Disclaimer

Voici le retour d'une fiction que vous avez été nombreux à adorer. Mais comme elle ne me plaisait plus j'ai décidé de la réécrire j'espère que la nouvelle version vous plaira.

Mathieu Sommet et Antoine Daniel ne m'appartiennent pas et si cette fiction les déranges je la supprimerais.

J'ai réalisé cette fiction par pur plaisir et je ne gagne pas d'argent à la publier.

Si vous, bande de petits lecteurs, vous avez des idées de « mots de la fin » n'hésitez pas.

Remerciements

Mathilde et Willia pour leur travail de beta-reader.

zowiakipour son mot de la fin


Le grand secret d'internet

Salut bande de bouffons à foutre, je m'appelle Antoine Daniel et je suis ici aujourd'hui pour vous conter un des plus grands secrets d'Internet.

Si vous êtes un habitué de ce média, vous avez sûrement déjà entendu des tas d'histoires sur ma « grande amitié » avec Mathieu Sommet, non ?

Alors oubliez ce qu'on vous a raconté à ce sujet parce que tout est FAUX. Ce n'est qu'un mensonge pour calmer les débats et disputes entres les internautes et ainsi éviter un scénario à la « And We Run » (Coucou Minuit Bronze).

En fait, c'est le seul point commun que Youtube a avec la télévision : des fois, on est obligé de « créer » ce genre d'amitié pour faire bonne figure.

Des fois être poli l'un envers l'autre était plus proche de la torture que d'autre chose.

Un peu comme le jour où cette histoire commence. Ce jour là j'étais chez Mathieu pour travailler sur la collaboration tant attendue par nos abonnés communs.

"Antoine ?! Tu m'écoute ?! me demanda Mathieu, agacé.

- Primo, ce n'est pas la peine de crier, répondis-je avec un calme plus qu'admirable. Secundo, je ne vois pas pourquoi je t'écouterais alors que tu gaspille ta « science infuse » pour dire de la merde à tes à abonnés. "

Mon collègue leva les yeux au ciel, exaspéré.

"Rappelle-moi pourquoi on a décidé de faire cette collab' ?

- Parce que les internautes sont cons et qu'ils croient que tu disposes d'assez de matière grise pour travailler avec le grand Antoine Daniel.

- « Le grand Antoine Daniel » ? Laisse moi rire, ricana t-il. "

Nos regards se croisèrent tandis qu'un sourire narquois vint orner mon visage. Il savait ce que j'allais répondre. Je savais qu'il savait. Et peut-être même qu'il savait que je savais qu'il savait (ok c'est bon j'arrête). Mais, pourtant, ça ne m'a pas empêché de répliquer…

"T'auras beau te moquer, je serais toujours plus grand que toi. Moi, ainsi qu'une bonne partie de la population mondiale."

Il souffla bruyamment et dit entre ses dents :

"Tu te crois drôle ?

-Mais je le suis ! C'est juste toi qui n'a pas d'humour. "

Le petit brun serra les dents et ferma les yeux, réfrénant sa colère. Personnellement, ça m'amusait de le voir hors de lui, je trouvais ça plus mignon que véritablement menaçant.

Un petit rire sortit de ma bouche, sans que je puisse le contrôler, et ce fut visiblement la goutte d'eau qui fit déborder le vase car Mathieu se leva en envoyant valser sa chaise de bureau, et dit d'une voix qui n'avait rien d'amicale:

"Ok c'est bon, maintenant tu dégages !"

Je ne me fis pas prier, je ramassai mes affaires avec un demi-sourire et franchis la porte de l'appartement sans un regard.

Je sortis de l'immeuble, sans me presser, et je me dirigeai, comme à chaque fois que je me faisais virer de chez le schizophrène, vers le bar qui se trouvait au coin de la rue. Je m'assis à ma table, et le serveur qui me connaissait déjà me servit ma bière habituelle.

Bref tout était comme tant d'autres jours, sauf une chose : le discret sentiment de culpabilité qui me tenait le ventre depuis que j'avais quitté l'appartement.

"Excusez-moi, vous êtes Antoine Daniel ? dit une petite voix derrière moi.

- Oui, le seul et l'unique, dis-je en me retournant. "

En face de moi se trouvait une femme de petite taille, brune aux yeux bleus, qui devait probablement avoir mon âge et qui portait un t-shirt de Salut les geeks.

"Génial ! Il n'est pas là Mathieu ?

- Non, répondis-je en haussant un sourcil, mais tu sais, je l'emmène pas partout avec moi. "

La petite rigola, puis se figea brutalement, les yeux tournés vers la porte.

"Eh ben Antoine, t'es vraiment un ivrogne, prononça une voix que identifiai tout de suite comme celle de Mathieu. Tu me dis que tu dois partir en urgence pour que finalement je te retrouve dans le bar d'en bas."

Le ton faussement amusé qu'il employait m'avait rappelé à quel point je le trouvais lâche. Il s'amusait de la présence d'une abonnée et du fait que, selon notre accord, je n'étais pas en mesure de lui répondre.

Du moins, ça s'était ce qu'il pensait.

Pour sauver mon honneur, je décidai de mettre fin à cette pseudo-paix de mes couilles.

Et oui j'étais bien conscient que si une personne savait, la totalité du web français serait bientôt au courant. Mais c'était un risque que je voulais prendre.

"Tu te fous de ma gueule ?! Tu me vires de chez toi parce que tu as autant d'humour que ma grand-mère décédée, et tu oses me traiter d'ivrogne ?!

- De quoi tu parles ? répondit Mathieu en jetant un regard paniqué en direction de la fan.

- Ecoute-moi bien, Sommet : Je te déteste depuis le jour où on m'a accusé d'avoir plagié ton émission de merde ! Alors à partir de maintenant tu peux considérer que c'est même plus la peine de faire semblant de bien m'aimer."

Mathieu sembla vexé, mais il reprit vite contenance.

- Tu veux jouer à ça ?! répondit-il avec hargne. Je vais te dire, moi, tu n'es que... Que...

Il marqua une pause, probablement pour réfléchir à une réplique, mais il se contenta de me jeter un regard noir avant de pivoter sur ses talons et de franchir la porte du bar dans l'autre sens.

Dans mon dos, la jeune fille émit un bruit étranglé.

- Je suis désolé que tu aies assisté à ça, lui dis-je en me retournant vers elle.

-C'est pas grave, marmonna t-elle.

Elle fixait toujours la porte du bar, avec un regard choqué et amusé.

- Mais, reprit-elle après une pause, je dois y aller.

Et elle quitta le bar sans dire au revoir ou même me saluer. Et c'est là que j'ai réalisé qu'elle n'était peut-être pas si gentille qu'elle en avait l'air.


La suite demain !

Mot de la fin: Cage