Et lui aussi. Elle ne disait rien. De toute façon, il savait que s'il avait quoi que ce soit à dire, elle était là. Et elle savait que rien ne servait de le forcer, il finirait de toute façon par tous lui raconter, tôt ou tard. Il eut à nouveau un soupir.

Il lui raconterait tout demain. Juste qu'il ait le temps de digérer ce qu'il s'était passé. Juste le temps qu'il se trouve une excuse plausible, aussi.

Merci de m'avoir lue ! J'attends vos réactions sur ce chapitre très spécial ...